La Belle de Nuit, ou Merveille du Pérou – Mirabilis jalapa – est originaire d’Amérique Latine et fait partie de la Famille des Nyctaginacées. Le genre Mirabilis comprend une soixantaine d’espèces tempérées et tropicales – dont une moitié est sise en Amérique du nord. Il n’en existe qu’une seule espèce en Asie, Mirabilis himalaica, qui se serait séparée de ses espèces soeurs des Amériques vers le début du Pléistocène – il y a deux millions d’années, et des poussières – afin d’aller conter fleurette dans les Himalayas, au Tibet et dans la province Chinoise de Sichuan.
Mirabilis jalapa est considérée, par les Autorités Génocidaires Globalistes – terminalement nécrosées du cerveau et adeptes de l’inversion accusatoire – comme une espèce invasive, sur toute la planète. Cette dissémination planétaire constitue, par conséquent et par excellence, une signature géographique – ou Géagraphique pour les plus inclinés et enclins vers la Mère – qui met en exergue, de suite, sa nature puissamment médicinale… et plus, si affinités.
Dans un certain nombre de traditions, la racine est, ainsi, considérée tonique et aphrodisiaque – à savoir invitant à la fusion régénératrice. [22] Il n’est que de plonger son visage, au crépuscule, dans un bouquet de Mirabilis jalapa, lorsque ses fleurs s’épanouissent en une profusion de parfums exquis et enivrants, pour entendre l’appel de la Maithuna orgiastique. En Espagnol, cette plante est d’ailleurs dénommée, “Don Diego de la Noche”, “Instructeur Respecté de la Nuit”, ce qui est tout un programme – Diego, Didacus en Latin, vient du Grec didake/διδαχη signifiant “instruction”.
Le nom du genre botanique “Mirabilis”, proposé par Carl Linné en 1753, signifie “magnifique, admirable” et vient du Latin “mirus” signifiant “étonnant”. Ce terme est lui-même dérivé de la racine Proto Indo Européenne “sméyros” signifiant “rire/sourire” – et qui est, peut-être, à l’origine du terme “marrant”. Le terme PIE “sméyros” est cognat avec “smáyatē” en Sanskrit, “μεῖδος/meidos” en Grec, “smile” en Anglais, etc.
Il est, d’ailleurs, ethnobotaniquement confirmé que chez les Hopi, la racine de l’espèce Mirabilis multiflora est considérée comme une substance enthéogénique conférant aux shamans une demie-heure à une heure de rires.
Le Mirabilis jalapa est une Mirabelle Médicinale qui nous convie, en ces périodes de transparence sociale, à éradiquer tout ce qui est virtuel et non admirable afin de rendre hommage à ce qui est authentiquement Beau.
Mirabilis jalapa
Cette Merveille du Pérou, Mirabilis jalapa, est devenue une Merveille Planétaire qu’on retrouve partout sur la planète – puisqu’elle est envahissante. Dans les zones tempérées, elle se régénère même, chaque année, à partir de ses racines tubéreuses – lorsque le sol ne gèle pas trop intensément. Cette espèce se caractérise par une spécificité de comportement floral : la même plante peut porter des fleurs de couleurs différentes ; des fleurs bicolores s’épanouissent sur des plantes aux fleurs unicolores ; la couleur des fleurs change au fil de la maturité de la plante, etc. [3]
D’ailleurs, Mirabilis Jalapa fait partie de cette incroyable diversité, d’une soixantaine de plantes, historiquement cultivée en Inde depuis deux millénaires au moins. Sa présence, archéologiquement prouvée dans le sous-continent, ruine la totalité des théories mensongères “historiques” concernant la découverte de l’Amérique tout autant que la domestication des plantes et les débuts de l’agriculture. Cette espèce possède, également, une pléthore de noms en Sanskrit : “Sandhya-rága”, “Krishnakeli”, “Ttrisandhi”, “Bahu-Bumi” et “Sundia-ragum”. Tout autant qu’en d’autres langages : “Andhi mandarai” en Tamil, “Naalumani poovu” au Kerala, “Chandrakantha” en Andra-Pradesh et “Sanje mallige” au Karnataka.
L’espèce est nommée “Gulambasa” dans la médecine de l’Ayurvéda et “Gul e Abbas” dans la médecine Unani. Les feuilles en sont utilisées comme anti-inflammatoires, anti-viraux, anti-bactériens, anti-fongiques, anti-spasmodiques… Dans l’Himalaya et au Pakistan, elles sont également utilisées pour soigner les jaunisses et les hépatites. [26] Quant aux racines, elles sont utilisées pour leurs vertus diurétiques, purgatives et vulnéraires – et aphrodisiaques.
Dans l’Andra-Pradesh, une potion traditionnelle aphrodisiaque est concoctée à partir des racines de Mirabilis jalapa, de Rauvolfia serpentina, d’Asparagus racemosus et des feuilles de Jasminum grandiflorum. [23]
Au Népal, la Médecine Traditionnelle utilise, également, les racines comme aphrodisiaque et purgatif. Une pâte en est confectionnée pour traiter la gale et les pathologies musculaires. Le jus de la racine est prescrit – à raison de 4 petites cuillères, deux fois par jour – pour soigner les diarrhées et les fièvres. En cas de problèmes de menstruation, une pâte en est faite avec de la farine de maïs et cuite au four. Les feuilles sont considérées diurétiques.
L’usage de cette plante, au Népal, remonte à l’antiquité, également,
car il en existe une foultitude de dénominations en Nepali, en Gurung et en Taru.
Dans la Médecine Traditionnelle Chinoise, Mirabilis jalapa est nommé “Zhu Fan Hua Tou” et a été utilisé pour traiter les blessures, la constipation, le diabète, les pathologies du système urino-génital et pour fortifier le flux sanguin et harmoniser le fonctionnement cardiaque. La posologie est de 3 à 9 grammes en décoction de racines par jour.
En Chine, également, les fleurs sont infusées dans de l’eau afin de colorer les pâtisseries ou les gelées confectionnées à partir d’algues. De même au Japon, une poudre cosmétique est confectionnée à partir des semences. Cette espèce est en effet, présentement, utilisée dans des préparations cosmétiques car elle est réputée active à l’encontre des peaux sèches et des inflammations cutanées.
Frederick Porter Smith, dans son ouvrage publié en 1871, “Contributions Towards the Materia Medica & Natural History of China”, mentionne l’usage du Mirabilis jalapa, dénommé “Rouge-Flower”, pour préparer une pâte cosmétique, toujours présente dans les toilettes des dames Chinoises, afin de s’en orner les lèvres et les joues. Cette pâte était également utilisée pour imbiber les tampons des officiers administratifs supérieurs Chinois afin de les distinguer de ceux de leurs subalternes.
On a de nouveau, aujourd’hui, recours à Mirabilis Jalapa pour confectionner des teintures naturelles pour les cotonnades et autres tissus. [25]
Au Mexique, la plante est traditionnellement utilisée pour les coliques abdominales, les diarrhées, les contusions, les morsures, les blessures, les douleurs musculaires, les pathologies vaginales… La posologie est de 8 à 9 g, en décoction, de racines par jour.
La seconde partie du binôme Mirabilis jalapa, vient de l’association avec le nom
de la racine d’Ipomea purga, ou Ipomea jalapa, qui est appelée “Jalapa” au Mexique et dont les qualités
sont, également, très purgatives et cathartiques.
A Haiti, la plante est traditionnellement utilisée, en racine, comme vermifuge, purgatif et pour les hépatites.
A Cuba, elle est traditionnellement utilisée pour les parasites intestinaux et les herpès.
Au Guatemala, elle est traditionnellement utilisée par les Mayas pour les abcès, les furoncles, les contusions, les conjonctivites, les dermatoses, les mycoses, l’hépatite, l’herpès, la leucorrhée, la syphilis, les inflammations vaginales, les parasites intestinaux et les blessures.
Les racines de cette plante ne sont pas conseillées durant la grossesse car l’espèce a été utilisée, dans certaines traditions, comme plante abortive. Les fleurs possèdent beaucoup de flavonoïdes et d’anthocyanines.
C’est, en fait, relativement, une panacée universelle si l’on en juge par ses usages traditionnels très diversifiés et par les récentes études modernes et pharmacologiques. Il a été, en effet, déterminé qu’elle possède des qualités :
- Anti-VIH. [11]
- Anti-allergiques et anti-asthmatiques. [4]
- Anti-oxydantes [10] [14] [21] et anti-cancéreuses. [29] [31]
- Anti-nociceptives. [5]
- Anti-bactériennes à l’encontre d’Escherichia coli [8] Staphylococcus aureus, Staphylococcus epidermidis, Bacillus subtilis, Pseudomonas aeruginosa, Salmonella typhi, Vibrio cholera, Serratia marcescence et Pseudomonas aeruginosa. Des extraits de feuilles de Mirabilis Jalapa sont utilisés pour confectionner les cotons, tissus et textiles hygiéniques pour l’industrie hospitalière. [13]
- Anti-inflammatoires et vulnéraires. [9] [20] [30]
- Anti-fongiques à l’encontre de Aspergillus Niger et Daedalea flavida.
- Anti-hypoglycémiques et anti-hypolipidémiques. [6] La racine de Mirabilis Jalapa contient, en effet, une abondance de trigonelline. [7]
Cette substance est réputée posséder une activité anti-hypoglycémique et anti-hypolipidémique mais également neuro-protective, anti-migraines, sédative, anti-bactérienne, anti-virale, anti-humeur, amélioratrice de mémoire, etc. La trigonelline est un alcaloïde dérivé du métabolisme de la niacine, la vitamine B3. On la retrouve dans le Fénugrec, le Café, le Cannabis, le Dahlia, etc.
Il est absolument essentiel de cultiver le Mirabilis Jalapa avec des pratiques respectueuses et non toxiques. En effet, c’est un puissant bio-accumulateur qui est utilisé, planétairement, pour décontaminer les sols toxifiés par les produits pétroliers, le cadmium, le plomb, etc. [15] [16] [17] [18] [19]
De plus, sur le plan du jardinage et de l’agriculture, il est intéressant de souligner que les protéines anti-virales de Mirabilis Jalapa sont biologiquement très actives à l’encontre des “parasites” végétaux tels que les mosaïques du tabac, du concombre, du navet, de la tomate… [27] [28]
Mirabilis himalaica
Il est dénommé “Zimoli” et “Ba-Zhu” au Tibet et est utilisé pour traiter les cancers de l’utérus, les douleurs des articulations, la névrite œdémateuse et les calculs rénaux. Des études pharmacologiques ont prouvé son activité à l’encontre des cancers du poumon et du foie.[1] [12]
Cette espèce entre, par exemple, dans les compositions Tibétaines traditionnelles appelées “Myrobalan 24” et “Myrobalan 35” – dédiées au traitement de l’arthrite, de la goutte, des inflammations rénales, des pathologies lymphatiques, des inflammations urinaires, etc – qui comprennent, entre autres, Cannabis sativa, Verbascum thapsus, Rubia cordifolia, Terminalia chebula, Carthamus tinctorius, Aconitum spicatum, Emblica officinalis, Malva verticillata, Tribulus terrestris, Acorus calamus, etc.
Elle entre également dans la composition Tibétaine traditionnelle appelée “Ol SE 25 /Podophyllum 25” dédiée à l’harmonisation des intestins, des reins, du flux sanguin, etc, qui comprend, entre autres, Coriandrum sativum, Piper nigrum, Cupressus torulosa, Terminalia chebula, Corydalis sp., Podophyllum emodii, Rubia cordifolia, Emblica officinalis, Punica granatum, Hedychium spicatum, Mirabilis jalapa, Onosma hookeri, Cinnamomum zeylanicum, Pterocarpus santalinus, Veronica ciliata, Hippophae rhamnoide, etc.
Cette espèce est l’objet de plusieurs brevets internationaux dont l’un porte sur une composition active à l’encontre des bactéries à Gram-positif et à Gram-négatif et contenant également : Crocus sativus, Saussurea medusa, Aconitum flavum, Aconitum pendulum, Tinospora sinensis, … ainsi que de la graisse de marmotte. [32] Un autre brevet porte sur le traitement de la spondylarthrite ankylosante et contient également Mirabilis jalapa, Artemisia sieversiana, Lamiophlomis rotata, Meconopsis sp., Pleurospermum hookeri, Rhododendron anthopogonoides, etc… en sus d’excréments de daim. [33]
D’autres brevets internationaux portent sur le traitement des problèmes de menstruations, du diabète, des problèmes gynécologiques, des pathologies de la prostate et des pathologies du foie et de la vésicule biliaire.
Mirabilis multiflora
Il est dénommé “l’hallucinogène Hopi”, “so:’ksi” et “so’kya”, et il se caractérise par des fleurs rouges et de très longues racines. Selon l’ethnobotaniste Whiting (“Ethnobotany of the Hopi”. 1939) les shamans Hopis mâchent les racines, ou en consomment le jus extrait, afin d’induire des visions de diagnostic. De 30 à 60 grammes de racine pourvoient une demie-heure à une heure de gaieté, selon l’auteur. Les racines de cette espèce s’enfoncent parfois à plus d’un mètre de profondeur. Mirabilis jalapa partie de la Magiacopée Hopi en compagnie de Psilocybe coprophilia, Nicotiana trigonophylla, Amanita muscaria, etc.
Selon l’ethnobotaniste Daniel Moerman (1986), le Peuple Zuni confectionnait des pains avec la farine de sa racine en tant que suppresseur d’appétit.
Autres Mirabilis d’Amérique du Nord
Ce sont une douzaine d’espèces d’Amérique du nord dont les usages médicinaux ou rituels, par les divers Peuples Amérindiens, ont été répertoriés : Mirabilis albida, Mirabilis alipes, Mirabilis bigelovii, Mirabilis californica, Mirabilis coccinea, Mirabilis greenei, Mirabilis hirsuta, Mirabilis linearis, Mirabilis multiflora, Mirabilis nyctaginea, Mirabilis oxybaphoides et Mirabilis pumila.
Chez les Navajo, par exemple, certaines espèces de Mirabilis, telles que Mirabilis oxybaphoides et Mirabilis multiflora sont utilisées rituellement pour préparer des mélanges de plantes spécifiques, à fumer en pipe, en fonction des chants. Durant le Chant du Coyote, un mélange spécial est concocté pour le “rituel fumé de l’obscénité” : Mirabilis oxybaphoides, Mirabilis sp., Amaranthus graecizans, Chenopodium sp., Eriogonum jamesii, Gilia longiflora, Oxytropis lambertii, etc, en sus de sécrétions d’yeux d’élan et de mouflon (in “Ethnobotany of the Navajo”. Francis Elmore. 1944).
Chez les Lakota, par exemple, Mirabilis nyctaginea est utilisé pour traiter le cancer du sein et Mirabilis hirsuta est fumé en pipe.