Les Qualités Médicinales, Narcotiques et Aphrodisiaques du Pavot Somnifère

Aux Origines du Pavot Somnifère

O Sommeil sacré ! Ne comble pas trop rarement de bonheur, en sa tâche terrestre, celui-là qui est voué à la Nuit ! Seuls les fous te méconnaissent et ne savent de tout sommeil que l’ombre que, par compassion, tu jettes sur nous en ce crépuscule de la Nuit véritable. Ils ne te sentent pas dans le flot doré des grappes, dans l’huile magique de l’amandier, non plus que dans le suc brun du pavot. Ils ignorent que c’est toi qui planes autour du sein de la tendre vierge et que par toi le giron devient un ciel. Et point ils ne soupçonnent qu’ouvrant les cieux tu t’avances devers nous, venu du fond d’antiques histoires, avec en main la clef du séjour des bienheureux, ô taciturne messager de mystères infinis ! Novalis. Hymnes à la Nuit. Traduction de Paul Morisse.

« La fiole de laudanum ; une vieille et terrible amie ; comme toutes les amies, hélas ! féconde en caresses et en traîtrises ». Charles Baudelaire, La Chambre Double, Le Spleen de Paris.

Le Pavot somnifère, Papaver somniferum, est vraisemblablement originaire de la région du Croissant Fertile. À ce jour, il n’a pas été découvert de populations sauvages de cette espèce… et son origine est auréolée de mystères. Il en existe des centaines de variétés de toutes couleurs de fleurs : pour l’alimentation, pour la médecine, pour la narcose, pour les opioïdes meurtriers de la Mafia Pharmacratique… et pour la Beauté de leur Geste dans les jardins familiaux.

Botanical_sketch_papaver-somniferum

En Espagne, des semences du Pavot somnifère ont été découvertes dans des grottes de l’Andalousie. Elles sont datées à environ 4500 avant EC. [77]

Des tablettes Sumériennes, en argile, datant d’environ 3000 ans avant EC, décrivent le Pavot somnifère comme “la plante de la joie” – “Hul Gil”. Un fragment de poterie, (datant de 2400-2250 avant EC) présente un personnage – sans doute Nisaba, la fille d’Enki et la déesse des grains et des fermentations – avec des dates à la main et des capsules de pavots croissant de ses épaules. 

Quant aux Assyriens, ils le nommaient “namtilla” – signifiant “plante de vie”. Ils en nommaient le jus “arat-pa-pal”. Dans les vestiges archéologiques des tablettes du temple du roi Assyrien, Assurbanipal (685-627 avant EC), le Pavot somnifère est mentionné 42 fois. 

Le Pavot somnifère fut évoqué dans le Traité Médical Egyptien connu sous le nom de “Papyrus d’Ebers” (environ 1550 avant EC, pendant le règne d’Amenhotep 1er) qui comprend 876 formules magiques et recettes médicinales – impliquant environ 500 plantes médicinales. 

Le Musée Archéologique d’Héraklion présente des figurines d’une “déesse du pavot” qui furent découvertes dans un sanctuaire, à Gazi, en Crête. Ces figurines ont été datées à 1400/1100 avant EC.

Selon l’auteur Allemand, Max Höfler, dans son ouvrage, de 1908, “Volkmedizinische Botanik der Germanen”, les Peuples Germaniques cultivaient les Pavots dans des jardins, dénommés “Magenfeldern” ou “Odâinsackr”, qui constituaient des espaces de convalescence dédiés à Odin/Wotan – qui y réalisait des miracles de guérison. C’est Beau !

Certains chercheurs ont émis l’hypothèse selon laquelle le Pavot somnifère pourrait avoir constitué l’un des ingrédients (avec l’ergot Claviceps, l’Amanita muscaria, les champignons psilocybe, etc) de la recette secrète de la boisson enthéogénique dénommée “Kikeon” – à laquelle communiaient tous les initiés des Grands Mystères d’Eleusis… afin d’entrer en communication avec la Terre-Mère, la Mère Animale Planétaire.

Il est extrêmement intéressant de mettre en lumière les corrélations étymologiques – donc existentielles – prévalant entre, d’une part, les Pavots du genre Papaver et, d’autre part, les Mages et les Magiciens. En effet, les Pavots, dans les dialectes Germaniques, sont dénommés “magan”, “mōgan”, “mahan”, “megan”. Selon certains linguistes, ces termes seraient, directement, issus de la racine Proto-Indo-Européenne “*mēgh-” signifiant “pouvoir” – tout comme tous les termes liés aux concepts de “mage”, “magie”, “magicien”, en Français ; “μάγος / mágos”, en Grec ; “magare”, en Latin ; “might”, en Anglais, etc. Par exemple, le terme “émoi” vient du terme Latin “ex-magare”, signifiant ôter le pouvoir de quelqu’un. 

Le terme émoi décrit parfaitement, d’ailleurs, la situation actuelle des Peuples totalement envoutés et lobotomisés par les discours mensongers, dissonants et terrorisants des pandémistes déments et génocidaires de l’Eglise Coronavirale et Vaccinale alliée au Gang Davosick de la Réinitialisation. Tout cela sous l’égide des Dictateurs Sanitaires, des Réchauffistes Caniculs-Bénis, des New Green Dealers – et autres Papa Verts et Papes à Vert ! – dont l’objectif fondamental est de faire plier les Peuples, à savoir de leur ôter toutes formes de pouvoirs et de capacités de gérer leur vie – en toute liberté. 

Révoltez-vous avant de perdre, à jamais, la capacité d’imaginer que vous pourriez vous libérer de l’illusion de ne pas être libre ! Plus les mois passent, plus les Vaccinalistes se font des sueurs froides, devant l’indifférence affichée du petit peuple… et plus mon Canto, de mars 2018, s’avère prophétique – si je puis : “Dansez la Vaccinade vers la Grande Hommelette Finale”. [100] 

Le Pavot, Papaver somniferum, est, ainsi, fondamentalement, une plante shamanique de pouvoirs. Les pratiques des magiciens, shamans, sorciers et sorcières constituent un partage de pouvoir avec la Terre-Mère… et les vecteurs de ce partage de pouvoir sont très nombreux au sein de la Biosphère Gaïenne : plantes et champignons enthéogéniques, batraciens aux exsudats enthéogéniques, tambours, chants, etc. Cybèle, l’une des Grandes Mères Phrygiennes est, souvent, dépeinte portant un tambour et des capsules de Pavot.

Ce “partage de pouvoirs”, dans certaines traditions shamaniques, est, parfois, lié aux plaisirs sensuels et érotiques – sans, même, évoquer le plaisir sensuel de partager les pouvoirs de la Mère. C’est ainsi que le Pavot somnifère est tout autant considéré comme une plante de pouvoir magique que comme une plante aphrodisiaque et d’ivresse sexuelle. 

Dans les temps antiques, il était, également, dénommé – en référence à l’opium s’écoulant de ses capsules de semences : “les Larmes de la Lune” ou “les Larmes d’Aphrodite”. Selon le poète Grec, Théocrite, le Pavot émergea des larmes d’Aphrodite lorsqu’elle pleura la mort de son jeune amant Adonis. Ce sont, en réalité, plusieurs Grandes Mères, de la Mythologie Grecque, qui sont accompagnées, traditionnellement, de bouquets de capsules de Pavots : Aphrodite, Cybèle, Demeter, Artémis…

Les guirlandes de capsules de Pavots constituent également l’emblème d’Hypnos, de Thanatos ainsi que d’Hermes/Mercure. Nous invitons les lecteurs, intéressés par l’importance des Pavots dans la mythologie sud-Européenne, à consulter l’essai de Germaine Guillaume-Coirier, publié en 2001, “Le pavot fertile dans les mondes Mycénien, Grec et Romain : réalité et symbolique”. [70]

Dans leur monographie, de 1983, intitulée “The Opium Poppy”, Husain et Sharma ont déclaré : « L’histoire de la civilisation humaine est, avant tout, une chronique de son développement socio-économique fondé sur l’exploitation d’immenses ressources végétales que la Nature a généreusement offertes sur Terre. Bien que les plantes alimentaires constituèrent son pivot fondamental, d’autres plantes, néanmoins, contribuèrent tout autant à sa grandeur. Par exemple, l’émergence de civilisations planétaires majeures – Egyptienne en 1955 avant EC ; Grecque en 1500/1000 avant EC ; Mésopotamienne en 700 avant EC – est intimement associée à la reconnaissance du pavot à opium comme une plante bénéfique d’importance médicinale durant les temps pré-historiques ».

La phrase “exploitation d’immenses ressources végétales” correspond, fort bien, au Pavot somnifère. Depuis l’aube des temps agricoles, le Pavot somnifère domestiqué, et cultivé, a fait l’objet d’un négoce très prospère. Il n’est que de citer, par exemple, les deux guerres à l’encontre de la Chine dites “Guerres de l’Opium” – la première de 1839 à 1842 et la seconde de 1856 à 1860. Durant la seconde, la France était alliée à l’Angleterre contre la Chine. L’objectif de ces deux guerres fut d’empêcher l’empereur Chinois d’interdire l’usage, et donc le commerce, de l’opium – dans son propre pays.

Faut-il préciser que, lorsque l’on parle de la France et de l’Angleterre “en guerre”, il s’agit strictement des banksters et autres mafieux du complexe militaro-industriel… qui possèdent de multiples passeports et qui sont apatrides ? Dans le cas précis de ces “Guerres de l’Opium”, leur objectif – bien évidemment pour leur prospérité financière exclusive – était d’obliger le Peuple Chinois à s’intoxiquer à l’opium. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes banquiers, financiers et industriels criminels qui ont lancé une guerre terminale à l’encontre de tous les Peuples de la Planète. Qu’allez-vous faire ?

Faut-il préciser, de plus, que la production/commercialisation de l’héroïne, omniprésente à la surface du globe, participe, très généreusement – et très illégalement – à la prospérité financière des caisses noires (des caisses occultes, en langage woke) des plus mafieux parmi les serpillères politiques, de toutes purulences idéologiques et origines géographiques, à la solde des banksters ? 

Le Pavot Somnifère dans la Médecine Traditionnelle Européenne

Le recours à des électuaires alcooliques à base de Pavot somnifère, donc à base d’opium, remonte à la nuit des temps, à savoir à l’aube de l’agriculture qui fut, peut-être, créée, fondamentalement, pour la production de breuvages alcooliques – et non pas pour la production d’aliments. Ainsi, l’Empereur Romain Marc-Aurèle (121-180) – un très grand humaniste et auteur des “Méditations” – aurait été soigné de ses migraines récurrentes grâce à un électuaire à base d’opium confectionné par son médecin Grec, Claude Galien (129-201). 

Hippocrates (460-357 BC) – considéré comme le père de la Médecine Grecque – recommandait de boire le jus du Pavot somnifère mélangé à des semences d’Ortie afin de soigner la leucorrhée. Il considérait le jus du Pavot somnifère comme possédant des vertus hypnotiques, narcotiques, cathartiques et hémostatiques.

Penadius Dioscoride (décédé en 90 EC) décrivit ses propriétés médicinales dans les cinq volumes de son Traité Médical “De Materia Medica”.

Le mithridate fut l’un des premiers électuaires réputés conçu, par le roi Mithridate Eupator (135-62 avant EC) – qui était obsédé par la peur de l’empoisonnement – à partir d’une cinquantaine d’espèces botaniques – dont l’opium. Ensuite, à la requête de l’Empereur Romain Néron (37-68), son médecin lui confectionna un électuaire similaire, la “Thériaque d’Andromaque”, mais avec encore plus d’opium et surtout de la poudre de vipère – d’où le nom “thériaque” dérivé de “therios”, signifiant bête sauvage en Grec.

Jimi's Purple Haze - Papaver Somniferum
Jimi's Purple Haze - Papaver Somniferum

A l’origine, les thériaques étaient composées d’une centaine de composants mais c’est Claude Galien qui en aurait proposé la recette la plus élaborée. 

Quant au célèbre et dissident médecin, alchimiste et spagyriste, Philippus Theophrastus Aureolus Bombast von Hohenheim dit Paracelse (1493-1541), il était tant amoureux de l’opium médicinal qu’il avait été surnommé “Doctor Opiatus” – selon le médecin Anglais William Cullen (1710-1790).  Paracelse est, en effet, le concepteur du célèbre “Laudanum”, un électuaire composé d’opium, de safran, de girofle, d’ambre, de musc, de cannelle, de perle et de corail – en guise de panacée universelle ou, du moins, de panacée d’apaisement.

Quasiment à la même époque, le botaniste et médecin Allemand,  Jacobus Theodorus Tabernaemontanus (1522-1590) préconisait une recette de bière d’orge, dans son ouvrage “Kreuterbuch”, dont l’ingrédient majeur était le Pavot somnifère. 

Il existe un remède ancien dénommé “Diacode” qui est un sirop préparé à partir de capitules de pavot. Ce terme est issu du Latin médiéval “Diacodion” et du Grec “Kôdia” – signifiant “tête de pavot”. Les Anglo-Saxons le connaissaient sous l’appellation “papig-drenc”- signifiant “boisson de pavot”.

Dans son ouvrage “Les sept livres de l’Archidoxe Magique”, Paracelse donne la recette de son Laudanum à partir de substances qu’ils dénomment des “spécifiques anodins” – à savoir des remèdes qui calment et apaisent les douleurs : « Prends une drachme d’opium thebaici, six onces d’ambre arantarium et six onces d’ambre citoniorum, une demi-once de cannelle et autant de girofle. Mélange et pile bien tout cela puis mets-le dans un vaisseau de terre muni d’un couvercle transparent. Laisse digérer au soleil ou au fumier pendant un mois. Exprime alors le tout que tu replaceras dans un vaisseau. Laisse digérer avec les ingrédients suivants : un scrupule et demi de musc ; quatre scrupules d’ambre ; une demi-once de safran ; enfin de l’ambre corallien et du magistère de perle, un scrupule et demi de chaque. Mélange après avoir, derechef, laissé digérer un mois. Prends alors un scrupule et demi de quintessence d’or, mélange à nouveau et tu obtiendras le spécifique anodin grâce auquel toutes les douleurs seront enlevées, à l’intérieur comme à l’extérieur. En outre, aucun autre membre ne sera plus touché. » Archidoxe Magique. Page 96.

Laudanum est un néologisme créé par l’espiègle Paracelse. Il est, peut-être, issu du Latin “laudandum”, signifiant “quelque chose à louer” – de par l’extrême célébrité de l’opium – ou bien d’une modification du terme “labdanum” employé pour désigner le suc de ciste (Cistus ladaniferus), une plante du Bassin Méditerranéen qui exsude une résine pour se protéger des chaleurs de l’été. Pourrait-ce être, également, un jeu de mots issu du radical germanique “laudan”, signifiant “croître” et cognat avec “laudewald” signifiant “celui qui règne par sa stature” ? 

Le laudanum du médecin Anglais, Thomas Sydenham (1624-1689), ne différait pas vraiment beaucoup de celui de Paracelse. Il était composé d’opium, de cannelle, de safran et de girofle. Il resta l’analgésique le plus communément prescrit jusqu’à la généralisation de l’usage de la morphine. Sydenham fit grand usage de son laudanum durant les épidémies de dysenteries, des années 1669-1672, en Angleterre.

Au 19 ème siècle, une autre préparation à base d’opium fut connue sous le nom de “Vinaigre d’opium Lancaster”. Il en existait plusieurs versions : “Quaker’s Blackdrop”, “Kendal Black Drop”, “Lancaster’s Blackdrop”. Elle était trois plus forte que le Laudanum – grâce à un processus de fermentation, durant plusieurs mois, intégrant des levures et les fruits du Boquettier, Malus sylvestris. 

Nous invitons tous les lecteurs intéressés par le thème des thériaques, électuaires et laudanum, à consulter le très didactique essai de Christian Warolin, publié en 2010, intitulé “La pharmacopée opiacée en France des origines au XIXe siècle”. [74]

Le Pavot Somnifère dans les Médecines Traditionnelles Ayurvédique et Unani

Dans la Médecine Traditionnelle Unani Tibbi (pratiquée en Inde, au Pakistan, au Bangladesh et en Iran), les graines de Papaver somniferum sont dénommées “Tukhm Khashkhaash”. 

Avicenne, le célèbre médecin Perse, (980-1037), a décrit l’utilisation médicinale du Pavot somnifère dans son “Canon de Médecine”, vers 1020 – à savoir dans son ouvrage majeur intitulé “Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb”, “le Livre des Lois Médicales”. [62]

Avant Avicenne, les propriétés médicinales du Pavot somnifère ont été décrites dans un Traité Médical Perse en langue Arabe : le “Firdous al-Hikmat” (“le Paradis de Sagesse”) rédigé, en 850, par Abou al-Hassan Ali Ibn Sahl Rabban al-Tabari. Ce Traité propose une synergie entre la Médecine traditionnelle Grecque et la Médecine traditionnelle de l’Inde.

Selon les traditions médicales et les Traités de la Médecine Unani Tibbi, le Pavot somnifère possède des propriétés narcotiques, aphrodisiaques, adipogènes, constipantes, expectorantes, sédatives et cérébro-toniques. Il est, ainsi, prescrit pour la sciatique, la toux, la cystite, les maux de gorge, la tuberculose, les maux de tête, les méningites, les inflammations de la vésicule biliaire, la leucorrhée, la pleurésie, les inflammations oculaires. [73]

Selon les usages ethno-botaniques pratiqués dans le sous-contient Indien, le Pavot somnifère possède des propriétés aphrodisiaques, sédatives, anti-spasmodiques, analgésiques, anti-diarrhéiques, anti-inflammatoires, cardiotoniques, astringentes, adoucissantes, toniques, anti-tussives. 

Il est, ainsi, utilisé, traditionnellement, pour soigner l’éjaculation précoce, la sciatique, les diarrhées, la dysenterie, les toux, les hémorragies internes, l’asthme, les troubles de la vésicule biliaire, la dyspnée, les insomnies, la coqueluche, la constipation, les problèmes dermatologiques, les brulures.

Dans la Médecine Traditionnelle Ayurvédique, Papaver somniferum possède des propriétés aphrodisiaques, sédatives, analgésiques, adoucissantes, toniques, astringentes, digestives, diurétiques, diaphorétiques, anti-diarrhéiques, anti-spasmodiques, anti-inflammatoires, expectorantes et respiratoires. 

Dans la Médecine Traditionnelle Ayurvédique, Papaver somniferum possède une douzaine de dénominations en Sanskrit, dont “Ahiphenam”. Dans les temps anciens, le Pavot somnifère était considéré comme similaire à la salive/venin sortant de la bouche du serpent – d’où son nom “Ahi/phenam”. Ses graines sont dénommées “Khaskhas” et “Poshtadana”.

Différents Traités de Médecine Traditionnelle Ayurvédique ont décrit les propriétés et les prescriptions de l’opium : “Dhanwantari nighantu” (au 13 ème siècle), “Shodal Gadanigraha” (au 13 ème siècle), “Madanapala nighantu” (en 1374), “Rajanighantu” (en 1450), “Sharangdhar Samhita” (au 15 ème siècle). Elles ont été décrites, également, au 16 ème siècle, par un contemporain de Paracelse, Acharya Bhavamishra, dans son Traité médical “Bhavapra Kasha”. 

Outre leurs propriétés extrêmement médicinales, le Pavot à opium, ainsi que le cannabis, sont deux espèces botaniques très privilégiées, et appréciées, dans les traditions shamaniques du Shivaïsme et du Shaktisme. Ces deux plantes seraient-elles, également, des vecteurs de l’interaction avec la Lumière du Serpent de Sagesse ?

Papaver somniferum est, ainsi, prescrit pour les insomnies, les problèmes digestifs, la dysenterie, les démangeaisons cutanées, les brûlures, l’arthrite, la goutte, les douleurs articulaires, les douleurs abdominales, les hémorroïdes, la péritonite, le diabète, les calculs rénaux, l’asthme, les convulsions, les hémorragies internes, le tétanos, l’épilepsie, les troubles cardiaques, les douleurs musculaires, les cancers du sein, les fièvres, les troubles urinaires, la dépression, le choléra. 

Voici quelques usages Ayurvédiques. Les racines en infusion soulagent les fièvres. Les racines en décoction traitent les tumeurs et les problèmes articulaires. Une pâte de ses semences, avec du jus de citron lime, soulage les démangeaisons cutanées. L’huile de ses semences est bénéfique pour les troubles cardiaques. Un lait de ses semences, avec un peu de sucre, soulage les insomnies. Les semences sautées à la poêle, avec du miel, soignent la dysenterie. Une pâte de ses semences soulage les brulures.

Le Pavot somnifère entre dans la composition de nombreux complexes médicinaux de la Médecine Ayurvédique. En voici quelques-uns spécifiquement pour les diarrhées, la dysenterie, les douleurs abdominales et les troubles gastro-intestinaux. 

Le complexe Ayurvédique “Ahiphenasava” est composé de : Pavot somnifère (Papaver somniferum), Cardamome (Elettaria Cardamomum), Tourbillon de corail (Wrightia antidysenterica) et Souchet rond (Cyperus Rotundus). Il est prescrit pour la diarrhée, la dysenterie, le choléra, les gastroentérites, les crampes et les douleurs abdominales. 

Le complexe Ayurvédique “Karpur Ras” est composé de : Pavot somnifère (Papaver somniferum), Souchet rond (Cyperus Rotundus), Cannelle (Cinnamomum camphora), Muscadier (Myristica fragrans), Tourbillon de corail (Wrightia antidysenterica) – et de cinabre. Il est, principalement, prescrit pour la diarrhée et la dysenterie – mais il possède, également, une activité anti-carcinogénique, anti-bactérienne, anti-spasmodique, carminative, antiseptique, etc.

Le complexe Ayurvédique “Brihat Gangadhar Churna composition” est composé de : Pavot somnifère (Papaver somniferum), Souchet rond (Cyperus Rotundus), Gingembre (Zingiber officinalis), Arbre du Ciel (Ailanthus excelsa), Bael (Aegle marmelos), Fromager rouge (Bombax ceiba), Tourbillon de Corail (Wrightia antidysenterica), Mangue (Mangifera indica), Atish (Aconitum heterophyllum), Mimosa pudique (Mimosa pudica), Woodfordia fruticosa, Symplocos racemosa, Pavonia odorata et Cyclea peltata. Il est, principalement, prescrit pour la diarrhée et les troubles gastro-intestinaux.

Le complexe Ayurvédique “Ashtakshari Gulika” est composé de : Pavot somnifère (Papaver somniferum), Santal blanc (Santalum album), Cumin (Cumimum cymimum), Poivre noir (Piper longum), Ase fétide (Ferula assa-foetida), Atish (Aconitum heterophyllum), Bael (Aegle marmelos), Souchet rond (Cyperus Rotundus), Morelle aux fruits jaunes (Solanum virginianum), Coriandre (Coriandrum sativum), Pterocarpus santalinus, Trachyspermum roxburghianum, Pluchea lanceolata – de jus de citron et de cinabre purifié. Il est, principalement, prescrit pour la diarrhée, la dysenterie et les douleurs et gonflements abdominaux.

Jimi's Flag Mix - Papaver Somniferum
Jimi's Flag Mix - Papaver Somniferum
Jimi's Snowflakes - Papaver Somniferum
Jimi's Snowflakes - Papaver Somniferum

Le Pavot Somnifère dans la Médecine Traditionnelle Chinoise

Dans la Médecine Traditionnelle Chinoise, Papaver somniferum est dénommé “Ying Su Qiao”. Il est corrélé aux méridiens des poumons, des reins et du gros intestin. Il est prescrit, dans cette médecine, pour soigner les décharges vaginales, la dysenterie, les diarrhées chroniques, les toux chroniques, la spermatorrhée et pour apaiser les douleurs – en particulier les douleurs de l’abdomen, des tendons, des os et les douleurs corrélées aux cancers.

Le célèbre chirurgien Chinois Hua Tuo, du début du premier millénaire (110-207), était réputé avoir recours à l’opium et au cannabis, pour ses patients, avant de réaliser des interventions chirurgicales – ainsi qu’il est rapporté dans les “Chroniques des Trois Royaumes”.

Selon Antonio Escohotado, dans son ouvrage intitulé “A brief History of Drugs” (en page 63), c’est au début du 7 ème siècle qu’une délégation Byzantine offrit, à l’empereur de Chine, plusieurs litres du thériaque de Galen – et c’est depuis lors que l’usage des thériaques et de l’opium fut généralisé dans la Pharmacopée Traditionnelle Chinoise.

De plus, durant la dynastie Song (960–1279), il semblerait que le Pavot somnifère fut d’autant plus accueilli, officiellement, dans cette pharmacopée en raison de son usage extensif dans les monastères Bouddhistes. [71] Durant ces époques, le Pavot somnifère fut intégré dans plusieurs dizaines de nouveaux complexes médicinaux Chinois. 

Non seulement fut-il intégré dans la pharmacopée mais également dans l’alimentation.  Zhan Fu, vers 1185 – dans son poème intitulé “Périlla” – décrit comment la consommation de certains aliments aidait les villageois les plus pauvres à conserver une bonne santé. L’un des aliments, mentionnés dans son poème, est composé de tofu, de graines de Pavot, de gingembre et de miel.

Dans son Traité Médical de 1625, le “Shen Nong Ben Cao Jing Shu”, Miao Xi-Weng précise que le Pavot somnifère est plus indiqué pour le traitement des pathologies chroniques – à savoir dans le cas de déficiences. Par exemple, il ne devrait pas être prescrit pour une diarrhée passagère provoquée par un empoisonnement alimentaire mais, plutôt, pour les diarrhées chroniques.

C’est ainsi que la Médecine Traditionnelle Chinoise propose un complexe composé du Pavot somnifère, de Noix de Muscade (Myristica fragrans) et du Myrobalan chébule (Terminalia chebula) pour traiter les diarrhées chroniques. De même, elle propose un complexe composé du Pavot somnifère, de l’Igname du Japon (Dioscorea japonica), du Réglisse (Glycyrrhizae uralensis) et d’Atractylodes (Atractylodis macrocephala) pour traiter les toux chroniques.

Des investigations pharmacologiques récentes ont confirmé ses propriétés médicinales traditionnelles: anti-bactériennes [83], anti-carcinogéniques [67], anti-mutagéniques, anti-microbiennes, anti-oxydantes [92], hypoglycémiques, analgésiques, respiratoires. 

Une étude, de 2014, a mis en exergue l’action anti-bactérienne de Papaver somniferum,  en synergie avec la Cannelle (Cinnamomum zeylanicum), pour traiter l’acné provoquée par des bactéries. [61] 

Une étude, de 2020, a mis en exergue l’activité anti-bactérienne de Papaver somniferum à l’encontre de : Enterococcus faecalis, Acinetobacter baumannii, Klebsiella pneumoniae, Proteus mirabilis et Pseudomonas aeruginosa. [106]

Une étude, de 2013, a étudié l’activité anti-bactérienne des pollens de Colza, de Pavot somnifère et de Tournesol – à l’encontre de Listeria monocytogenes, Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus, Salmonella enterica et Escherichia coli. Le Pavot somnifère était le plus actif à l’encontre de Staphylococcus aureus tandis que le Colza et le Tournesol étaient les plus actifs à l’encontre de Salmonella enterica. [109]

Les Alcaloïdes du Pavot Somnifère

Les alcaloïdes majeurs du Pavot somnifère sont : la morphine, la codéine, la thébaine, la papavérine et la noscapine (la narcotine). 

Selon les phylogénéticiens linéaristes, ce serait une “évolution” enzymatique – qui aurait “évolué”, durant une centaine de millions d’années, en remontant à 122 millions d’années – qui constituerait le fondement de la production de morphine dans la Famille des Papavéracées. Quant à la synthèse de la morphine, dans le genre Papaver, elle daterait d’environ 18 millions d’années. [91]

A chacun ses mythologies. Les trois espèces de Papavéracées dont le génome fut analysé, dans cette étude, sont Papaver somniferum (du Croissant Fertile), Eschscholzia californica (de Californie) et Macleaya cordata (du Japon et de Chine).

Ces phylogénéticiens ont, ainsi, mis en exergue que la réticuline constitue un alcaloïde majeur quant aux fondements de la biosynthèse de la morphine – ainsi que des autres alcaloïdes de l’opium. 

De nombreuses sous-classes d’alcaloïdes de la benzylisoquinoline sont dérivés de la réticuline. La réticuline, en effet, est un alcaloïde de la benzylisoquinoline dont la fonction est de servir de nexus intermédiaire pour l’émergence d’autres sous-classes d’alcaloïdes de la benzylisoquinoline telles que les protoberbérines (par exemple, la berbérine), les benzophénanthridines (par exemple, la sanguinarine), les phthalidéisoquinolines (par exemple, la noscapine) et les morphinans (par exemple, la morphine). 

Eschscholzia californica et Macleaya cordata contiennent de la réticuline, de la berbérine et de la sanguinarine. Papaver somniferum contient, également, de la réticuline, de la berbérine et de la sanguinarine, mais, aussi, de la noscapine et de la morphine. Ces trois espèces auraient “divergé” – génétiquement parlant – il y a environ 77 millions d’années. Les sus-dits phylogénéticiens omettent, par principe de précaution, d’évoquer une quelconque hypothèse quant à la source de cette “divergence évolutive” inopinée. 

Selon cette étude, les ancêtres du Lotus Sacré (Nelumbo nucifera), qui contient également des alcaloïdes de la benzylisoquinoline, auraient “divergé” – génétiquement parlant – des ancêtres de ces trois Papavéracées il y a environ 122 millions d’années.

La morphine possède des propriétés narcotiques et analgésiques. Elle intensifie et tonifie l’activité des muscles lisses des tracts intestinaux, biliaires et urinaires – induisant rétention urinaire, constipation et spasmes de la vésicule biliaire. L’opium en contient de 4 à 21% en fonction des variétés de Papaver somniferum.

La morphine fut le premier alcaloïde végétal isolé – à partir de capsules de Papaver somniferum – par les Français Jean-François Dorosne, en 1803, et Armand Seguin, en 1804, ainsi que par un jeune pharmacien Allemand, Friederich Wilhelm Adam Serturner, en 1806.

La codéine – découverte par le Français Pierre Jean Robiquet en 1832 – possède des propriétés analgésiques, anti-tussives, sédatives, narcotiques, et antipéristaltiques. Lorsqu’ingérée, une petite fraction de la codéine est transformée en morphine par des enzymes du foie – en particulier l’enzyme CYP2D6. L’opium en contient de 0,2 à 3% en fonction des variétés de Papaver somniferum.  Elle est utilisée pour traiter les diarrhées sévères. 

La thébaïne – découverte par le Français Thibouméry en 1835 – est un précurseur des opioïdes. Elle est utilisée par l’Industrie Pharmaceutique pour la synthèse de l’oxycodone, de l’oxymorphone, de la buprénorphine et de la naloxone. A petites doses, elle réduit la pression oculaire interne et, à grosses doses, elle provoque des convulsions, déclenche la vaso-dilatation et libère les histamines. 

La papavérine – découverte par l’Allemand Georg Merck en 1848 – possède des propriétés anti-spasmodiques. Elle est, ainsi, prescrite pour traiter les spasmes du tractus gastro-intestinal, des voies biliaires et de l’urètre ainsi que pour traiter l’ischémie cérébrale et l’embolie pulmonaire. Elle est, également, utilisée comme vasodilatateur cérébral et coronaire. Elle intensifie la pression oculaire interne. Elle est aussi bénéfique dans le cas de dysfonctionnements érectiles. 

Elle possède, également, une activité anti-carcinogénique, par exemple à l’encontre de la leucémie myéloïde chronique. [87]

La noscapine – découverte par le Français Jean-François Dorosne en 1803 – possède des propriétés anti-tussives, anti-cancers, narcotiques et anti-spasmodiques. Elle augmente la pression oculaire interne et induit la mydriase. Elle est prescrite pour soulager les maux de tête et la toux et pour traiter l’hypoxie ischémique.

La noscapine possède une activité anti-carcinogénique à l’encontre des cancers des ovaires, des seins, des poumons, du colon, de la prostate et du mélanome. [85]  [86]  [89]  [90]

Les alcaloïdes mineurs du Pavot somnifère sont : la sanguinarine, la salutaridine, la codéinone, la narcéine, la pseudomorphine, la cryptopine, la protopine, l’hydrocatarnine, la laudanine, la laudanosine, la méconidine, la rhoéadine, la codamine, la nascopine, la lanthopine, la xanthaline, l’apomorphine, l’apocodéine, la désoxycodéine, la thébamine, la prophyroxine, la catarnine, la rhoéadénine, etc.

Une étude Estonienne, de 2015, a analysé le taux d’alcaloïdes présent dans 34 variétés horticoles de Papaver somniferum commercialisées par des semenciers conventionnels à l’usage des jardins familiaux. Les taux suivants ont été analysés pour 4 alcaloïdes et sont indiqués pour 100 grammes de capsules sèches. Pour la morphine, la moyenne était de 362 mg et le maximum de 616 mg. Pour la codéine, la moyenne était de 25 mg et le maximum de 83 mg. Pour la papavérine, la moyenne était de 29 mg et le maximum de 138 mg. Pour l’apomorphine, la moyenne était de 12 mg et le maximum de 59 mg. [63]

Danish Flag - Papaver Somniferum
Danish Flag Papaver Somniferum

Plus précisément, voici les taux de morphine pour quelques variétés horticoles très communes – en mg pour 100 grammes de capsules sèches. “Laureen’s Grape” : 627 mg ; “Danish Flag” : 193 mg ; “Hungarian Blue Breadseed” : 152 mg ; “Hen and Chicks” : 427 mg ; “Pavot Noir” : 332 mg.

Une étude Allemande, de 2008, a analysé les taux de morphine, de codéine, de thébaine, de papavérine et de narcotine dans 300 accessions de Papaver somniferum – conservées dans la banque de semences de Gatersleben en Allemagne – et ce, durant trois années successives de culture. Les taux maxima analysés étaient de 2257 mg pour la morphine ; 359 mg pour la codéine ; 664 mg pour la narcotine; 294 mg pour la thébaïne ; 360 mg pour la papavérine – pour 100 grammes de capsules sèches. [80]

Durant les périodes de pluie et de températures basses, la production d’alcaloïdes, dans les Pavots somnifères, est considérablement amoindrie. Lors de ces périodes de temps non favorable aux Pavots, les capsules peuvent être lessivées et perdre jusqu’à 60% de morphine, 80% de codéine et 40% de thébaïne.

En Hongrie, des obtenteurs ont créé des variétés de Pavots somnifères destinés à l’alimentation avec un très faible taux d’alcaloïdes. Ils ont croisé trois variétés différentes de semis de printemps – “Óriás Kék”, “Przemko” et “Libra” – afin d’obtenir une variété avec un taux d’alcaloïdes inférieur à 0,1% qu’ils ont nommée “Ametiszt”. Ils ont de même créé deux variétés, de semis d’automne/hiver, “Leila” et “Lila”, avec un taux d’alcaloïdes inférieur à 2%. [69]

Il existe même des textes officiels pondus par les technocrates non élus – et autres transhumanistes, de la clique Européenne auto-proclamée – eu égard aux alcaloïdes du Pavot somnifère. L’un de ces textes est, ainsi, libellé “Recommandation de la Commission, du 10 septembre 2014, sur les bonnes pratiques visant à prévenir et à réduire la présence d’alcaloïdes opioïdes dans les graines de pavot et les produits contenant des graines de pavot”. [78]

Les graines de Pavot somnifère sont très nutritionnelles. Elles peuvent contenir près de 57% d’huile. Cette huile contient, principalement, de l’acide linoléique (jusque 73%) et, en moindre mesure, des acides oléique, stéarique, linolénique et palmitique. Elle contient, également, du β-sitostérol et des α-tocophérol, β-tocophérol et γ-tocophérol. [110] 

Depuis des dizaines d’années – et en fait, depuis des siècles – face à l’augmentation croissante du marché des opioïdes de la Pharmacratie, ce sont des centaines de cultivars de Pavot somnifères qui ont été créées par diverses techniques : sélection massale, hybridations inter-variétales, hybridations inter-spécifiques (en particulier avec Papaver setigerum), mutagenèse et autres manipulations génétiques permettant de créer des chimères. 

Il existe même un cultivar, dénommé “’Heartbeat”, résultant d’hybridations inter-spécifiques entre Papaver somniferum, Papaver atlanticum, Papaver californicum, Papaver rupifragum et Papaver orientale[76]

Pour la Mafia Pharmacratique, l’objectif de toutes ces créations variétales est de découvrir des tolérances aux herbicides ou des résistances aux bactéries et aux champignons – tel que le mildiou, vectorisé par Peronospora arborescens, Peronospora  somniferi, Peronospora meconopsidis et Peronospora cristata, qui constitue l’une des pathologies les plus destructrices dans les monocultures mondiales de Papaver somniferum[102] L’objectif est, également, de créer des variétés avec un taux peu élevé de morphine mais avec un taux conséquent de thébaïne, de codéine et d’oviparine… ou encore de créer des variétés avec un taux élevé de morphine. 

Les monocultures de Pavot constituent, également, la proie de bactéries pathogènes telles qu’Erwinia carotovora, Pectobacterium carotovorum.

En août 2015, une étude fut publiée sur la première élaboration d’opioïdes (thébaïne, dihydrosanguinarine et hydrocodone) [94]  [95]  [99]  [101] à base de levures génétiquement modifiées par des généticiens de l’Université de Stanford en Californie, sous l’oeil très vigilant de l’Industrie Pharmaceutique,  afin de remplacer, à terme, la production d’opium – pour laquelle les variétés chimériques de pavots sont, d’ailleurs, déjà en culture partout sur la planète, selon le second article cité, celui du New-York Times: «Les pavots sont croisés et génétiquement manipulés pour augmenter la productivité. Ils sont légalement cultivés dans plusieurs pays, avec des quotas spécifiques, sous l’égide de l’Organe international de contrôle des stupéfiants. Ils sont également cultivés pour le marché illégal de l’opium et de l’héroïne en Afghanistan, au Laos, en Birmanie, au Mexique et ailleurs…» [96] Ces pavots génétiquement modifiés sont cultivés depuis 1997 [98] – particulièrement en Tasmanie qui produit 85 % de la thébaïne utilisée dans le monde et dont la culture de l’opium légal constitue 10 % du PNB.

En juillet 2016, une étude fut publiée sur la production transgénique de l’alcaloïde noscapine par le biais de levures chimériques. [93]

Pavot Somnifère, Opium et Addictions

L’abus d’opium peut générer des addictions et induire des dommages collatéraux : constipation, dépression, somnolence, ralentissement des mouvements corporels et problèmes respiratoires. 

Aux USA, en 2017, ce furent 47 600 personnes qui décédèrent suite à un usage intempestif d’opioïdes – principalement de synthèse : Morphine, Tramadol, Hydrocodone, Codéine, Hydromorphone, Buprénorphine, Oxycodone, Méthadone, Fentanyl, Sufentanil, Carfentanil…

Le Sufentanil est de 500 à 1000 fois plus puissant que la Morphine. Le Carfentanil est 10 000 fois plus puissant que la Morphine.

Mais pour la Mafia Pharmacratique, l’année 2017 fut un petit crû. En effet, selon les chiffres du CDC, en date de décembre 2020, ce furent plus de 81 000 personnes qui décédèrent d’overdoses d’opioïdes, aux USA, de mai 2019 à mai 2020. Cette augmentation s’explique, partiellement, par le désespoir provoqué par la destruction de tout le tissu social et économique – en raison de la pandémie inexistante du Coque/Vide 19. [121]

Face à des milliers de procès, la société Purdue Pharma, par exemple, est en processus de dépôt de bilan. Cette société mafieuse a concédé, l’an passé, qu’elle conspirait avec les médecins pour sur-prescrire son remède OxyContin ainsi qu’une pléthore d’autres médicaments calmants à base d’opiacés. Purdue Pharma s’est engagée à verser 10 milliards de dollars de dommages et compensations. [120]  [122]

En l’espace de quelques mois, les douanes US ont confisqué près de 2,5 tonnes de Fentanyl – à savoir plus que ce qui fut confisqué précédemment en une année entière. [123] Pourquoi ? Parce que le guignol présidentiel Joe Biden a ouvert les frontières aux migrants illégaux en Arizona et au Texas. 

Parlons de “pandémie” ! Ne faudrait-il pas mettre en place une distanciation sociale intégrale, et un confinement tout autant intégral, pour tous les grands patrons de la Mafia Pharmacratique – et pour tous les technocrates corrompus d’Etat qui les protègent – afin de les empêcher de nuire, à jamais ? Avec ou sans masques, il est tellement aisé de les démasquer.

Sur le plan thérapeutique, la Médecine Traditionnelle Chinoise propose divers complexes médicinaux pour se détoxifier de l’empoisonnement à l’opium et, plus généralement, pour traiter les syndromes de décrochage des opiacés et autres drogues de synthèse (méthamphétamine, etc). Trois de ces complexes sont : le “Xuan Xia Qudu Jiaonang”, “les capsules de Jinniu”, “la décoction Banxia Houpu”. [84]

Le complexe Xuan Xia Qudu Jiaonang est composé de: Réglisse (Glycyrrhiza glabra), Myrobalan chébule (Terminalia chebula), Baie aux cinq Saveurs (Schisandra chinensis), Angélique de Chine (Angelica sinensis), Astragale (Astragalus membranaceus), Gingembre (Zingiber officinalis), Jujubier commun (Ziziphus jujube), Ginseng (Panax quinquefolius), Ginseng Sibérien (Eleutherococcus senticosus), Orpin rose (Rhodiola crenulata), Magnolia (Magnolia officinalis), Grande Barbarie à fleurs (Epimedium grandiflorum), Nauclea spp, Corydalis yanhusuo, Corydalis decumbentis, Sida cordifolia – et des champignons Ganoderme luisant (Ganoderma lucidum) et Champignon chenille (Cordyceps sinensis).

La décoction Banxia Houpu est composée de : Perilla frutescens, Zingiber officinale, Pinellia ternata, Magnolia officinalis – et du champignon Pachyme, Wolfiporia extensa.

Les capsules de Jinniu sont composées de : Millepertuis (Hypericum perforatum), Ginseng (Panax ginseng), Ginseng sibérien (Eleutherococcus Senticosus), Sauge de Chine (Salvia miltiorrhiza), Pivoine (Paeonia alba), Gastrodia elata – ainsi que de Perle et de calculs biliaires séchés de bovins.

De même, la Médecine Traditionnelle Ayurvédique propose un complexe dénommé “Mentat” pour le dérochage des opiacés. Ce complexe permet, également d’améliorer la mémoire, de fortifier le cerveau, de calmer l’hyperactivité mentale et de soigner la dépression, l’anxiété et le stress.

L’une des recettes Ayurvédiques de Mentat est composée de: Brahmi/Hysope d’eau (Bacopa monnieri), Gotu Kola (Centella asiatica), Ashwagandha (Withania somnifera), Faux Poivre noir (Embelia ribes), Amandier (Prunus dulcis), Gingembre (Zingiber officinale), Acore odorant (Acorus calamus), Amla (Emblica officinalis), Pois Mascate (Mucuna pruriens), Guduchi (Tinospora cordifolia), Myrobalan chébule (Terminalia chebula), Cardamome (Elettaria cardamomum), Giroflier (Syzygium aromaticum), Muscadier (Myristica fragrans), Fenouil (Foeniculum vulgare), Ipomée de Maurice (Ipomoea mauritiana), Satyrion mâle (Orchis mascula), Evolvulus alsinoides, Nardostachys jatamansi, Valeriana wallichii, Oroxylum indicum, Terminalia arjuna, Terminalia bellirica.

Recettes Aphrodisiaques

Pour conclure cette présentation du Pavot somnifère sur une note aimable, parlons d’amour, d’érotisme et d’aphrodisiaques… et plus, si affinités. 

Faut-il préciser qu’une pléthore d’artistes, d’écrivains, de poètes, de musiciens… – pour ne pas dire la grande majorité d’entre eux et d’entre elles – ne trouvèrent pas leur inspiration dans l’eau de source mais, bien plutôt, dans l’opium, le cannabis, l’absinthe, les champignons magiques, etc, etc. Par exemple : Lewis Carroll, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Thomas de Quincey, William Burroughs, Antonin Artaud, Honoré de Balzac, Samuel Taylor Coleridge, Théophile Gautier, Honoré Daumier, Guillaume Apollinaire, Eugène Delacroix, Amedeo Clemente Modigliani, Gustave Flaubert, Henri de Toulouse-Lautrec, Pablo Picasso, Jean Cocteau, Victor Hugo, Fernand Boissard, Alphonse Karr, Hector Berlioz, Edgar Allan Poe, Lord Byron, Percy Shelley, John Keats, Francisco Goya, etc, etc. 

Aujourd’hui, toutes ces substances sont dénommées “contrôlées” – à savoir, sous le contrôle des Autorités et de la Mafia bancaire – et leur usage est passible de lourdes amendes et peines de prison. Aujourd’hui, en toute hypocrisie, les milliers d’artistes, et de personnalités illustres – pour lesquels l’usage de ces substances psychoactives constitue la source intrinsèque de leur inspiration et de leur ouverture aux Muses – sont toujours célébrés et “enseignés”…. En effet, lorsque les “Humanités” sont encore proposées dans les centres de l’Educastration Nationale – ce qui devient une rareté de plus en plus poignante d’acculturation – leurs oeuvres sont même promues, et étudiées, par des jeunes… qui, parfois, finissent dans les geôles des Autorités démentes pour usage de ces mêmes substances. Tout va bien ?

Ainsi que je le mentionnais, en passant, déjà, en 2019… Pendant que les petits dealers de banlieue moisissent dans les prisons sordides de l’Etat Français, en attendant d’être multi-récidivistes, François Thierry, l’ancien énarque et directeur de ce que l’on appelait, dans ma jeunesse, la Brigade des Stups, s’est fait gauler avec 7 tonnes de Haschich [103], une substance non autorisée par la Convention Unique sur les Stupéfiants. Comme François Thierry est toujours en liberté non surveillée [104], ainsi que certaines hautes magistrates impliquées – jusqu’au cou et jusqu’aux joints – on présuppose que cela frise la jurisprudence Macroniste quant à la libéralisation, de facto, du Cannabis !

Et pour mieux passer indemne, au travers des rafales de balles perdues, mieux vaut éviter d’évoquer l’énorme dossier des caisses noires mafieuses, des Autorités, qui sont alimentées par le contrôle du trafic de l’héroïne… car ce n’est pas seulement pour les filons de métaux rares que “l’Alliance Occidentale” a mis le grappin sur l’Afghanistan – le principal producteur d’opium au monde

Le Pavot somnifère constitue l’un des aphrodisiaques majeurs, et des plus réputés, de la Pharmacopée Traditionnelle Chinoise et de très nombreuses autres Pharmacopées Traditionnelles Européennes et Asiatiques… à un point tel qu’il eût pu être nommé Papaver aphrodisiacum

Papaver somniferum est mentionné dans le célèbre Traité “Ben Cao Gang Mu” du médecin Li Shizhen (1517-1593) – qui déclinait 1095 espèces. Dans ce Traité, Li Shizhen précise que « le Pavot somnifère retient l’essence des hommes » – ce qui réfère à la capacité de cette espèce de ralentir l’éjaculation. 

En Chine, des toniques printaniers et aphrodisiaques étaient préparés en mélangeant de l’opium, du ginseng et du musc.

Dans les pays Arabes, le Pavot somnifère fait partie des Plantes Médicinales Maîtresses, au même titre que la Nigelle, Nigella sativa – ce qui n’est pas peu dire. [108]

Selon Christian Rätsch : « L’opium constitue l’un des ingrédients majeurs dans les “Pilules Orientales de Joie”. En Orient, l’opium soit seul soit mélangé avec d’autres substances – tels que le haschich (Cannabis indica), des épices, de l’ambre, du musc, de l’oliban (Boswellia sacra), de la poudre de perles et de pierres précieuses (lapis lazuli, rubis, émeraudes) – était préparé en petites pilules. Ces pilules – qui étaient, parfois, dorées – étaient soit avalées soit administrées analement [Alev Lytle Croutier. In “Harem behind the Veil”. 1989] ». Une pilule de 0,5 à 0,7 mm constituait le dosage pour un suppositoire rectal qui était poussé aussi loin que possible dans le rectum. Il allait, ensuite, se dissoudre rapidement de sorte que les effets se fassent sentir au bout de 10 ou de 15 mn seulement. Lorsqu’administrées de cette manière, il fallait faire preuve de grande attention quant aux dosages ». “The Encyclopedia of Aphrodisiacs: Psychoactive Substances for Use in Sexual Practices” – en page 406.

Les Temps ont bien changé, n’est-ce pas ? En Chine, aujourd’hui, afin de lutter contre la pandémie inexistante du Coque/Vide 19 (et ses multiples pseudo-variantes) ce ne sont plus des Pilules de Joie anales qui sont proposées à tous les voyageurs arrivant aux frontières Chinoises. C’est une autre version de la fraude médicale, dénommée “Test PCR”, qui est administrée, dans le rectum de ces voyageurs, à une profondeur de 3 à 5 cm – avec rotations subséquentes ! 

Et comme ces vapeurs d’opium me réveillent les humeurs badines, je vais réitérer ce que j’ai, déjà, exprimé, en mai 2020 – à propos d’évocations rectales – dans mon essai intitulé “La Guerre Alimentaire des Transhumanistes Eugénistes pour Affamer les Peuples”. [82]

Kary Mullis (1944-2019), l’inventeur même de la Réaction en Chaine par Polymérase (PCR) – qui constitue la base des “tests” bidons permettant de déterminer si un individu est “positif” ou “négatif” eu égard à un coronavirus fantôme – a toujours affirmé que la Réaction en Chaine par Polymérase ne doit surtout pas être utilisée pour des diagnostics médicaux – à savoir jamais. L’invention du PCR a valu à Kary Mullis un prix Nobel en 1993. Les passionnés de vérité sont invités à étudier l’excellent article, “Was the COVID-19 test meant to detect a virus ?”, de Celia Farber. [81]

Kary Mullis n’avait pas sa langue dans la poche car il considérait Anthony Fauci (le Tsar du Corona-circus aux USA) et Robert Gallo (le prétendu co-découvreur du Sida) comme des “ass-holes”. Kary Mullis, en effet, ne croyait pas plus à l’existence du Sida qu’aux expertises médicales du dément Fauci. “Ass-holes” est une expression que je n’utilise jamais car j’estime que la noblesse intrinsèque (car Gaïenne) du “trou du cul” ne sied pas, du tout, à la qualification d’horribles crapules criminelles et psychopathiques. 

Kary Mullis s’est désincarné trop tôt car il se serait déchaîné à l’encontre de tous les voyous qui ont orchestré cette terrifiante “psyops” – cette opération psychologique spéciale dont l’objectif est de terroriser tous les Peuples de la Planète. Kary Mullis aurait, sans doute, également, raillé tous les propagateurs de la mascarade des masques en les traitant non plus de “ass-holes”… mais de “mask-holes” !!

Aujourd’hui, “l’opium du peuple” pour citer le crypto-Rabin, Carlos Marxus – ou du moins celui par lequel les Autorités criminelles tentent de l’intoxiquer – ce n’est plus la religion poly ou monothéiste, c’est la religion Coronavirale… et le Corona-Circus afférent de ses diverses sectes: la Secte des Masqués, la Secte des Testés, la Secte des Distanciés, la Secte des Confinés et, bien sûr, la Secte des Vaccinés… En Marche vers la Grande Hommelette Finale. [100]

D’ailleurs, c’est Novalis, en 1798, qui le premier avait évoqué la religion comme “opium du peuple” : «Ihre sogenannte Religion wirkt bloß wie ein Opiat reizend, betäubend, Schmerzen aus Schwäche stillend». In “Blüthenstaub”, “Pollen”.

Voici quelques recettes de “boissons d’opium” proposées par Christian Rätsch dans son ouvrage sus-cité. Ces recettes sont confectionnées à partir de capsules de graines de Pavot somnifère. 

« Décoction de capsules. Cuire des capsules fraichement récoltées dans de l’eau (deux volumes d’eau pour un volume de capsules) durant 15 à 20 mn. Filtrer et laisser refroidir avant de consommer. Deux poignées de capsules, par personne, constituent une dose efficace. Cette décoction possède une saveur d’eau d’artichaut. On peut y ajouter le jus d’un demi-citron durant le processus d’ébullition – car il est possible que le jus de citron augmente la libération des alcaloïdes. 

[Note de Xochi : c’est probable car la prise de jus de citron avec des champignons psilocybes est réputée posséder les mêmes effets – et nous l’avons vérifié in vivo. Il en est de même du myrcène – un monoterpène prépondérant dans certaines variétés de cannabis – qui altère les barrières entre le cerveau et le flux sanguin et qui permet une intensification de l’effet des cannabinoïdes ainsi qu’une pénétration plus rapide dans le cerveau].

Infusion de capsules. Pulvériser intégralement des capsules sèches et les laisser s’imbiber de jus de citron. Faire cuire pendant quelques minutes puis laisser infuser de 10 à 30 minutes. Filtrer et consommer. 

Rhum d’opium. Cette boisson alcoolisée se prépare à partir de capsules immatures. Remplir un bocal de ces capsules immatures et couvrir intégralement de rhum (ou de tout autre alcool bio : cognac, vodka, etc). Laisser macérer pendant 6 mois dans une pièce tempérée. Filtrer et consommer. Selon les affinités botaniques, cette Teinture-Mère alcoolique peut être agrémentée avec d’autres plantes médicinales pour en améliorer la saveur ou en intensifier la puissance – par exemple, avec du Cannabis ou du Datura. » “The Encyclopedia of Aphrodisiacs: Psychoactive Substances for Use in Sexual Practices” – en page 406.

[Notes de Xochi : Tout d’abord, pour la beauté du geste, il est nécessaire de préciser qu’une Teinture-Mère alcoolique de Cannabis ne requiert que quelques minutes de macération – avec de multiples succussions pour plus de succès – afin que tous les cannabinoïdes soient libérés des fleurs femelles… et non pas six mois. A l’opposé du spectre temporel, une macération alcoolique de cannabis, de 6 mois, permet de libérer l’intégralité des principes actifs du cannabis : cannabinoïdes, flavonoïdes, terpènes, etc. Secondement, on ne peut que déconseiller l’usage du Datura qui est une plante de magie réservée, strictement, aux praticiens et initiés les plus sages et les plus experts en cet art].

Voici, également, une recette de Bidi aphrodisiaque (cigarette Ayurvédique) pour laquelle un brevet a été accordé en 2007 [88] : Pavot somnifère (Papaver somniferum), Tribule terrestre (Tribulus terrestris), Matricaire (Matricaria chamomilla), Figuier des banians (Ficus benghalensis), Hygrophile auriculée (Hygrophila auriculata), Nard de l’Himalaya (Nordostachys jatamansi), Pois Mascate (Mucuna pruriens), Artemisia pallen, Lobelia nicotianaefolia, Echinops echinatus, Valeriana wallichii, Aquilaria agallocha et Evolvulus alsinoides.

Henri Cazin, en 1868, dans son “Traité Pratique et Raisonné des Plantes Médicinales Indigènes”, a rédigé un texte très détaillé quant aux usages médicinaux et alimentaires du Pavot somnifère et de l’opium – et quant à leurs dangers d’intoxication. Il y a présenté, également, de très nombreuses recettes de préparations “pharmaceutiques” de cette espèce médicinale maîtresse. [105]  [107]

Il est à signaler, d’ailleurs, que le Pavot somnifère est considéré comme une plante permettant aux femmes “d’éliminer le fruit non désiré” – au même titre que l’Absinthe, l’Epazote, etc. 

Cependant, voici ce qu’écrivait Henri Cazin dans ce même Traité : « L’opium est un remède précieux pour prévenir l’avortement. Il fait cesser les contractions prématurées de l’utérus. J’ai eu à me louer de son emploi dans un grand nombre de cas où l’avortement semblait imminent. Je donne le laudanum liquide dans une potion ou dans un tiers de lavement émollient, après, toutefois, avoir vidé le gros intestin au moyen de lavements simples et entiers. Cette dernière précaution est d’autant plus nécessaire que souvent la constipation suffit seule pour produire l’avortement…. Le professeur Dubois et Guillemot ont employé le laudanum avec un succès remarquable pour enrayer les contractions utérines et prévenir l’avortement. » [105]  [107]

Il est fort probable, également, que le Pavot somnifère entrait dans la composition d’un Poison d’Etat, en Grèce, aux temps de Socrate, car certains érudits évoquent le fait qu’il aurait été assassiné – pour parler crûment – au moyen de ce poison composé de Ciguë, de Pavot et d’autres plantes non identifiées à ce jour mais induisant une mort paisible.

Selon Héraclide le Pontique (385-310 avant EC), le Pavot somnifère était utilisé, dans certaines iles Grecques, pour l’euthanasie – en particulier, par des femmes.

Selon Théophraste, le Père de la Botanique Grecque (370-285 avant EC) : «Si l’extrait des autres racines est d’ordinaire moins fort que celui du fruit, il l’est davantage dans le cas de la ciguë et une très faible dose administrée, en une petite pilule, rend l’issue fatale plus aisée et plus rapide […]. Thrasyas de Mantinée racontait qu’il avait découvert une drogue de nature à rendre le dénouement facile et indolore, en utilisant les sucs de la ciguë et du pavot, ainsi que d’autres plantes de ce genre, de manière que le produit ait un volume très commode et un faible poids, d’environ une drachme ; c’était un poison absolument sans remède et qui pouvait se conserver indéfiniment sans la moindre altération. […] Il composait d’autres drogues encore, en grand nombre et avec de nombreuses plantes. Son élève Alexias était également habile et aussi versé dans son art que son maître, car sa compétence s’étendait au reste de la médecine. La découverte de ces drogues semble appartenir bien plus à notre temps qu’au passé. Quant à la différence dans le mode d’emploi de chacune, elle ressort de nombreux faits. Ainsi à Céos on n’utilisait pas autrefois la ciguë à la manière actuelle, mais en la broyant, comme ailleurs ; aujourd’hui personne ne songerait à la broyer : après l’avoir épluchée et débarrassée de son écorce (qui est la cause des malaises car elle se digère mal), on la pile au mortier, puis, après l’avoir passée au tamis fin, on en saupoudre de l’eau et on prend ce breuvage qui assure une fin rapide et paisible. ». Livre IX des Recherches sur les Plantes.

Jimi's Snowflakes - Papaver Somniferum
Jimi's Snowflakes - Papaver Somniferum

Il est à noter que le latex du Pavot somnifère, à savoir l’opium, se récolte par incision de capsules immatures. Il est conseillé de pratiquer ces incisions (2 à 4 incisions par capsule) de 8 à 10 jours après la chute des pétales – le matin de préférence. Les incisions doivent être ni trop superficielles (car le suc ne s’écoule pas), ni trop profondes (car le suc s’écoule à l’intérieur de la capsule). La sève se récolte le lendemain alors qu’elle a commencé à sécher.

La capsule du Pavot constitue son ovaire qui protège les milliers de semences en son coeur – à savoir les fruits authentiques d’un point de vue botanique. La paroi de la capsule est composée de trois couches et ce sont les cellules de la couche médiane qui sécrètent 95% de l’opium.

Selon des informations présentées par Wagner, en 1985, chaque capsule peut produire de 20 à 50 mg d’opium brut. Cela signifie qu’il serait nécessaire de récolter, 20 000 capsules, environ, afin de produire 1 kilo d’opium – sur une surface d’environ 500 mètres carrés. 

Ces informations ne peuvent être que partielles car la productivité en opium, des Pavots somnifères, dépend, bien évidemment, du fait qu’il s’agisse de variétés horticoles (à faible taux d’alcaloïdes) ou de variétés hautement sélectionnées pour la production pharmaceutique (à taux élevé d’alcaloïdes). Selon d’autres sources, c’est une moyenne de 80 mg d’opium brut qui peut être sécrétée par une seule capsule – générant, ainsi, une productivité de 10 à 50 kg d’opium par hectare. 

Papaver somniferum est, principalement, une espèce autogame. Cela signifie que de multiples variétés peuvent être cultivées dans le jardin pour la production semencière. Il suffit alors de protéger quelques plantes de chaque variété (ou quelques fleurs de chaque variété) dans des enveloppes de tulle ou moustiquaire afin de produire des semences pures – variétalement parlant.

Prenez-en de la graine : une capsule sèche de Pavot somnifère en contient, environ, de 2 à 12 000.