Fiche culture : SARRIETTE
Famille : Lamiaceae
Genre : Satureja
Espèce : Satureja sp.
La sarriette, Satureja, comprend trente espèces connues, dont les principales sont la Sarriette des jardins, Satureja hortensis, et la Sarriette des montagnes, Satureja montana. Très facile à cultiver, cette plante aromatique fait office d’ornement dans le jardin et de condiment en cuisine.
Présentation de la sarriette
Originaires de la mer Noire et des régions méditerranéennes orientales, les sarriettes sont de proches parentes du thym. Cette plante aromatique était auparavant employée comme condiment, pour assaisonner les plats lourds. Considérée comme aphrodisiaque dans l’Antiquité, la culture de sarriette était utilisée pour stimuler la puissance sexuelle et, pour la même raison, fut diabolisée en Europe au Moyen Âge. Après une très longue période d’oubli, ce n’est qu’au XXe siècle que la sarriette retrouve une place d’honneur comme plante médicinale.
Il existe deux espèces principales de sarriettes :
- La sarriette des montagnes, Satureja montana, dont on retient différentes variétés comme Satureja montana var. citrata, au parfum citronné ou encore Satureja montana var. repens, une sarriette rampante ;
- La sarriette des jardins ou sarriette commune, Satureja hortensis, qui est la seule espèce annuelle.
La sarriette vivace se rencontre à l’état naturel, sur les terrains pauvres et calcaires, du pourtour méditerranéen, et plus particulièrement le sud de la France, l’Espagne, l’Italie, la Croatie, l’Albanie, et l’Afrique du Nord.
La sarriette annuelle, très ramifiée depuis la base, atteint 20 à 40 cm de hauteur. Ses tiges, plus ou moins velues, portent des petites feuilles vertes allongées et arrondies. Ses fleurs, blanches à mauves, sont insérées à l’aisselle des feuilles. Chaque fleur laisse place, après pollinisation, à un petit fruit, appelé akène, contenant chacun quatre petites graines.
Cultiver la sarriette
Dans son milieu naturel, la sarriette pousse dans des zones arides, en plein soleil, sur des sols caillouteux et secs. Des conditions de cultures rudes (sols secs, calcaires, pauvres, exposition très ensoleillée, etc.) favorisent la production des substances aromatiques.
Semis et plantation de la sarriette
En pot ou en pleine terre, la culture de la sarriette n’est pas très exigeante. Cette plante demande peu d’eau et d’entretien pendant son développement.
Semis sous abri (de mars à avril) :
- Semer la sarriette en pépinière. Recouvrir peu les graines et garder le substrat humide jusqu’à la levée. Elle intervient généralement en 7 à 21 jours.
- Repiquer les plantes tous les 25 cm sur des lignes espacées de 50 cm.
Semis en pleine terre (d’avril à mai) :
- Semer clair, directement en place dans le jardin potager, en rangs distants de 25 cm. Elle intervient généralement en 7 à 21 jours
- Recouvrir légèrement les graines et arroser en pluie fine.
- Éclaircir ensuite tous les 25 cm sur des lignes espacées de 50 cm.
Lors de la plantation de sarriettes en pleine terre, favoriser une exposition plein soleil dans une terre bien drainante. Ajouter un peu de sable si le sol est trop argileux. Disposer des cailloux au pied de la sarriette, afin qu’ils emmagasinent la chaleur du soleil et la redistribuent à la plante.
Plantes compagnes dans le jardin potager
Au potager, la sarriette est une bonne compagne de l’ail, de l’oignon, du chou, du haricot et de la tomate.
Récolte de la sarriette
Les feuilles de sarriette se cueillent de juin à octobre, avant l’apparition des fleurs, tandis que les semences se récoltent d’août à octobre.
Récolte des feuilles
Les feuilles se cueillent au fur et à mesure des besoins et des envies, de juin à octobre, avant la floraison des plantes. Elles se récoltent, idéalement, au tout début de la floraison. En effet, c’est à ce moment-là qu’elles seront les plus riches en substances aromatiques. Cependant, elles peuvent être récoltées toute l’année, selon les besoins.
Réaliser la cueillette le matin, avant les heures les plus chaudes, lorsque la plante aromatique aura évacué un maximum d’humidité de la nuit, mais n’aura pas évaporé ses huiles essentielles.
Les tiges fleuries peuvent être réunies en bouquet puis mises à sécher, en les suspendant tête vers le bas, dans un endroit ventilé et à l’abri de la lumière. Une fois sèches, les feuilles et les fleurs sont récupérées puis conservées dans un bocal hermétique.
Production de semences
Après pollinisation, les fleurs de la sarriette mûrissent progressivement pour devenir brunes et sèches. Lorsqu’elles sont bien sèches, couper alors les plantes à la base et les suspendre, tête en bas, dans un endroit sec et ventilé durant une dizaine de jours. Placer un linge en dessous afin de récupérer les semences qui viendraient à tomber.
Les semences peuvent ensuite être extraites de leur calice en frottant vigoureusement les fleurs séchées entre les mains. Ce mélange de semences et de débris peut être trié par tamisage ou vannage.
La sarriette peut aussi être multipliée par bouturage. Pour cela, couper 15-20 cm d’une tige non ligneuse, hors période de floraison. Enlever les feuilles basses puis placer la plante dans la terre et bien tasser autour de la bouture. Arroser généreusement et garder le sol humide jusqu’à formation de nouvelles racines, généralement après quelques mois.
Une autre méthode de multiplication consiste à diviser les touffes de sarriette. Déterrer une belle plante, à l’aide d’une fourche bêche, en l’enfonçant à une distance de 15-20 cm tout autour dans le sol. Diviser cette motte en coupant net, au centre, avec le tranchant de la bêche. Replanter immédiatement les touffes divisées puis arroser copieusement. Continuer à arroser régulièrement, jusqu’aux premiers signes de reprise de la nouvelle plante.
Utilisations de la sarriette
Ses très nombreuses propriétés médicinales font de la sarriette un anti-infectieux à très large spectre d’action. Elle est également immunomodulante, stimulante physique et nerveuse, stimulante du système endocrinien, anti-inflammatoire, antalgique percutané, digestive, carminative, antiputride intestinal, expectorante, diurétique, hyperthermisante, antioxydante, astringente, vulnéraire, cicatrisante, etc.
La sarriette est généralement prise sous forme d’infusion ou d’huile essentielle. Ce sont ses parties aériennes, feuilles et sommités fleuries, qui sont utilisées.
En cas de problèmes digestifs, d’aphtes ou de maux de gorge : infuser 50 g de plantes sèches dans un litre d’eau très chaude, ou une cuillère à soupe par tasse, durant 10 minutes. Boire une tasse après les repas.
Il est à noter que, tout comme le thym et l’origan, la sarriette est hépatotoxique si elle est prise à trop forte dose sur le long terme.
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