L’Artemisia annua : un grain de sable dans les rouages du cartel pharmaceutique
Selon certains auteurs, Artémis est la déesse la plus réputée de la Grèce. Dans l’une de ses formes originelles, elle est une déesse de l’agriculture en Arcadie et elle y devient aussi la déesse de la vie sauvage et de la chasse. Son frère jumeau est Apollon. Artémis est vierge et liée à nul homme : sa mission est de protéger les femmes et la vie sauvage.
Artémis est la déesse des païens et la Mère des sorcières. Artémis est la femme sauvage qui court avec les loups, elle est la déesse de la Lune, elle est la Mère de toutes les créatures, elle est la chasseresse, elle est la sage-femme, elle est celle qui guérit par les plantes. Cela pourrait sembler une incohérence qu’elle soit la déesse de la vie tout autant que de la mort. Mais Artémis est une déesse/shamane : c’est elle qui confère à Chiron, le Centaure — un thérapeute et enseignant réputé — le coffre de médecine contenant les espèces d’Armoises médicinales et magiques. Et tout shaman qui sait guérir, sait occire.
Extrait de « Artemisia : Déesse des Païens et Mère des Sorcières » du blog Xochipelli.fr
Le choix de l’Artemisia annua
L’Artémisia, en plus d’être une plante médicinale très puissante, est un symbole sous bien des aspects. Un symbole de guérison, de par sa foultitude de vertus thérapeutiques, mais également un symbole de trahison, de par l’immense scandale des traitements “modernes” inefficaces, dangereux et extrêmement onéreux imposés par le Cartel pharmaceutique et par l’Organisation des Menteurs de la Santé. Ces derniers tentent, depuis des décennies, de déposséder les populations de leurs médecines traditionnelles trop efficaces et pas assez rentables. Car une médecine qui soigne, est par définition, une médecine non rentable… Toujours interdite dans de nombreux pays sous sa forme médicinale, elle symbolise également la résistance incarnée par l’association depuis des années.
Et ce fut lorsque Xochi, alias Dominique Guillet, fondateur de Kokopelli – présentement très impliqué dans l’écriture et la traduction d’essais afférents aux plantes médicinales ainsi que dans l’élaboration de préparation thérapeutiques – décida de consacrer trois semaines à la rédaction de deux dossiers sur l’Artémisia que nous prîmes réellement conscience de l’ampleur du sujet. Nous avons, donc, d’un côté, les résultats obtenus — non pas seulement contre le paludisme, mais également dans le traitement de nombreuses maladies infectieuses et même de cancers — grâce à l’utilisation, plusieurs fois millénaire, de cette espèce sous diverse formes et, de l’autre, le Cartel pharmaceutique, toujours plus puissant et ravageur, distribuant sans répit ses médicaments-poisons accompagnés de l’habituelle propagande mensongère.
D’autres acteurs, comme la Maison de l’Artémisia*, luttent déjà, depuis quelques années, contre la main-mise des pharmaco-criminels sur le “Malaria-Business”. L’action de Kokopelli vise à soutenir ces dynamiques de terrain qui sont bien souvent salutaires dans les zones fortement impaludées, à savoir en Asie mais surtout en Afrique, là où l’OMS avoue son impuissance et là où les molécules de synthèse, très onéreuses, n’ont pour seul effet que de ruiner encore plus, sur le plan de la santé et de la survie quotidienne, leurs populations déjà extrêmement pauvres et affaiblies sur le plan immunitaire… Cette redécouverte des médecines traditionnelles, combattue par l’Industrie au même titre que les semences libres et reproductibles, est donc un pas de plus vers l’autonomie et l’autodétermination des Peuples.
* La Maison de l’Artemisia crée, en Afrique, des lieux de formations agricoles et médicales, afin de répandre l’utilisation de l’Artémisia pour soigner et éradiquer le paludisme.
Depuis sa création en 2014, déjà plus de 30 maisons de l’Artemisia ont vu le jour en Afrique !
Le choix de l’Artémisia a ainsi été un choix à la fois symbolique, militant et, surtout, qui répondait et répond encore à l’urgence sanitaire provoquée par la maladie infectieuse la plus mortelle de la planète – et la plus rentable pour la mafia pharmaceutique. Ainsi, la récolte en 2018 de plus de 8 kg de semences d’Artemisia annua (soit de quoi cultiver des milliers d’hectares à raison de 6 à 10 000 graines par gramme), sur la ferme Kokopelli, a permis de distribuer en 2019 des milliers de sachets d’Artémisia, gratuitement, partout en France et sur la planète !
Nous vous invitons à prendre le temps, car les informations sont nombreuses et parfois très intenses, de découvrir les deux dossiers, que vous retrouvez dans les articles de fond de la campagne et qui ont motivé le choix de l’Artémisia comme première espèce à promouvoir et à défendre avec notre action « Cultivons-Nous ! ».
Mieux connaitre l’Artemisia
Vous la connaissez probablement déjà sous le nom poétique de “Fée Verte” – car de nombreux poètes, écrivains, artistes… trouvèrent en elle une source de profonde inspiration – ou simplement sous l’appellation “Armoise”. Certains la considèrent même, car sa nature est quelque peu indomptable, comme une mauvaise herbe. Elle est pourtant utilisée, depuis la nuit des temps, comme aromatique et surtout comme médicinale. En effet, le monde des Artemisia est vaste car le genre se compose de plus de 200 espèces connues dont l’armoise commune (Artemisia vulgaris), l’estragon (Artemisia dracunculus), le génépi (Artemisia genipi), l’absinthe (Artemisia absinthium), etc. – toutes espèces reconnues pour leurs très nombreux pouvoirs de guérisons.
Les premières traces de l’utilisation de l’Armoise annuelle, appelée Gin Ghao, furent découvertes dans une tombe de la dynastie Han où un manuscrit, datant de 168 avant notre ère, expose son utilisation pour guérir une cinquantaine de maladies. Elle fut mentionnée pour la première fois dans le traitement des fièvres dans “Le traité de prescriptions urgentes”, de Ge Hong, en 340.
La médecine traditionnelle Chinoise l’utilise pour soigner, entre autres, les fièvres et les infections parasitaires. En Grèce, certaines espèces étaient, quant à elles, employées comme plantes abortives et antiparasitaires. L’armée française, lors de la colonisation d’Algérie, prescrivait de l’absinthe à ses troupes afin de lutter contre la malaria. Nous vous invitons à parcourir la bibliographie pour plus de précisions et d’investigations.
L’armoise annuelle, Artemisia annua, est originaire des hauts plateaux de Chine où elle pousse dans une végétation de steppe à une altitude de 1000 – 1500 mètres. Cette herbacée annuelle, de la Famille des Asteraceae, atteignant environ 2 m de hauteur et offrant un parfum particulièrement intense, s’est propagée vers le sud de la Sibérie, au Vietnam et dans le nord de l’Inde, puis a été introduite en Europe de l’Est d’où elle s’est disséminée sur tous les continents. Elle pousse également sur des terrains vagues, en bordure de route, sur les berges des fleuves, etc. de quelques départements de l’hexagone.
Propriétés et vertus
L’utilisation médicinale de l’Artemisia annua a été bien établie dans la pharmacopée Chinoise, depuis 168 avant notre ère, et a obtenu une place importante parmi les thérapies à base de plantes. De nombreuses études récentes révèlent également les actions biologiques de l’Artémisia pour guérir diverses maladies. C’est une source importante en phytoconstituants actifs et plus particulièrement l’une de quelques sources en artémisinine et de nombreuses recherches se concentrent même sur ses effets anticancéreux et antiviraux : notamment pour la lutte contre le VIH.
Cette plante médicinale possède, donc, de très nombreuses applications tant dans le traitement de maladies infectieuses graves que pour une utilisation quotidienne : elle est en effet répulsive, digestive, cicatrisante, antipyrétique, anticancéreuse, antifongique, antioxydante, anti-inflammatoire, antiparasitaire et même abortive.
Depuis des millénaires, les villageois chinois l’utilisent même, contre les moustiques, l’Artemisia annua en fumigation ! C’en est fini des spirales toxiques à l’odeur douteuse.
Lutte contre le Paludisme : en curatif ou en préventif
C’est à la suite des ravages du paludisme dans les rangs de soldats Viêt-cong que Mao Tse Tung a mis en route en 1967, en pleine révolution culturelle, un programme secret de recherche sur le traitement du paludisme, fondé sur l’étude des traitements de la médecine traditionnelle chinoise.
L’Académie de Médecine Traditionnelle Chinoise a confié cette recherche à l’un de ses membres, Tu Youyou, jeune pharmacienne, dont le nom est resté totalement ignoré jusque récemment, qui fût à l’origine de la découverte “officielle” de l’efficacité de l’artémisinine contre la malaria. Ce n’est que 9 ans plus tard, en 1981, que l’artémisinine devient connue dans le monde entier lors du IV° congrès du Groupe de travail scientifique sur la chimiothérapie du paludisme. Elle suscite l’intérêt des grandes firmes pharmaceutiques qui se mettent à fabriquer des dérivés semi-synthétiques (entre autres, à base de levure chimérique qui n’ont plus le moindre lien avec l’artémisinine “naturelle”) et déploient sur le marché, en 1986, les premiers médicaments qui n’ont eu de révolutionnaire que leur coût.
C’est cette artémisinine qui va focaliser toutes les attentions, les actions, les finances et très rapidement les résistances, car les parasites mutent et s’adaptent instantanément à la monothérapie à base d’artémisinine relayant les traitements au rang de mauvaise blague… En 2002, l’OMS incite ainsi à l’utilisation de molécules synthétiques combinées : Artemisinin-based Combination Therapy (ACT). Les ACT sont aujourd’hui encore les seuls traitements médicamenteux recommandés par l’institution pour lutter contre le paludisme, malgré un prix très couteux, alors qu’il touche principalement des populations pauvres qui ne peuvent pas se permettre d’acheter ces traitements, d’une efficacité toute relative, auprès du cartel pharmaceutique.
Une étude publiée en avril 2017 par une équipe internationale menée par Pamela Weathers a triomphalement annoncé la guérison de 18 patients soignés avec des tablettes de plantes sèches d’Artemisia annua, correspondant à une dose quotidienne de 50 mg d’artémisinine. Ces 18 patients Congolais ne pouvaient plus être soignés par la médecine conventionnelle de par la résistance du parasite aux remèdes ACT.
Pamella Weathers conclut, de toutes ces découvertes et succès, que c’est la multitude de molécules présentes dans les feuilles sèches d’Artemisia annua qui dynamise l’absorption de l’artémisinine par le flux sanguin mais, également, qui amplifie son activité antipaludique et explique la difficulté de Plasmodium falciparum, le parasite responsable de la maladie, à créer une résistance contre cette plante.
Un traitement du cancer
Il existe de nombreuses études, in vitro et in vivo, menées par une équipe de Washington et dirigées par le Pr Singh, montrant que l’artémisinine possède un effet thérapeutique efficace contre différents types de cancer. Son équipe a commencé à l’utiliser sur des malades en privilégiant de faibles doses sur des durées assez longues. Des réductions des tumeurs de l’ordre de 40 à 45 % ont ainsi été obtenues.
L’Artemisia annua est composée d’une multitude de molécules, autres que l’artémisinine, et il est raisonnable de s’attendre à ce que les feuilles sèches procurent un effet thérapeutique puissant. C’est l’étude que le Pr Pamela Weathers a menée sur des cellules d’un type de cancer du poumon (non-small-cell long cancer). Son équipe démontre l’efficacité de la plante dans tous les tests, induisant même une réduction de 50 % des tumeurs.
De plus, la plante est riche en polyphénols, connus pour être des substances aux propriétés antioxydantes puissantes, luttant ainsi contre les maladies cardio-vasculaires, contre les cancers et également contre l’ostéoporose.
Cette plante présente, donc, un incroyable potentiel thérapeutique offert par la Nature et mérite, ainsi, une place d’honneur dans nos jardins !