Daniel a multiplié l’Hibiscus Oseille de Guinée dans sa serre à Basse Goulaine (44) 

« Je me suis engagé dans cette aventure, motivé par l’idée du partage avec d’autres cultures qui en échange m’apprennent de nouvelles techniques culturales, coutumes et traditions. Je suis toujours ravie d’expérimenter pour apprendre encore d’avantage. Patience, rigueur et intérêt suffisent pour participer ! Je n’ai pas rencontré de difficultés majeures. Grâce aux contacts avec le service parrainage, j’ai pu adapter cette culture inconnue pour moi. J’ai vu des reportages au Sénégal , mais dans le pays du vignoble Nantais, ce n’est pas pareil ! » 

Nathalie a récolté des graines du Basilic “Africain” dans son jardin à Martigues (13)

« C’est toujours enrichissant de découvrir une nouvelle variété et ses multiples propriétés. Le fait de cultiver dans ce cadre-là incite à beaucoup de rigueur, de soin, d’observation, de capacité d’adaptation aux aléas météorologiques autant que cela est possible — ce qui est bénéfique aussi pour la culture des autres plantes du potager — et de délicatesse au moment du tri des graines. C’était valable surtout pour cette variété de basilic qui a des graines toutes petites ! Les conseils reçus lors des échanges mails sont toujours bien détaillés et très utiles. Reproduire des semences dans un but de partage, de solidarité et de lutte contre l’utilisation de variétés hybrides F1 et autres OGM est vraiment essentiel en plus d’être réjouissant et stimulant et je participerai à la saison prochaine. Le dossier de suivi fourni avec les semences est d’une aide très précieuse et permet de se lancer en toute confiance. »

Camille et Édith ont cultivé le Gombo “Red Burgundy” à Ville Franche-sur-Saône (69)

« J’ai renouvelé ma participation à la campagne de parrainage semences sans frontières en 2024 car j’ai vraiment à coeur que chaque peuple puisse jouir de la liberté de cultiver et se nourrir à partir de plantes de qualité grâce aux semences libres et reproductibles. Selon moi, il y a un lien directe entre accessibilité des semences libres et reproductibles, transmission des savoirs et savoir-faire des semences et nutrition adéquate des peuples. Etre autonome en semences grâce aux souches envoyées et le savoir associé par SSF contribue à la souveraineté et à l’indépendance des peuples. Choisir ce qui nous nourrit, en quantité et en qualité pour avoir la santé, c’est une des conditions essentielles pour avoir la liberté et l’énergie nécessaires au bon fonctionnement des communautés et au développement des individus.

C’était la première fois que je cultivais le gombo et adorant cultiver la diversité des plantes cultivées, j’étais ravie d’apprendre et voir s’épanouir une plante aux caractéristiques, couleurs et usages différents des plantes que je cultive déjà. Je me réjouissais de voir ces belles gousses bien rondes s’enfler en espérant qu’elles soient généreuses en semences pour Semences Sans Frontières. J’ai adoré avoir la chance de pouvoir assister à l’éphémère et magnifique floraison du gombo. Bien qu’ayant déjà accumulé de l’expérience avec les semences, je suis toujours émerveillée comme si c’était la toute première fois, par la puissance et la vitalité issues de la graine puis de la plante. C’est très enrichissant. Cela encourage à être confiant et optimiste de manière générale !

J’ai fait découvrir cette variété aux différents visiteurs de mon jardin dont de bons amis passionnés de jardin. Ils ont adoré voir pousser cette plante, la voir s’épanouir dans ces couleurs chaudes et observer ces gousses. Certains ont goûté aux gousses et ont aimé la texture mucilagineuse et son goût de haricot vert. Ils ont aussi pu s’émerveiller devant le design de ces gousses sèches qui s’ouvrent géométriquement de manière élégante et sensuelle. Ils ont maintenant un petit lot de graines issues de ma culture qui leur permettra d’expérimenter la culture dans notre coin et à continuer à l’acclimater.

Selon moi, la compréhension de l’enjeu de la semence dans l’accès à la nourriture des peuples et l’envie de contribuer aux objectifs de SSF sont les qualités préliminaires au parrainage des semences. Il faut que cela fasse sens à l’intérieur du parrain ou de la marraine.

Ensuite, il faut des qualités pratiques. Il est nécessaire d’avoir de la rigueur et du temps mais aussi une curiosité et une capacité d’apprentissage pour répondre au mieux aux besoins de culture de la plante parrainée. Je crois qu’il faut de la patience et de la délicatesse pour traiter correctement chaque étape de la culture, de la graine à la graine. Aussi, un peu de sang froid et de résilience créative sont utiles quand les choses ne se passent pas comme prévu (ce qui arrive souvent 😉 ! ). Multiplier des semences, c’est multiplier le potentiel de liberté et de paix pour les peuples mais c’est aussi une opportunité pour les parrains et marraines, de trouver des ressources nécessaires pour résister aux “crises” sociétales : nous avons plus que jamais besoin de confiance, de liberté et de beauté. Observer une plante de la semence à la semence vous offrira des belles surprises et d’importants cadeaux !Alors n’hésitez plus, participez à ce grand mouvement d’émancipation pour la Vie, la liberté et la beauté du vivant ! »

Le Kiwano Concombre cornu d’Afrique et  l’Hibiscus Oseille de Guinée, ont été accueillis  par l’association Les Cèdres à Entraigues-sur-la-Sorgue (84)

« Au lieu de vie “Les Cèdres”, cela fait plusieurs années que nous choisissons deux variétés par an et que nous les reproduisons. C’est toujours très enrichissant de cultiver de nouvelles espèces. Cette année, nous avons choisis le Kiwano Concombre cornue d’Afrique et l’Hibiscus Oseille de Guinée . Pour le Kiwano nous avons dû réfléchir et organiser notre potager pour limiter les hybridations. Pour l’Hibiscus nous avons dû lui trouver un endroit sous la serre à l’abri des gelées. 

Cette expérience est pour nous l’occasion de découvrir de nouvelles espèces ainsi que leurs utilités (plants médicinales, comestibles, etc.) Selon nous, les qualités personnelles nécessaires pour mener à bien le parrainage des semences sont l’adaptabilité, la patience et l’Amour. Pour ceux qui hésitent à se lancer dans le parrainage, commencez d’abord par une variété demandant peu d’entretien, et si besoin l’équipe de Kokopelli répondra à vos difficultés. L’équipe des Cèdres. »

Jacqueline a parrainé le Luffa Courge éponge dans sa serre à Nivillac (56)

Christine a multiplié des graines du Basilic “Africain” dans son jardin à Saint-Jean-de-Védas (34)

« J’ai participé au parrainage pour aider des gens dans le besoin en leur donnant des semences. Et aussi pour contribuer à la préservation de semences, qui est essentiel au maintien de notre biodiversité. Bien sûr tout n’est pas facile ! Le changement climatique impacte beaucoup la croissance des plantes et la récolte des semences. Ce n’est pas évident mais quand on renvoie les semences à Kokopelli, on se dit qu’on a participé un peu à l’effort collectif ! Cela me plaît pour le côté solidaire que chacun pourrait faire dans son jardin même à petite échelle.

Pour mener à bien le parrainage il faut avoir envie d’aider son prochain et faire l’effort de bien trier les semences car cela prend du temps et cela n’est pas forcément facile. Mais, on fait ce que l’on peut. Le but n’est pas de faire des kilos de semences mais de participer du mieux que l’on peut. Et c’est déjà pas mal ! »

Valérie a cultivé le Concombre à confire du Mexique à Saint Lunaire (35)

« En tant que bénévole au Jardin des Restos du coeur, je suis très sensibilisée au problème de l’autonomie alimentaire. Distribuer des fruits et légumes variés et de qualité à ceux qui en ont besoin est nécessaire. Mais pouvoir donner des graines reproductibles à des paysans, afin de recréer une chaîne de production à long terme, est indispensable. C’est un chemin essentiel vers l’autonomie alimentaire.

Produire des graines d’un légume dans une région dont il n’est pas issu peut comporter quelques surprises. D’autant que le printemps et l’été (l’automne aussi d’aillleurs) ont été cette année assez frais et très gris en Bretagne nord : un manque de soleil, de lumière, et aussi de chaleur a compliqué la culture de ces petits légumes. S’ils ont presque tous germé (au chaud et à l’abri), beaucoup ont eu du mal à se développer. Devant ces bébés concombres qui refusaient de dépasser les 2 ou 3 feuilles, et dépérissaient , nous avons connu quelques moments d’inquiétude, et de tristesse, mais nous avons persévéré avec des semis (très) tardifs . Alors quel soulagement et quelle joie quand ils ont enfin poussé, puis fleuri !!! Il fallait attendre le bon moment pour eux.

Laurenne a récolté des graines de Coriandre cultivées dans son jardin à Beaumetz (80)

« J’ai beaucoup aimé l’idée de produire des semences et de les partager à des personnes qui ont besoin de recevoir des graines bio et reproductibles pour être indépendant des vendeurs de semences. Cette année en Picardie, le temps à été très humide. La difficulté a été de récolter des graines le plus sèches possibles. Malgré cela, tout m’a plu à cette expérience, j’avais des espaces réservées pour la variété, et j’ai beaucoup apprécié l’odeur de la coriandre quand j’allais au jardin. Je l’ai regardé se développer avec joie jusqu’au moment de la récolte. C’est une expérience simple dès que l’on sait un petit peu jardiner. À ceux qui hésitent à se lancer: si vous aimez partager et aider à votre petite échelle, alors foncez ! » 

Monique a multiplié la Capucine en mélange de couleurs et la Guimauve à Lapeyrousse (63)

« Je suis toujours émerveillée par la profusion des nouvelles semences que produit chaque plant. Personnellement j’ai eu la grande chance, après 40 ans de vie professionnelle et familiale très intense de pouvoir, avec mon mari trouver un nouveau “chez moi” avec un espace tranquille et suffisamment grand et sain (loin de la pollution urbaine) pour y cultiver nos fruits et légumes. J’ai tout naturellement eu envie de partager cette chance en en faisant profiter autour de moi et la proposition de parrainage allait tout à fait dans ce sens.

Comme pour mes propres récoltes, j’ai eu beaucoup de plaisir à suivre le cycle de mes semis, depuis les jeunes poussent fragiles, jusqu’aux belles plantes aux formes , aux couleurs, aux goûts et aux propriétés si variés. De plus avec les propositions des plants de parrainage, j’ai découvert de nouvelles variétés.

Bien sûr comme avec toute culture il y a de belles réussites et aussi des échecs. La culture de la roquette avait échoué, sans doute à cause des aléas climatiques, trop sec, pas assez d’ombre.
Je pense que les qualités pour se lancer dans le parrainage sont les mêmes que pour se lancer dans le jardinage. De la curiosité, de la patience, de la modestie pour accepter l’échec, de l’altruisme pour aimer partager, de la persévérance et de l’acceptation de l’effort.

Et j’ai beaucoup apprécié l’accompagnement de l’équipe de Kokopelli, aussi bien pour le choix possible de la culture, que pour les conseils avisés, et la gentillesse et la compréhension. A aucun moment je me suis sentie stressée par le besoin de réussite. »

Laurent a cultivé la Capucine “Jewel Mix” et le Luffa, Éponge végétale à Pontcharra  (38)

« Ma première motivation pour participer au parrainage est de pouvoir préserver les semences libres. Ma seconde est de pouvoir en faire profiter à d’autres et pas qu’en France. Ma troisième est de préserver des espèces qui disparaissent voire qui deviennent rare.

Les difficultés sont souvent les mêmes : la météo, les limaces ou autres ravageurs, les maladies :
– Pour cette année, j’ai été comblé avec une mauvaise météo (pluvieuse et froide jusqu’au début juillet, avec un peu de mal à se réchauffer ensuite).
– J’ai été absolument conquis par les limaces. J’ai dû user de stratagèmes pour limiter les dégâts. Je n’ai pas baissé les bras, mais j’ai accepté. J’ai donc semé des salades, carottes et navets à plusieurs endroits, ainsi que d’autres astuces pour les éloigner.
– Et enfin, concernant les Capucines, j’ai bien eu des graines qui se sont formées, malheureusement, elles ont disparu lorsqu’elles ont atteint une certaine grosseur. j’ai fait le test en couvrant quelques capucines dont j’avais repéré les graines. Elles sont restées vertes 15 jours tout en grossissant, puis avant même qu’elles ne brunissent, elles ont disparues. Du coup, oui c’est frustrant car je n’arrivais pas à les voir murir complètement. Alors, oiseaux, mulots ou musaraignes… Je ne sais pas. Je n’ai vu aucune trace pouvant me mettre sur la piste.

Même si je n’ai pas la récolte espérée, je reste content d’avoir pris le temps de prendre soin de ma terre et mes plants. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait avec plaisir.
On ne gagne pas à tous les coups, chaque année est différente. On fait malgré tout des heureux.

Des fois la nature est généreuse, des fois avec elle-même. Je ne dirai pas que cette expérience est déplaisante, ce n’ai pas le bon terme, elle est moins bien que l’année d’avant, mais reste une bonne expérience. On découvre d’autres choses qui complètent justement cette expérience.

Pour le luffa, certains jardiniers près de moi connaissaient de nom cette plante, d’autres en connaissaient le fruits séché. Mais rare sont ceux qui l’avaient vu en plant sous serre.

Pour parrainer, il faut être sérieux, respectueux, vigilant, patient et ne pas prendre cela à la légère. On n’est pas là pour faire pousser 2, 3 fleurs et ensuite laisser la nature faire. J’aime ce que je fais, j’observe et suis l’évolution dans le temps afin de préserver ce que j’ai commencé et aboutir au résultat. Ce n’est pas simple, mais pas compliqué non plus. Quand cela ne va pas comme on veut, ne pas se faire une montagne ni se décourager. Il y a toujours un côté positif lorsque certains moments peuvent être difficiles. »

« Je suis bibliothécaire et j’ai crée, au sein de notre médiathèque L’Æncre située à Verdun-sur-Meuse, une grainothèque. Celle-ci rencontre un vif succès, depuis 3 ans, et les échanges de graines sont de plus en plus nombreux entre les usagers. C’est pourquoi, dans le même esprit de partage, j’ai souhaité personnellement m’engager davantage en participant à la campagne de parrainage 2024. 

J’ai donc pu semer des graines de Capucine “Jewel Mix” qui ont rencontré quelques difficultés à la levée et peu d’entre elles ont prospéré. Mais ensuite, ces plants se sont bien développés et ont fourni de nombreuses fleurs, puis beaucoup de graines. La récolte est un peu fastidieuse car elle s’étend de fin août à mi-octobre et il faut de nombreuses fois récolter de petites quantités, mais au final je suis heureuse d’avoir envoyé 185g de graines au service Solidarité. » 

Anne a acceuilli la Capucine “Jewel Mix” dans son jardin à Senoncourt-les-Maujoux (55)

Michèle a multiplié des graines de Guimauve Officinale en Belgique 

« Après avoir suivi des études d’herboriste il y a une dizaine d’années, j’ai eu beaucoup de difficultés à trouver des plantes pour faire différentes préparations. L’idée du parrainage m’a séduite car elle permet de redistribuer des semences et de participer à l’expansion de la biodiversité. Comme la guimauve est une plante vivace, la première année n’a pas porté beaucoup de plants et aucune fleur. Mais la deuxième année j’ai obtenu des belles plantes de 1.50m environ qui ont fleurit longtemps au grand plaisir des insectes du jardin.
Cette expérience m’a beaucoup plu, elle permet de suivre une plante depuis la graine jusqu’à maturité, ce qui permet de mieux l’identifier lors d’une rencontre dans la nature. 

Avoir la plante dans son jardin est facile pour l’utiliser dans diverses préparations. Ainsi, j’ai pu en faire une teinture mère et je soigne ma toux avec un sirop fait maison à partir de cette médicinale. Je l’ai fait connaitre également auprès des habitants de ma commune pour ses propriétés soignantes. Pour parrainer il fout de l’enthousiasme et de la patience, comme cela ne marche pas toujours du premier coup. Il convient donc de choisir une plante qui vous attire pour ses fleurs, fruits ou propriétés pour rester impliqués. »