Tomates : les bonnes et mauvaises associations au potager

La tomate est un légume incontournable du jardin potager. Cultiver des plantes compagnes à ses côtés offre de nombreux avantages. Retrouvez dans cet article les bonnes associations de culture avec la tomate, leurs intérêts et les mariages à éviter.   

Qu’est-ce que l’association de plante au potager ?  

L’association de plante est une méthode ancestrale, pratiquée par les peuples du monde entier depuis des milliers d’années. Elle consiste à avoir un espace cultivé évolutif ou chaque végétal à une place bien définie dans le but de créer un équilibre parfait.   

Les associations s’emploient aussi bien pour repousser des ravageurs et des maladies que pour aider des plantes à croître plus harmonieusement.  

Avantages et bénéfices des associations avec les tomates au potager  

Associer les bonnes plantes aux tomates offre différents avantages et bénéfices :  

  • Une meilleure protection face aux ravageurs et aux maladies ;  
  • Une amélioration du goût et des rendements ;  
  • Une augmentation de la biodiversité ;  
  • Une couverture permanente du sol ;  
  • Une utilisation optimale de l’espace.  

Quelles sont les meilleures associations avec les tomates au potager ?  

Il existe certaines associations judicieuses avec les tomates, notamment pour repousser les insectes et autres nuisibles afin de prévenir les maladies, mais également pour gagner de la place au jardin potager ou encore pour améliorer le goût des tomates. Ainsi, le chou, la carotte, le radis, la betterave, la laitue, les plantes aromatiques en général et le basilic en particulier, les fleurs et spécifiquement les œillets et roses d’Inde, sont de bonnes cultures à associer aux tomates.  

Les associations les plus courantes  

  • Laitue : pour un gain de place au potager. Les laitues installées au pied des tomates profiteront de leur ombre et de leur fraicheur, tout en permettant de gagner de la place au potager.   
  • Basilic : pour récolter des tomates plus savoureuses et repousser les insectes. Le basilic est un compagnon populaire entre les plants de tomate ; ses essences aromatiques repoussent certains insectes et il améliore le goût des fruits à proximité.  
  • Œillets et Roses d’Inde : pour favoriser une meilleure pollinisation et repousser les nématodes.   
  • Carotte et Betterave : pour un gain de place au potager. Ces plantes à cycle long peuvent être intégrées sur les planches de tomate afin de libérer de la place pour d’autres cultures. Elles profiteront également de la fraîcheur et de l’ombrage procurés par les feuilles de tomate.   

Les associations à éviter  

Il n’y a pas fondamentalement de mauvaises associations avec la tomate. Toutefois, il est souvent déconseillé d’installer au même endroit des espèces appartenant à la même famille. Dans le cas de la tomate, elle appartient à la famille des Solanacées, au même titre que beaucoup d’autres plantes cultivées courantes au jardin potager comme les poivrons, les aubergines, les physalis, les pommes de terre, les tabacs, etc. Si la plupart de ces plantes ne gênent pas la croissance harmonieuse des tomates, la pomme de terre peut en revanche transmettre le mildiou, qu’elle attrape généralement plus tôt.  

Comment planter des tomates en association ?  

Selon l’agencement de votre plantation de tomate, vous pourrez installer des plants de légumes feuilles — comme la laitue, le chou, etc. — ou d’aromatiques — comme le basilic, le persil, etc. — entre chaque pied de tomate, en quinconce ou en ligne, ou bien sur une seule ligne parallèle à votre rang de tomate.   

Veillez à apporter suffisamment d’engrais, comme un compost bien décomposé ou un extrait fermenté d’ortie au pied de chaque plante pour favoriser leur développement.   

Rotation des cultures : que planter avant ou après la tomate ?   

Pour les agriculteurs et les maraîchers, il est indispensable de suivre un plan d’assolement pour la rotation des cultures afin d’éviter les risques de parasites, de maladies et d’épuisement du sol.    

Pour les jardins potagers familiaux, la rotation de culture n’est pas indispensable, car souvent la diversité est telle que le sol ne peut être réellement épuisé. En apportant régulièrement de la matière organique, vous éviterez les problèmes de carences et diminuerez naturellement l’apparition de maladies et de parasites. 

La matière organique s’apporte sous de nombreuses formes :  

  • La paille.  
  • Le mulch.  
  • Le compost et le fumier bien décomposés : pour toutes les cultures.  
  • Le compost à moitié décomposé : pour les courges et les tomates.  
  • Les engrais verts : fauchés et laissés sur place à la manière d’un mulch.  

Les jardins des régions aux climats assez doux pourront accueillir leurs cultures de tomate après une culture de pois ou de fèves, semée l’automne précédent. Ces légumineuses captent l’azote de l’air et le restituent au sol. Après leur récolte, d’avril à mai, elles pourront être arrachées, broyées et laissées sur place afin d’apporter une bonne d’azote aux futures plantations.