Sommaire
Bissa, Bissabol et Bisabolènes
Principaux Composant les Huiles Essentielles d’Ocimum bisabolenum
Propriétés Médicinales de la Tulsi Tempérée, Ocimum bisabolenum
Propriétés Médicinales des Bisabolènes
Propriétés Médicinales du α-Bisabolol
Propriétés Médicinales de l’Eugénol
Propriétés Médicinales du β-Caryophyllène
Propriétés Médicinales de l’Estragol
Propriétés Médicinales de l’Eucalyptol
Annexe. Extrême Résistance de la Tulsi Tempérée au Mildiou du Basilic, Peronospora belbahri
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Nos amis anglophones intéressés par ce thème du Besobila Ethiopien, Ocimum bisabolenum, sont invités à consulter mes deux monographies, en Anglais:
“What the Fake is Going on in the Ocimum world? A Manifesto in Homage to the Ethiopian Besobila, Ocimum bisabolenum”. Link and Link.
“Ethiopia is the source of the temperate Tulsi with its spicy scent of vanilla and myrrh… and red pollen – Ocimum bisabolenum”. Link and Link.
Introduction
Mon objectif déclaré, pour cette nouvelle monographie médicinale, est de présenter ce joyau du monde des Ocimum que constitue la Tulsi tempérée, originaire d’Ethiopie, Ocimum bisabolenum, eu égard à ses propriétés extrêmement médicinales – et, plus particulièrement, anti-oxydantes, anti-cancérigènes, anti-tumorales, anti-prolifératives, anti-mutagéniques…
Pourquoi? Parce qu’aujourd’hui, la mission de l’Humain est de se guérir, quotidiennement, de l’empoisonnement généralisé orchestré par les Globalistes eugénistes – et, en particulier, de la contamination universellement générée par les nano-particules métalliques (dont les dérivés de Graphène) dans tous les secteurs de la vie quotidiennes: pharmacie, alimentation, emballages, cosmétiques, filtres à eau, etc, etc, ad nauseam – sans oublier les Chemtrails.
Ce présent essai constitue, en fait, une seconde version, beaucoup plus allégée – et thérapeutiquement orientée – de mon très long essai publié le 26 août 2022 “L’Ethiopie est la source de la Tulsi tempérée au parfum épicé de vanille et de myrrhe… et au pollen rouge – Ocimum bisabolenum” . J’y narrai ma très laborieuse découverte de l’origine de ce Basilic – qui fut introduit en Amérique du nord dans les années 1970 – et qui est unique au monde de par son arôme extrêmement parfumé… et sa très grande résistance au froid.
La Tulsi tempérée au parfum épicé de vanille, de tutti-frutti, et de myrrhe – et au pollen rouge – est proposée, commercialement, en semences bios, depuis près d’un demi-siècle et je l’ai introduite, moi-même, en France, dès 1994, avec Terre de Semences – l’ancêtre de l’Association Kokopelli – sous l’appellation “Basilic sacré”.
Les caractéristiques morphologiques d’Ocimum bisabolenum sont particulièrement uniques. Les plantes font environ 30/45 cm d’amplitude et 35 cm de hauteur à pleine floraison/fructification. Les feuilles, bien découpées, et de couleur vert foncé, peuvent atteindre 50 mm de longueur, avec un pétiole de 10 mm – cependant, la plupart d’entre elles sont beaucoup plus petites. Les fleurs mauve pâle, de 6 à 7 mm de longueur, sont sessiles – à savoir, qu’elles possèdent un très court pédoncule. L’intérieur de la corolle est totalement glabre. Les quatre étamines possèdent des filaments mauves lorsque le pollen est rouge et, plus rarement, des filaments blancs lorsque le pollen est blanc.
En fait, cette Tulsi est l’une des plus faciles à cultiver dans les pays tempérés. Elle est “tempérée” sur le plan des conditions agricoles… mais point eu égard à son parfum qui est très intense. Ocimum bisabolenum est la seule espèce de Basilic, que je connaisse, qui embaume le jardin dès qu’elle est légèrement touchée ou arrosée: en effet, au contact de l’eau, les plantes libèrent, de suite, des substances volatiles aux arômes très embaumants!
Cette espèce se caractérise, également, par un port compact, une croissance rapide, une très grosse production de bio-masse, peu de production d’huile essentielle, un grande résistance au froid, un caractère vivace, une très grosse production de semences et une floraison rapide.
Sa production de bio-masse est tellement énorme – par rapport aux espèces de Tulsis provenant de l’Inde – que, dans certaines régions d’Europe, il est aisé de produire une seconde récolte durant la même saison – après avoir tout coupé à 10 cm de hauteur lors de la première récolte – et, parfois-même, une troisième récolte.
Selon l’étude de Simon, de 1999, “Basil: A Source of Aroma Compounds and a Popular Culinary and Ornamental Herb”, les 40 écotypes d’Ocimum étudiés fleurissaient de 72 jours à 134 jours après le semis. L’écotype “Spice”, de Tulsi tempérée, faisait partie des 5 premiers écotypes à fleurir avec 76 jours – à savoir dans le même espace de temps que les écotypes d’Ocimum americanum sp. pilosum.
Le chémotype principal, de son huile essentielle, est le Bisabolène. Ses autres composants majeurs, et/ou permanents, sont l’Eugénol, l’Eucalyptol, l’Estragole, l’α-Bergamotène et le β-Caryophyllène – dont les taux varient en fonction des divers écotypes.
Quant à la production de semences, elle est aisé dans la mesure où Ocimum bisabolenum ne se croise avec aucune autre espèce de Basilic – du moins selon les expériences des producteurs de semences depuis près d’un demi-siècle.
En conclusion de cette brève introduction, je souhaite préciser que les propriétés extrêmement médicinales de la Tulsi Ethiopienne, Ocimum bisabolenum, ont été mises en exergue par des études, publiées depuis un quart de siècle, qui pensaient, à tort, investiguer des écotypes d’Ocimum basilicum, d’Ocimum americanum, d’Ocimum tenuiflorum et, même, d’Ocimum kilimandsharicum.
A ce sujet, je renvoie les lecteurs vers mon très long essai originel “L’Ethiopie est la source de la Tulsi tempérée au parfum épicé de vanille et de myrrhe… et au pollen rouge – Ocimum bisabolenum” .
Bissa, Bissabol et Bisabolènes
En Ethiopie, les basilics traditionnels, très réputés sur le plan alimentaire et médicinal, sont dénommés “Besobela”, “Besobila”, “Besobla” et “Basobila”.
Toutes ces dénominations traditionnelles sont en Amharique – un langage Ethiopien qui est tout autant Sémitique, du point de vue de ses origines linguistiques, que l’Hébreu, l’Arabe, etc. Besobila s’écrit በሶብላ.
Ces dénominations sont inspirées par leur parfum induit, en partie, par un fort taux de Bisabolène – à savoir, un parfum très intense tel que celui de la “Myrrhe douce”…
Il existe trois isomères de Bisabolène: α-, β-, et γ-bisabolène et c’est le β-bisabolène qui est approuvé, en Europe, comme complément alimentaire.
De plus, il a été identifié, entre 1985 et 2020, 356 composés sesquiterpénoïdes de type Bisabolène dans 24 familles botaniques – dont les Lamiacées, les Astéracées et les Zingibéracées.
Etymologiquement, la classe des sesquiterpènes “Bisabolènes”, tire son nom du Bisabol. Le Bisabol, ou Bissabol, ou Bissa Bol (un terme Hindi, repris en Arabe) est une résine réputée qui est produite par un arbre Africain à Myrrhe, Commiphora guidotti – croissant en Ethiopie et en Somalie.
Dans l’industrie des breuvages, le Bisabolène est caractérisé par un parfum fruité, balsamique, citronné, myrrhé, épicé, boisé, vert, banane, etc.
Le Bisabol est, également, dénommé “Myrrhe parfumée, “Myrrhe douce” et “Opoponax”, ainsi que, localement, en Somali, “Xabak xadi” – qui se prononce “habak hadi”.
Un écotype de Commiphora guidotti, provenant d’Ethiopie, contient, par exemple, 22,2% de cis-α-bisabolène, comme second composant. [1]
Cette résine fut décrite, en 1852, par le chirurgien Vaughan – dans son article intitulé “Notes upon the drugs observed at Aden, Arabia” – qu’il dénomma “Bissa Bol”. Selon son rapport, cette résine était exportée vers la Chine et l’Inde afin d’être mélangée à la nourriture du bétail afin d’en augmenter, et d’améliorer, la production laitière. Voir l’essai, de 1991, “The botanical origin of scented myrrh (Bissabol or Habak Hadi)”. [24]
Dans les contrées Arabes, l’autre myrrhe est la résine de l’espèce Commiphora myrrha, appelée localement “Hirabol” ou “Heera Bol” – et “Bola” en Hindi. Sur le marché de Londres, en 1852, le Bissa Bol était présenté comme “Gum Bhesaboll”.
En sus de Commiphora guidotti, d’autres espèces du même genre – Commiphora erythrea [2], Commiphora kua [3], Commiphora africana – contiennent de nombreux éléments de la classe des Bisabolènes en tant que composés majeurs.
Un écotype de Commiphora africana contient, par exemple, 61,6% d’α-oxobisabolène, 10% d’γ-bisabolène, 4% d’α-bisabolol et 3,4% de β-bisabolène – à savoir quasiment 80% d’éléments de type Bisabolène.
Dans l’industrie des breuvages, le Bisabolène est caractérisé par un parfum fruité, balsamique, citronné, myrrhé, épicé, boisé, vert, banane, etc.
Principaux Composant les Huiles Essentielles d’Ocimum bisabolenum
Quels sont les éléments principaux composant les huiles essentielles des divers écotypes d’Ocimum bisabolenum? En existe-t-il une grande diversité ou, seulement, une variation de leurs taux respectifs de terpènes?
A savoir en sus des Bisabolènes – qui constituent le chémotype principal de cette espèce – dont le niveau peut atteindre 52%.
Afin de découvrir les réponses à ces questions, j’ai repris plus d’une vingtaine d’études analysant, authentiquement, Ocimum bisabolenum:
Les composants majeurs, et/ou quasiment permanents, d’Ocimum bisabolenum – à savoir en sus des Bisabolènes – sont, indubitablement, l’Eugénol, l’Estragole, l’Eucalyptol/1,8-Cinéole, le β-Caryophyllène et l’α-Bergamotène.
Ces divers composant majeurs sont confirmés, par l’étude de 2023, “The chemotypes of Ethiopian Ocimum basilicum (sweet basil) germplasms” [140] pour la majorité des 42 populations d’Ocimum bisabolenum Ethiopiens possédant un chémotype Bisabolène.
Les autres composants récurrents, d’Ocimum bisabolenum, sont: le Cinnamate de méthyle, le Camphre, l’γ-Elémène, l’α-Humulène, le Germacrène, le β-Ocimène, l’α-cadinène – avec, parfois, des taux très bas de Citral, d’α-Bisabolol, de Linalool, de Néral, de β-Pinène, de Myrcène, d’α-Terpinéol, de β-Copaène.
Ocimum bisabolenum constitue l’ingrédient essentiel du beurre clarifié, parfumé, et médicinal, en Ethiopie
Selon une étude Ethiopienne, [50] l’activité anti-oxydante de la Tulsi tempérée est très forte… et c’est ce qui explique sa capacité de conserver le beurre épicé clarifié pendant une quinzaine d’années.
Ce beurre est appelé “Niter kibbeh” (ንጥርቅቤ), en Aramique et, également, “Tesmi”, en Tigriña (un autre langage chamito-sémitique).
Il faut, nonobstant, préciser que la Tulsi tempérée n’y est pas la seule plante médicinale et aromatique. Certaines ethnies Ethiopiennes ont recours à une douzaine d’espèces, pour le beurre épicé, et à une quinzaine d’espèces pour le ghee – à savoir le beurre clarifié… qui se conserve à jamais.
Voir l’étude, de 2005, “Radical scavenging activity of volatile oils of herbs traditionally used to spice cooking butter in Ethiopia”, qui affirme que c’est le Basilic qui est le facteur majeur de préservation dans ce beurre clarifié – tout en l’identifiant comme Ocimum basilicum var. purpurascens. [139]
Par exemple, dans les districts de West Showa, en Ethiopie, voici quelques espèces entrant dans la composition de ces beurres: la Nigelle (Nigella sativa), le Curcuma (Curcuma domestica), la Cannelle (Cinnamomum verum), le Coriandre (Coriandrum sativum), le Fenugrec (Trigonella foenum), l’Ail (Allium sativum), le Gingembre (Zingiber officinale), la Cardamome Africaine (Aframomum angustifolium), l’Ammi (Trachyspermum ammi), le Poivre noir (Piper nigrum), le Koseret (Lippia abyssinica)…
Les espèces entrant dans la composition du beurre clarifié Ethiopien, dans la région de l’est de Shoa, en Éthiopie, sont – en sus d’Ocimum bisabolenum “Besobila”: Allium ursinum, Aframomum angustifolium, Coriandrum sativum, Curcuma longa, Eugenia caryophylla, Mentha piperita, Nigella sativa, Satujera sp.,Trachyspermum copticum, Trigonella foenum-graecum, Zingiber officinale. [31]
C’est non seulement le Poivre noir (Piper nigrum), qui contient beaucoup de Bisabolène, mais il en est de même pour d’autres espèces dans le genre: par exemple, au Pérou, chez Piper tuberculatum et Piper coruscans.
Il est à noter, d’ailleurs, que certaines de ces espèces sont réputées pour leur haute teneur en Bisabolène… le chémotype majeur d’Ocimum bisabolenum.
Il en est ainsi pour le Poivre noir (Piper nigrum) [142], pour les Curcuma (Curcuma sps.) [144], pour la Cardamome (Elettaria cardamomum) [5], pour la Nigelle (Nigella sativa) [137], pour les Cannelles (Cinnamomum sps.) [141], pour le Gingembre (Zingiber officinale)…
En fait, la base botanique du beurre épicé, clarifié – et médicinal – des hauts-plateaux Ethiopiens, ce sont les plantes à Bisabolène.
Propriétés Médicinales de la Tulsi Tempérée, Ocimum bisabolenum
Je vais, maintenant, présenter les propriétés médicinales de la Tulsi d’Ethiopie, Ocimum bisabolenum, en tant que Plante Médicinale Maîtresse – avec tous ses principes actifs…
… à savoir le célèbre “effet entourage”!
Selon une étude Indienne, très technique, [72] l’activité anti-oxydante et anti-inflammatoire de la Tulsi tempérée est très forte.
Cette étude fait également mention à l’étude de Mohsen Kazemi qui, en 2014, a mis en exergue la forte activité anti-oxydante du β-bisabolène. [73]
Voir, également, l’étude de 2022, “Identification of the Aroma Compounds of Ocimum americanum as a Function of Growth Stages and their In Vitro Antioxidant and Anti-inflammatory Potential”, [72], qui a analysé le fort potentiel anti-inflammatoire d’Ocimum bisabolenum – en pensant analyser un écotype d’ Ocimum americanum.
Il faut souligner, également, que, selon l’étude Serbe sus-citée, la Tulsi tempérée, sous le nom de “Blue Spice”, possède la plus grande capacité anti-oxydante (IC50 = 0.03 µg/mL) de leurs 12 variétés analysées. Son taux en huile essentielle, par contre, est le plus bas avec, seulement, 0,65% – alors que la variété Purple Opal en contenait 1,90%. Diverses analyses ont évoqué le peu de productivité en huile essentielle de cette Tulsi, Ocimum bisabolenum.
Selon cette étude, l’activité anti-oxydante de cette forme de Tulsi tempérée, sous le nom de “Blue Spice”, est principalement due à son taux élevé en β-bisabolène, en trans-α-bisabolène et en eugénol.
Selon une analyse, de 2018, “Chemical composition, genetic diversity, antibacterial, antifungal and antioxidant activities of camphor-basil (Ocimum kilimandscharicum Guerke)” [81], portant sur 13 écotypes d’Ocimum kilimandscharicum, un des écotypes est considéré à tort comme un Ocimum kilimandscharicum, OK13, alors qu’il s’agit d’un écotype d’Ocimum bisabolenum. Cet écotype, d’ailleurs est originaire d’Uttarakhand et j’ai déjà signalé la présence abondante d’Ocimum bisabolenum dans cet état montagneux du nord de l’Inde.
Il est ainsi décrit : «toutes les populations d’O. kilimandscharicum présentent des caractères presque communs, à l’exception d’OK13 qui se distingue morphologiquement de toutes les autres populations. OK13 possède des fleurs violettes avec une bractée obtuse et des feuilles vertes foncées avec une marge profondément dentelée, alors que toutes les autres populations possèdent des fleurs blanches avec une bractée aiguë et des feuilles vertes pâles avec une marge dentelée».
Il possède 26,3% de Bisabolène et, de plus, son taux d’huile essentielle est le plus bas avec 0,15% – ce qui correspond à la moyenne chez cette espèce. Son chémotype est considéré comme étant eugénol / estragole / (E)-α-bisabolène / β-bisabolène / eucalyptol (phénylpropanoïde/sesquiterpène) – et il forme ainsi son propre cluster.
A noter que la composition des huiles essentielles des douze populations (OK1 à OK12) est dominée par les monoterpénoïdes (92,9-97,7%), tandis que l’huile essentielle de cet écotype d’Ocimum bisabolenum est caractérisée par des teneurs plus élevées en sesquiterpénoïdes (39,6%) et en phénylpropanoïdes (35,0%).
Les autres principaux composants de cet écotype d’Ocimum bisabolenum sont: (E)-β-Ocimène, (E)-Caryophyllène, (E)-β-Farnesene et Germacrène D.
Selon cette étude, l’huile essentielle de cet écotype d’Ocimum bisabolenum a démontré une activité anti-oxydante conséquente – et plus élevée que celle des 12 autres écotypes d’Ocimum kilimandscharicum.
Par contre, sur le plan de la bio-masse – et de la canopée – celles d’Ocimum kilimandscharicum sont environ deux fois plus abondantes que celles d’Ocimum bisabolenum.
Et c’est, en fait, un euphémisme car le contenu phénolique total d’Ocimum bisabolenum est calculé à 735.76 mg GAE g−1 alors que celui des 12 autres écotypes d’Ocimum kilimandscharicum varie entre 4,47 et 22,47 mg GAE g−1. A savoir, 150 fois plus au maximum!
Quant au test FRAP, il est de 934,64 mM Fe (II) g−1 pour Ocimum bisabolenum et de 30 à 76 mM Fe (II) g−1 pour les 12 autres écotypes d’Ocimum kilimandscharicum. A savoir, 30 fois plus au maximum!
De plus, son huile essentielle a montré une bonne activité contre E. coli (ZOI : 11,0 ± 1,00 mm), mais une activité modérée contre S. epidermidis (ZOI : 10,0 ± 1,00 mm), E. faecalis (ZOI: 8,66 ± 0,57 mm), S. aureus (ZOI : 7,66 ± 1,15 mm), et M. smegmatis (ZOI: 5,66 ± 0,57 mm).
En outre, elle a montré une très bonne activité contre C. albicans (ATCC) (ZOI : 18,33 ± 0,57 mm ; CMI : 1,73 ± 0,60 μL mL-1 ; MFC : 3,15 ± 1,42 μL mL-1) et a présenté une activité modérée contre C. albicans (isolat clinique) (ZOI : 14,33 ± 1,15 mm ; CMI : 4,16 ± 0,00 μL mL-1 ; MFC : 8,33 ± 0,00 μL mL-1 ) et C. kefyr (ZOI : 9,66 ± 0,57 mm ; CMI : 8,33 ± 0,00 μL mL-1 ; MFC : 12,50 ± 5,89 μL mL-1 ).
Une autre étude Serbe, de juillet 2014, a déterminé la composition en minéraux de 13 écotypes de Basilics. Selon cette étude, l’écotype “Spice” (de chémotype “Bisabolène”) possédait la seconde place pour le fer avec 1507 mg/kg – le plus élevé à 3576 mg/kg (“Grec”) et le plus bas à 202 mg/kg. [41] C’est la variété “à Feuilles de Laitue” qui était au troisième rang avec 1126 mg/kg.
Cet écotype “Spice” fixait très peu le plomb mais, par contre, fixait très aisément le chrome, le cadmium, le nickel. Il est préférable de cultiver cette Tulsi en jardinage biologique car c’est une espèce nécro-accumulatrice – comme toutes les Tulsis. Elle accumule les poisons de l’industrie agricole (et autre), dans tous ses tissus, sauf, prétendument, dans les composés de son huile essentielle – selon ce qu’en dise les industriels de la parfumerie… ce qui est bien pratique, surtout pour eux-mêmes.
Il est vrai que toutes ces espèces nécro-accumulatrices et bio-remédiantes ont de fortes capacités à métaboliser, et désactiver, les toxiques de l’Industrie. Nonobstant, ce n’est pas une raison suffisante pour les consommer béatement.
Une étude, de juin 2020, a déterminé le taux en caroténoïdes des fleurs de trois Basilics: 51,59µg/g pour l’écotype “Blue Spice”; 68,33µg/g pour la variété “Cannelle”; 81,86µg/g pour la variété “Thai Lemon” – en poids frais. [7] Elle a déterminé, de plus, leur taux d’anthocyanines: 0,16 mg ME/g pour l’écotype “Blue Spice”; 0,06 mg ME/g pour la variété “Cannelle”; 0,03 mg ME/g pour la variété “Thai Lemon” – en poids frais.
L’activité anti-bactérienne de “Blue Spice” a été validée à l’encontre de: Bacillus cereus, Listeria monocytogenes, Micrococcus flavus, Pseudomonas aeruginosa, Salmonella typhimurium, Escherichia coli, Enterococcus faecalis. [11]
Selon cette étude Serbe, “Blue Spice” constituait le Basilic le plus actif, des douze analysés, à l’encontre des bactéries suivantes: Bacillus cereus, Micrococcus flavus, Pseudomonas aeruginosa et Salmonella typhimurium.
L’activité fongicide de “Blue Spice” a été validée à l’encontre de: Aspergillus fumigatus, Aspergillus niger, Aspergillus versicolor, Aspergillus ochraceus, Penicillium funiculosum, Penicillium ochrochloron et Trichoderma viride. [11]
Selon l’étude, d’Alan Paton et al., de 2003, intitulée “Chemical profiling of Ocimum americanum using external flavonoids” – qui analyse 111 écotypes d’Ocimum – les trois écotypes d’Ocimum americanum, cultivés par Vieira et Simon (1997), sont de phénotype “Névadensine/Salvigénine” quant à leur flavonoïdes majeurs. [87] Or un écotype de Tulsi tempérée faisait partie de ces trois écotypes d’Ocimum americanum cultivés par Vieira et Simon.
On peut, donc, en déduire que cet écotype de Tulsi tempérée, en 1997, possédait un chémotype “Bisabolène”, pour son huile essentielle, et un chémotype “Névadensine/Salvigénine” pour ses flavonoïdes.
La Névadensine possède des propriétés hypotensives, anti-tumorales, anti-cancéreuses, anti-inflammatoires, anti-tuberculeuses, anti-allergiques, anti-microbiennes et anti-leishmaniennes. [95] [96] [97]
La Névadensine est, également, un puissant inhibiteur de la carboxylestérase humaine. [94]
Quant à la Salvigénine, elle possède des propriétés anti-tumorales [93], anti-nociceptives, anxiolytiques, anti-dépressantes, anti-diabétiques, anti-inflammatoires, analgésiques [90] et trypanocides. [92]
La Salvigénine est, également, un puissant inhibiteur de l’activité enzymatique des monoamines oxydases de type A [88] ainsi qu’un inhibiteur des leucotriènes. [89]
Malheureusement, la salvigénine est, également, le sujet de recherches démentes consistant à créer des composés nano-technologiques l’impliquant ainsi que de l’oxyde de fer… afin d’améliorer, prétendument, son potentiel thérapeutique à l’encontre du cancer du sein. [91]
Propriétés Médicinales des Bisabolènes et des autres composants majeurs et/ou constants des huiles essentielles d’Ocimum bisabolenum
Propriétés Médicinales des Bisabolènes
En ce qui concerne les propriétés médicinales des Bisabolènes – sous leurs diverses formes: ils possèdent une activité cytotoxique, anti-microbienne, anti-inflammatoire, anti-paludique, anti-hyperglycémique, anti-hypertensive, hépato-protectrice, néphro-protectrice, anti-épileptique, anti-athérosclérotique …
Selon la littérature scientifique, et les études in vitro et in vivo, qu’elle rapporte, ce sont les propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires et cytotoxiques qui sont les propriétés pharmacologiques les plus fréquemment rapportées des sesquiterpénoïdes de type Bisabolène.
C’est, en effet, en raison de leur haute teneur en Bisabolènes que certaines Plantes Médicinales Maîtresses sont utilisées, traditionnellement, par les Peuples – depuis l’aube des Temps.
Ces Plantes Médicinales Maîtresses, au Bisabolène, sont par exemple: la Matricaire (Matricaria recutita), l’Immortelle (Helichrysum italicum), le Citron (Citrus limon), les Origans (Origanum sp.), le Poivre noir (Piper nigrum) [142], les Curcuma (Curcuma sps.) [144], la Cardamome (Elettaria cardamomum) [5], la Nigelle (Nigella sativa) [137], les Cannelles (Cinnamomum sps.) [141], le Gingembre (Zingiber officinale)…
L’Immortelle (Helichrysum italicum) est réputée, entre autres bienfaits, pour son activité anti-épileptique. Certains de ses écotypes peuvent contenir 20% de β-bisabolène dans leur huile essentielle.
Par exemple, les Bisabolènes sont réputés cytotoxiques à l’encontre d’un très grand nombre de cancers.
Ainsi, une étude, de 2015, “β-Bisabolene, a Sesquiterpene from the Essential Oil Extract of Opoponax (Commiphora guidottii), Exhibits Cytotoxicity in Breast Cancer Cell Lines” à mis en valeur les propriétés anti-carcinogéniques du β-Bisabolène, extrait d’une Myrhe, à l’encontre du cancer du sein. [17]
Selon les conclusions de cette étude, de 2015: «En résumé, nous avons identifié un agent anticancéreux, dans l’huile essentielle d’Opoponax, qui présente une cytotoxicité spécifique aux cellules tumorales mammaires humaines et murines in vitro et in vivo, ce qui justifie une étude plus approfondie de l’utilisation du β-bisabolène dans le traitement des cancers du sein.»
Ainsi, une étude, de 2022, “Chlorinated bisabolene sesquiterpenoids from the whole plant of Parasenecio rubescens”, a découvert quatre nouveaux terpénoides de type Bisabolène, très médicinaux, chez Parasenecio rubescens. [4]
Selon les conclusions de cette étude, le potentiel anti-cancérigène du Bisabolène, extrait de l’espèce Parasenecio rubescens – une Astéracée originaire de Chine – à l’encontre du cancer du sein, du cancer du foie, du mélanome ainsi que son potentiel anti-bactérien à l’encontre de Staphylococcus aureus, Escherichia coli et Monilia albicans.
L’activité anti-bactérienne du Bisabolène avait, déjà, été validée, à l’encontre de Staphylococcus aureus, par une ancienne étude de 2007. [18].
Ainsi, une étude, de 2015, “Quantitative phosphoproteomic analysis reveals γ-bisabolene inducing p53-mediated apoptosis of human oral squamous cell carcinoma via HDAC2 inhibition and ERK1/2 activation” a mis en exergue les capacités médicinales du γ-Bisabolène à l’encontre du carcinome épidermoïde oral humain. [5]
Ainsi, une étude, de 2016, “Anticancer Activity of γ-Bisabolene in Human Neuroblastoma Cells via Induction of p53-Mediated Mitochondrial Apoptosis” a mis en exergue les capacités médicinales du γ-Bisabolène à l’encontre du Neuroblastome humain. [6]
Ainsi, une étude, de 2012, “Comparative study of the chemical composition and biological activities of Magnolia grandiflora and Magnolia virginiana flower essential oils” a mis en exergue que l’huile essentielle, de certains écotypes de ces deux espèces, possèdent une activité cytotoxique à l’encontre des cancers des poumons et du sein – en raison de ses composants majeurs: β-bisabolène et germacrène D. [134]
Ainsi, en 2022, une étude à validé le potentiel anti-cancérigène du Xanthorrhizol – un sesquiterpénoïde de type Bisabolène – isolé du Curcuma de Java, Curcuma xanthorrhiza, à l’encontre des cancers: du sein, du col de l’utérus, du côlon, du foie, du poumon, de la bouche et de l’œsophage et de la peau. Qui plus est, cette étude a décliné ses autres activités pharmacologiques: anti-oxydantes, anti-inflammatoires, anti-microbiennes et anti-diabétiques, en plus d’un effet protecteur sur plusieurs organes. [32]
Une étude, de 2015, avait déjà décliné, précisément, les activités anti-microbiennes anti-oxydantes, anti-inflammatoires, estrogéniques, anti-estrogéniques, anti-hyperglicémiques, anti-hypertensives, hépato-protectrices, néphro-protectrices de ce Bisabolène. [36]
Ainsi, en 2015, de nouveaux sesquiterpénoïdes, de type Bisabolène, ont été isolés des racines du Ylang-Ylang grimpant, Artabotrys hexapetalus. Leur activité cytotoxique a été validée à l’encontre de divers types de cancer: du colon, du foie, des ovaires, des poumons, de l’estomac. [28]
Ainsi, en 2015, une étude a mis en exergue l’activité cytotoxique du γ-bisabolène à l’encontre du carcinome spinocellulaire. [34]
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Voici, maintenant, quelques autres études mettant en lumière d’autres activités médicinales du bisabolène.
Ainsi, en 2012, une étude a mis en valeur l’activité anti-épileptique des sesquiterpénoïdes, de type Bisabolène, isolés d’une espèce de Curcuma, Curcuma longa. [31] Leur activité anti-épileptique a été confirmée par une étude systémique de 2021 intitulée “Mechanism of Curcuma longa and Its Neuroactive Components for the Management of Epileptic Seizures: A Systematic Review” [33]
Ainsi, en mars 2023, une étude a mis en valeur l’activité anti-athérosclérotique des sesquiterpénoïdes, de type Bisabolène, isolés, également, de Curcuma longa. [144]
Ainsi, en juillet 2023, une étude a mis en valeur l’activité anti-adipogène du β-bisabolene extrait de la Menthe de l’Himalaya, Colquhounia coccinea – de la Famille des Lamiacées. [161]
Ainsi, en janvier 2007, une étude a mis en valeur l’activité anti-bactérienne du β-bisabolène à l’encontre de souches de Staphylococcus aureus résistantes à l’antibiotique ampicilline. [152]
Au comble de l’hypocrisie, ces chercheurs attribuent au β-bisabolène la capacité de renforcer l’ampicilline inopérante au lieu d’utiliser, directement, le β-bisabolène dont les capacités anti-bactériennes, à l’encontre de souches résistantes de Staphylococcus aureus, ne sont plus à prouver.
Si l’on se réfère à l’étude, de 2016, “Antimicrobial Activity of Tulsi (Ocimum tenuiflorum) Essential Oil and Their Major Constituents against Three Species of Bacteria” [98], dont l’écotype est, supposément, un Ocimum tenuiflorum avec plus de 27% de bisabolène dans ses sommités fleuries… donc, en réalité, un Ocimum bisabolenum: cet écotype possède une forte activité anti-bactérienne à l’encontre de Staphylococcus aureus (dont des souches résistantes), Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa.
L’étude, de 2021, “Anti-Inflammatory Potential of the Oleoresin from the Amazonian Tree Copaifera reticulata with an Unusual Chemical Composition in Rats” a mis en exergue les propriétés très anti-inflammatoires du β-bisabolène extrait de l’huile de Copaïba. [157]
Propriétés Médicinales du α-Bisabolol
De nombreuses études expérimentales, et pharmacologiques, ont mis en exergue les propriétés médicinales de l’α-Bisabolol: anti-cancéreuses, anti-oxydantes, anti-nociceptives, neuro-protectrices, cardio-protectrices et antimicrobiennes. [171]
En sus d’Ocimum bisabolenum – qui n’en possède que peu – l’α-Bisabolol se retrouve, à forte teneur, par exemple, chez Matricaria recutita. [167]
Propriétés Médicinales de l’Eugénol
En sus des espèces d’Ocimum, l’eugénol se trouve, principalement, dans le Clou de Girofle (Syzygium aromaticum), dans la Cannelle (Cinnamomum verum), dans la Noix de Muscade (Myristica fragrans) – ainsi que dans les bananes, les semences de carotte, le café, le laurier, etc.
L’eugénol [82] est réputé pour ses propriétés anti-cancéreuses [13], anti-tumorales, anti-prolifératives [53], anti-oxydantes, anti-inflammatoires [2], anti-diabétiques [21], anti-convulsives [4] [77], antiseptiques, neuro-protectrices [32], hépato-protectrices, cardio-vasculaires [48], gastriques [10] [23], anti-nociceptives [9], anti-pyrétiques, anti-génotoxiques, anti-dépressives, anti-stress, anti-parasitaires, nématocides, anti-bactériennes (fongicides et bactéricides), anthelmintiques [165] et anti-herbivores.
C’est, également, un tonique aphrodisiaque pour les mâles souffrant de dysfonctionnement érectile. [11]
Sur le plan de son activité anti-cancer [3] [47], de nombreuses études ont validé le mécanisme moléculaire de l’apoptose, induite par l’eugénol, dans les mélanomes, les ostéosarcomes, les leucémies, les tumeurs gastriques et cutanées et les mastocytes. L’eugénol est, ainsi, actif à l’encontre des cancer du sein [5] [12] [18] [19] [26], des poumons [6] [44] [57], du colon-rectum [22], du col de l’utérus [27] [34], de la prostate, de l’estomac, de la peau et de la leucémie.
L’eugénol empêche la formation de protéines amyloïdes et inhibe l’hémolyse induite par les amyloïdes. [45]
L’eugénol a été validé actif à l’encontre des bactéries suivantes: Mycobacterium tuberculosis, Salmonella enterica [20], Salmonella typhi, Neisseria gonorrhoeae, Listeria monocytogenes, Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, Escherichia coli, Streptococcus agalactiae, Klebsiella pneumoniae.
L’eugénol a été validé actif à l’encontre des fungi suivants: Candida albicans, Candida tropicalis, Candida krusei, Aspergillus niger, Penicillum glabrum, Penicillium italicum, Fusarium oxysporum, Fusarium solani, Saccharomyces cerevisiae, Trichophyton mentagrophytes, Lenzites betulina, Laetiporus sulphurous, Trichophyton rubrum, Rhizoctonia solani, Botrytis cinerea.
L’eugénol a été validé actif à l’encontre des parasites suivants: Giardia lamblia, Fasciola gigantica, Haemonchus contortus.
Dans l’agriculture, l’eugénol est actif à l’encontre des fungi suivants: Aspergillus ochraceus, Phlyctena vagabunda, Penicillium expansum, Botrytis cinerea, Monilinia fructigena, Sclerotinia sclerotiorum, Rhizopus stolonifer, Mucor spp., Saccharomyces bayanus, Rhodotorula bacarum, Pichia membranifaciens.
Son activité insecticide a été validée à l’encontre de: Aedes albopictus, Psoroptes cunicul, Spodoptera frugiperda, Rhipicephalus sanguineus.
Propriétés Médicinales du β-Caryophyllène
Le β-caryophyllène, un sesquiterpène, est l’un des terpènes les plus présents dans les plantes médicinales et alimentaires. Il se trouve, par exemple, en abondance dans les huiles essentielles du giroflier, du poivre noir, du romarin, du houblon, de l’origan, de la cannelle et … du cannabis.
Sur le site gouvernemental de PubMed, aux USA, il existe près de 3000 études se rapportant au (β)-caryophyllène. Une méta-étude, de 2018, a passé en revue 545 études relatives à l’impact du β-caryophyllène dans la seule sphère neurologique. [69]
Le β-caryophyllène est, également, un cannabinoïde. C’est ce qu’a découvert une équipe de scientifiques Suisses et Allemands en 2008 [78]: il agit, ainsi, spécifiquement sur les récepteurs CB2. C’est un agoniste fonctionnel CB2 et les investigations pharmacologiques récentes ont amplement, démontré l’extrême intérêt des cannabinoïdes sélectifs CB2 pour soigner l’arthrite [85], la sclérose en plaques et la démence – entre autres pathologies neuro-sensorielles.
Depuis la découverte, dans l’organisme, du système endocannabinoïde, les récepteurs cannabinoïdes CB2 ont été mis en exergue de par leurs activités thérapeutiques anti-oxydantes, anti-inflammatoires, immuno-modulatrices et anti-apoptotiques qui peuvent être obtenues sans provoquer d’effets psychotropes par les CB1.
Depuis un certain nombre d’années, le système endocannabinoïde est devenu essentiel dans le traitement de nombreuses pathologies – tels que le cancer, les maladies neurodégénératives, l’obésité, etc. Aujourd’hui, en France, la très grande majorité des médecins généralistes n’a jamais entendu parler de l’existence du système endocannabinoïde dans l’organisme.
Le β-caryophyllène est réputé pour ses propriétés vulnéraires [94], anti-bactériennes, cardio-protectrices [64], anti-inflammatoires [107], neuro-protectrices [80], anti-stress, anti-dépressives [67], anti-addictions, anti-oxydantes, hépato-protectrices, gastro-protectrices, néphro-protectrices, immuno-modulatrices, anti-spasmodiques, analgésiques, anti-cancers [76], chémo-préventives.
Sur le plan des addictions, le β-caryophyllène a été validé actif à l’encontre de l’addiction à la cocaïne [72], de l’alcoolisme [73] [95], à la nourriture [79], aux amphétamines [74].
Sur le plan neuro-protecteur [88], le β-caryophyllène a été validé actif à l’encontre de la Maladie d’Alzheimer [86], de la sclérose en plaques, de la démence [105], de l’anxiété, du stress, des convulsions, de l’ischémie cérébrale, de la perte de mémoire, etc.
Le β-caryophyllène possède une forte activité anti-proliférative, anti-oxydante et anti-néoplasique – à savoir anti-carcinogénique. Cette activité a été validée, lors de récentes investigations pharmacologiques, à l’encontre des cancers du colon-rectum, du pancréas, des seins [83] [103], du cerveau, de la peau, du foie, des ovaires [81], de la prostate [98], des poumons [102], de la vessie, de la peau, de l’estomac, etc, etc.
Sur le site gouvernemental de PubMed, aux USA, il existe près de 200 études portant sur l’activité anti-carcinogénique du β-caryophyllène.
Propriétés Médicinales de l’Estragol
L’Estragol – dénommé, également, Méthylchavicol – doit son nom à l’Estragon, Artemisia dracunculus, dont il est un composé majeur de son huile essentielle – à hauteur de 85%, en fonction des écotypes.
L’Estragon est utilisé, dans les Médecines Asiatiques, pour ses propriétés anti-inflammatoires, digestives, analgésiques, anti-épileptiques, anit-pyrétiques, hypnotiques, anti-parasitaires. De plus, pharmacologiquement, il a été validé, également, pour ses activités thérapeutiques anti-oxydantes [17], anti-tumorales, immuno-modulatrices, hépatoprotectives et hypoglycémiques.
Il existe, également, par exemple, beaucoup d’Estragol dans l’huile essentielle d’Agastache rugosa et d’Agastache foeniculum – à hauteur de 93% en fonction des écotypes. [14] [16]
L’Estragol est réputé pour ses propriétés anti-oxydantes [3] [6], anti-inflammatoires [12], anti-cancérigènes, immuno-modulatrices, anti-microbiennes, anti-édématogéniques [4], acaricides [10], anthelmintiques [10], anti-nociceptives [8], insecticides. [15]
Son activité anti-bactérienne, fongicide et anti-parasitaire a été, plus particulièrement, mise en évidence à l’encontre de: Aspergillus flavus [1], Staphylococcus aureus [5] Toxoplasma gondii [9], Pseudomonas syringae pv. actinidiae [11].
Selon l’étude, de janvier 2023, “Investigation of Bioactivity of Estragole Isolated from Basil Plant on Brain Cancer Cell Lines Using Nuclear Method”, l’Estragol possède une action thérapeutique à l’encontre du cancer du cerveau. [2]
Il existe un certain nombre d’études portant sur les troubles provoqués par l’Estragol chez les rongeurs – sur le plan hépatique. Nonobstant, selon l’étude, de 2011, “Artemisia dracunculus L. (Tarragon): A Critical Review of Its Traditional Use, Chemical Composition, Pharmacology, and Safety”, au sujet de l’Estragon [13], ce ne serait pas le cas.
En effet, selon ses conclusions: «Des études in vivo menées principalement sur des rongeurs, notamment de source russe, mettent en évidence des effets anti-inflammatoires, hépatoprotecteurs et antihyperglycémiques potentiels. Malgré les inquiétudes concernant les effets toxiques de deux de ses principaux composants, l’estragole (jusqu’à 82%) et le méthyleugénol (jusqu’à 39%), aucune toxicité aiguë ou activité mutagène n’a été rapportée à des doses pertinentes pour la consommation humaine. »
Propriétés Médicinales de l’Eucalyptol
L’Eucalyptol est réputé pour ses propriétés anti-cancérigènes [29], anti-oxydantes [21] [22], anti-inflammatoires [20], anti-microbiennes, broncho-dilatatrices, pro-apoptotiques, analgésiques, dermato-protectrices.
Il possède, également, une activité thérapeutique à l’encontre des pathologies neuronales [31], des bronchites, des pathologies pulmonaires chroniques obstructives, de l’asthme et d’autres troubles respiratoires, du diabète, des pathologies cardiaques, des ulcères, des diarrhées, de l’épilepsie, etc.
L’Eucalyptol est reconnu comme ayant la capacité de traverser, très aisément, la barrière hémato-encéphalique. [25]
L’Eucalyptol a été validé, pharmacologiquement, à l’encontre de la leucémie, des tumeurs [34] et des cancers de la peau [23], des seins, des ovaires [26], du foie [27], du colon [30].
L’Eucalyptol est l’un des composants majeurs de l’espèce Artemisia argyi qui est la source des Moxas, et de la Moxibustion, dans l’Acupuncture de la Médecine Traditionnelle Chinoise. [35] La moxibustion est réputée améliorer l’humeur et soigner les troubles du système nerveux et les pathologies mentales – telles que les douleurs, l’insomnie, la dépression, la neurasthénie, etc.
Annexe. Extrême Résistance de la Tulsi Tempérée
au Mildiou du Basilic, Peronospora belbahrii
Une étude, de 2014, intitulée “Morphological Characteristics and Susceptibility of Basil Species and Cultivars to Peronospora belbahrii”, a mis en exergue que les écotypes dénommés “Spice”, “Blue Spice” – et, même, “Blue Spice F1” qui, actuellement n’est plus proposé commercialement et qui était un fake hybride F1 – sont très peu susceptibles au mildiou du Basilic qui provoque, depuis un certain nombre d’années, des catastrophes chez les maraichers dans le monde entier – et ce, d’autant plus, de par l’extrême fragilité de tout le système agricole fondé sur la chimie. [19]
Lors de cette étude, il n’y eut, strictement, aucune sporulation du mildiou chez ces trois écotypes “Spice”.
Lors de cette étude, les chercheurs étaient en quête d’une corrélation entre la susceptibilité au mildiou du basilic et le nombre de stomates par millimètre carré. Ainsi les écotypes, non susceptibles, “Spice”, “Blue Spice”, et “Blue Spice F1”, se caractérisent, respectivement, par 117, 107 et 101 stomates par millimètre carré – à savoir trois fois moins que les types avec le maximum de stomates.
De plus, il semble établi que les stomates en forme ovale – qui caractérisent “Spice”, “Blue Spice”, “Blue Spice F1” et les écotypes citronnés – sont beaucoup moins susceptibles, ou pas du tout, à Peronospora belbahrii… en comparaison des types aux stomates arrondis.
L’étude Israélienne déjà mentionnée, de 2015, intitulée “Resistance against Basil Downy Mildew in Ocimum species” [29] a, également, mis en exergue le peu de susceptibilité des écotypes “Spice”, “Blue Spice” et “Blue Spice F1” à Peronospora belbahrii.
Selon cette étude, qui porte sur 113 accessions d’Ocimum, les scores, de résistance, des écotypes “Spice” et “Blue Spice”, sont, respectivement, 0,15 et 0,30 – sur l’échelle de 0 à 4. Il est à noter, également, que, selon cette étude, les écotypes “Spice” et “Blue Spice” ne sont pas déterminés spécifiquement mais “Ocimum sp.”
En fait, la résistance des écotypes “Spice” et “Blue Spice” a été identifiée dans plusieurs études [37] et ce dès 2010 – par exemple, par McGrath et al. dans l’étude intitulée “Susceptibility of Basil Cultivars and Breeding Lines to Downy Mildew”. [22] La photographie, présentée en page 1417, de la revue HortScience, de septembre 2010, met clairement en évidence la couleur rouge brique de leur pollen.
Lors de cette étude, les écotypes citronnés – “Sweet Dani”, “Lemon”, “Lime” et “Mrs Burn” – ainsi que les variétés d’Ocimum basilicum “Red Rubin” et “Sweet Aden”, ont été évalués comme peu susceptibles.
Ainsi, de par sa résistance totale au mildiou du Basilic, l’écotype “Spice”, selon une étude de 2018, a été utilisé pour créer des hybrides avec Ocimum basilicum dont certains étaient résistants… mais stériles. [23]
Les chercheurs de cette étude ont également croisé l’écotype “Kivumbasi Lime”, et un écotype d’Ocimum kilimandsharicum, avec Ocimum basilicum… sans plus de succès car les hybrides inter-spécifiques étaient stériles.
Il a, également, été utilisé, en 2014, en tant qu’espèce Ocimum americanum, dans une expérimentation – avec Ocimum basilicum et Ocimum x. citriodorum – dont l’objectif était de discerner si la susceptibilité au mildiou commence à se manifester dès l’émergence des cotylédons. [51]
Xochi. Dominique Guillet. Le 7 décembre 2023.
“Tulsi Tulana Nasti Ataeva Tulasi”.
Tulsi est Incomparable… dans le sens qu’elle ne puisse, à rien d’autre, être comparée. De par cet attribut, elle constitue une manifestation de la Mère Céleste en Terre.