En 2024, 250 parrains et marraines ont agi à nos côtés en multipliant les semences de 17 variétés de plantes potagères et 10 plantes médicinales. Ci-dessous, quelques-uns de ces jardiniers solidaires nous partagent les joies comme les difficultés de la multiplication de graines.
Leurs récoltes — complétées des semences potagères issues de notre réseau de producteurs professionnels et de manuels de culture — prendront leur envol vers les communautés rurales, aux quatre coins du monde, soutenues par notre campagne Semences Sans Frontières. Un grand merci à tous les participants de la saison 2024 !
Pour s’engager à nos côtés et ainsi rendre les semences libres et reproductibles, accessibles à tout un chacun — le formulaire d’inscription à la saison 2025 sera disponible ici jusqu’au 28 février 2025. Au plaisir de vous accompagner !
Daniel a multiplié l’Hibiscus Oseille de Guinée dans sa serre à Basse Goulaine (44)
« Je me suis engagé dans cette aventure, motivé par l’idée du partage avec d’autres cultures qui en échange m’apprennent de nouvelles techniques culturales, coutumes et traditions. Je suis toujours ravie d’expérimenter pour apprendre encore d’avantage. Patience, rigueur et intérêt suffisent pour participer ! Je n’ai pas rencontré de difficultés majeures. Grâce aux contacts avec le service parrainage, j’ai pu adapter cette culture inconnue pour moi. J’ai vu des reportages au Sénégal , mais dans le pays du vignoble Nantais, ce n’est pas pareil ! »
Nathalie a récolté des graines du Basilic “Africain” dans son jardin à Martigues (13)
« C’est toujours enrichissant de découvrir une nouvelle variété et ses multiples propriétés. Le fait de cultiver dans ce cadre-là incite à beaucoup de rigueur, de soin, d’observation, de capacité d’adaptation aux aléas météorologiques autant que cela est possible — ce qui est bénéfique aussi pour la culture des autres plantes du potager — et de délicatesse au moment du tri des graines. C’était valable surtout pour cette variété de basilic qui a des graines toutes petites ! Les conseils reçus lors des échanges mails sont toujours bien détaillés et très utiles. Reproduire des semences dans un but de partage, de solidarité et de lutte contre l’utilisation de variétés hybrides F1 et autres OGM est vraiment essentiel en plus d’être réjouissant et stimulant et je participerai à la saison prochaine. Le dossier de suivi fourni avec les semences est d’une aide très précieuse et permet de se lancer en toute confiance. »
Camille et Édith ont cultivé le Gombo “Red Burgundy” à Ville Franche-sur-Saône (69)
Je suis convaincue qu’en plus que de donner des chances d’endiguer la sous-nutrition, avoir accès à des semences libres et reproductibles permet d’endiguer la malnutrition grâce à la plus grande richesse nutritionnelle des plantes issues de ces semences mais aussi grâce aux savoir-faire associés régénérant la fertilité des sols. (Sol plus fertile, plus vivant + semences libres et reproductibles = nourriture de haute qualité nutritionnelle.) Je n’ai pas observé de maladies. J’ai trouvé cette variété résiliante et simple à cultiver en dehors de la période de germination en intérieur qui nécessite chaleur et attention. Les gousses mûrissant rapidement, c’était une plante qui a pu s’adapter à la courte saison d’été que nous avons eu cette année.
« J’ai renouvelé ma participation à la campagne de parrainage semences sans frontières en 2024 car j’ai vraiment à coeur que chaque peuple puisse jouir de la liberté de cultiver et se nourrir à partir de plantes de qualité grâce aux semences libres et reproductibles. Selon moi, il y a un lien directe entre accessibilité des semences libres et reproductibles, transmission des savoirs et savoir-faire des semences et nutrition adéquate des peuples. Etre autonome en semences grâce aux souches envoyées et le savoir associé par SSF contribue à la souveraineté et à l’indépendance des peuples. Choisir ce qui nous nourrit, en quantité et en qualité pour avoir la santé, c’est une des conditions essentielles pour avoir la liberté et l’énergie nécessaires au bon fonctionnement des communautés et au développement des individus.
C’était la première fois que je cultivais le gombo et adorant cultiver la diversité des plantes cultivées, j’étais ravie d’apprendre et voir s’épanouir une plante aux caractéristiques, couleurs et usages différents des plantes que je cultive déjà. Je me réjouissais de voir ces belles gousses bien rondes s’enfler en espérant qu’elles soient généreuses en semences pour Semences Sans Frontières. J’ai adoré avoir la chance de pouvoir assister à l’éphémère et magnifique floraison du gombo. Bien qu’ayant déjà accumulé de l’expérience avec les semences, je suis toujours émerveillée comme si c’était la toute première fois, par la puissance et la vitalité issues de la graine puis de la plante. C’est très enrichissant. Cela encourage à être confiant et optimiste de manière générale !
J’ai fait découvrir cette variété aux différents visiteurs de mon jardin dont de bons amis passionnés de jardin. Ils ont adoré voir pousser cette plante, la voir s’épanouir dans ces couleurs chaudes et observer ces gousses. Certains ont goûté aux gousses et ont aimé la texture mucilagineuse et son goût de haricot vert. Ils ont aussi pu s’émerveiller devant le design de ces gousses sèches qui s’ouvrent géométriquement de manière élégante et sensuelle. Ils ont maintenant un petit lot de graines issues de ma culture qui leur permettra d’expérimenter la culture dans notre coin et à continuer à l’acclimater.
Selon moi, la compréhension de l’enjeu de la semence dans l’accès à la nourriture des peuples et l’envie de contribuer aux objectifs de SSF sont les qualités préliminaires au parrainage des semences. Il faut que cela fasse sens à l’intérieur du parrain ou de la marraine.
Ensuite, il faut des qualités pratiques. Il est nécessaire d’avoir de la rigueur et du temps mais aussi une curiosité et une capacité d’apprentissage pour répondre au mieux aux besoins de culture de la plante parrainée. Je crois qu’il faut de la patience et de la délicatesse pour traiter correctement chaque étape de la culture, de la graine à la graine. Aussi, un peu de sang froid et de résilience créative sont utiles quand les choses ne se passent pas comme prévu (ce qui arrive souvent 😉 ! ). Multiplier des semences, c’est multiplier le potentiel de liberté et de paix pour les peuples mais c’est aussi une opportunité pour les parrains et marraines, de trouver des ressources nécessaires pour résister aux “crises” sociétales : nous avons plus que jamais besoin de confiance, de liberté et de beauté. Observer une plante de la semence à la semence vous offrira des belles surprises et d’importants cadeaux !Alors n’hésitez plus, participez à ce grand mouvement d’émancipation pour la Vie, la liberté et la beauté du vivant ! »
Le Kiwano Concombre cornu d’Afrique et l’Hibiscus Oseille de Guinée, ont été accueillis par l’association Les Cèdres à Entraigues-sur-la-Sorgue (84)
« Au lieu de vie “Les Cèdres”, cela fait plusieurs années que nous choisissons deux variétés par an et que nous les reproduisons. C’est toujours très enrichissant de cultiver de nouvelles espèces. Cette année, nous avons choisis le Kiwano Concombre cornue d’Afrique et l’Hibiscus Oseille de Guinée . Pour le Kiwano nous avons dû réfléchir et organiser notre potager pour limiter les hybridations. Pour l’Hibiscus nous avons dû lui trouver un endroit sous la serre à l’abri des gelées.
Cette expérience est pour nous l’occasion de découvrir de nouvelles espèces ainsi que leurs utilités (plants médicinales, comestibles, etc.) Selon nous, les qualités personnelles nécessaires pour mener à bien le parrainage des semences sont l’adaptabilité, la patience et l’Amour. Pour ceux qui hésitent à se lancer dans le parrainage, commencez d’abord par une variété demandant peu d’entretien, et si besoin l’équipe de Kokopelli répondra à vos difficultés. L’équipe des Cèdres. »
Jacqueline a parrainé le Luffa Courge éponge dans sa serre à Nivillac (56)
« Mon mari et moi avions pendant très longtemps le projet d’acquérir une maison avec un terrain suffisamment grand pour le cultiver et être le plus autonome possible. En 2020, nous avons acquis une parcelle agricole de… 7 hectares et demi. Bien plus que nous le souhaitions, mais nous sommes fous mais cohérents. En 2022, nous avons eu l’occasion d’acheter une maison attenante au terrain avec 2 hectares et demi en plus dont un verger et un parc !
En règle générale, je ne fais que mes semis en serre, la culture c’est pour l’extérieur, même si en Bretagne… J’ai donc dû préparer une portion de ma serre pour accueillir le luffa.
Christine a multiplié des graines du Basilic “Africain” dans son jardin à Saint-Jean-de-Védas (34)
« J’ai participé au parrainage pour aider des gens dans le besoin en leur donnant des semences. Et aussi pour contribuer à la préservation de semences, qui est essentiel au maintien de notre biodiversité. Bien sûr tout n’est pas facile ! Le changement climatique impacte beaucoup la croissance des plantes et la récolte des semences. Ce n’est pas évident mais quand on renvoie les semences à Kokopelli, on se dit qu’on a participé un peu à l’effort collectif ! Cela me plaît pour le côté solidaire que chacun pourrait faire dans son jardin même à petite échelle.
Pour mener à bien le parrainage il faut avoir envie d’aider son prochain et faire l’effort de bien trier les semences car cela prend du temps et cela n’est pas forcément facile. Mais, on fait ce que l’on peut. Le but n’est pas de faire des kilos de semences mais de participer du mieux que l’on peut. Et c’est déjà pas mal ! »
Valérie a cultivé le Concombre à confire du Mexique à Saint Lunaire (35)
« En tant que bénévole au Jardin des Restos du coeur, je suis très sensibilisée au problème de l’autonomie alimentaire. Distribuer des fruits et légumes variés et de qualité à ceux qui en ont besoin est nécessaire. Mais pouvoir donner des graines reproductibles à des paysans, afin de recréer une chaîne de production à long terme, est indispensable. C’est un chemin essentiel vers l’autonomie alimentaire.
Produire des graines d’un légume dans une région dont il n’est pas issu peut comporter quelques surprises. D’autant que le printemps et l’été (l’automne aussi d’aillleurs) ont été cette année assez frais et très gris en Bretagne nord : un manque de soleil, de lumière, et aussi de chaleur a compliqué la culture de ces petits légumes. S’ils ont presque tous germé (au chaud et à l’abri), beaucoup ont eu du mal à se développer. Devant ces bébés concombres qui refusaient de dépasser les 2 ou 3 feuilles, et dépérissaient , nous avons connu quelques moments d’inquiétude, et de tristesse, mais nous avons persévéré avec des semis (très) tardifs . Alors quel soulagement et quelle joie quand ils ont enfin poussé, puis fleuri !!! Il fallait attendre le bon moment pour eux.
Quelques bénévoles ont pu croqué quelques petits concombres, mais le nombre limité des plants réussis, environ 1/3 , ne nous a pas permis d’en faire profiter les bénéficiaires des Restos du coeur cette année. Nous avons gardé tous les fruits pour la récolte de semences au bénéficie de Semences Sans Frontières.
Pour mener à bien un parrainage, il faut le même enthousiasme et la même patience que pour cultiver ses propres légumes, et même s’il génère un petit stress en plus, puisque la finalité est plus vaste, le plaisir de la récolte des graines compense largement les moments d’inquiétude, face au ciel maussade, ou aux premiers jeunes plants dépérissants. »
Laurenne a récolté des graines de Coriandre cultivée dans son jardin à Beaumetz (80)
« J’ai beaucoup aimé l’idée de produire des semences et de les partager à des personnes qui ont besoin de recevoir des graines bio et reproductibles pour être indépendant des vendeurs de semences. Cette année en Picardie, le temps à été très humide. La difficulté a été de récolter des graines le plus sèches possibles. Malgré cela, tout m’a plu à cette expérience, j’avais des espaces réservées pour la variété, et j’ai beaucoup apprécié l’odeur de la coriandre quand j’allais au jardin. Je l’ai regardé se développer avec joie jusqu’au moment de la récolte. C’est une expérience simple dès que l’on sait un petit peu jardiner. À ceux qui hésitent à se lancer: si vous aimez partager et aider à votre petite échelle, alors foncez ! »
Richard a cultivé le tagète nématocide à Seix (09)
Richard a cultivé le tagète nématocide à Seix (09)
Richard a cultivé le tagète nématocide à Seix (09)
Richard a cultivé le tagète nématocide à Seix (09)
Richard a cultivé le tagète nématocide à Seix (09)