Les Trophées Médicinaux des Capucines

Les Capucines font partie du genre Tropaeolum comprenant, environ, une petite centaine d’espèces dans la Famille des Tropaéolacées – qui est endémique de l’Amérique du Sud et du centre, à savoir du Mexique à la Patagonie. Les Tropaéolacées croissent, de préférence, dans les zones tempérées et sub-tropicales des Amériques Latines.


Un groupe d’experts “Européens” (maniaco-dépressifs et antibio-freaks) obsédés par “les espèces exotiques envahissantes” a statué, en 2007, que la Capucine comptait au nombre des plantes envahissantes à éradiquer. [4] Elle est affublée d’un tel statut, également, sur toute la côte Pacifique de la Californie ainsi que sur l’ile de la Réunion.


Le genre Tropaeolum comprend deux sections : “Tropaeolum” et “Chilensia”. Deux nouvelles espèces ont été récemment découvertes en Argentine et Bolivie : Tropaeolum slanisii et Tropaeolum kieslingii. [1]

Dans les jardins fleuris, ce sont surtout les Capucines des espèces Tropaeolum major et Tropaeolum minus qui sont cultivées et, dans une moindre proportion, de l’espèce Tropaeolum peregrinum, la Capucine des Canaries – ainsi que de l’espèce Tropaeolum peltophorum qui est utilisée pour obtenir des croisements inter-spécifiques.

Les fleurs des Capucines se caractérisent par des couleurs jaune, orange, rouge, crème, brune. Certaines variétés, telle que “Black Velvet”, produisent même des fleurs de couleur acajou sombre, presque noire.

La Famille des Tropaéolacées est maintenant placée dans l’Ordre des Brassicales, par la nouvelle classification phylogénétique, et ne contient plus que le genre Tropaeolum. [35] Ce nouveau placement, dans l’Arbre phylogénétique, éclaire la très grande proximité, sur le plan médicinal, entre la Famille des Tropaéolacées et la Famille des Brassicacées – par exemple, en ce qui concerne “l’essence de moutarde” formée d’isothiocyanates. [41]


Quel bouclier est, donc, tombé sur la tête de Carl Von Linné pour qu’il dénomme ce genre botanique “Tropaeolum” ? En effet, ce terme est issu du Latin “trophaeum” qui est issu du Grec “tropaion” signifiant un trophée, un monument élevé avec ou sans les armes prises à l’ennemi, à l’endroit de la déroute – “tropê” / “τροπή” – tels que des boucliers ou des casques.

C’est ainsi que le terme “Capucine” participe de ces malédictions sémantiques du mental linéaire. En effet, il est dérivé de l’Italien “cappuccino” dérivé des termes Latins “cappucio” et “cappa” eux-mêmes dérivés de “caput” – la tête – lui-même dérivé du Proto-Indo-Européen “kaput” pour la tête et le pot. Parce que sa fleur éperonnée ressemblerait à un casque ou à la capuche des religieux du même nom… elle fut ainsi nommée – sans même évoquer la forme de ses feuilles ressemblant à des boucliers ou la forme de ses fruits (à trois akènes) ressemblant à de petits cerveaux.

Pourquoi donc une malédiction ? Parce que les militaires casqués, tout autant que les religieux encapuchonnés, ont la tête, dans le pot, bien bouchonnée ! Ce qui ne fait pas grande différence, d’ailleurs, sur le plan de la lobotomisation, avec le syndrome récent – asphyxiant, toxique et délétère – de la tête muselée par le masque “sanitaire” anti-CoqueVide/19…

Des mots peuvent cacher d’autres mots… et d’autres maux. Il en est, ainsi, aujourd’hui, du terme “sanitaire” qui me met la Rage à fleur de peau lorsqu’il est galvaudé par les imposteurs et dictateurs covidés tentant d’imposer la Dictature Sanitaire de leur Covid Suprême – un Régime Coviétique très amaigrissant des Libertés… et, surtout, un cheval de Troie de la Réinitialisation annihilatrice intentionnée par les banksters mondialistes pour l’année 2021. Le terme “sanitaire” vient du Latin “sanitas”, signifiant santé, dérivé du Proto-Indo-Européen “sāno-s” pour “sain.” Les guignols du Sinistère de la Destruction de la Santé Publique ont, même, récemment, inventé le concept des “Mars” – des “messages d’alerte rapide sanitaire”.

Aux sons des boucliers, et des casques, lors de guerres interminables et absurdes, il faut, également, noter la dérive sociale du terme “salut” – qu’il soit militaire ou non – qui signifie très strictement “santé”. Ce terme est, en effet, dérivé des termes latins “salus” et “salutem”, signifiant santé dans le sens d’intégrité, d’holisme. Ces termes sont issus du Proto-Indo-Européen “solwos” qui a, aussi, donné le “Grec ὅλος / hólos”, pour entier, intégral.

Dansons, librement, la Capucine dans l’espace public ! Sans masques, sans distanciations sociales et sans confinements ! Quant aux casques et aux boucliers…

 

Propriétés Médicinales de la Grande Capucine – Tropaeolum major


Les Capucines ont traditionnellement été utilisées dans la Médecine Andine comme vulnéraire pour soigner et désinfecter les blessures et comme expectorant pour les pathologies respiratoires. Leur usage commun inclue, également, le traitement des infections urinaires, des grippes et des pathologies cardio-vasculaires.

Au Brésil, la Médecine Populaire utilise la Capucine – dénommée “chaguinha”, “capuchinha” et “nastúrcio” – pour traiter les inflammations, l’hypertension, les oedèmes et les infections du système uro-génital.


Selon des investigations pharmacologiques récentes, leurs feuilles et fleurs sont réputées pour leurs propriétés anti-bactériennes [10]  [31], anti-fongiques, anti-inflammatoires [9]  [26], anti-carcinogéniques [11], anti-oxydantes [27], anti-adipogéniques [12], antiseptiques, cicatrisantes, antitussives, anti-hypertensives, apéritives, cosmétiques, dépuratives, emménagogues, expectorantes, hématopoïétiques [19], laxatives, mucolytiques, purgatives, stimulantes, hépato-protectrices [19], anti-thrombotiques [23], diurétiques [13]  [14], anxiolytiques [21], anti
ostéoporotiques [30], toniques du cuir chevelu, anti-scorbutiques, anti-diabétiques [18].


La Capucine est, ainsi, utilisée pour traiter un très grande nombre de pathologies dont les pathologies oculaires, les maladies pulmonaires et les pathologies cutanées, l’acné, les furoncles, la sclérose latérale amyotrophique, le psoriasis, l’eczéma, la scrofule.


En Médecine Vétérinaire, la Capucine est utilisée pour traiter la coccidiose générée par le protozoaire Eimeria caviae, par exemple – chez les lapins. [2]

Une thèse doctorale Allemande, de 1983, a étudié l’impact de l’inclusion de la Capucine et de l’Origan (Origanum vulgare) dans l’alimentation de jeunes porcs. [40]

Les feuilles et fleurs de la Capucine contiennent de nombreux minéraux tels que : potassium, phosphore, calcium, magnésium, zinc, cuivre et fer.


Une étude, de 2003, a mis en exergue son activité anti-bactérienne à l’encontre de Staphylococcus epidermidis, Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae et Salmonella setubal.

Une autre étude récente, du printemps 2020, a analysé la capacité anti-bactérienne d’un complexe composé de la Capucine et la Sauge officinale à l’encontre de Staphylococcus aureus, Streptococcus pneumoniae, Streptococcus pyogenes et Streptococcus agalactiae. [39]


L’activité anti-oxydante de la Capucine est due à la présence d’anthocyanes [29], de vitamine C (de 70 mg à 300 mg pour 100 gr de fleurs ou de feuilles) et de polyphénols. [8]


Selon l’étude de Garzon, de 2015, ce sont les fleurs rouges qui possèdent la plus haute teneur en flavonoïdes et en anthocyanes. [7] Cette étude a quantifié le niveau d’anthocyanes en fonction de la couleur des fleurs : jusqu’à 50 mg pour 100 grammes de fleurs fraiches dans les fleurs jaunes, 72 mg dans les fleurs oranges et 115 mg pour les fleurs rouges. L’un des anthocyanes majeurs des fleurs oranges est la pélargonidine.


Les feuilles et fleurs de la Capucine contiennent des flavonoïdes tels que: quercétine, isoquercitrine, kaempférol, astragaline, myricétine, rutine, naringénine, catéchine, épicatéchine, lutéoline [28] ; des acides phénoliques tels que les acides gallique, cafféique, férulique, synaptique, vanillique, syringique et para-coumarique ; des acides gras tels que les acides oléique, linoléique et érucique. [38]


C’est, en particulier, le flavonoïde isoquercitrine qui est responsable de l’activité diurétique de la Capucine [14]  [15] et de son activité anti-hypertensive. [16] L’isoquercitrine possède également des propriétés anti-inflammatoires et anti-oxydantes. [36]


Elles contiennent, également, du β‐carotène et de l’α‐carotène ainsi que d’autres caroténoïdes tels que la lutéine, la violaxanthine, la zéaxanthine, l’anthéraxanthine, la zéaxanthine, la zéinoxanthine, la β‐cryptoxanthine. [28]


La consommation de lutéine est directement corrélée à la santé des yeux dans la mesure où elle augmente la pigmentation de la macula en diminuant d’autant les risques de dégénérescence maculaire. La Capucine peut contenir jusqu’à 45 mg/100 gr de lutéine (pour les fleurs jaunes) et jusqu’à 35 mg/100 gr de lutéine (pour les fleurs oranges) : c’est l’un des niveaux les plus élevés chez les plantes comestibles. De plus, ses feuilles contiennent également du β‐carotène, de la lutéine (jusqu’à 14 mg/100 gr),  de la violaxanthine et de la néoxanthine. [37]

Selon le Dr. Daruty dans son ouvrage, de 1886, intitulé “Plantes Médicinales de l’Ile Maurice et des Pays Intertropicaux”, la Capucine est utilisée à Madagascar pour soigner les pathologies des yeux et le scorbut.

La Capucine possède une très haute teneur en glucosinolates (des composés contenant du soufre et dénommés auparavant hétérosides soufrés) et en isothiocyanates.

Les glucosinolates sont particulièrement abondants dans les Familles des Brassicacées, des Resedacées, des Tovariacées, des Capparacées et des Moringacées. On les trouve, également, dans une moindre mesure, dans les Familles des Tropaéolacées, des Caricacées, des Euphorbiacées, des Limnanthacées, des Salvadoracées et des Gyrotemonacées – toutes Familles de l’Ordre des Brassicales.

Ses deux glucosinolates prédominants sont la sinalbine et la glucotrapéoline. C’est une enzyme, la myrosinase, qui est responsable de la transformation de ces glucosinolates. [34] La glucotrapéoline et la sinalbine réagissent, ainsi, avec de l’eau en produisant de l’isothiocyanate de benzyle, un dérivé sulfuré possédant une activité antibiotique, anti-fongique, anti-carcinogénique et anti-tumorale.


Une étude de 1995 a mis en exergue l’activité anti-carcinogénique de l’isothiocyanate de benzyle extrait de la Capucine à l’encontre de divers cancers : cancer des poumons, cancer des ovaires, plasmacytome, leucémie murine. [6] Diverses autres études ont mis en exergue l’activité anti-microbienne, anthelmintique, anti-oxydante et anti-diabétique de l’isothiocyanate de benzyle. [17]  [18]

En Allemagne, en 2004 et 2005, 1223 patients d’un groupe test furent traités pour de la sinusite aigüe ou de la bronchite aigüe ou des infections urinaires avec un complexe constitué de Capucine et de Raifort (Armoracia rusticana) de la Famille des Brassicacées. Un groupe contrôle de 426 patients fut traité avec des antibiotiques standards. Le complexe de Capucine et de Raifort et la thérapie antibiotique induisirent une réduction des symptômes, respectivement, de 81,3% et de 84,6% pour les sinusites aigües ; de 78,3% et de 80,3% pour les bronchites aigües ; de 81,2% et  de 87,9% pour les infections urinaires. [32]

Une seconde étude, en Allemagne également, réalisée en 2006 obtint les mêmes résultats : à savoir une efficacité thérapeutique quasi identique du complexe de Capucine et de Raifort en comparaison avec le traitement standard aux antibiotiques. [33]

La Capucine et le Raifort utilisent, tous deux, le soufre de l’acide aminé cystéine pour la production de leurs glucosinolates. [3]


La haute teneur en acide érucique (un type d’acide gras oméga-9) dans ses semences est telle que leur huile puisse être utilisée dans le traitement des affections de la peau et du cuir chevelu – ainsi que dans le traitement de l’adrénoleucodystrophie.


Les semences de la Capucine sont, également, réputées posséder une activité vermifuge.


La Capucine ne serait pas conseillée pour les femmes désirant enfanter en raison de difficultés potentielles de l’embryon de s’implanter. En effet, des études Brésiliennes, de 2014 et de 2017, ont mis en valeur que la Capucine contient des constituants qui induisent une augmentation de la teneur en estradiol et en déhydroépiandrostérone. [20]  [22]


Par contre, une autre étude Brésilienne, de 2012, est parvenue aux conclusions contraires: à savoir que la Capucine ne produisait pas de toxicité reproductive et développementale chez la femme [24] tandis qu’une étude Iranienne, de 2018, démontrait la toxicité de la Capucine sur la spermatogenèse chez les rats. [25]


La Capucine fut proclamée “Plante Médicinale de l’Année 2013” par un groupe de scientifiques de l’Université de Wurtzbourg, en Allemagne – en référence à l’activité antibiotique de “l’huile de moutarde” qu’elle contient. [41]


Il est à noter que, ces dernières années, la Capucine est devenue la coqueluche des généticiens fous qui la préfèrent au Tabac pour effectuer leurs manipulations génétiques grotesques et criminelles. [5]


La Grande Capucine est, également, une plante alimentaire très appréciée dont on peut consommer les boutons floraux, les fleurs, les feuilles et les graines – sous de nombreuses formes : salades, vinaigres, confits, gelées, confitures, etc.


La Capucine est aussi une plante compagne réputée, dans les jardins, pour attirer l’attention de certaines espèces de pucerons – qui se concentrent au revers des feuilles ou sur les tiges des fleurs – afin qu’ils n’aillent pas sucer la sève de plantes potagères susceptibles.

 

Propriétés Médicinales de la Capucine Tubéreuse – Tropaeolum tuberosum


La Capucine tubéreuse est originaire des haut-plateaux Andins. Elle est dénommée “Mashua” (au Pérou et en Equateur), “Añu” (au Pérou et en Bolivie), “Isaño” et “K’isaño” (en Bolivie), mais également “Maswallo”, “Mazuko”, “Cubio”… Elle est, traditionnellement, cultivée dans les pays suivants : Vénézuela, Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie, Chili et Argentine. Il en existe une pléthore de variétés qui varient considérablement quant à
leurs couleurs d’épiderme et de pulpe et quant à leurs formes.


Les tubercules de la Capucine tubéreuse nous offrent un arc-en-ciel sous terre, un arc-en-ciel nutritionnel et médicinal.


Les tiges volubiles des plantes peuvent atteindre près de 4 mètres d’amplitude. La Capucine tubéreuse apprécie un climat frais et humide. Ses tubercules comestibles sont de couleurs blanche, rose, jaune, orange, rouge, violette et noire. [60] Ils font de 5 à 15 cm de longueur. La très grande majorité des variétés de Capucine tubéreuse possèdent des fleurs de couleur jaune avec un éperon de couleur rouge/orange.


La Capucine tubéreuse est une espèce très sensible au photopériodisme. Elle ne commence à former ses tubercules qu’au début septembre, environ, à savoir lorsque la durée du jour ne dépasse pas 12,5 ou 13 heures. Elle requiert, ensuite, une période d’environ 10 semaines pour une pleine productivité et une pleine coloration des tubercules… d’où une récolte vers la mi-novembre – si les premières gelées ne détruisent pas les plantes auparavant.

Malgré sa très grande productivité, à savoir 70 tonnes/hectare – du moins en culture intensive – la Capucine tubéreuse fait partie de ces espèces alimentaires Andines traditionnelles qui sont tombées, quelque peu, dans l’oubli. Il s’agit, également, de l’Oca (Oxalis tuberosa) [56], de l’Ulluco (Ullucus tuberosus), du Maca (Lepidium meyenii) et du Mauka (Mirabilis expansa) [73].


Chaque plante peut produire de 2 à 7 kilos. Sa reproduction se fait par le biais des tubercules car les plantes issues de graines se caractérisent par une très grande diversité phénotypique – sauf si les semences sont issues d’auto-pollinisation.


Les tubercules de la Capucine tubéreuse sont très susceptibles à la déshydratation. Conservés à température normale, les tubercules vont commencer à germer en mars et il est nécessaire de les repiquer au maximum deux semaines plus tard. Dans la plupart des régions de France, une plantation de mars est beaucoup trop tôt eu égard aux risques de gelées tardives. Il est, donc, plus aisé de les conserver, durant l’hiver, dans des silos de sable légèrement humidifié et frais – plutôt qu’à l’air libre – et dans l’obscurité. Si, malgré tout, ils commencent à germer prématurément, il est alors nécessaire de les transplanter en pots, et à l’abri des gelées, en attendant que la température du sol se réchauffe au printemps.

La conservation des tubercules, généralement, ne dépasse pas six mois – dans de très bonnes conditions de stockage. Cette période peut atteindre 8 mois lorsque les tubercules sont conservés à 2/3°C avec une humidité de 95%.


La Capucine tubéreuse possède, également, de nombreuses vertus médicinales : notamment à l’encontre des inflammations de la prostate, des douleurs hépatiques et rénales, de l’anémie, de la gastrite, des maladies vénériennes, des pathologies pulmonaires, des blessures et des lésions internes, des infections urinaires, du diabète, des rhumatismes… [47] Elle est consommée, traditionnellement, pour traiter les cancers du colon, de la peau, de l’estomac, de la prostate.

En fonction des variétés, la Capucine tubéreuse peut contenir jusqu’à 120 mg de vitamine C par 100 grammes de tubercule – à savoir deux fois plus que l’orange et autant que les choux frisés (kales).

En fonction des variétés, la Capucine tubéreuse peut contenir jusqu’à 18,25 % de protéines dans ses tubercules. Certains chercheurs ont émis l’hypothèse que le caractère de saveur piquante – à savoir le taux d’isothiocyanate de benzil et, donc, le niveau de résistance aux prédateurs – est peut-être corrélé au taux de protéines.

D’ailleurs, c’est peut-être pour réduire le taux d’isothiocyanates dans les tubercules qu’ils sont exposés au soleil durant plusieurs jours avant consommation. [70]


En se fondant sur les traditions et les usages communs se rapportant à la Capucine tubéreuse, certains ethnobotanistes suggèrent que cette espèce avait une place prépondérante dans le passé non pas sur le plan alimentaire mais, avant tout, sur le plan médicinal.


En 1969, Oblitas rapporta que la Capucine tubéreuse est utilisée médicinalement comme vermifuge et pour induire la menstruation.

En 1996, Tapia et al. – dans leur catalogue de ressources génétiques Equatoriennes de la Capucine tubéreuse – ont listé plusieurs variétés médicinales avec les informations provenant, du collecteur, sur leur activité thérapeutique à l’encontre de la dengue, de la malaria et de l’amygdalite.

En 1947, Pérez Arbelaez rapporta que la Capucine tubéreuse est utilisée médicinalement pour traiter les problèmes dermatologiques, telle que l’acné.

Ces mêmes propriétés sont attribuées à Tropaeolum tuberosum sp. silvestre, “Kita-Añu”, une sous-espèce sauvage qui ne produit que des mini-tubercules d’1 cm de diamètre – possédant, cependant, une plus grande diversité de glucosinolates [65]  [66] eu égard aux variétés domestiquées.


Des investigations pharmacologiques modernes ont mis en exergue ses propriétés diurétiques, anti-inflammatoires [42], anti-microbiennes [43], anti-carcinogéniques [44]  [45], anti-oxydantes [46], anti-reproductives [48] [49] [50], insecticides, nématocides, neuro-protectrices, antiseptiques, anti-parasitaires.


L’activité anti-microbienne de la Capucine tubéreuse a été mise en valeur à l’encontre de Salmonella enteritidis, Enterococcus faecalis, Saccharomyces kudriavzevii, Candida tropicalis – et Listeria monocytogenes. [71]

Les tubercules de la Capucine tubéreuse contiennent des flavonoïdes tels que :  épigallocatéchine, gallocatéchine, procyanidine B2, quercétine, myricétine, rutine, épicatéchine ; des acides phénoliques tels que les acides hydroxybenzoique, coumarique, para-coumarique, gallique, cinnamique, proto-catéchuique ; des acides gras tels que les acides linoléique, a-linoléique, érucique, oléique, palmitique, stéarique. [61]  [62]

Leurs niveaux de carotènes sont fonction des variétés : ainsi, dans les variétés à tubercules jaunes, ils varient de 1 à 25 mg par gramme de matière fraiche. [64]

La Capucine tubéreuse semble contenir tous les acides aminés essentiels à la santé humaine.


La capacité anti-oxydante des tubercules de la Capucine tubéreuse dépend strictement de leurs couleurs : ainsi, les tubercules de couleur violette ou noire possèdent 10 fois plus de capacité anti-oxydante – en raison de leur niveau d’anthocyanes et autres flavonoïdes – que les tubercules de couleur jaune.


Les différents anthocyanes de la Capucine tubéreuse incluent : la delphinidine, la pélargonidine, les cyanidines. [63]

Les variétés à tubercules noirs ont la réputation d’inhiber la production d’histamines et de leucotriènes – et donc de contrôler les processus allergiques (asthme, rhume des foins, acariens, etc). Ils sont réputés pour leur capacité anti-carcinogénique et pour leurs propriétés médicinales à l’encontre des calculs rénaux, de l’anémie, des problèmes de la prostate, des troubles circulatoires, etc. [57]  [76]


Ses glucosinolates prédominants sont la glucosinalbine, la glucotropaéoline et la glucolimnathine. [67] Les thiocyanates libèrent, par hydrolyse, des cyanides – qui peuvent être source de dysfonctionnements. Les thiocyanates en excès sont considérés comme des perturbateurs endocriniens. Les glucosinolates, ainsi que les isothiocyanates, présents dans les tubercules sont plus ou moins détruits selon le mode de cuisson.


Cependant, les thiocyanates sont indispensables à la santé humaine. Ainsi, tout ce qui a été évoqué – dans la première partie sur la Grande Capucine – eu égard aux propriétés médicinales de l’isothiocyanate de benzyle s’applique de même aux glucosinolates, et aux thiocyanates, présents dans la Capucine tubéreuse. C’est, rappelons-le, l’isothiocyanate de benzyle qui confère, aux tubercules de la Capucine tubéreuse, sa saveur piquante – du moins chez les variétés domestiquées de Tropaeolum tuberosum sp. tuberosum.


En fonction des variétés, le niveau de thiocyanates peut dépasser les 20 mg/100 grammes – avant cuisson. Ainsi, les variétés aux tubercules noirs sont réputées être plus productives tout en possédant un plus haut niveau de glucosinolates [68] – leur conférant une plus grande résistance aux prédateurs et donc une plus grande inclination à la productivité.

Selon Hernández et León (1994), outre le fait que la Capucine tubéreuse soit produite pour la consommation familiale, son association, dans les jardins et dans les champs de l’altiplano Andin, avec l’Oca (Oxalis tuberosa) ou les multiples variétés et espèces de pommes de terre, et de maïs, pourrait s’expliquer par ses propriétés nématocides et insecticides.


L’activité insecticide de la Capucine tubéreuse a été mise en valeur à l’encontre du puceron du cytise, Aphis cytisorum, par une étude de 2019 qui analysa les capacités insecticides des glucosinolates de la Capucine tubéreuse – ainsi que celles des capsaïcinoïdes extraits de Capsicum chinense. [52]

Les glucosinolates se caractérisent par une véritable protection des plantes en lesquelles ils sont présents – ou des plantes environnantes –  de par leurs propriétés fongicides, bactéricides, insecticides et nématocides. Il est, donc, très peu aisé, pour les agronomes obtenteurs, de sélectionner des variétés alimentaires exemptes de glucosinolates – que ce soit dans les Familles des Brassicacées ou des Tropaéolacées – afin d’en augmenter la nutrition, ou d’en améliorer la saveur, sans diminuer d’autant la protection des plantes à l’encontre des insectes ou des micro-organismes prédateurs.   

Les glucosinolates possèdent, de plus, des propriétés allélopathiques : ils inhibent la croissance des adventices durant la saison de croissance et, la croissance, même, d’autres plantes agricoles durant la saison de culture subséquente. [72]


Une étude, de 2012, a mis en exergue que les composés phénoliques de la Capucine tubéreuse protégeaient l’huile de soja de l’oxydation. [51]

L’écrivain et botaniste Jésuite Espagnol, Bernabe Cobo (1582-1657), a mentionné l’activité anaphrodisiaque de la Capucine tubéreuse en évoquant le fait que la hiérarchie militaire Inca en alimentait abondamment ses troupes afin de les focaliser sur l’exercice de la guerre – plutôt que sur les plaisirs de l’amour.

Selon une pléthore d’ethnobotanistes, du siècle passé, la Capucine tubéreuse est connue dans toutes les Andes pour sa capacité – chez les mâles – de supprimer leur désir sexuel et de décroitre leur potentiel de reproduction et d’érection.


Une étude portant sur des rats mâles, alimentés avec de la Capucine tubéreuse, a mis en exergue une baisse conséquente de 45% des niveaux de testostérone et de dihydrotestostérone – sans impact, cependant, sur leur capacité d’inséminer fertilement des femelles. D’autres études ont étudié chez des rats mâles, alimentés avec de la Capucine tubéreuse, la réduction de leur spermatogenèse ainsi que la réduction de la mobilité spermatique et la réduction du poids de leurs organes de reproduction. [53]


Selon d’autres chercheurs, il pourrait s’agir, seulement, de légendes rurales car outre le fait que ces études n’aient été réalisées que sur des rats, ce sont des tubercules non cuits dont ils furent alimentés – par exemple, dans l’étude démontrant une baisse de 45% des niveaux de testostérone. 


L’étude de Cárdenas‐Valencia et Al., de 2008, n’a, en effet, mis en valeur qu’une faible réduction de la fonction testiculaire des rats alimentés avec de la Capucine tubéreuse cuite. [54] En effet, selon ces auteurs, la présence d’isothiocyanates pourrait (dans les tubercules crus) agir comme un facteur d’affamement – et donc, diminuer d’autant la vitalité, et virilité, des animaux de laboratoire. [55]


La dernière étude en date, de 2020, a mis, néanmoins, en exergue une baisse de la capacité reproductive de souris mâles alimentées avec de la Capucine tubéreuse. Elle est intitulée “The effet of the aqueous Extract of Mashua Tropaeolum tuberosum on sperm quality and its implication in preimplantation enbryonic development”. [69]


De plus, la Danse des Capucines est empreinte de surprises – sur le plan d’une sexualité harmonieuse – car une étude très récente, publiée au printemps 2020, a fait état de la découverte de quatre macamides isolés d’une variété de Capucine à tubercules jaunes. [74] En effet, les macamides sont les constituant actifs majeurs du Maca – Lepidium meyenii – dont les propriétés toniques et aphrodisiaques sont, traditionnellement, des plus réputées ! [75]

Dans le doute, on peut toujours ajouter une brassée d’orties piquantes – et aphrodisiaques – dans la soupe de Capucine tubéreuse – à la saveur piquante mais potentiellement anaphrodisiaque – afin de mieux savourer la soirée… sans distanciation sociale.

L’humain est un animal qui apprécie de prendre des risques… témoin son addiction aux plantes alimentaires truffées de glucosinolates : la moutarde, le raifort, les radis, les capres, les choux divers et variés… sans oublier les tubercules, boutons floraux, fleurs et semences des Capucines.