L’oïdium, appelé parfois maladie du blanc, est un champignon aussi bien connu des jardiniers que des agriculteurs pour ses attaques sur les courgettes et les concombres, mais également sur les tomates. Il recouvre de taches blanches et poudreuses beaucoup de plantes du jardin, et se dissémine rapidement au potager ou en serre. Retrouvez dans cet article les conséquences des attaques d’oïdium tomate et les pratiques à mettre en œuvre pour prévenir et traiter ce champignon.
Reconnaitre l’oïdium tomate
Les tomates peuvent être touchées par 2 types différents d’oïdium :
- L’oïdium, Pseudoidium neolycopersici ;
- L’oïdium interne, Leveillula taurica.
L’oïdium, Pseudoidium neolycopersici
Cet oïdium est un champignon foliaire caractérisé par des taches poudreuses et blanches plutôt localisées sur la face supérieure des feuilles de tomate. Les tissus touchés brunissent localement et finissent par se nécroser. Les fruits ne semblent pas affectés.
L’oïdium, Leveillula taurica
Ce champignon regroupe en fait un complexe d’espèces. Plutôt inféodé aux zones chaudes et sèches, tropicales à subtropicales, il est tout de même largement réparti dans le monde. Il se caractérise par l’apparition de taches vert pâle sur les feuilles plutôt basses qui jaunissent progressivement avant de devenir brunes et de se nécroser totalement. Les autres organes des plantes ne sont pas touchés.
Conditions favorables au développement de l’oïdium
L’oïdium affectionne les ambiances humides et chaudes, notamment lorsque l’humidité de l’air oscille entre 50 à 80 % et est associée à des températures de 20 à 25 °C.
Les engrais naturels excessifs en azote favoriseraient également l’apparition du champignon, car ils sensibilisent les tissus foliaires.
Conséquences de l’oïdium sur les cultures de tomate
Les spores de ce champignon sont disséminées par le vent et les insectes et, en très peu de temps, la plante entière peut en être recouverte. Privées de photosynthèse, les feuilles se dessèchent. L’oïdium, sans être mortel pour les plants de tomate, peut sérieusement compromettre la récolte des fruits.
Prévention de l’oïdium tomate
Tout comme le mildiou, une fois déclaré, il est très difficile de se débarrasser de l’oïdium et la maladie peut seulement être ralentie. Ainsi, misez sur des gestes préventifs pour échapper à ce champignon :
- Cultivez des variétés résistantes à l’oïdium ;
- Mettez en œuvre toutes les mesures permettant de limiter au maximum les excès d’humidité : choisissez une exposition ensoleillée, espacez au mieux les plants de tomate pour faciliter leur aération, arrosez au pied, etc. ;
- Limitez les apports d’azote lorsque les plants sont bien établis ;
- Apportez un extrait fermenté de prêle aux plants de tomate ;
- Surveillez régulièrement vos plants de tomates.
Oïdium sur les feuilles de tomate : que faire ?
Si vous observez une poudre blanche sur les feuilles de vos plants de tomate, il faut agir le plus rapidement possible afin de limiter au mieux la propagation du champignon :
- Coupez le plus délicatement possible toutes les feuilles touchées, en évitant de trop secouer pour éviter la dissémination des spores du champignon, et jetez-les ;
- Appliquez, tous les 7 à 10 jours, un macérat huileux d’ail : il contient des composés soufrés et agit comme antifongique.