Sommaire
Les Amaranthes de Terre de Semences et de l’Association Kokopelli… 30 années plus tard!
Les Amaranthes: des Espèces “Domestiquées” dépourvues de “Traits de Domestication”…
Les Propriétés Nutritives et Médicinales des Amaranthes à grains
Amaranthus caudatus
Amaranthus cruentus
Amaranthus hypochondriacus
Les Propriétés Nutritives et Médicinales de l’Amaranthe à feuilles, Amaranthus tricolor
Les Propriétés Extrêmement Médicinales des Bétalaïnes des Amaranthes
Exemples d’Usages Médicinaux Traditionnels des Amaranthes
Quelques Etudes portant sur les Métaux lourds dans les Amaranthes
Quelques Etudes portant sur les Isotopes Radioactifs dans les Amaranthes
Quelques Etudes portant sur les Biocides de l’agriculture toxique dans les Amaranthes
Quelques Etudes portant sur les capacités protectrices des Amaranthes eu égard à la toxicité induite, dans l’organisme animal, par des substances industrielles pharmaceutiques, ou non
Quelques Etudes portant sur les capacités protectrices des Amaranthes eu égard à la toxicité induite, dans l’organisme animal, par des radiations
Annexe 1. Histoire des Amaranthes à Grains
Les Amaranthes de Terre de Semences et de l’Association Kokopelli… 30 années plus tard!
C’est en 1994 que j’ai introduit une pléthore d’écotypes d’Amaranthes, dont beaucoup à grains, en France – et en Europe, puisque nous imprimions nos sachets de semences en 5 langues – avec le catalogue de semences bios, de notre sarl Terre de Semences… dont tout le fond de commerce fut offert, gracieusement, à l’Association Kokopelli, en 1999, pour le franc symbolique.
Je fais partie de l’antique Clan des Shista – tels qu’ils sont nommés, en Sanskrit, dans les anciens textes Védiques – ceux qui transmettent la Fertilité de la Terre, ceux qui portent les Semences de Vie en leur coeur.
En fait, dès le lancement du Jardin Botanique de la Mhotte, à l’automne 1992, il m’a paru, absolument, essentiel d’introduire, au bénéfice des jardiniers, une collection conséquente, et diversifiée, d’Amaranthes à grains, et de Quinoas, jusqu’alors quasiment inconnus en France.
En effet, Priméal venait juste de se lancer, en Ardèche, dans la promotion de la Quinoa et je me souviens fort bien avoir confié certaines de mes photographies de Quinoas, à sa chargée de communication, vers 1994. Je me souviens fort bien, également, que son fondateur prétendait, à l’époque, que la Quinoa ne pouvait pas croître en France… afin de décourager les paysans bios qui s’y intéressaient et afin de conserver son négoce “bio-équitable” bien au chaud en Bolivie…
Mais il s’agit d’un autre dossier dont j’ai traité certains des aspects dans mon ancienne séquence d’essais sur la “Bio Piratée”. Voir mes essais “La Quinoa dans le Réseau Biocoop : de l’exploitation des paysans de l’Altiplano Bolivien à la promotion de variétés captives cultivées en France” [154] et “Quinoa: le bio-piratage au coeur de l’Anjou”. [155]
J’étais convaincu, alors, qu’il s’agissait de “Plantes du Futur Primitif” malgré que je n’eusse pas, encore, compris que mes vingt années de maux de tête douloureux provenaient d’une profonde allergie au gluten (bio) des Blés modernes – et sans doute, également, d’une profonde allergie au Soja (bio) industriel.
Je dois concéder que mon végétarisme de 38 années n’a sûrement pas aidé à tempérer ces allergies. J’y ai mis fin en consommant du Bison tué rituellement – en Oregon, en 2011, lorsque Fukushima a disséminé ses isotopes radioactifs et lorsque le Nain Hongrois a détruit la Libye du Guide Mouammar Kadhafi.
Un jour, j’ai rédigé un très long essai sur l’Histoire et la Nutrition des Amaranthes – et ce fut, sans doute, vers le tournant des siècles. Ce texte fait partie de mon ouvrage de 848 pages “Semences de Kokopelli” – que je n’ai pas modifié depuis l’automne 2011. Je le présente dans son intégralité, en Annexe – avec ses richesses et ses manques.
Cet ouvrage, “Semences de Kokopelli”, présente 37 variétés, ou écotypes, d’Amaranthes à grains et d’Amaranthes à feuilles – ainsi que 17 variétés, ou écotypes, de Quinoas – avec de nombreuses photographies. A savoir, ce que nous avons proposé, commercialement, en semences bios, depuis 1994, avec Terre de Semences et, ensuite, avec l’Association Kokopelli.
Actuellement, l’Association Kokopelli propose une cinquantaine d’Amaranthes à grains et d’Amaranthes à feuilles – et près de 20 variétés de Quinoas. Bravo!
Aujourd’hui, cette présente monographie constitue, ainsi, mon second dossier, très élaboré, sur les Qualités Extrêmement Nutritionnelles et Médicinales, dont Détoxifiantes, des Amaranthes à feuilles et à graines. Je n’aurais pas pu le rédiger, 30 années en arrière, car la majorité des études pharmacologiques, que j’y ai citées, sont très récentes, ou récentes – mais ne datent pas de plus d’une vingtaine d’années.
Et cette présente monographie fait pendant à la monographie que j’ai rédigée, en septembre 2024, sur la Quinoa: “Que ton Aliment soit ta Première Médecine! Les Qualités Extrêmement Médicinales de la Quinoa en grains, surtout colorés, à l’encontre des cancers, des diabètes, des nano-particules métalliques, de la radioactivité…”. [156]
Prenez-en de la Graine!
Les Amaranthes: un Arc-en-Ciel de Couleurs et des Architectures Grandioses… abritant des usages rituels et culturels antiques
En sus des Amaranthes sauvages – dont la plupart sont très nutritionnelles et très médicinales – il existe 3 types d’Amaranthes cultivées: les Amaranthes à grains, les Amaranthes à feuilles et les Amaranthes ornementales.
Ces Amaranthes appartiennent aux 80 espèces, environ, du genre Amaranthus – qui est classifié en trois sous-genres: Amaranthus, Albersia et Acnida – dans la Famille des Amaranthacées. Les genres Amaranthus et Albersia sont monoïques tandis que le genre Acnida est dioïque.
La Famille des Amaranthacées, depuis la récente nouvelle classification phylogénétique, intègre, également, toute la Famille des Chénopodiacées (Betterave, Côte de Blette, Quinoa, etc) et est, ainsi, divisée en deux sous-Familles: les Amaranthoidées et les Chénopodioidées.
Les espèces du genre Amaranthus sont originaires de tous les continents et les botanistes continuent, de nos jours, d’en découvrir de nouvelles.
Ainsi, en 2014, une nouvelle espèce de l’Inde fut présentée officiellement avec le nom d’Amaranthus bengalense. Ainsi, en 2025, à Hawaï, une nouvelle espèce a été identifiée avec le nom d’Amaranthus pakaï.
Au sein de certaines espèces cultivées – telles qu’Amaranthus tricolor, Amaranthus caudatus, Amaranthus hypochondriacus et Amaranthus cruentus – il existe plusieurs milliers de variétés ou d’écotypes.
Une collection d’Amaranthes – conservée à l’Institut Pan-Russe des ressources phytogénétiques, Nikolaï Ivanovitch Vavilov, de Saint-Pétersbourg – comprend, actuellement, 570 accessions provenant de divers pays: dont 106 accessions d’Amaranthus cruentus, 89 accessions d’Amaranthus hypochondriacus et 88 accessions d’Amaranthus caudatus. [95]
À son apogée, la collection du Rodale Research Center (Pennsylvanie) contenait environ 1400 accessions, principalement représentées par Amaranthus cruentus, Amaranthus hypochondriacus, Amaranthus caudatus, Amaranthus tricolor et Amaranthus dubius.
Le Centre de Ressources Génétiques de l’Inde conserve, environ, 2500 accessions d’Amaranthus (d’une vingtaine d’espèces) – dont à sa station de Shimla dans l’Himachal Pradesh.
Cette extrême diversité témoigne d’une très antique période de culture… ou, peut-être, même, d’une absence intégrale de “Syndrome de Domestication” – ainsi que je l’évoque, plus amplement, ci-dessous.
De par de nombreux milliers d’années de flux génétiques spontanés – intra-spécifiques et inter-spécifiques – il pourrait, même, être suggéré qu’il existe une pléthore innombrable de ces écotypes en Inde, au Népal, en Mongolie, en Ethiopie, au Tibet, au Pérou, au Guatemala, en Bolivie, en Argentine, en Chine, etc, etc…
Il peut être, clairement, affirmé que les Amaranthes font partie du régime alimentaire humain depuis de très longues périodes. Et c’est à juste titre car elles constituent les fondements, sur tous les continents, d’une alimentation très nutritionnelle et très médicinale – et, également, d’une alimentation de survie de par leur extrême résilience dans de multiples environnements.
En Afrique du sud, les Amaranthes à feuilles font partie de la base alimentaire essentielle des légumes – au même titre que le Cléome (Cleome gynandra), la Morelle noire (Solanum nigra), le Gombo buissonnant (Corchorus tridens), le Niébé (Vigna unguiculata) et le Concombre balsamite (Momordica balsamina). [84]
Dans le sud-ouest de la Chine, les trois légumes-feuilles les plus consommés sont l’Amaranthe à feuilles (Amaranthus tricolor), la Baselle (Basella alba) et la Patate douce (Ipomea batatas). [124]
Dans le nord-ouest de l’Espagne, les Amaranthes font partie des plantes sauvages consommées par la population – en compagnie du Pourpier (Portulaca oleracea), du Criste marine (Crithmum maritimum), du Lierre terrestre ( Glechoma hederacea), de la Picride (Picris hieracioides), de l’Ache noueuse (Apium nodiflorum), du Chardon-Marie (Silybum marianum), etc.
En Croatie, selon une enquête de 2024, les Amaranthes (Amaranthus retroflexus) font partie des 10 principales espèces de plantes sauvages consommées par la population, au nombre de 136 – en compagnie du Pourpier (Portulaca oleracea), de l’Asperge sauvage (Asparagus acutifolius), des Laiterons (Sonchus sp.), des Pissenlits (Taraxacum sp.), de la Chicorée sauvage (Cichorium intybus), la Ronce à feuilles d’Orme (Rubus ulmifolius)… [129]
En Grèce, selon une enquête de 2018, les Amaranthes (Amaranthus blitum) font partie des principales espèces de plantes sauvages consommées par la population – en compagnie d’une Centaurée Grecque (Centaurea raphanina), des Chicorées (Chicorium sp.), de la Crépide Sacrée (Crepis sancta), du Laiteron-Epineux (Sonchus asper) et du Carthame laineux (Carthamus lanatus). [137]
Aujourd’hui, dans les pays les plus pauvres de la planète, les Amaranthes à feuilles constituent une ressource alimentaire d’inter-saison essentielle à leur sécurité alimentaire.
Aux USA, par exemple, selon l’ouvrage de Daniel Moerman, “Native American Food Plants”, un certain nombre d’espèces d’Amaranthes sauvages sont consommées par tous les Peuples Indigènes – Hopi, Navajo, Ramah, Acoma, Apache, Chiricahua, Mescalero, Klamath, Laguna, Cocopa, Cahuila, etc. Ce sont: Amaranthus acanthochiton, Amaranthus albus, Amaranthus arenicola, Amaranthus blitoides, Amaranthus caudatus, Amaranthus cruentus, Amaranthus fimbriatus, Amaranthus hybridus, Amaranthus palmeri, Amaranthus powellii et Amaranthus retroflexus. Ces Peuples consomment tout autant les feuilles que les graines – qui sont utilisées pour la préparation de bouillies, de biscuits, de pains, etc. Chez certains de ces Peuples, les Amaranthes constituent leur principale ressource alimentaire sauvage – et parfois cultivée.
Dans la région de Sao-Paulo, au Brésil, en raison de la paupérisation sans cesse croissante, les plus pauvres ont recours à la cueillette sauvage de plantes croissant en zones urbaines: Amaranthes (Amaranthus sp.), Plantains (Plantago major et Plantago lanceolata) et Pissenlits (Taraxacum officinale) – et ce, malgré le haut niveau de toxicité de ces espèces très contaminées par leur accumulation élevée de métaux lourds. [150]
Au Niger, les Amaranthes (Amaranthus viridis) font partie des 7 principales espèces dites “de famine” – en compagnie de la Roselle (Hibiscus sabdarifa), du Moringa (Moringa oleifera), du Jujube Indien (Ziziphus mauritiana), du Faux Sésame (Cerathotheca sesamoides), du Hanam (Leptadenia hastata) et du Baobab (Adanisonia digitata). [133]
Grâce à leur résilience, dans de multiples conditions pédo-atmosphériques, et grâce à leur type de photosynthèse en C4, les Amaranthes cultivées, et sauvages, constituent des plantes alimentaires:
Empreintes d’abondance, de générosité, d’aisance de culture, de prospérité, de résilience – et de reproduction et dissémination – même invasives!
Les Amaranthes sont, extrêmement, résistantes à la sécheresse, aux conditions atmosphériques diverses et variées, à la salinité et à la pauvreté des sols – et aux biocides industriels. En bref, en aucune situation ne se laissent-elles stresser – et surtout pas… par des insecticides de synthèse!
Empreintes de Beauté eu égard à leurs architectures grandioses et à leur arc-en-ciel de couleurs, tant dans les feuilles que dans les panicules floraux – et, même, dans les graines qui sont, comme pour les Quinoas, de couleurs blanche, crème, brune ou noire…
Empreintes de Symbolisme et de Rituel – à savoir, prégnantes de connexions existentielles avec les forces Telluriques de la Terre-Mère.
En Amérique Latine, un certain nombre d’Amaranthes sont réduites en cendres utilisées comme “llipta” pour mâcher de la feuille de Coca (Erythroxylum coca). Au Mexique, une bière est fermentée à partir de graines d’Amaranthes afin d’être offerte à la Terre-Mère, et consommée rituellement, avant la plantation d’un nouveau champ.
En Amérique du nord, chez les Cherokees, Amaranthus hypochondriacus est utilisée pour harmoniser les menstruations trop abondantes. La plante fait partie de la Médecine du Maïs – en célébrations après les récoltes – et est offerte rituellement aux familles ayant de jeunes adolescentes afin d’être présentée lors des premières menstruations. Elle est, parfois, dénommée la “Dame de Sang”.
Dans le sud-ouest des USA, chez les Zunis, les graines d’Amaranthus blitoides étaient, rituellement, disséminées sur la surface de la terre par les shamans de la pluie.
En Afrique, au Swaziland/Eswatini, la plante entière d’Amaranthus spinosus est réduite en cendres afin d’élaborer un “rapé” prisé seul ou avec du Tabac (Nicotiana tabacum).
Au Bengale, le Peuple tribal Lodha est réputé fumer les racines séchées, et broyées, d’Amaranthus spinosus comme hallucinogène – et une pâte confectionnée à partir de la plante est dite produire une folie temporaire. Mais il est possible que cette Amaranthe ne soit que l’un des éléments d’un breuvage enthéogénique… car, dans la Médecine Ayurvédique, cette même espèce est utilisée pour soigner les hallucinations.
Dans l’Agriculture et la Médecine Védique d’antan, et encore aujourd’hui, les Amaranthes à grains sont qualifiées de “Ramdana”, qui signifie le “don de Dieu” ou le “grain de Dieu” en Sanskrit et en Hindi, et de “Rajgira”, qui signifie le “grain royal” en Sanskrit, Hindi et Gujarati.
Ces dénominations Védiques, ainsi que leur usage religieux dans l’Hindouisme – et dans le Bouddhisme – sont à rapprocher de l’usage shamanique qui était fait, chez les Peuples antiques du Mexique, des figurines à base de farine de grains d’Amaranthus cruentus ou Amaranthus hypochondriacus – “huauhtli” en Nahuatl – en l’honneur de Huitzilopochtli, par exemple. Ces figurines de farine de grains d’Amaranthe étaient confectionnées avec de l’eau, du sang, etc – selon les récits des uns des autres…
C’est à cause de ces figurines que les colonisateurs Espagnols interdirent la culture des Amaranthes à grains, l’une des trois plantes alimentaires principales de certains Peuples du Mexique. Ils coupaient les mains de ceux qui enfreignaient cette interdiction. [Voir en Annexe 1, mon texte rédigé, il y a 20 ans, sur l’Histoire de l’Amaranthe à grain].
Les Amaranthes: des Espèces “Domestiquées” dépourvues de “Traits de Domestication”…
Les vestiges archéologiques les plus anciens, de l’usage des Amaranthes à grains, remontent à 10 000 années, environ, et ont été découverts dans des grottes de Peñas de la Cruz en Argentine… [85]
Au Mexique, chez les Tarahumaras, selon l’ouvrage “Aztec Medicine, Health and Nutrition”: les Amaranthes sont semées, en surface, dans les champs de maïs afin de fournir de la verdure dans une alimentation constituée, principalement, de maïs, de courges, de haricots secs et de piments forts – et, donc, déficiente en certains éléments nutritifs essentiels. Les jeunes plantes sont coupées, toutes les semaines, et ne font pas de compétition aux maïs.
Aujourd’hui, les Peuples d’Éthiopie utilisent les Amaranthes à grain pour préparer – entre autres mets et boissons – le “Kita” (un pain sans levain), le “Borde” (une boisson alcoolisée), “l’Atmit”, une bouillie fine destinée aux jeunes mères et aux bébés et “l’Injera”, une galette préparée, également, avec des graines de Teff. [107]
En Equateur, les fleurs d’Amaranthus hybridus, en décoction, produisent un liquide rouge qui est mélangé à du rhum afin de confectionner un breuvage médicinal, nommé “Draque”, qui est purificateur du sang et un régulateur des menstruations.
Mais cela ne présume en rien de l’antiquité réelle de leur culture ou cueillette – qui pourrait remonter à des millions d’années.
Certains évoquent, même, le fait que l’Amaranthe puisse devenir la plante du 3ème millénaire de notre ère commune.
Ainsi, si personne ne connaît, véritablement, la date de la “domestication” – quelle que soit la signification que l’on confère à ce terme – des très réputées Amaranthes à grains, on sait que leur berceau d’origine se situe dans les Amériques Latines – même si elles sont cultivées, et révérées, en Asie (Himalayas, Mongolie, etc) depuis plusieurs milliers d’années.
En effet, les Amaranthes à grains – Amaranthus caudatus, Amaranthus hypochondriacus et Amaranthus cruentus – sont, vraisemblablement, en Inde, et ailleurs en Asie, depuis au moins trois millénaires.
Elles portent, ainsi, différents noms en Sanskrit: “Ramdana”, “Rajgira”, “Keerai”, etc. Amaranthus spinosus, d’origine Américaine, également, serait en Asie depuis des milliers d’année car, en Sanskrit, par exemple, elle porte diverses dénominations telles que “Tandaluya”, “Kataib” et “Chaulai”. En effet, elle a été mentionnée par les plus grands anciens médecins promoteurs de l’Ayurveda – Acharya Charaka, Acharya Sushruta et Acharya Vagbhata.
Des vestiges archéologiques, d’Amaranthus caudatus, ont été découverts à Narhan, Gorakhpur, dans l’Uttar Pradesh, en Inde – datant de 1000 à 800 avant EC.
Selon l’étude de Singh Anurudh – un chercheur du NBPGR (Bureau de Ressources Génétiques) de l’Inde – dénommée “Histoire de l’introduction des cultures en Inde : II. Amaranthus spp. Histoire de l’agriculture Asiatique” [102], les prêtres Bouddhistes de l’est du Bhoutan célèbrent un rituel annuel avec des graines poppées/soufflées d’Amaranthus cruentus mélangées à du miel.
Il est à noter que c’est le centre de ressources génétiques (NBPGR) de Shimla, dans l’Himachal Pradesh, qui maintient le plus grand nombre d’écotypes d’Amaranthes à grains, au monde – ce qui atteste de leur très lointaine antiquité en Inde. Ce centre génétique a, d’ailleurs, proposé deux nouvelles obtentions d’Amaranthus hypochondriacus: “Annapurna” et “Durga” – ainsi qu’une variété de Quinoa “Him Shakti”. [81] Faut-il préciser que ces obtentions ne sont, très souvent, que des sélections paysannes, ou agronomiques, de plantes sortant de la norme?
D’ailleurs, dans le cas des trois espèces d’Amaranthes à grains, une étude récente, de 2023, met clairement en lumière qu’elles sont totalement dépourvues de “traits de domestication”. [79]
Je suis enclin à considérer que la théorie néo-darwiniste officielle – et prévalente, par obligation, car la dissidence est sanctionnée de rejet (universitaire) et d’ostracisme (social) – au sujet de la domestication de plantes alimentaires, constitue une gigantesque farce pseudo-scientifique.
En effet, selon les conclusions: «Alors que les trois espèces d’Amaranthes sont cultivées depuis des milliers d’années dans différentes régions d’Amérique, elles ne présentent pas toutes les trois les caractéristiques essentielles à leur domestication. L’absence de caractères de domestication pourrait s’expliquer par un flux génétique continu à partir de parents sauvages qui a empêché la fixation des caractères de domestication… Nos résultats montrent que le flux génétique a joué un rôle important dans la domestication et l’expansion de l’Amaranthe, malgré les barrières génétiques entre espèces. La domestication des plantes n’a probablement pas été linéaire et a créé une mosaïque génomique par de multiples contributeurs ayant des effets variables sur l’aptitude des cultures actuelles». [79]
Ainsi donc, les Amaranthes à Grains, Amaranthus caudatus, Amaranthus hypochondriacus et Amaranthus cruentus, seraient des “espèces domestiquées” ne présentant pas de “caractères de domestication” car elles ne peuvent pas les “fixer”… au prétexte de flux génétiques entre les Amaranthes dites “sauvages” et les Amaranthes dites “domestiquées” – mais en fait “non domestiquées”.
Au Zimbabwe, par exemple, une distance minimum de 325 mètres, entre les Amaranthes à grains et les Amaranthes sauvages, est conseillée pour une production de graines blanches pures – alors que l’hybridation maximum de 13% se manifeste à 10 mètres et l’hybridation minimum à 0,45% se manifeste à 150 mètres. [151]
Qui plus est, des flux génétiques ne respectant pas, même, les barrières inter-spécifiques car, en fonction des espèces dans le genre Amaranthus, l’hybridation inter-spécifique est de l’ordre de 5 à 30% !
C’est, d’ailleurs, cette absence de barrières qui a permis aux agronomes de concocter des hybrides permettant, par exemple, de transférer la non-déhiscence naturelle d’Amaranthus powellii à Amaranthus hypochondriacus et Amaranthus cruentus – afin d’en accroître la productivité récoltée.
A contrario, la production agricole des Amaranthes à graines blanches peut être génétiquement “contaminée”, en partie, par des graines noires provenant d’une hybridation, spontanée, avec des espèces sauvages. Ainsi, la variété “Plainsman”, fut cultivée sur 9 emplacements, aux USA, en 2012. En fonction de la localisation des parcelles de cultures, son hybridation pouvait être absente ou énorme. [146] Caveat, cette hybridation génétique n’est manifeste, phénotypiquement, que dans la seconde génération.
Comme le disent, en langage feutré, les experts généticiens en quête, souvent stérile, des “ancêtres de domestication”: les Amaranthes possèdent divers traits de tolérance au stress abiotique; elles sont génétiquement diversifiées et elle présentent une grande “plasticité phénotypique”… Ce, afin d’excuser l’absence de leurs “traits de domestication”. Et comme ils ont besoin de financements ultérieurs, ils n’omettent pas de préciser que, nonobstant, les Amaranthes constituent une culture idéale en raison du rapide “Changement Climatique” (TradeMark) !!! [116]
De par une telle extrême diversité, et plasticité, génétiques et phénotypiques, pourrait-il, même, être suggéré que chaque plante (avec sa multitude de graines) représente un monde génétique en soi?
L’obtention du Rodale Institute, la K432 – que j’ai renommée “Plénitude” – a la réputation d’être une grosse productrice de graines: jusqu’à 500 grammes par plante – ce qui fait quelques centaines de milliers de graines dont la progénitrice est connue, et unique. Quant aux progéniteurs propagateurs de pollen… ils peuvent être au nombre de quelques milliers ou dizaines de milliers. Tout dépend de la vitesse du vent! Ainsi va la Vie!
D’ailleurs, à propos de la K432, il serait intéressant de comparer ce qu’il est advenu, au fil d’une trentaine d’années, de la souche que j’ai introduite, en France, en 1994, avec notre catalogue “Terre de Semences”, avec la production de semences générées en 2023 par le Rodale Institute aux USA – à partir de semences de base introduites dans la banque de semences du GRIN/USDA en 1990. [132]
Au sujet de leur extrême plasticité génétique, et phénotypique, voici l’expérimentation narrée par David Brenner – responsable des collections d’Amaranthes à l’USDA:
«En 1992, j’ai semé expérimentalement des graines noires issues d’un lot commercial de semences de “Plainsman” qui n’en contenait que peu. Sur les 76 plantes que j’ai obtenues à partir de ces graines noires, 39% des plantes ressemblaient à des Plainsman mais avaient des graines noires; 13% avaient des graines noires et des caractéristiques de plantes sauvages; 28% des plantes ressemblaient à des “Plainsman” et avaient des graines blanches; 16% avaient des graines blanches et des caractéristiques de plantes sauvages. Une parcelle de contrôle avait été réalisée en semant exclusivement des graines blanches: sur les 141 plantes obtenues, aucune ne se caractérisa par des graines noires ou des caractéristiques de plantes sauvages.»
Eu égard à leurs flux génétiques obsessionnels, une étude récente, de 2021, intitulée “Relation entre les espèces cultivées d’Amaranthes à grains et les accessions sauvages apparentées”, [82] a établi la carte génétique de 276 accessions d’Amaranthes – provenant, principalement, de la banque de semences de l’USDA/GRIN ainsi que de la collection du Seed Savers Exchange dans l’Iowa.
Selon les conclusions de leurs auteurs, ces accessions se regroupaient dans deux populations génétiques majeures. La première, de l’Amérique du nord et du centre, comprenait, en grande majorité, toutes les accessions d’Amaranthus cruentus et Amaranthus hypochondriacus ainsi que des accessions d’Amaranthus powellii et d’Amaranthus hybridus. La seconde, de l’Amérique du sud, comprenait toutes les accession d’Amaranthus caudatus et d’Amaranthus quitoensis (sa cousine “sauvage”), des accessions d’Amaranthus hybridus mais, également – de façon surprenante – une accession d’Amaranthus cruentus et une accession d’Amaranthus hypochondriacus.
Il semblerait, ainsi, que des flux génétiques permanents, et ne respectant pas les barrières, caractérisent le modus vivendi des Amaranthes – même s’ils ne se conforment pas aux caprices paradigmatiques des promoteurs du “Syndrome de Domestication”… qui n’ont pas encore compris que l’autopoïèse de la Mère n’en a rien à fertiliser de leurs divagations fantasmagoriques.
Les Amaranthes: l’Excellence dans l’Alimentation Nutritionnelle, Médicinale – et l’Alimentation de Survie
Les principales espèces d’Amaranthes, aujourd’hui cultivées en agriculture, ou dans les jardins familiaux, sont au nombre de 17 dont: Amaranthus caudatus, Amaranthus hypochondriacus, Amaranthus cruentus, Amaranthus hybridus, Amaranthus dubius, Amaranthus blitus, Amaranthus tricolor, Amaranthus viridis, Amaranthus muricatus, Amaranthus tunetanus, Amaranthus spinosus, etc…
Selon certaines études, il est fortement déconseillé de consommer certaines Amaranthes sauvages ou sauvages/cultivées – telles qu’Amaranthus retroflexus, Amaranthus viridis et Amaranthus spinosus. Pourquoi? Parce qu’elles sont, très souvent, toxiques.
Non pas toxiques intrinsèquement mais parce que ce sont des hyper-accumulateurs de nitrates mais, aussi, des hyper-accumulateurs de poisons agricoles – qu’elles assimilent, et métabolisent, en croissant dans les champs très toxiques de l’agriculture chimique.
Répétons, donc, qu’il est fortement déconseillé de consommer les Amaranthes à grains et à feuilles provenant de l’agriculture non-bio, à savoir chimique et toxique, car ce sont des nécro-accumulatrices de poisons violents et létaux. Il est d’ailleurs conseillé de ne pas consommer de quelconques produits de l’agriculture chimique et toxique – mais c’est un autre dossier.
Les principales espèces d’Amaranthes, aujourd’hui considérées comme extrêmement médicinales – des panacées – sont, en fait de Réel, toutes les Amaranthes cultivées en agriculture, ou dans les jardins familiaux, également mentionnées ci-dessus ainsi que toutes les Amaranthes sauvages considérées comme invasives, pour ne pas dire indestructibles, mentionnées ci-dessous.
Que ton Aliment soit ta Première Médecine! Ce précepte hygiénique ne peut pas être plus authentique que dans le cas des Amaranthes cultivées!
En ce qui concerne les Amaranthes à grains – à savoir Amaranthus caudatus, Amaranthus hypochondriacus et Amaranthus cruentus – elles peuvent être cultivées, également, pour leurs feuilles pour la consommation en légumes.
Certaines variétés d’Amaranthes à grains – qui atteignent 2 mètres de hauteur et 1,50 mètre d’amplitude – sont, en vérité, de super unités de production de bio-masse en C4!
Ce sont des Plantes à Carbone – par excellence – et donc, idéales pour la régénération et la fertilisation du jardin potager bio.
Le Carbone, c’est la Vie! Et le Dioxyde de Carbone, c’est le Prana des Anciens: c’est le Souffle de la Vie!
Il n’est que de comparer la bio-masse résiduelle, sur un mètre carré, après récolte, des pommes de terre, des tomates, ou des haricots, pour prendre conscience que les Amaranthes à grains constituent des “Puits de Carbone”.
Quant aux Amaranthes cultivées pour les feuilles, elles peuvent générer, environ, 40 tonnes de bio-masse à l’hectare – avec des jeunes pousses de 4 semaines.
D’ailleurs, sous certains aspects – en particulier, eu égard au taux de Bétalaïnes – les feuilles, des Amaranthes à grains, possèdent plus de capacités médicinales, par rapport aux grains mais, nonobstant, ces derniers se caractérisent par un bel éventail de propriétés médicinales – ainsi qu’il l’est présenté dans une section ci-dessous.
Dont les propriétés très médicinales du Squalène car les Graines des Amaranthes constituent la Meilleure Source Végétale de Squalène… qui constitue un agent anti-cancer et détoxifiant puissant.
Ainsi, une étude, de 2015, a analysé le contenu en composés phénoliques, en flavonoïdes, en bétalaïnes, et en capacité anti-oxydante, de trois variétés d’Amaranthes appartenant aux espèces Amaranthus caudatus, Amaranthus hypochondriacus et Amaranthus cruentus. Cette analyse concernait leurs semences, leurs tiges, leurs feuilles, leurs fleurs et leurs pousses germées. [49]
En conclusion de leurs recherches, le contenu en composés phénoliques, en flavonoïdes, et en capacité anti-oxydante était, de loin, le plus élevé dans les feuilles de ces trois espèces avec, grosso modo, 5 à 6 fois plus que dans les semences – dont le ratio était relativement dans les mêmes amplitudes que celui des pousses germées et des tiges. Quant aux fleurs, elles en possédaient un peu plus.
En ce qui concerne le contenu en Bétalaïnes, les feuilles, de ces trois espèces, en contenaient de 20 à 50 fois plus que dans les semences.
Par contre, sur le plan nutritionnel, les grains des Amaranthes cultivées, comme ceux de la Quinoa, se caractérisent par l’une des meilleures qualités protéiques chez les Céréales – au sens élargi du concept émanant de Cérès, la déesse des récoltes: à savoir, de la Famille des Poacées (Blé, Orge, Seigle, Maïs, etc), de la Famille des Amaranthacées (Amaranthes) incluant les Chénopodiacées (Quinoa) et de la Famille des Polygonacées (Sarrasin).
Les graines des Amarantes à grains possèdent le double de la quantité d’acides aminés essentiels (notamment la lysine, la phénylalanine, la méthionine, la cystéine et la thréonine) par rapport aux protéines du Blé. Ce qui n’est pas peu dire car leur taux de protéines peut atteindre 22%!… Ce qui est deux fois plus que le blé… quand il est poussé/gavé aux engrais de synthèse.
Rappelons que la Cystéine est l’un des 3 acides aminés permettant à l’organisme d’élaborer son Glutathion – la première ligne de défense anti-oxydante – et il y en a beaucoup dans les graines d’Amaranthes. [115] [125]
D’ailleurs, il est intéressant de noter que chez les Amaranthes à graines, et tout autant dans leurs feuilles que dans leurs graines, les trois acides aminés essentiels à l’élaboration du Glutathion – Cystéine, Glycine et Acide Glutamique – constituent environ 30% de leur protéine totale [153]
Qui plus est, les Amaranthes à grains sont, totalement, exemptes du Gluten qui constitue l’un des facteurs principaux d’allergies dans l’alimentation moderne – en particulier, depuis l’introduction d’obtentions de blés très glutineux, depuis les années 1960, pour la panification industrielle.
Mais, ce qui est fantastique dans le monde des Amaranthes, c’est que l’extrême qualité protéique caractérisant leurs grains caractérise, tout autant, leurs feuilles qui contiennent tous les acides aminés essentiels à la Vie dans leur protéine.
En règle générale, en ce qui concerne Amaranthus caudatus, Amaranthus cruentus et Amaranthus tricolor, le taux de chaque acide aminé est équivalent dans les feuilles et dans les graines. [153]
De plus, le taux de protéines dans les feuilles est, parfois, extrêmement élevé car les Amaranthes à feuilles sauvages – telles qu’Amaranthus viridis, Amaranthus blitum et Amaranthus dubius peuvent en contenir de 2 fois à 2 fois et demies plus que dans les feuilles d’Amaranthus tricolor. [143] [145]
A savoir que le taux maximum de protéines, des Amaranthes à feuilles, peut atteindre 28% à 29% de leur poids sec. En moyenne, il s’agit, donc, de 3 à 9 grammes de protéines par 100 grammes de bio-masse fraiche. [152]
Quant au taux de matières sèches de leurs feuilles, sa moyenne et son maximum varient en fonction des types d’Amaranthes: 20% et 24%, respectivement, pour les Amaranthes à grains; 19% et 29% respectivement, pour les Amaranthes cultivées à feuille; 23% et 38% respectivement, pour les Amaranthes à feuilles sauvages. [143]
Qui plus est, les Amaranthes à feuilles sont de véritables usines de production anti-oxydante, par excellence, de par leur teneur en Bétalaïnes, en Chlorophylle, en Caroténoïdes, en Vitamine C et en Flavonoïdes.
Nonobstant, en fonction des variétés, des écotypes, de leur provenance géographique et de leur mode de culture, les taux de ces diverses composants anti-oxydants varient énormément.
Les espèces suivantes d’Amaranthes à feuilles ont été validées pour leurs extrêmes capacités anti-oxydantes: Amaranthus spinosus, Amaranthus viridis, Amaranthus hybridus, Amaranthus graecizans, Amaranthus lividus, Amaranthus tricolor, Amaranthus blitum, Amaranthus dubius, Amaranthus crispus [108] [109] [114] [119]
Une étude récente, de 2024, a analysé 16 écotypes de 4 espèces d’Amaranthes à feuilles: Amaranthus tricolor, Amaranthus blitum, Amaranthus viridis et Amaranthus spinosus. [114]
Selon leurs résultats. Amaranthus viridis possédait le taux le plus élevé de fer, cuivre, sodium, bore, molybdène, zinc, β-carotène et caroténoïdes, vitamine C, et polyphénols totaux. Amaranthus spinosus possédait le taux le plus élevé de protéines, lipides, fibres alimentaires, manganèse, molybdène et flavonoïdes totaux. Amaranthus tricolor possédait le taux le plus élevé de chlorophylle, chlorophylle a et b, bétaxanthine, bétacyanine et bétalaïnes.
Selon de multiples études pharmacologiques récentes, Amaranthus spinosus, l’une des Amaranthes à feuilles les plus prisées de par le monde, a été validée pour ses propriétés anti-oxydantes, anti-inflammatoires, anti-diabétiques, anti-ulcères, anthelmintiques [157], laxatives, diurétiques, spasmolytiques, anti-bactériennes, anti-tumeurs, hépato-protectrices, gastro-protectrices, immuno-modulatrices, abortives. [138]
Les propriétés abortives d’Amaranthus spinosus ont été validées pharmacologiquement, par diverses études – confirmant, ainsi, leur utilisation populaire. [142] A noter, de nouveau, que la plupart des plantes anthelmintiques sont des plantes abortives.
Ainsi, une étude du Bangladesh, de 2020, a analysé le profil nutritionnel de 12 types d’Amaranthes à feuilles de couleur verte – sans détermination d’espèces. [113]. Les feuilles contenaient les minéraux suivants: potassium, calcium, magnésium, fer, manganèse, cuivre et zinc. Leur taux de protéine variait entre 2,3% et 5,5% du poids frais. Leur taux de fibres alimentaires variait de 6% à 10% du poids frais.
En fonction des écotypes. Leur taux de Flavonoïdes variait avec un ratio de 1 à 3. Leur taux de Chlorophylle variait avec un ratio de 1 à 4. Leur taux de Caroténoïdes variait de 1 à 7 – avec 90 mg/100 g pour le taux le plus élevé. Leur taux de Vitamine C variait de 1 à 7 – avec 102 mg/100 g pour le taux le plus élevé. Leur taux de Bétalaïnes variait de 1 à 3 – avec 392 ng/g pour le taux le plus élevé.
En ce qui concerne les Bétalaïnes, certains cultivars avaient autant de Bétacyanines que de Bétaxanthines et certains autres deux fois plus.
Les mêmes chercheurs, l’année d’avant, avaient analysé le profil nutritionnel de 3 types d’Amaranthes à feuilles: 2 rouges d’Amaranthus tricolor et 1 verte d’Amaranthus blitum. [103] Selon leurs résultats. Les taux de Caroténoïdes étaient deux fois plus élevés chez Amaranthus tricolor. Les taux de Flavonoïdes étaient jusqu’à trois fois plus élevés chez Amaranthus tricolor. Les taux de Bétalaïnes pour Amaranthus tricolor étaient beaucoup plus élevés que pour la variété d’Amaranthus blitum, à savoir jusqu’à 3 fois plus – et jusqu’à 3 fois plus que les taux les plus élevés pour les amaranthes à feuilles vertes de leur étude de 2020. Les taux d’Acides (phénoliques, cinnamiques et benzoiques) étaient 4 fois plus élevés chez Amaranthus tricolor.
En conclusion, eu égard à leur capacité anti-oxydante globale, la variété rouge d’Amaranthus tricolor la plus anti-oxydante l’était trois fois plus que la variété verte d’Amaranthus blitum.
Il est à noter que les Amaranthes à feuilles contiennent, également, plus de potassium, de calcium et de magnésium que les Epinards, les Choux Kales et le Cleome gynandra.
Les Amaranthes à feuilles contiennent, en fonction des espèces et des écotypes, les composés phénoliques suivants: rutine, apigénine, myricétine, quercétine, iso-quercétine, hyperoside, kaempferol, catéchine, naringénine…
Les graines des Amarantes à grains possèdent de plus, une forte quantité de Vitamine E.
Les Amaranthes: une Génomique Grandiose qui leur Confère une Résistance – et, donc, une Survie – Extraordinaires face aux Herbicides de tous Types
L’objectif de cette présente section est de mettre en exergue que l’extrême capacité, de toutes les espèces d’Amaranthes, à s’auto-détoxifier des poisons les plus toxiques des industriels agricoles est à l’aune de leur extrême capacité à détoxifier l’organisme animal – dont humain.
Les principales espèces d’Amaranthes, aujourd’hui considérées comme les pires ennemis invasifs, et résilients, de l’agriculture chimique intensive et toxique sont, entre autres: Amaranthus retroflexus, Amaranthus palmeri, Amaranthus albus, Amaranthus spinosus, Amaranthus tuberculatus, Amaranthus arenicola, Amaranthus blitoides, Amaranthus blitum, Amaranthus crispus, Amaranthus deflexus, Amaranthus viridis, Amaranthus hybridus, Amaranthus tuberculatus, etc.
En Amérique du nord, il a été prouvé que les résistances des espèces d’Amaranthus aux herbicides, tel que le Glyphosate, peuvent être transférées dans les lignées cultivées d’Amaranthus hypochondriacus et Amaranthus cruentus – au vu de leur proximité génétique.
De toutes manières, eu égard au nombre d’espèces d’Amaranthes résistantes aux herbicides, elles n’ont, sans doute, pas besoin de transfert inter-spécifique pour les métaboliser! Il semble qu’elles possèdent cette capacité d’extrême détoxification intrinsèquement: c’est génétique. Elles possèdent la résistance, à l’égard des toxiques industriels, à fleur d’ADN!
Certaines de ces espèces d’Amaranthes sont réputées, à juste titre, être totalement résistantes à des cocktails d’herbicides – dont le Glyphosate, le Dicamba, le 2,4-D, le Glufosinate, le Bentazone, l’Imazamox, etc, etc, ad nauseam.
En 2010, dans l’Iowa, aux USA – alors que nous filmions, avec Ananda, mon fils, pour notre triple DVD “Le Titanic Apicole” – nous avons découvert des champs de maïs, et de soja, totalement abandonnés par les agriculteurs car les Amaranthes, indestructibles, avaient tout “supplanté”!
Pourquoi, par exemple, les Amaranthes sont-elles résistantes à l’un des plus célèbres herbicides de Monsanto, le RoundUp à base de Glyphosate? Tout simplement – selon le Mythos de la Génétique – à cause du Réplicon EPSPS (enolpyruvylshikimate-3-phosphate synthase), un ADN circulaire extra-chromosomique de 399 kb. [131] Sans plaisanter! L’Evolution aveugle, aléatoire et non-intentionnée – sur mode néo/darwiniste – avait dû prévoir, il y a quelques millions d’années, que Monsanto, un jour fatal, inventerait le Glyphosate! Et aujourd’hui, dotée de son Réplicon EPSPS, un gène sans gênes, l’Amaranthe fait la risette aux agriculteurs-herbicideurs qui en font grise mine.
Peut-être les agriculteurs industriels, du soja et du maïs, devraient-ils se recycler dans la culture de l’Amaranthe à grains?
Les industriels de l’AgroChimie accusent les Amaranthes de stratégies déviantes… car elles sont réputées pour la dormance de leurs graines – en raison de leur tégument très rigide.
Les industriels de l’AgroChimie accusent, de plus, les pratiques de l’Agriculture Bio dont les paysans ont l’outrecuidance d’appliquer des engrais organiques… qui répandent des pléthores de graines dormantes, et de très longue vie, d’Amaranthes, à la ronde!
Et c’est ce même type de tégument rigide qui leur permet de survivre pendant de très nombreuses années – jusqu’à 10 années, dans le sol, rendant leur contrôle agricole strictement impossible.
En fait, plus il fait froid et plus les graines d’Amaranthes perdurent dans la Nature. En congélation (à -20°C et 15% d’humidité), elles ne perdent quasiment pas de faculté germinative au bout de 20 années. A contrario, dans les régions très chaudes, elles perdent 50% de leur viabilité au bout de 70 jours – à 45°C et 60% d’humidité.
De plus, les Amaranthes sont d’autant plus résistantes, dans les champs de l’agriculture toxique, que ce sont des plantes C4 strictement adaptées à la sécheresse – au contraire du soja, par exemple. Des plantes C4, donc, au fort développement végétal… sans évoquer une générosité semencière.
En effet, les graines des Amaranthes sont nombreuses et minuscules. Par exemple, chez Amaranthus cruentus, le poids pour 1000 graines varie entre, environ, 0,45 gramme et 0,9 gramme. Chez l’Amaranthe à feuilles cultivées, Amaranthus tricolor, le poids pour 1000 graines varie entre, environ, 0,6 gramme et 1 gramme. Chez la variété “Plainsman”, le poids pour 1000 graines est, environ, de 0,7 gramme.
Chez l’Amaranthe sauvage, Amaranthus palmeri, le poids pour 1000 graines est d’environ 0,3 gramme.
C’est donc cette générosité grainière qui, en fin de compte – et en fin de conte herbicideux – contribue, beaucoup, à leur indestructibilité, et donc à leur immortalité.
L’Immortalité constitue l’un des symboles millénaires des Amaranthes et, de nos jours, les promoteurs de l’agriculture toxique en sont fort conscients… car ils ne peuvent que perdre la bataille contre ces forces pétulantes de la Nature.
“Amárantos”, en Grec, signifie “immarcescible” – qui ne flétrit pas. C’est ainsi que l’Amaranthe, non pas la Rose, couronnait les têtes, antan – des Rois ou de ceux qui méritaient d’être couronnés.
Est-il donc bien clair que l’extrême capacité, de toutes les espèces d’Amaranthes, à s’auto-détoxifier des poisons les plus toxiques des industriels agricoles est à l’aune de leur extrême capacité à détoxifier l’organisme animal – amplement prouvée par une multitude d’études?
Les plantes dites invasives, dans les communautés humaines et leur environnement, constituent un don de la Biosphère, un cadeau de la Terre-Mère – qui est fort consciente de l’urgente nécessité, chez les humains conscients, de prendre leur santé en mains (vertes de préférence!) face au désastre sanitaire universel et aux attaques permanentes des Globalistes eugénistes.
En vérité, toutes les espèces botaniques déclarées invasives, par les technocrates, et à extirper par la force, doivent être considérées, à priori, comme des Plantes Médicinales Maîtresses, suprêmement, essentielles à la régénération sanitaire présente des Peuples de la Planète.
Quant à la race des technocrates (au service des bureaucrates qui sont, eux-mêmes, au service de ces Globalistes eugénistes) c’est une menace réelle d’invasivité à laquelle l’Humanité devra faire face – un jour étoilé… si elle souhaite survivre.
Et si les traditions antiques humaines, afférentes à leurs usages médicinaux, n’existent pas encore, dans la nomenclature normalisée, c’est, vraisemblablement, qu’elles n’ont pas encore été découvertes par les dits nomenclateurs.
Les plantes dites invasives sont non seulement des plantes pionnières sur le plan de l’écosystème ravagé – la Terre Gaste – mais aussi des plantes pionnières dans la guérison de nouvelles pathologies humaines induites par ce même écosystème ravagé – à savoir induites par ceux qui l’ont ravagé.
Ainsi que s’exprimait Stephen Harrod Buhner au sujet de l’obsession, des technocrates, eu égard à ces plantes dites invasives: «Les plantes invasives sont des messages transformés et les messages qu’elles portent n’ont rien à voir avec ce que croient les sociétés d’éradication… Les mouvements des espèces de plantes, souvent invasives, sont en fait des comportements-clés qui agissent afin de restaurer l’homéodynamique des systèmes dans les écohabitats qui ont été abîmés, souvent par un excès d’empiétement humain… Dans les prairies, ce sont les champignons psilocybes et les Poacées qui constituent les espèces-clés; leur mutualisme est un comportement-clé… »
A propos, eu égard aux Amaranthes “hyper-invasives” mais, aussi, omniprésentes dans l’alimentation et la médecine humaines, depuis des lustres… Qui a domestiqué Qui?
Les Graines des Amaranthes constituent la Meilleure Source Végétale de Squalène – un agent anti-cancer et détoxifiant puissant
Pour mémoire, le Squalène, découvert en 1906, a été, adopté par Big Pharma, depuis 2008, [90] afin de servir d’adjuvant dans des substances toxiques dénommées “vaccins” – de Novartis, Sanofi, GlaxoSmithKline – dont, récemment, à l’encontre de l’énigmatique “grippe” universelle… et du Sars-CoV-2 inexistant. [91] [92]
Les trois principales sources végétales de Squalène sont, par ordre décroissant, l’huile de graines d’Amaranthes, l’huile d’Olive et l’huile de Palme. Nonobstant, l’huile de graines d’Amaranthes peut contenir de 10 à 50 fois plus de Squalène que l’huile d’Olive.
Le Squalène peut être, également, extrait de la levure de blé, du riz, du maïs, des arachides, du soja, des pistaches, du tournesol, des pépins de raisins, etc. [77] C’est sans évoquer l’huile de foie de Requins qui, vraisemblablement, ne sont pas consentants!
Le Squalène est, également, présent dans l’organisme humain : il est sécrété par les glandes sébacées et constitue environ 12% des lipides à la surface de l’épiderme. Il est, de même, synthétisé par le foie et par les intestins.
La teneur en huile des graines d’Amaranthes n’est que de 4 à 8%, mais cette huile contient de 7 à 10% de Squalène – à savoir en fonction des espèces, des écotypes, et des modes d’extraction, de 1,5 mg à 4 mg de Squalène par gramme de grain. [35]
A savoir qu’en moyenne, pour 100 grammes d’huile, la teneur en Squalène des graines d’Amaranthes est de l’ordre de 6000 à 8000 mg – et de 150 mg à 850 mg pour l’huile d’olive et de 250 à 540 mg pour l’huile de palme. [63] [77]
A noter que la teneur en Squalène des Amaranthes augmente quelque peu en en soufflant, “poppant”, les graines.
Une étude Chinoise, de 2003, a analysé les graines de 104 écotypes de 30 espèces d’Amaranthus pour leur teneur en huile, en Squalène et en acides gras. La teneur moyenne globale en huile des grains d’Amaranthus était de 5,0%, allant de 1,9 à 8,7%. La concentration de squalène dans les huiles extraites variait de traces à 7,3%, avec une concentration moyenne de 4,2%.
Selon cette étude, il est à noter que les espèces sauvages Amaranthus blitus et Amaranthus tuberculatus possédaient le taux le plus élevé d’huile et de Squalène.
La même étude a analysé les feuilles de 45 écotypes d’Amaranthus. La teneur moyenne en huile des feuilles matures séchées était de 1,63%, allant de 1,08% à 2,18%. La concentration de Squalène dans les extraits lipidiques de feuilles était en moyenne de 0,26%, allant de traces à 0,77%, – à savoir beaucoup plus faible que celle des graines.
Les teneurs moyennes des trois principaux acides gras dans les graines d’Amaranthus étaient de 22,2%, 29,1% et 44,6% pour les acides palmitique, oléique et linoléique, respectivement. Les principaux acides gras des extraits de feuilles étaient les acides linolénique, linoléique et palmitique.
Une étude du Punjab, de 2022, a analysé le taux de Squalène dans diverses populations d’Amaranthes à grains de l’espèce Amaranthus caudatus, en Inde.
Selon leurs conclusions, le taux de Squalène variait de 3,23 à 7,66% dans les graines et de 3,38 à 8,12% dans les graines soufflées. [62]
Le Squalène est réputé pour ses propriétés émollientes, anti-cancers, anti-oxydantes, anti-microbiennes, anti-sénescence – et détoxifiantes.
Il a été validé actif à l’encontre, par exemple, des cancers du côlon, de la peau, des poumons et du sein.
Il a été validé actif dans l’élimination de xéno-substances très toxiques, par exemple, l’hexachlorobenzène, la théophylline, la strychnine, le plomb, le phénobarbital, le cyclophosphamide, le sulfate de dextran sodique, l’amitriptyline etc. [18] [55] [73] [106] [118]
Il a été validé actif à l’encontre de divers types de radiations [61] – dont les rayonnements ultra-violets.D’où son usage en cosmétique. [48] [72]
Les Propriétés Nutritives et Médicinales des Amaranthes à grains
En fonction des variétés, ou des écotypes, les grains des Amaranthes à grains contiennent, environ, de 12% à 22% de protéines – avec l’un des meilleurs profils d’acides animés que l’on puisse trouver dans des grains alimentaires, si l’on compare, par exemple, avec le blé, l’orge, le maïs, etc… A l’exception de la Quinoa.
A titre d’illustration, et d’échelles de taux, voici la composition moyenne donnée pour des grains d’espèces d’Amaranthes à grains par le ministère de l’agriculture US – en gramme d’acides aminés pour 100 grammes de grains.Tryptophan: 0,181. Thréonine: 0,558. Isoleucine: 0,582. Leucine: 0,879. Lysine: 0,747. Méthionine: 0,226. Cystine: 0,191. Phénylalanine: 0,542. Tyrosine: 0,329. Valine: 0,679. Arginine:1,060. Histidine: 0,389. Alanine: 0,799. Acide Aspartique: 1,261. Acide glutamique: 2,259. Glycine: 1,636. Proline: 0,698. Sérine: 1,148.
Selon une étude récente, de 2019, il n’existe que peu de différences, quant aux taux des divers acides aminés présents dans les grains des 3 espèces Amaranthus caudatus, Amaranthus hypochondriacus et Amaranthus cruentus. [37]
Ainsi, la teneur élevée en protéines des Amaranthes à grains, leur absence totale de gluten et leur profil équilibré en acides aminés en font un choix alimentaire salvateur pour les personnes souffrant pathologies cœliaques.
Les Amaranthes à grains peuvent même entrer dans l’élaboration de bières sans gluten – au même titre que la Quinoa, le Sorgho, le Millet, le Sarrasin – ainsi que dans l’élaboration de boissons fermentées et de substituts de lait. [39] [104]
Les Amaranthes à grains contiennent: Calcium, Fer, Magnésium, Phosphore, Potassium, Zinc, Manganèse, Vitamine C, Niacine, Thiamine, Riboflavine, Vitamine E, Vitamine B6, des Phytostérols, des acides gras – et bien sûr du Squalène.
Elles contiennent, également, de 8 à 16%, en fonction des écotypes, de fibres alimentaires très digestes.
Voici certains composés phénoliques identifiés dans les espèces d’Amaranthes à grains: l’acide gallique, l’acide vanillique, l’acide protocatéchuique, l’acide chlorogénique, l’acide gentistique, l’acide 2,4-dihydroxybenzoïque, l’acide férulique, l’acide salicylique, la rutine, l’acide ellagique, le kaempférol-3-rutinoside, l’acide sinapique, l’acide cafféique, l’acide p-coumarique, la quercétine, la nicotiflorine. [20] [49].
La nicotiflorine a été validée pour ses propriétés de neuro-protection – en particulier à l’encontre de l’ischémie cérébrale – et d’amélioration des processus de mémoire. [69] [97]
L’acide gallique a été validé pour ses propriétés anti-inflammatoires, anti-oxydantes, anti-tumorales, anti-bactériennes, anti-diabète, anti-obésité, anti-microbiennes et anti-ischémie myocardique.
L’acide vanillique a été validé pour ses propriétés anti-cancéreuses, anti-obésité, anti-diabétiques, anti-bactériennes, anti-inflammatoires et anti-oxydantes.
Il existe un grand nombre d’études qui ont évalué la perte, ou l’augmentation, de nutriments en fonction des différents modes de transformation des grains d’Amaranthes – cuisson à l’eau, cuisson à la vapeur, soufflage (popping), fermentation, germination, etc… En fait, en fonction de ces modes de transformation, il peut se manifester une perte de certains nutriments, ou capacités médicinales, ou, au contraire, une augmentation de certains autres. [50] [87]
Par exemple, le “popping/soufflage” des graines n’a aucun impact sur le taux de minéraux (calcium, magnésium, etc) mais il en a un sur certains acides aminés qu’il détruit ou diminue (tyrosine, tryptophane, phénylalanine, cystéine et lysine). [52] [93] [117] Par contre, il ne détruit pas la Lunasine. [57]
Quant à la germination et à la fermentation des graines, une étude Italienne récente, de 2024, portant sur la variété “Alegria” d’Amaranthus cruentus – et la variété “Tunkahuan” de Quinoa – a mis en valeur que ces deux processus en augmentaient les capacités anti-oxydantes. [101]
Il est, ainsi, conseillé aux amateurs d’Amaranthes de varier les plaisirs et les modes de cuisson, ou de préparation, afin de bénéficier de l’intégralité de la générosité nutritionnelle et médicinale de ces grains.
Il existe, même, dans le commerce bio, des huiles de grains d’Amaranthes, pressées à froid, avec tout le spectre intact des acides aminés – dont la méthionine et la lysine peu abondantes dans d’autres types de grains.
Sur le plan médicinal, selon de récentes validations pharmacologiques, les grains des Amaranthes possèdent des propriétés anti-oxydantes, anti-cancers, anti-tumeurs, anti-allergiques, anti-anémiques, anti-hypertensives [94] [96], immuno-modulatrices, neuro-protectrices, anti-inflammatoires, anti-thrombotiques, anti-hyperlipidémiques, anti-diabétiques [71], anthelminthiques [83], anti-diarrhéiques, anti-fongiques, anti-paludiques.
Ainsi, les grains des Amaranthes à grains possèdent une substance dénommée Lunasine – découverte en 1987 dans le soja – qui possède des propriétés anti-tumeurs et anti-cancers. [70] [74] [98] Par exemple, à l’encontre des cancers du colon, de l’estomac, du sein, du foie, de l’épiderme, des poumons, du sang, du cervix. [67]
La lunasine s’avère être un agent anti-cancéreux très actif, et un puissant modulateur épigénétique, parce qu’elle inhibe l’acétylation des histones, régule le cycle cellulaire, supprime la prolifération et induit l’apoptose des cellules cancéreuses. [68]
Depuis les années 1980, de nombreuses variétés très productives, et résistantes, ont été sélectionnées tant en Inde, au Pérou qu’aux USA. Ainsi, pour Amaranthus cruentus, “Amont” (sélectionnée de Montana 3). Pour Amaranthus hypochondriacus, “Annapurna”, “Durga” et “Jumla”. Pour Amaranthus caudatus, “Oscar Blanco”, “Noel Vietmeyer” et “Alan Garcia”. Quant à la variété “Plainsman” (PI 358322), elle est le fruit d’un croisement interspécifique entre un écotype Pakistanais d’Amaranthus hypochondriacus et un écotype d’Amaranthus hybridus.
Certaines de ces variétés sont distribuées actuellement, en semences bios, par l’Association Kokopelli et elles l’ont été – depuis 1994 jusqu’en 1999 – par Terre de Semences.
La protéine des Amaranthes à grains est à ce point exceptionnelle que certains de ses composants sont utilisés avec des objectifs non éthiques – telle que l’insertion de la protéine AmA1 (Amaranth Albumin 1) dans des pommes de terre chimériques afin d’en augmenter le taux protéique. [53] [56] Ou encore l’insertion d’amarantine dans du maïs tropical chimérique afin d’en augmenter le taux, et la qualité, protéiques. [80] Ou encore l’insertion de la protéine AmA1 dans du blé chimérique afin d’en augmenter la qualité protéique. [66]
Voici quelques études pharmacologiques récentes illustrant la validation de certaines propriétés médicinales de ces trois espèces d’Amaranthes productrices de grains:
Amaranthus caudatus
C’est l’Amaranthe “Queue de Renard”, dénommée en Anglais “Love Lies Bleeding” que le botaniste/pharmacien Anglais, Nicholas Culpeper, nommait “Flower Gentle”, “Flower Velure” et “Floramor.
Selon ce passionné des plantes médicinales évoquant la “Queue de Renard”: «Les fleurs séchées et réduites en poudre arrêtent les termes chez les femmes, et il en va de même pour presque toutes les autres choses rouges. Les fleurs arrêtent tous les flux de sang, que ce soit chez l’homme ou chez la femme, qu’il s’agisse d’un saignement au niveau du nez ou d’une blessure. »
Il est à noter, à ce propos, que selon diverses études, un certain nombre d’espèces d’Amaranthus sont anthelmintiques – donc, parfois abortives – dont Amaranthus caudatus ainsi qu’Amaranthus spinosus, Amaranthus blitum, Amaranthus caudatus et Amaranthus viridis. [157] [163] [164]
Ainsi, une étude publiée, en 2003, dans le Journal of Ethnopharmacology, évoque les propriétés abortives des feuilles d’Amaranthus caudatus utilisées par les femmes en Afrique du sud. [166]
L’activité anti-cancer d’Amaranthus caudatus a été mise en exergue dans l’étude, de 2009, “Propriétés antitumorales potentielles d’un isolat de protéines obtenu des graines d’Amaranthus mantegazzianus/caudatus”, à l’encontre de cancers du colon-rectum. [88]
Une étude récente, de 2023, en Inde, a évalué les activités analgésiques, antipyrétiques et anti-inflammatoires de l’extrait éthanolique de racine d’Amaranthus caudatus. [160]
Une étude, de 2010, avait déjà évalué les activités antinociceptives et antipyrétiques d’Amaranthus caudatus. [178]
Une étude, d’Afrique du sud, de 2020, a mis en exergue les propriétés anti-microbiennes d’Amaranthus caudatus en particulier à l’encontre de Candida albicans, Candida albicans, Candida glabrata, Penicillium chrysogenum et Penicillium aurantiogriseum. [121]
Une étude du Punjab, de 2022, a analysé diverses populations d’Amaranthes à grains de l’espèce Amaranthus caudatus, en Inde. Selon leurs conclusions, également, en fonction des populations, le poids pour 1000 graines variait de 0,61 à 1,13 g. Le taux de protéines variait de 11,50 à 19,80%. Le taux de flavonoïdes variait de 0,70 à 2,32 mg EQ/g. Les principaux acides animés variaient ainsi: lysine (4,96 à 5,90%), arginine (8,48 à 8,80%), leucine (5,20 à 6,70%), valine (3,60 à 4,60%), phénylalanine (5,30 à 8,00%), méthionine (3,08 à 4,97%), tyrosine (5,92 à 7,96), thréonine (3,20 à 4,32%) et glycine (6,60 à 8,20%). [62]
Amaranthus cruentus
Une étude récente, de 2024, a mis en exergue que la protéine du grain d’Amaranthus cruentus pourrait être incluse dans une formulation à l’encontre de l’obésité. [89]
Cette étude portait sur l’activité inhibitrice de la lipase pancréatique et les propriétés fonctionnelles des isolats de protéines de graines d’Amaranthus cruentus.
Une étude récente, de 2024, a analysé les propriétés anti-oxydantes, anti-diabétiques et anti-hypertensives d’Amaranthus cruentus en ce qui concerne ses flavonoïdes (quercétine, kaempférol, catéchine, hespérétine, naringénine, hespéridine et naringine) et autres composés polyphénoliques (dérivés de l’acide cinnamique: acide p-coumarique, acide férulique, acide caféique et acides benzoïques: acide vanillique et acide 4-hydroxybenzoïque). [34]
Selon les conclusions. Ce sont les feuilles qui contenaient le plus de flavonoïdes et dérivés de l’acide cinnamique – et qui étaient le plus anti-oxydantes.
Les propriétés anti-diabétiques et anti-hypertensives des feuilles et des fleurs d’Amaranthus cruentus ont été mises en valeur dans une étude Mexicaine. [136] .
En Éthiopie, Amaranthus cruentus est utilisé comme expulsif contre le ténia.
Un écotype d’Amaranthus cruentus a été rapporté contenir 6,3% de matières grasses brutes, dont 38,2% d’acide linoléique, 33,3% d’acide oléique et environ 20% d’acide palmitique. Les acides stéarique et linolénique étaient, également présents – quoique dans une moindre mesure, respectivement, 4% et 1%. [76]
Amaranthus hypochondriacus
Selon une étude récente, de 2025, des extraits d’Amaranthus hypochondriacus se sont montrés actifs, in vitro, à l’encontre de cancers des poumons et du foie. [36]
Selon les conclusions, les extraits d’Amaranthus hypochondriacus étaient beaucoup plus actifs que les extraits d’Amaranthus caudatus et d’Amaranthus cruentus.
Selon une étude, de 2017, les graines d’Amaranthus hypochondriacus contiennent, principalement, trois acides gras: l’acide linoléique, l’acide oléique et l’acide palmitique – et, en petites quantités, l’acide myristique, l’acide stéarique, l’acide linolénique, et l’acide arachidonique. [78]
Les Propriétés Nutritives et Médicinales de l’Amaranthe à feuilles, Amaranthus tricolor
C’est une plante potagère majeure cultivée dans le sud et le sud-est de l’Asie et dans la plus grande partie du continent Africain.
Les feuilles de cette espèce contiennent un profil équilibré d’acides aminés dont un haut niveau de lysine ainsi que du fer, du zinc et du calcium.
Selon une étude, de 2019, il existe autant de flavonoïdes dans les parties vertes que dans les parties rouges-violacées des feuilles d’Amaranthus tricolor. [4]
Par contre, les parties rouges-violacées contiennent deux fois plus de bétaxanthines et quatre fois plus de bétacyanines que les parties vertes.
Des évaluations pharmacologiques récentes ont mis en valeur les propriétés médicinales d’Amaranthus tricolor: anti-oxidantes [124] [134], anti-ulcères [126], anti-inflammatoires [144], cardio-protectrices [122], neuro-protectrices [127], anti-microbiennes [139] [140], gastro-protectrices [123], anti-hyperglycémiques et anti-nociceptives [135].
Une étude, d’Inde, de 2013, a mis en valeur l’activité anti-ulcères d’une formulation à base d’Amaranthus tricolor, de Raphanus sativa et de Moringa oleifera. [126]
Amaranthus tricolor possède de nombreux peptides anti-microbiens – en particulier à l’encontre de: Enterococcus faecium, Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae, Acinetobacter baumannii et Enterobacter cloacae. [140] [147]
Les propriétés anti-cancer des feuilles d’Amaranthus tricolor ont été validées, pharmacologiquement, à l’encontre des cancers de l’estomac, des poumons, du sein, du côlon, du foie, et du système nerveux. [2] [5]
Selon une étude 2021, ce sont les caroténoïdes – zéaxanthine, néoxanthine, violaxanthine, lutéine et pro-vitamine A – ainsi que les bétalaïnes qui sont les principaux agents anti-oxydants d’Amaranthus tricolor. [100]
L’activité d’Amaranthus tricolor à l’encontre de l’ostéoporose a été mise en valeur dans une étude Coréenne de 2020. [141]
Les Propriétés Extrêmement Médicinales des Bétalaïnes des Amaranthes
Les Bétalaïnes constituent l’une des quatre classes de pigments qui confèrent leurs couleurs à certaines espèces végétales – les trois autres étant les Caroténoïdes, les Flavonoïdes/Anthocyanes et les Chlorophylles.
En fait l’un des authentiques “Arcs-en Ciel” de la Biosphère nutritionnelle et médicinale, conférée à l’Anthropos par la Terre-Mère, est le spectre des quatre classes de pigments colorants – Bétalaïnes, Caroténoïdes, Anthocyanes et Chlorophylles – [162] …
… qui confèrent des couleurs aux espèces végétales tout en prodiguant des qualités nutritionnelles et médicinales. Cela frise la Perfection Intentionnelle… et ce n’est, sans doute, qu’un euphémisme!
Ainsi, les Bétalaïnes peuvent être de couleur jaune, orange, violet et rouge; les Caroténoïdes de couleur jaune, orange et rouge; les Chlorophylles de couleur verte; les Anthocyanines de couleur jaune, orange, bleu, rouge et violet. Quant aux autres Flavonoïdes, ils sont de couleur jaune pâle pour les Flavonols, Aurones et Chalcones; de couleur blanc pour les Flavones; de couleurs rouge, violet, bleu et brun pour les Tannins.
L’étude, de 2022, “Devrions-nous “manger un arc-en-ciel” ? Une revue générale des effets sur la santé des pigments bioactifs colorés présents dans les fruits et légumes” , a passé en revue 86 études portant sur les corrélations entre l’amélioration de la santé et les pigments colorés. Sur le plan des effets médicinaux bénéfiques, les pigments, de diverses couleurs, se situent, ainsi, par ordre d’importance: orange, bleu/violet, jaune pâle, jaune, blanc et vert. [162]
Les Bétalaïnes sont présentes dans 17 Familles botaniques de l’Ordre des Caryophyllales [108] – dont les Amaranthacées, les Basellacées, les Cactacées, les Portulacacées, les Nyctaginacées… [117]
On les trouve, également, chez des bactéries – telle que la cyanobactérie aquatique, Gluconacetobacter diazotrophicus – [151] et chez quelques genres de fungi Basidiomycetes – Amanita, Hygrocybe et Hygrophorus.
A ce jour, ce sont 74 types de bétalaïnes qui ont été identifiés: 32 bétaxanthines and 42 bétacyanines [118].
On trouve, ainsi, des bétalaïnes dans les inflorescences de Celosia argentea (Amaranthacées), dans les feuilles de Portulaca oleracea (Portulacacées), dans les bractées de Bougainvillea glabra (Nyctaginacées) [165] et dans les fleurs de Mirabilis jalapa (Nyctaginacées).
Dans la Famille des Amaranthacées, on trouve des Bétalaïnes dans les espèces des genres Alternanthera, Amaranthus, Beta, Celosia, Gomphrena et Chenopodium – dont la Quinoa très colorée. [103]
Les bétalaïnes des Amaranthes sont l’amaranthine et l’isoamaranthine. [132] [140] On les retrouve chez Amaranthus spinosus [47], Amaranthus hypochondriacus [106], Amaranthus tricolor [119] [123], Amaranthus cruentus [125], etc.
Une étude de 2005 a déterminé la présence de 16 bétacyanines et de 3 bétaxanthines dans 37 espèces, appartenant à 8 genres – principalement Amaranthus, Celosia, Gomphrena et Iresine) de la Famille des Amaranthacées. Dans cette famille, trois types de bétacyanines ont été identifiées: le type amaranthine, le type gomphrénine et le type bétanine. Des 26 espèces appartenant au genre Amaranthus, c’est Amaranthus cruentus qui possédait la teneur la plus élevée en bétacyanine. [40]
Selon une étude, de 2022, évaluant 48 accessions d’Amaranthus au stade végétatif, c’est, de nouveau, l’espèce Amaranthus cruentus, représentée par 28 de ces accessions, qui présentait la plus forte concentration de Bétalaïne [54]
Selon une étude récente, de 2024, analysant les propriétés anti-oxydantes, anti-diabétiques et anti-hypertensives d’Amaranthus cruentus, ce sont les inflorescences qui contenaient le plus de Bétalaïnes – à savoir, 4 fois plus de bétacyanine et bétaxanthine que dans les feuilles. [34]
Selon une étude du Burkina Faso, de 2020, de par son taux de Bétalaïnes, Amaranthus spinosus possède des propriétés anti-microbiennes – dont anti-malariales. [105]
Selon une étude, de 2019, les parties rouges-violacées, d’Amaranthus tricolor, contiennent deux fois plus de bétaxanthines et quatre fois plus de bétacyanines que les parties vertes [4]
Les bétacyanines découvertes dans Amaranthus tricolor sont l’amaranthine, l’iso-amaranthine, la bétanine et l’iso-bétanine.
Selon leur structure chimique, les bétalaïnes sont divisées en deux groupes. Les bétacyanines, (avec une absorbance maximum autour de 538 nm), présentant une coloration violette – telles que la bétanine, la prébétanine, l’isobétanine, la néobétanine, l’amaranthine, la gomphrénine et la bouganvilléine. Les bétaxanthines, (avec une absorbance maximum autour de 480 nm), présentant une coloration jaune – telles que les vulgaxanthines et l’indicaxanthine.
Il prévaut une exclusivité mutuelle des pigments hydrosolubles que constituent les anthocyanes et les bétalaïnes – à savoir que, dans l’Ordre des Caryophyllales (sauf dans les Familles des Caryophyllacées et des Molluginacées), telle espèce végétale est colorée par l’une des deux classes de pigments, seulement, mais jamais les deux.
Pour être précis, la présence simultanée des deux types de pigments – bétaxanthines et bétacyanines – est nécessaire pour les couleurs orange et rouge. Quant aux colorations bleues, les bétalaïnes bottent en touche et renvoient la balle aux anthocyanes!
Pour mémoire, les couleurs du spectre visible se situent, chez l’oeil humain, entre 380 et 700 nm.
Les bétalaïnes possèdent des qualités neuroprotectrices, anti-oxydantes, anti-cancers, anti-tumorales, anti-inflammatoires [128], hépato-protectrices, anti-microbiennes, cardio-protectrices, anti-lipidémiques [101], cyto-protectrices [122], chémo-protectrices [134] [150], anti-athérosclérotiques, anti-hypertensives…
Les bétalaïnes soulagent le stress oxydatif, la fatigue et les inflammations et améliorent les performances sportives. [146]
Certaines bétalaïnes sont des vecteurs de longue vie. Une étude , de 2020, a découvert que 4 bétalaïnes – sur 17 bétalaïnes analysées – se comportaient comme d’extraordinaires anti-oxydants et composés anti-vieillissement: l’indicaxanthine, la dopaxanthine, la phénylalanine-bétaxanthine et une bétacyanine (indoline carboxylic acid-betacyanin). [183]. Par exemple, la phénylalanine-bétaxanthine a été validée rallonger la vie des nématodes Caenorhabditis elegans de 22%! [136]
En ce qui concerne leurs propriétés anti-cancers:
L’indicaxanthine induit l’autophagie dans les cellules cancéreuses épithéliales intestinales par des mécanismes épigénétiques. [148] Elle protège à l’encontre du cancer du cervix. [155]
La bétanine protège à l’encontre du glioblastome – une tumeur maligne du cerveau – [156] ainsi qu’à l’encontre des cancers du colon-rectum [160] [186] [190], du cancer des ovaires [157], du cancer de la prostate [158] [163], du cancer de la cavité buccale [159], du cancer des seins [163] [181], du cancer de l’épiderme [188], du cancer des poumons [172], de la leucémie myéloïde [171], de l’ostéosarcome [164].
En ce qui concerne leurs propriétés chémo-protectrices:
Les bétalaïnes, du Bougainvilliers, protègent à l’encontre de la toxicité induite par le Paraquat. [139]
L’indicaxanthine prévient l’éryptose induite par l’extrait – archi-chimique – de fumée de cigarette. [124]
Les Bétalaïnes possèdent la capacité d’éliminer le stress oxydatif, et nitratif, en piégeant les radicaux libres et en prévenant les dommages à l’ADN.
Par exemple, une étude, de 2005, a mis en valeur que les bétalaïnes obtenues à partir de plantes appartenant à la famille des Amaranthacées, présentent une activité antioxydante supérieure à celle de l’acide ascorbique, la Vitamine C. [137]
Par exemple, une autre étude, de 2005, a évalué l’efficacité de la bétanine, de l’anthocyanine, du lycopène, de la bixine, du β-carotène et de la chlorophylle, séparément et combinés, dans l’inhibition de la peroxydation lipidique, des enzymes cyclo-oxygénases et de la prolifération des cellules tumorales humaines. Parmi les pigments testés, la bétanine, le lycopène, et le β-carotène, étaient les plus efficaces pour inhiber la péroxydation lipidique. [152]
Les Bétalaïnes possèdent, même, des qualités anti-malariales – à l’encontre de Plasmodium berghei [105] – ainsi qu’il l’a été validé pour l’Amaranthe épineuse, Amaranthus spinosus, ainsi que pour l’Araignée dressée, Boerhaavia erecta.
D’ailleurs, à partir de la bétanine, un colorant bétalaïnique modèle a été semi-synthétisé à partir de la bétanine, le pigment magenta de la betterave rouge, et s’est avéré efficace pour l’imagerie de cellules vivantes de globules rouges infectés par le Plasmodium. [154]
Certaines Bétalaïnes sont fluorescentes. Par exemple, les inflorescences jaunes de Celosia argentea sont fluorescentes lorsqu’exposées à de la lumière bleue. Cette fluorescence est due à la présence de deux bétalaïnes, la vulgaxanthine et la miraxanthine.
Sur le plan de leur voie biosynthétique, les bétalaïnes sont dérivées d’une nouvelle classe d’enzymes du cytochrome P450 – ainsi que de l’acide aminé Tyrosine. [131]
Exemples d’Usages Médicinaux Traditionnels des Amaranthes
En Amériques Latines
Selon l’ouvrage de Louis Girault, de 1984, “Kallawaya. Guérisseurs itinérants des Andes”. Voici quelques indications médicinales concernant l’utilisation médicinale de deux espèces d’Amaranthes:
«Amaranthus spinosus. Feuilles, fleurs. Fraiches, en décoction pour laver les testicules enflammés. Fraiches, en infusion tiède, pour laver deux fois par jour les yeux enflammés. Fraiches macérées dans de l’alcool à 40°, en friction dans le traitement de la goutte.
Amaranthus hybridus. Graines. Fraiches, broyées et bouillies, en sinapisme dans le dos contre les maladies pulmonaires et en frictions contre les refroidissements. Fraiches ou sèches, se portent dans un petit tissu comme scapulaire préventif des maladies.»
Louis Girault, cite ensuite des narrateurs anonymes: «Les Indiens nomment “Hataco” la la plante que les Espagnols connaissent comme “Mercuriale”. C’est une petite plante qui donne une graine noire, parfois rougeâtre. Cette graine a des propriétés laxative et elle fait évacuer les glaires de l’estomac. En raison de ses propriétés purgatives, on la fait manger à ceux qui ont des coliques.»
«“Hataco”, c’est ainsi que sont appelées les Blettes que Dioscoride nomme “Mercuriales”; leur qualité est chaude et humide au premier degré. Elles sont laxatives, désenflent et assouplissent l’abdomen. C’est pour cela qu’on les donne à ceux qui ont l’estomac fragile ainsi qu’aux constipés.» Anonimo. Recetario. 1873.
Selon l’ouvrage de James Duke, “Handbook of Medicinal Plants of America Latina”. 2009. Amaranthus caudatus est utilisée pour l’amibiase, l’arthrose, les bronchites, les refroidissements, les inflammations urinaires, le diabète, les fièvres, l’entérose, les fungi, les gastrites, les gingivites, les hémorroïdes, les infections, les pathologies du foie, les inflammations, les insomnies; les mycoses, la nervosité, les douleurs, les pneumonies, les rhumatismes, les scrofules, les maux de gorge, les abcès.
Selon James Duke, Amaranthus caudatus possède des propriétés anti-diabétiques, anti-oxydantes, anti-inflammatoires, antiseptiques, astringentes, diurétiques, emménagogues, fongicides, laxatives, nervines, sédatives, hémaglutinantes – ainsi que des propriétés abortives.
Effectivement, selon diverses études, et diverses traditions médicinales, les Amaranthes possèdent des propriétés vermifuges – et beaucoup de plantes vermifuges sont des plantes abortives. Il en est ainsi, en Inde, pour Amaranthus caudatus, Amaranthus spinosus, Amaranthus viridis. [99]
Une étude récente, de 2025, a validé, pharmacologiquement, les utilisations traditionnelles médicinales anti-oxidantes, anti-inflammatoires, hépato-protectrices, etc, des Amaranthes chez les Peuples Aymara dans les Andes. [128]
En Asie
Selon l’ouvrage “Ethnobotany of Rawalsar. Himalaya”. Les graines d’Amaranthus cruentus sont utilisées pour traiter les diarrhées.
Selon l’ouvrage “Plants and People of Nepal”. Au Népal. Le jus de la racine d’Amaranthus spinosus est recommandé pour traiter les fièvres, les troubles urinaires, les diarrhées et la dysenterie. Chez les Rautes, ce jus est utilisé en cas de vomissements et d’empoisonnement alimentaire. Une pâte préparée à partir des racines est appliquée pour traiter les gonorrhées et les ménorragies, les morsures de serpents et les furoncles. La plante est considérée comme refroidissante, diurétique, fébrifuge, expectorante et galactogène. Le jus des feuilles est utilisé pour traiter les furoncles, les brulures, l’eczéma, et l’acné. Une pâte préparée à partir de ses graines est prescrite quatre fois par jour pour soulager les fièvres.
Au Népal, chez les Gurung, le jus de racines d’Amaranthus viridis est consommé 3 fois par jour (à raison de 4 cuillères à café par prise) pour soulager les inflammations urinaires. Chez les Chepangs, ce jus est utilisé pour soigner la constipation. Quant au jus de racines d’Amaranthus lividus, il est utilisé pour soulager les maux de tête.
En Inde, Amaranthus spinosus est traditionnellement utilisée pour ses propriétés anti-léprotiques, fébrifuges, astringentes, diaphorétiques, diurétiques, anti-diabétiques, anti-gonorrhéiques, anti-pyrétiques, anti-venin de serpent, expectorantes, laxatives, anthelmintiques. [138]
En Inde, les semences d’Amaranthus spinosus sont utilisées pour la diarrhée, les menstruations excessives, les saignements internes et, en cataplasme, pour réparer les os cassés.
Certaines tribus en Inde, et au Népal, utilisent Amaranthus spinosus pour provoquer l’avortement.
En Chine, Amaranthus spinosus est, traditionnellement, utilisée pour le traitement du diabète. Dans les pays d’Asie du Sud-Est, la décoction de la racine est employée pour traiter la gonorrhée et, en application externe, pour ses propriétés emménagogues et antipyrétiques.
En Malaisie, Amaranthus spinosus est, traditionnellement, utilisée pour ses effets bénéfiques dans la bronchite aiguë, pour soulager la respiration et comme expectorant.
Selon l’ouvrage “Medicinal Plant Biodiversity of Lesser Himalayas-Pakistan”. Une pâte alimentaire est préparée, pour traiter les problèmes de vision, à partir de 200 grammes de semences Amaranthus viridis, de 200 grammes de figues sèches et de 150 grammes de sucre – moulus et mélangés ensemble. Cette pâte est prescrite 2 fois par jour pendant 15 à 20 jours.
Chez les Gurungs et chez les Chepangs, au Népal, le jus de la racine d’Amaranthus viridis est utilisé pour traiter les inflammations urinaires (4 cuillères à café trois fois par jour).
Le jus de la racine d’Amaranthus blitum est appliqué pour soulager les maux de tête.
En Afrique
Selon l’ouvrage “Handbook of African Medicinal Plants”, diverses espèces d’Amaranthus – Amaranthus spinosus, Amaranthus hybridus, Amaranthus caudatus, Amaranthus viridis – sont utilisées pour les maux de dos, l’arthrite, les pathologies de l’épiderme, les pathologies du foie, les hémorroïdes, les désordres gastro-intestinaux, la toux et comme purgatif et laxatif.
En Ethiopie, Amaranthus caudatus est utilisé – en sus de la préparation de nombreux plats et boissons – la racine est utilisée comme laxatif, et la graine pour expulser les ténias et pour traiter les maladies des yeux, la dysenterie amibienne et les pathologies du sein. [107]
Les Excellentes Capacités des Amaranthes pour la bio-remédiation des substances les plus toxiques contaminant la Biosphère – dont l’Humain – y compris radioactives
L’objectif transparent et déclaré, de cette section, est de mettre en exergue que les espèces du genre Amaranthus sont réputées pour leurs propriétés de bio-remédiation des substances les plus toxiques disséminées, dans la Biosphère, par l’Industrie et l’Agriculture industrielle, chimérique et synthétique.
Pourquoi? Afin de proposer que les Amaranthes à grains, et à feuilles, puissent constituer l’une des premières lignes de défense anti-oxydantes afin de dégrader, et de désactiver, dans l’organisme humain, tous les dérivés nano-particulaires de la famille du Graphène – et, en vérité, au-delà du Graphène, tous les matériaux nano-particulaires métalliques, ou autres, qui n’y ont aucun office.
Si les Amaranthes possèdent d’excellentes capacités pour la bio-remédiation des substances les plus toxiques contaminant la Biosphère… c’est qu’elles possèdent la capacité de les fixer, de les accumuler.
Les Amaranthes sont considérées comme des hyper-accumulateurs, des bio-accumulateurs – en fait des nécro-accumulateurs – pouvant nettoyer les terrains arables, ou industriels, contaminés par des métaux lourds: Antimoine, Arsenic, Plomb, Nickel, Chrome, Cadmium, Zinc, Cuivre, Molybdenum, Mercure, etc… ainsi que par des isotopes radioactifs tels que le Césium et le Strontium.
La première conclusion fondamentale à tirer est qu’il est de très loin préférable de consommer des Amaranthes qui soient cultivées selon les méthodes de l’agriculture biologique. Il est, ainsi, dangereux de consommer ces espèces alimentaires lorsqu’elles sont cultivées en agriculture chimique… et plus particulièrement à l’aide de boues d’épandage, des eaux usées, des cendres de charbon, etc.
Il existe, ainsi, une pléthore d’études sur les capacités de nécro-accumulation de diverses espèces d’Amaranthes alimentaires ou médicinales. En voici quelques-unes plus récentes:
Quelques Etudes portant sur les Métaux lourds dans les Amaranthes:
Selon une méta-analyse, de 2023 – portant sur l’absorption des métaux lourds dans les espèces d’Amaranthus – les résultats indiquent une forte accumulation dans les feuilles, une accumulation modérée dans les racines et les tiges pour le Cadmium; une accumulation modérée dans chaque partie de la plante pour le Plomb; et une accumulation très faible dans chaque partie de la plante pour le Fer, le Nickel et le Zinc. [12]
Selon une étude, de 2002, la concentration de Cadmium, dans les Amaranthes, était significativement plus élevée dans les parties aériennes de la plante que dans les racines. [26]
Selon une étude, de 2019, le Cadmium s’accumulait plus dans les racines, que dans les parties supérieures, dans le cas de l’espèce Amaranthus tricolor/mangostanus. [3]
Une étude, de 2023, a analysé la concentration de Cadmium dans les racines d’un cultivar d’Amaranthus hypochondriacus. [8]
Une étude, de 2022, a étudié les diverses mesures nécessaires pour décontaminer un cultivar d’Amaranthus hypochondriacus totalement contaminé par une accumulation de Cadmium. [22]
Une étude, de 2024, a analysé les capacités d’accumulation du Cadmium et du Plomb chez deux espèces d’Amaranthes, Amaranthus retroflexus et Amaranthus viridis. [21]
Une étude, de 2021, a analysé les capacités d’accumulation du Cadmium chez un cultivar d’Amaranthe à grain de l’espèce Amaranthus hypochondriacus. [15]
Une étude, de 2021, a analysé les capacités d’accumulation du Cuivre et du Molybdénum chez Amaranthus retroflexus. [9]
Une étude, de 2021, a analysé les réponses physiologiques et les risques pour la santé de l’Amaranthus tricolor soumise à des stress simultanés de plomb provenant des sols et de l’atmosphère. [46]
Une étude, de 2021, a analysé les capacités d’accumulation du Cadmium chez un cultivar d’Amaranthus tricolor. [120]
Une étude, de 2020, a analysé les capacités d’accumulation de l’Antimoine chez un cultivar d’Amaranthus tricolor. [130]
Une étude, de 2020, a analysé les capacités d’accumulation de l’Aluminium chez Amaranthus viridis. [149]
Quelques Etudes portant sur les hydrocarbures aromatiques polycycliques dans les Amaranthes:
“Réponses physiologiques et biochimiques d’Amaranthus cruentus à la pollution par les hydrocarbures aromatiques polycycliques causée par les centrales thermiques”. 2020. [33]
Selon les conclusions. Le total des composés phénoliques et des flavonoïdes a diminué respectivement de 57,6 % et de 41,3 % dans le groupe exposé à la pollution par les hydrocarbures aromatiques polycycliques. Une tendance similaire à la baisse a également été observée pour l’acide ascorbique, l’α-tocophérol, le β-carotène, les protéines totales et les teneurs en hydrates de carbone. Le stress induit par les hydrocarbures aromatiques polycycliques a également entraîné un déséquilibre complet de l’homéostasie redox de la plante, comme en témoigne l’augmentation de la super oxyde dismutase, de la catalase et des enzymes antioxydantes peroxydases de plus de 2 fois par rapport au contrôle. L’accumulation des hydrocarbures aromatiques polycycliques dans le groupe d’échantillons était 10 à 20 fois plus importante que dans le groupe témoin.
“L’application foliaire de nanoparticules de SiO2 et de ZnO a affecté l’absorption d’hydrocarbures aromatiques polycycliques par l’Amaranthe (Amaranthus tricolor): Analyse métabolomique et statistique typique”. [148]
Quelques Etudes portant sur les Isotopes Radioactifs dans les Amaranthes:
Une étude, de 2022, a analysé la concentration de Césium dans un cultivar d’Amaranthus tricolor. [7]
Une étude, de 2022, a analysé la résistance d’Amaranthus tricolor au Strontium. [14]
Une étude, de 2003, a analysé la concentration de Césium 134 dans les parties supérieures d’Amaranthus tricolor et d’Amaranthus cruentus. [10]
Une étude, de 2002, a analysé la concentration de Césium 137 et de Strontium 90 chez Amaranthus retroflexus. [6]
Quelques Etudes portant sur les Biocides de l’agriculture toxique dans les Amaranthes:
Les Amaranthes sont, également, des hyper-accumulateurs d’herbicides: glyphosate, glufosinate, dicamba, etc.
Les Amaranthes font partie des quelques 400 ou 500 espèces végétales envahissant les cultures agricoles, de par le monde, car elles sont devenues, intégralement ou partiellement, résistantes à de nombreux herbicides – obligeant les agriculteurs à utiliser des cocktails plus onéreux de divers herbicides.
Parmi les espèces d’Amaranthus les plus importantes aux USA, 5 ont des populations résistantes à de multiples herbicides: Amaranthus hybridus, Amaranthus palmeri, Amaranthus retroflexus, Amaranthus tuberculatus et Amaranthus viridis. [32] Les 4 premières constituent environ 90% des Amaranthes sauvages résistantes aux herbicides. [38]
Ce sont principalement les cultures de maïs et de soja, aux USA, qui en sont affectées – à 70% environ. En 2010, lorsque qu’avec Ananda nous filmions pour notre prochain documentaire, en triple DVD, “Le Titanic Apicole”, nous avons été témoins de l’abandon intégral, en plein été, de champs de maïs et de soja – qui étaient totalement étouffés par des Amaranthes sauvages extrêmement prospères et en capacité de métaboliser une foultitude d’herbicides tous plus toxiques les uns que les autres… surtout pour l’organisme humain.
“Absorption, translocation et métabolisme des mélanges de glyphosate, de glufosinate et de dicamba dans Echinochloa crus-galli et Amaranthus palmeri”. 2020. [23]
Les Amaranthes sont, également, des hyper-accumulateurs de nitrates. [17]
Quelques Etudes portant sur les capacités protectrices des Amaranthes eu égard à la toxicité induite, dans l’organisme animal, par des substances industrielles pharmaceutiques, ou non:
Les Amaranthes possèdent les même capacités d’épuration des métaux lourds pour l’organisme animal, humain ou non, que pour l’organisme biosphérique.Elles possèdent, ainsi, la capacité d’éliminer, de l’organisme animal, la toxicité due:
Au Paracétamol: “Phytochimie et activité hépato-protectrice de l’extrait aqueux des racines d’Amaranthus tricolor”. [13] “Activités hépatoprotectrices et antioxydantes de l’Amaranthus viridis”. [47] “Activités chimio-protectrices et antioxydantes de l’extrait méthanolique de feuilles d’Amaranthus Spinosus sur les lésions hépatiques induites par le paracétamol chez le rat. [86]
Au Tétrachlorure de carbone: “Effets protecteurs de l’extrait de feuille d’Amaranthus spinosus contre les lésions hépato-rénales induites par le tétrachlorure de carbone chez le rat : Aperçu de l’analyse GC-MS”. 2025. [16] “Activité hépato-protectrice et antioxydante de l’Amaranthus spinosus contre la toxicité induite par le tétrachlorure de carbone”. [24] “Effet néphro-protecteur de l’extrait de racine d’Amaranthus spinosus dans la toxicité histologique induite par le tétrachlorure de carbone chez le rat albinos mâle”. [25]
A l’Arsénite de sodium: “Modulation de l’effet des extraits aqueux de feuilles fraîches d’Amaranthus caudatus et d’Amaranthus hybridus sur les enzymes de détoxification et la formation de micro-noyaux après exposition à l’arsénite de sodium”. [27] “Effet hépato-protecteur de l’extrait de graines d’Amaranthus hypochondriacus sur la toxicité induite par l’arsénite de sodium chez les rats Wistar mâles”. [29]
Au Thioacétamide: “Effet de l’extrait d’hydroéthanol d’Amaranthus Hybridus sur l’histologie du foie et les variations de poids corporel de rats intoxiqués à la thioacétamide”. [59]
Au Barbiturique de sodium: “Action hépatotrope, antioxydante et antitoxique de l’huile d’amarante”. [19]
A l’Hexachlorocyclohexane: “Amélioration du stress oxydatif induit par l’hexachlorocyclohexane par les feuilles d’amarante chez le rat”. [11]
Au Peroxyde d’hydrogène: “L’extrait de feuille d’amarante protège contre le stress oxydatif induit par le peroxyde d’hydrogène chez Drosophila melanogaster”. [28]
A la Phenylhydrazine: “Effet hématopoïétique d’un extrait d‘Amaranthus cruentus sur la toxicité induite par la phenylhydrazine chez le rat”. [30]
Aux antibiotiques, Isoniazide et Rifampicine: “Amélioration de la toxicité hépatique induite par l’isoniazide et la rifampicine par l’Amaranthus graecizans subsp. sylvestris chez le rat”. [45]
Quelques Etudes portant sur les capacités protectrices des Amaranthes eu égard à la toxicité induite, dans l’organisme animal, par des radiations:
Selon des études publiées, les espèces d’Amaranthes confèrent une protection à l’encontre de la létalité induite par les radiations, la peroxydation lipidique et les dommages à l’ADN. En voici quelques-unes:
Selon une étude de 2007, Amaranthus cruentus fait partie de ces espèces de forte protection à l’encontre des dommages générés par des radiations – en compagnie de Gingko biloba, Ocimum tenuiflorum, Zingiber officinale, Panax ginseng, Piper longum, Podophyllum hexandrum, Amaranthus paniculatus, Emblica officinalis, Phyllanthus amarus, Centella asiatica, Tinospora cordifolia, Mentha arvensis, Mentha piperita, Syzygium cumini, Ageratum conyzoides, Aegle marmelos and Aphanamixis polystachya, Hippophae rhamnoides. [51]
“L’huile de graines d’Amaranthus cruentus contrecarre l’inhibition de la biosynthèse du collagène et de la cicatrisation des plaies induite par les rayons UVA dans les fibroblastes de la peau humaine”. 2024. [60]
“Effet protecteur de l’huile de graines d’Amaranthus cruentus sur l’apoptose induite par le rayonnement UVA dans les fibroblastes de la peau humaine”. 2023. [75]
“Évaluation des effets radioprotecteurs de l’extrait de Rajgira (Amaranthus cruentus) chez des souris albinos suisses”. 2005. [64]
“Influence radio-modulatrice de l’extrait de feuille de Rajgira (Amaranthus paniculatus/cruentus) chez les souris albinos suisses”. 2003. [58]
“Amaranthus paniculatus/cruentus améliore l’apprentissage après un stress radiatif”. 2003. [65]
“Modulation des changements biochimiques induits par les radiations dans le testicule de souris Swiss Albino par Amaranthus paniculatus/cruentus”. 2004. [44]
“Effet protecteur possible de l’huile d’amarante sur les cellules fibroblastes de la peau humaine avant et après l’exposition aux rayons UV”. 2017. [43]
“Effet radioprotecteur d’Amaranthus paniculatus/cruentus sur l’activité des phosphatases dans le foie de souris albinos suisses contre l’irradiation gamma”. 2002. [42]
Analyse comparative des extraits aqueux d’Amaranthe et de Coriandre dans l’activité de piégeage des radicaux libres et la protection de l’ADN contre les dommages oxydatifs”. 2011. [31]
Des étude publiées en Chine, et en Turquie, depuis 2017, ont mis en exergue la fabrication de tissus en coton traités avec des extraits d’Amaranthus viridis afin de stopper les rayonnements ultra-violets. [110] [111] [112]
“Potentiel de protection contre les rayons ultraviolets A des extraits de plantes et des composés phytochimiques”. 2020. [41]
Il s’agit d’Amaranthus cruentus en sus de diverses autres espèces: Theobroma cacao, Camellia sinensis, Cola acuminata, Silybum marianum, Punica granatum, , Thymus vulgaris, Oenothera paradoxa, Aloe vera, Morinda citrifolia, etc.
Annexe 1. Histoire des Amaranthes à Grains
Ce texte, relativement ancien, fait partie de mon ouvrage de 848 pages “Semences de Kokopelli” – que je n’ai pas modifié depuis l’automne 2011. Je le présente dans son intégralité – avec ses richesses et ses manques.
Au début des années 1970, John Robinson, expert en nutrition à l’Université du Michigan, prenant conscience de l’appauvrissement sans cesse croissant de nos substances alimentaires, entreprit d’étudier systématiquement les nourritures traditionnelles de tous les peuples de la planète. Il compara les découvertes archéologiques relatives aux modes alimentaires préhistoriques d’une part et d’autre part les modes alimentaires de quelques peuples pratiquant encore actuellement la chasse et la cueillette. Il put, ainsi, mettre en valeur que la diversité alimentaire se réduisait considérablement lorsqu’un peuple de cueilleurs-chasseurs adoptait un mode de vie plus sédentaire en s’orientant vers l’agriculture. Qui plus est, cette diversité alimentaire se réduisait encore considérablement lorsque l’orientation de l’agriculture passait de la subsistance à la production intensive de quelques espèces alimentaires, telles que le blé, le maïs, le riz, destinées aux grands marchés urbains.
Convaincu que cette perte de la diversité nuisait à la santé humaine, John Robinson partit en quête d’aliments traditionnels qui puissent être réintégrés à la nutrition “moderne”. Après des années de recherche, il conclut que l’Amaranthe, plante Américaine très peu connue, était l’une des trente espèces alimentaires offrant les plus grandes pro- messes pour l’amélioration de l’alimentation humaine. Alors que les grandes firmes alimentaires lui faisaient la sourde oreille, il présenta, en 1972, son dossier sur l’Amaranthe à Robert Rodale, pionnier aux USA de l’agriculture biologique et éditeur de la revue Organic Gardening.
Robert Rodale perçut l’immense potentiel de l’Amaranthe sur le plan de la nutrition et, en 1974, il fit du développement de l’Amaranthe l’objectif prioritaire de son centre de recherches en Pennsylvanie. A la suite de l’Institut Rodale, l’Académie Nationale des Sciences aux USA, mit en valeur cette plante, plus particulièrement dans son ouvrage publié en 1989 “Lost Crops of the Incas”. Cet ouvrage collectif résumait les recherches de plus de 600 chercheurs de 56 pays dans le domaine des espèces alimentaires traditionnelles très prometteuses pour le devenir nutritionnel de l’humanité.
Les chercheurs de l’Institut Rodale avaient de très nombreuses questions. Comment l’Amaranthe était-elle traditionnellement cultivée et préparée? Quelle était l’extension de sa culture? Que nous restait-il comme diversité génétique dans les diverses espèces? Quelle était sa valeur nutritive? De quelle façon pouvait-on l’intégrer à l’alimentation moderne?
Deux espèces d’Amaranthes, Amaranthus cruentus et Amaranthus hypochondriacus furent cultivées en Amérique centrale tandis que les peuples d’Amérique latine développaient la culture d’une seule espèce, à savoir Amaranthus caudatus.
L’Amaranthe est encore cultivée de nos jours en Amérique centrale: on peut ainsi la trouver choyée par quelques jardiniers dans les célèbres “chinampas”, les jardins flottants de Mexico, protégés par l’Etat Mexicain. Ces canaux magnifiques constituent les vestiges d’un réseau gigantesque qui pourvoyait autrefois la nourriture de 200 000 personnes dans la capitale Aztèque. A l’époque de l’invasion Européenne du Mexique, l’Amaranthe, portant le nom “Huautli” dans le langage Nahuatl, constituait l’une des cinq récoltes majeures collectées en tant que tribut à travers les 17 provinces de l’empire. Les quatre autres récoltes étaient le maïs, le piment, les haricots et une espèce de sauge “chia”, Salvia hispanica, dont les graines très nutritives étaient utilisées pour la confection de boissons rafraîchissantes.
La culture de l’Amaranthe remonte à un lointain passé, dans cette terre, puisque des graines d’Amaranthes cultivées ont été découvertes dans les grottes de Tehuacan Puebla au Mexique et datées à 5500 ans.
Ces découvertes archéologiques peuvent, il est vrai, être remises en question quant à la précision exacte de leur échelle chronologique. Néanmoins, elles permettent d’apprécier dans ses grandes lignes, l’évolution des habitudes alimentaires des peuples. C’est à cette époque que certains peuples migrants commencèrent à consacrer une partie de leur énergie, auparavant presqu’exclusivement orientée vers la chasse et la cueillette, à certaines pratiques de jardinage.
On estime qu’il y a 5000 ans, ces peuples commencèrent à maîtriser la culture des courges, des piments et des amaranthes. Ces cultures constituaient environ 6% de leur alimentation. L’apport de l’agriculture, 1500 ans plus tard, était d’environ 14%, grâce à la domestication progressive du maïs, des haricots et des gourdes et grâce à l’extension de la culture de l’Amaranthe sur une plus grande saison de croissance, à savoir dès le printemps.
La culture de l’Amaranthe fut à son apogée durant l’Empire Aztèque. Pour le peuple Aztèque, l’Amaranthe possédait une valeur nutritionnelle, thérapeutique et rituelle.
Sur le plan alimentaire, l’Amaranthe entrait dans la constitution de nombreux mets: “huauquiltamalli”, un tamale élaboré à partir de graines d’Amaranthes soufflées et moulues ensuite en farine ; “cauhquilmolli”, une sauce délicieuse préparée à partir de feuilles d’Amaranthe ; “tzaollaxcalli”, tortillas de graines d’Amaranthes soufflées et mélangées à un sirop élaboré à partir de la sève d’un cactus. Sur les marchés, des boissons à base de graines d’Amaranthes moulues ou soufflées étaient également offertes à la vente.
Sur le plan thérapeutique, les guérisseurs Aztèques utilisaient tout aussi bien les graines que les feuilles des Amaranthes pour remédier à un certain nombre de disharmonies de la santé.
Sur le plan rituel, l’Amaranthe était la plante sacrée par excellence. Durant certaines fêtes religieuses, des figurines élaborées à partir de pâte d’Amaranthe étaient offertes aux dieux du panthéon Aztèque et étaient parfois consommées lors de certains rituels religieux rappelant le rite catholique de l’eucharistie. Lorsque les nouveaux-nés étaient, de façon rituelle, baignés et nommés, quatre jours après leur naissance, il leur était offert des reproductions miniatures, élaborées à partir de cette même pâte de graines d’Amaranthe, de leurs futurs attributs : arc, flèches ou instruments de cuisine. Certaines figurines étaient également utilisées lors de rituels de guérison.
La valeur sacrée de l’Amaranthe suffit sans doute à expliquer que sa culture fut l’objet de répressions directes ou indirectes, de la part de la chrétienté Espagnole désireuse d’extirper la vieille religion hérétique.
Les témoignages des prêtres catholiques de l’époque montrent ô combien ils étaient horrifiés par ce rituel essentiel de la religion Aztèque qu’était le partage de ces figurines consacrées par le peuple Aztèque convaincu de consommer la chair et les os des dieux. En 1525, l’Eglise catholique se lança dans une campagne de destruction systématique de toutes les antiques pratiques religieuses pré-colombiennes et, six ans plus tard, un évêque débordant de zèle affirma avoir détruit 20 000 idoles et 500 lieux de culte.
Ceux qui pratiquaient encore la religion Aztèque étaient soit fouettés, soit réduits au travail forcé dans les monastères, soit exécutés sur le champ. Lorsque certains jardiniers bravaient l’interdiction de faire pousser de l’Amaranthe dans leurs jardins, on allait jusqu’à leur couper les mains! La population Indienne évaluée à 11 millions d’habitants en 1519 fut réduite à 6,5 millions en 1540, victime d’une exploitation brutale et des maladies Européennes.
Certains récits historiques font encore mention de l’Amaranthe en 1577 en tant que l’une des quatre plantes alimentaires majeures. Quatre siècles plus tard, cependant, l’Amaranthe a totalement disparu de l’alimentation Mexicaine si ce n’est dans des confiseries nommées “Alegria” confectionnées à partir de graines d’Amaranthe soufflées mélangées à de la mélasse. Ces confiseries constituent quasiment les seuls vestiges, en Amérique du centre, de l’épopée des Amaranthes à grains, vieille de quelques six mille années.
Dans les Andes, l’autre grand centre de domestication de l’Amaranthe (Amaranthus caudatus), les Indiens de la culture Quechua ont cultivé la “Kiwicha”, cette magnifique Amaranthe “queue de renard”, bien connues des jardiniers Européens, depuis des temps immémoriaux. Les Incas, malheureusement, n’avaient pas de récits écrits et on manque d’informations précises sur le rôle exact de l’Amaranthe dans cette civilisation.
Il semble, cependant, que cette plante possédait moins de valeur culturelle pour les Incas que pour les Aztèques. Chez les Incas, en effet, c’était le maïs qui constituait l’aliment rituel alors que la Quinoa constituait l’aliment de base. Il reste, néanmoins, que la culture de la Kiwicha a perduré jusqu’à nos jours, en particulier chez les Indiens vivant sur l’Altiplano ou dans certaines forêts tropicales. Ainsi même si l’Amaranthe est peu cultivée, il semble que sa diversité génétique soit relativement intacte en Amérique latine.
Sur l’Altiplano, les paysans Quecha cultivent généralement l’Amaranthe en association avec d’autres plantes tels que la maïs ou la quinoa, et ce principalement dans une zone montagneuse située entre 2700 m et 3500 m d’altitude. Cela fait de très nombreux siècles que les Quechua pratiquent l’association des cultures selon des modalités très sophistiquées. Ces façons culturales protègent les plantes contre les déséquilibres et les prédateurs.
Quant au mode de préparation de l’Amaranthe, les familles Quechua confectionnent, tout comme les peuples Aztèques ou leurs descendants, des confiseries élaborées à partir des graines soufflées mélangées à de la mélasse qu’ils appellent “Turrones”.
Les villageois consomment parfois directement ces graines soufflées et ils considèrent qu’elles constituent un to- nique pour les personnes âgées. Pour le petit déjeuner, ils préparent une farine à partir de ces graines soufflées qu’ils appellent “Mas’ka”; ils confectionnent, également, à partir de graines fermentées, de la “Chicha”, une bière consommée lors de fêtes ou offerte rituellement à la Terre-Mère.
Au Pérou, dans la région de Huancavalica, les paysans utilisent la tige de l’Amaranthe en raison de sa haute teneur en calcium. Après avoir récolté les panicules de graines, ils brûlent les tiges, en recueillent les cendres, les mélangent à de l’eau destinée à faire tremper le maïs avant d’en préparer de la pâte pour les tamale. Cet usage des tiges de l’Amaranthe n’est pas fortuit et il met en valeur un aspect essentiel de la sagesse alimentaire de nombreux anciens peuples.
En effet, lorsque le maïs fut introduit dans diverses contrées de la planète, certains peuples en devinrent très dépendants et ils consommèrent cette céréale de façon abondante et sans discrimination quant aux déficiences éventuelles de cette plante sur le plan alimentaire. Ces peuples qui avaient adopté le maïs comme un “mono-aliment”, devinrent prédisposés aux atteintes de la pellagre, maladie provoquant des lésions de la peau et une dégénérescence tant sur le plan physique que sur le plan mental.
Cependant, dans les Amériques, berceau du développement du maïs, il n’y avait pas de pellagre. Les cultures prétendument primitives du Nouveau-Monde avaient développé une technique sophistiquée et anticipé les découvertes de la science moderne.
Les peuples Mayas, Aztèques et les peuples de l’Amérique du nord, avaient perçu, de façon intuitive, que la cuisson du maïs dans une eau contenant des cendres améliorait cet aliment en tant que source de vitamines. Le maïs réagissait chimiquement avec le calcium des cendres afin de rendre certains acides aminés plus disponibles pour le corps humain. Le calcium libérait la niacine, qui était liée chimiquement, et permettait au corps humain de l’intégrer. C’est ainsi que le “Posole” est encore actuellement confectionné et ce traitement alcalinisant du maïs est encore bien vivant au Pérou dans l’utilisation des cendres de tiges d’Amaranthes pour la confection des Tamales.
Les Quechuas du sud-Pérou et de l’Équateur utilisent également des Amaranthes sauvages et ont recours à leurs fleurs de couleurs vives pour des pratiques rituelles ou thérapeutiques. Ainsi, dans la région de Cuzco, les fleurs de l’Airampo (Amaranthus hybridus) sont utilisées en infusion pour remédier aux maux de dents et aux fièvres. Durant certains festivals, les fleurs rouges des Amaranthes sont utilisées pour colorer la peau des femmes Quechua ou pour colorer la bière chicha. Cet usage de teinture est aussi pratiqué par le peuple Hopi du sud-ouest des Etats-Unis. Les Hopis utilisent une variété d’Amaranthe, dénommée justement de nos jours Hopi Red Dye, pour teindre un pain que l’on appelle “Piki”.
C’est aux antipodes du pays Hopi, à savoir en Inde, au Népal et en Mongolie, que l’on rencontre surtout de nos jours l’Amaranthe à grain. En effet, alors qu’en Amérique latine et en Amérique du centre, l’Amaranthe à grain avait quasiment sombré dans les oubliettes de l’histoire, les peuples l’avaient accueillie comme un don du ciel: les Hindous l’ont nommée “Rajgira”, la graine des rois et “Ramdana”, la graine envoyée par les dieux.
L’Amaranthe à grain est tellement implantée dans toutes les contrées himalayennes que les ethnobotanistes sont bien en peine de déterminer l’époque durant laquelle elle fut introduite. Dans certaines régions de moyenne montagne du nord-ouest de l’Inde, les Amaranthes revêtent de leurs couleurs scintillantes plus de la moitié, parfois, des terres non irriguées. Les Gurung, ainsi que d’autres ethnies du Népal les ont pleinement adoptées dans leur haute vallée, tout comme un grand nombre de peuples au Bhoutan, dans les collines de l’Inde du sud, dans les plaines de la Mongolie et dans les montagnes de l’Ethiopie.
Les peuples de l’Himalaya en font éclater les grains qu’ils mélangent à du miel afin de confectionner de délicieuses pâtisseries appelées “Laddoos” tout comme les Mayas et les Aztèques d’antan.
Daniel K. Early, professeur d’anthropologie à l’Université d’Oregon, est un des pionniers de la recherche sur l’Amaranthe. Après avoir étudié, en 1975, les quelques terroirs du Mexique et, en 1985, les quelques pays de l’Amérique latine dans lesquels l’Amaranthe s’épanouit encore, il dirigea ses pas vers les montagnes du Népal au sein desquelles les Amaranthes flamboient depuis des siècles et peut-être même des millénaires. Il y étudia les façons culturales ainsi que les modalités culinaires et les applications thérapeutiques propres à cette plante. Il découvrit, un jour, en buvant le thé chez un sherpa que ce fermier utilisait les grains d’Amaranthes pour remédier à un certain nombre de déséquilibres de la santé, en particulier des maux d’estomac appelés “Gano”.
Le jour suivant, en visite chez un moine d’un temple bouddhiste, il s’avéra que les graines d’amaranthes entraient également dans la confection de pilules destinées à soulager certains problèmes de santé dont ces mêmes maux d’estomac. Il fut enthousiasmé par cette découverte parce qu’elle corroborait certaines utilisations thérapeutiques des Amaranthes au Pérou, mais surtout parce qu’elle confirmait les découvertes récentes d’un chercheur quant à la très forte concentration de vitamine E dans les embryons de graines d’Amaranthes.
La vitamine E est réputée fortifier le système immunitaire et la sagesse antique des peuples est révélée dans la modalité culinaire ancestrale la plus utilisée pour les Amaranthes sur les trois continents, à savoir le soufflage des graines. Cette technique est également utilisée pour la confection du “pop-corn”. Le soufflage, en effet, préserve l’intégrité totale de l’embryon dans les graines de l’Amaranthe. Il semble être, de plus, selon les traditions des paysans Nepali, Mexicains et Péruviens, la première phase idéale dans la cuisson de l’Amaranthe. En effet, lorsque l’Amaranthe est cuite sans le soufflage, elle peut manifester une saveur quelque peu amère.
De tous temps, l’Amaranthe a été considérée comme une plante sacrée et une plante médicinale. Elle constitue, dans la pharmacopée des peuples de l’Amérique du nord, un remède souverain pour tous les problèmes de diarrhées, de dysenteries et d’hémorragies tant internes qu’externes. L’Amaranthe est présente dans de nombreuses légendes et dans de nombreux rituels des cultures de l’Inde, de la Chine et du Japon: elle est réputée conférer santé et longévité. Chez les Grecs, l’Amaranthe (du grec “Amaranthos”, qui ne flétrit pas) est le symbole de l’immortalité. Les guerriers qui s’en couronnent la tête sont réputés devenir invisibles! On la retrouve même dans la “Guirlande de Julie” dont elle vante aussi la beauté en un court madrigal:
« Je suis la fleur d’amour qu’Amaranthe on appelle
Et qui vient de Julie adorer les beaux yeux.
Roses, retirez-vous, j’ai le nom d’immortelle.
Il n’appartient qu’à moi de couronner les dieux.»
L’épopée planétaire de ces Amaranthes immortelles reste quelque peu mystérieuse. Comment se fait-il que depuis plusieurs siècles, l’Asie, et plus particulièrement l’Inde, soit le principal centre de culture des Amaranthes à grain?
De nombreux chercheurs se sont penchés sur cette énigme. Il semble plus que probable que les centres d’origine génétique des Amaranthes à grain se situent dans les Amériques.