Les Qualités Médicinales des Coquelicots et Autres Pavots

Les Pavots font partie de la Famille des Papavéracées – comprenant une quarantaine de genres et près de 800 espèces. En France, le nom vernaculaire Pavot – tout comme le terme Poppy en Anglais – fait tout autant référence à des espèces du genre Papaver qu’aux espèces des genres Eschscholzia ou Meconopsis. En fait, aujourd’hui, la taxonomie des Papavéracées n’est toujours pas fixée – et sans doute ne le sera-t-elle jamais…

… car les voies de la Terre-Mère, Gaïa-Sophia, sont très souvent impénétrables pour ceux et celles dont les facultés sensorielles, et sensibles, ont été désactivées par un siècle et demi d’absurdités néo-darwinistes – sans même évoquer par quelques millénaires de monothéismes toxiques.

En fait, selon son site, Plants of the World Online, le Jardin Botanique de Kew, en Angleterre, a tout simplement agrégé, au sein du genre Papaver, les genres Meconopsis, Roemeria, Stylomecon et Cathcartia.

Qui plus est, selon la classification du système de taxonomie développé par l’Angiosperm Phylogeny Group (APG III de 2009), les Familles des Fumariacées et des Ptéridophyllacées sont maintenant incluses dans la Famille des Papavéracées. Cette supra-famille a été divisée en deux sous-familles : les Fumarioideae et les Papaveroideae. Les Fumarioideae comprennent la Tribu des Fumarieae et la Tribu des Hypecoeae. Les Papaveroideae comprennent la Tribu des Eschscholzieae, la Tribu des Chelidonieae, la Tribu des Platystemoneae et la Tribu des Papavereae.

Ainsi, le genre Papaver (incluant les quatre genres sus-cités) fait partie de la Tribu des Papavereae en compagnie des genres Argemone, Arctomecon, Canbya et Romney – ces quatre derniers genres étant tous originaires de l’Amérique du nord alors que le genre Papaver est majoritairement issu de la zone Eurasienne. Selon le Jardin Botanique de Kew, le genre Papaver (élargi) serait, ainsi, constitué d’environ 230 espèces.

Selon le “Glossaire de botanique, ou, Dictionnaire étymologique de tous les noms et termes relatifs à cette science”, de 1810, d’Alexandre de Théis (1765-1842), les termes “papaver” et “pavot” sont dérivés de “papa” en celtique – qui signifie “bouillie” tout comme le terme “papin”. On retrouve cette racine en Latin dans “pappo” signifiant manger, pour les enfants. Cette appellation viendrait du fait que les enfants s’endormaient plus facilement lorsque l’on ajoutait des semences ou du jus de pavot dans leur bouillie. Il s’agit, peut-être, d’un double-entendre car le terme “pappa” en Latin signifie, également, bouillie de lait et les Pavots sont réputés pour le lait végétal, le latex, que l’on peut en extraire. A noter que le terme “latex” est issu du même terme en Latin qui signifie “liqueur” – et qui est dérivé du terme Grec “λάταξ” signifiant un reste ou une goutte de vin.

Certains types de pavots étaient nommés, en Français, “oeillette” de par la quantité d’huile qui en était extraite de leurs fruits. Le terme “oeillette” est dérivé de “oliette” et de “oleum” en Latin pour huile.

Le Pavot somnifère, Papaver somniferum, est présenté dans la seconde partie de cet essai – intitulée “Les Qualités Médicinales, Narcotiques et Aphrodisiaques du Pavot Somnifère.”

Papaver somniferum
Papaver somniferum - Laureen's Grape
Papaver somniferum
Papaver somniferum - Danish Flag

Grand Coquelicot / Papaver rhoeas

Le Grand Coquelicot est originaire d’Eurasie mais son origine géographique exacte n’a jamais été, réellement, élucidée.

Son nom vernaculaire s’écrivait “coquelicoq”, vers 1545, et ce serait une variation sur le thème des coquericos et autre cocoricos – de par la couleur de la crête des coqs. Quant à la terminologie “rhoeas”, du binôme botanique, elle proviendrait, selon les uns, d’un terme Grec signifiant “rouge” et, selon les autres, du terme Grec “ῥοιάς / rhoiás” signifiant “écoulement” – en allusion à l’écoulement du latex.

Comment distinguer le Pavot douteux (Papaver dubium) du Coquelicot des champs (Papaver rhoeas) ? Tout d’abord, ses pétales sont plus pâles. Ensuite, son feuillage bleu-vert est beaucoup plus glauque que celui du Coquelicot et ses feuilles sont plus lobées. De plus, les rayons du disque de son stigmate sont de couleur jaune tandis que ceux du Coquelicot sont de couleur violette. Cependant, ces deux caractéristiques ne sont pas réellement déterminantes car il arrive parfois, par exemple, que les rayons du stigmate soient aussi de couleur jaune chez le Coquelicot. Les deux caractéristiques, en fait, les plus déterminantes quant à leur différenciation sont les suivantes. Tout d’abord, la capsule de graines est allongée chez le pavot douteux tandis qu’elle est beaucoup plus courte et arrondie chez le Coquelicot – à maturité. De plus, les poils qui couvrent la tige, à proximité du capitule, sont à angle droit chez le Coquelicot tandis qu’ils sont complètement aplatis chez le Pavot douteux.

Le Grand Coquelicot est, également, appelé le “Coquelicot des champs” même s’il a amplement disparu, des champs mortifères de l’agriculture toxique, éradiqué qu’il fut par une pléthore d’herbicides tous plus cancérigènes les uns que les autres – et dont certains ont été, finalement et légalement, retirés de la circulation après des dizaines d’années d’énormes bénéfices financiers pour la Pharmacratie: cyanazine, simazine, prométryne, oxadiargyl, isoproturon…

Mais le Coquelicot revient de par l’augmentation des surfaces cultivées en agriculture biologique mais, surtout, de par sa capacité de narguer les multinationales mortifères en développant des résistances intégrales à l’encontre de leurs herbicides les plus toxiques. Aujourd’hui, en effet, le Coquelicot des champs est, toujours, considéré comme l’une des adventices les plus problématiques dans les champs de céréales de l’Europe méridionale.

Et il va le rester car il a développé, au fil des années, de très fortes capacités de résister aux herbicides – à savoir de les métaboliser impunément – et, en particulier: le 2,4-D, le tribénuron, le florasulam, le chlorosulfuron, le rimsulfuron, l’imazamox… [34]  [39]  [45]  [46]

Il va d’autant plus le rester, “envahissant” – ce qui est tout à son honneur de plante nutritionnelle et médicinale maitresse – que sa puissance semencière est légendaire. En effet, chaque capsule de graines peut en contenir près de 1500. Ainsi donc, chaque plante peut produire entre 10 000 et 60 000 graines. Des plantes isolées peuvent produire des centaines de fleurs et jusqu’à un demi-million de graines. Cela signifie que la banque de semences d’un champ, d’une superficie d’un hectare, peut accueillir entre 2 et 20 millions de graines de Coquelicots – dont la capacité germinative reste intacte pendant une pléthore d’années. Dans le cycle de croissance d’une plante, les semences atteignent leur pleine maturité de 3 à 4 semaines après la floraison.

Le Coquelicot des champs est, également, une plante suprêmement comestible. En effet, ses feuilles sont consommées comme des légumes dans de nombreuses contrées du Bassin Méditerranéen. Ce sont, également, ses graines qui, de nos jours, sont utilisées en cuisine: elles contiennent environ 20 % de protéines et 45 à 50 % de lipides.

Aujourd’hui, encore, en Bosnie-Herzégovine, parmi les quelque 80 espèces alimentaires sauvages répertoriées, dans cette région, en 1913, par Vejsil Ćurčić, il en est 7 principales dont les parties aériennes sont, encore, abondamment consommées par la population locale : ce sont le Coquelicot (Papaver rhoeas), le Tamier commun (Dioscorea communis) , les Laiterons (Sonchus spp), les Ails (Allium spp), une Renouée (Rumex pulcher), le Compagnon Blanc (Silene latifolia), les Pissenlits (Taraxacum spp.)  [53].

Aujourd’hui, encore, au coeur de l’Ombrie, en Italie, trois espèces sauvages sont amplement consommées par les population s: ce sont le Coquelicot (Papaver rhoeas), le Bunias fausse-roquette (Bunias erucago) et la Laitue vivace (Lactuca perennis). Une étude Italienne de 2015 a étudié leur composition. Le Coquelicot contient dans son feuillage : 3,5 % de protéines, 0,3 % de lipides, des oligo-éléments (magnésium, fer, calcium, phosphore, sodium), du β-carotène, de l’α-tocophérol (vitamine E) et de la Vitamine C. [72] Une autre étude Italienne, de 2014, portant que la capacité anti-oxydante du Coquelicot a validé la présence, dans son feuillage, de β-carotène, de lutéine et de β-Cryptoxanthine. [58]

Aujourd’hui, encore, au coeur de l’Espagne, une quinzaine d’espèces sauvages sont traditionnellement consommées : ce sont le Coquelicot (Papaver rhoeas), le Tamier commun (Dioscorea communis), le Houblon (Humulus lupulus), la Chicorée (Cichorium intybus), le Pissenlit (Taraxacum obovatum), le Chardon-Marie (Silybum marianum), le Fenouil (Foeniculum vulgare), le Silène enflé (Silene vulgaris), le Scolyme d’Espagne (Scolymus hispanicus), des Rumex (Rumex papillaris et Rumex pulcher), la Bette maritime (Beta maritima), le Poireau perpétuel (Allium ampeloprasum), la Chondrille à tiges de jonc (Chondrilla juncea) et la Bryone dioïque (Bryonia dioica). Une étude de 2011, a particulièrement étudié leur teneur en acides organiques. L’acide organique prépondérant est l’acide oxalique chez 9 de ces espèces alimentaires sauvages – dont le Coquelicot. C’est l’acide citrique pour le Tamier commun (90 %) et c’est l’acide mallique pour le Houblon. Dans cette étude, le Coquelicot contient environ 500 mg d’acide oxalique par 100 grammes de matière sèche – à savoir autant, environ, que la betterave ou l’oseille. L’acide oxalique est une substance essentielle pour la santé humaine (en particulier, celle du colon) et permet de lutter contre les cancers, les calculs rénaux, etc. [56]

Attention : il est, excessivement, conseillé de ne pas aller récolter des Coquelicots dans les champs du voisin et, plus particulièrement, lorsqu’il va mal-traiter ses cultures alimentaires – en scaphandre afin de tenter de repousser l’échéance des cancers agricoles, du moins pour lui, pas pour ceux qui consomment ses aliments toxiques. En effet, le Coquelicot est un bio-accumulateur qui intègre, aisément, dans son feuillage, tous les produits cancérigènes et mortels que la mafia pharmacratique déverse, continuellement, dans les sols agricoles. [52]

Papaver rhoeas a été, traditionnellement, utilisé pour soigner les maux d’oreilles, les maux de dents, les névralgies, la toux, les insomnies, les troubles digestifs, l’asthme, les problèmes respiratoires, l’extinction de voix, les rhumes des foins, les infections urinaires, les hémorroïdes, les troubles menstruels, les rhumatismes, les diarrhées, les calculs rénaux, la jaunisse, les inflammations, la dépression, les inflammations oculaires, la rougeole.

Dans la Médecine Traditionnelle Chinoise, le Coquelicot est dénommé “Li Chun Hua” : ses pétales sont utilisés pour soigner la jaunisse. Dans la Médecine Traditionnelle Européenne, ses pétales peuvent entrer dans la composition d’un sirop afin de soigner les pathologies respiratoires – telles que la toux, les bronchites, la coqueluche, etc – en compagnie d’autres plantes médicinales pectorales : la Mauve, la Guimauve, la Molène, le Tussilage, le Sureau, la Réglisse…

Des investigations pharmacologiques récentes ont mis en exergue ses propriétés sédatives [22], anti-inflammatoires [35], anti-oxydantes [49]  [72], anti-tussives, expectorantes, anti-nociceptives, anthelmintiques, anti-pyrétiques, galactogogues, anti-spasmodiques, anti-mutagéniques, anti-carcinogènes [51], anti-microbiennes [31]  [37], émollientes, anodynes, emménagogues, carminatives, cytotoxiques [57], anti-dépressantes [60], gastro-protrectrices [55].

L’activité anti-microbienne de Papaver rhoeas a été, particulièrement, mise en exergue à l’encontre de : Staphylococcus aureus, Staphylococcus epidermidis, Klebsiella pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa, Escherichia coli et Candida albicans.

Papaver rhoeas contient de très nombreux alcaloïdes – qui varient, cependant, en fonction des écotypes analysés – principalement dans ses parties aériennes: allocryptopine, berbérine, canadine, chélérythrine,  coptisine, cryptopine, épiberbérine, épiglaucamine, glaudine, rhoéadine, protopine, coultéropine, épiglaucamine, glaudine, isorhoéadine, N-méthylasimilobine, isorhoéagénine, rhoéagénine, roemérine, mécambrine, salutaridine, glaucamine, oxysanguinarine, papaverrubines, sanguinarine, sinactine, stylopine, trigonelline, isocorydine.

Les alcaloïdes présents dans les racines de Papaver rhoeas sont : rhoéadine, isorhoéagine et protopine. La rhoéadine (et son groupe d’alcaloïdes) constitue l’un des alcaloïdes les palus prépondérants dans cette espèce: elle possède des propriétés sédatives, expectorantes et anti-tussives. Une étude de 2007 a mis en exergue le fait qu’elle pouvait être utilisée pour traiter les symptomes d’addiction à la morphine. [54]

Papaver rhoeas contient des flavonoïdes – principalement dans ses pétales mais, également, dans son feuillage : apigénine, apigétrine, astragaline, cyanidine, hypéroside, hypolaétine, isoquercitrine, isorhamnétine, kaempférol, lutéoline, lutéolinide, malvidine, myricétine, quercétine, rutine, vitexine, chélianthifoline.

Les anthocyanines présentes chez Papaver rhoeas sont : la cyanidine, la delphinidine, la pétunidine. [65]

Des études très récentes, de 2019 et de 2020, ont étudié les très grandes différences, quant à la réflexion de rayons UVA – et donc quant à la composition de flavonoïdes et de pigments dans leurs pétales – entre diverses populations de Coquelicots en fonction de leurs origines géographiques. Cette étude a mis en exergue la présence de divers glycosides de quercétine et de kaempférol – auparavant non identifiés dans des pétales de Papaver rhoeas. [23]

Ces études expliquent pourquoi, par exemple, les populations de Coquelicots d’Europe centrale sont pollinisées par des abeilles tandis que les populations de Coquelicots en Israël sont pollinisées par des scarabées de la Famille des Glaphyridae. [24]  [50]

Papaver rhoeas contient des acides gras, des acides organique et autres acides – principalement dans son feuillage: acétique, citrique, formique, fumarique, glycérique, malique, malonique, oxalique, quinique, shikimique, succinique, laurique, myristique, palmitique, palmitoléique, margarique, stéarique, oléique, linoléique, linolénique, arachidique, béhénique, lignocérique, cérotique, montanique, caftarique, chlorogénique, cichorique, p-hydroxybenzoique, protocatéchuique… et du tyrosol.

Ses pétales contiennent, également, de l’acide protocatéchuique et du tyrosol. L’acide protocatéchuique possède des propriétés anti-oxydantes et le tyrosol (que l’on trouve également dans l’huile d’olive) possède des propriétés anti-oxydantes et cardio-protectrices.

Signalons, au passage, à tous les croyants, et autres fanatiques, de la nouvelle Eglise de la Coronavirose, ainsi qu’à tous les guignols médiatiques et politiques du Grand Corona-Circus, que le pollen du Coquelicot a été validé très bénéfique pour lutter contre toutes les grippes et grippettes. En effet, une étude Coréenne récente a mis en exergue que son pollen inhibe l’activité de l’enzyme dénommée neuramidinase. [66]

Coquelicot de Californie / Eschscholzia californica

Cette espèce est originaire d’Amérique du nord. Le genre Eschscholzia serait constitué d’une quinzaine d’espèces. Deux nouvelles espèces ont été récemment découvertes en Californie: Eschscholzia androuxii et Eschscholzia papastillii. [10]

Le genre Eschscholzia a été nommé en l’honneur du botaniste Russe, Johann Friedrich Eschscholtz.

Eschscholzia californica comprend deux sous espèces: Eschscholzia californica sp. californica et Eschscholzia californica sp. mexicana. [32] Eschscholzia californica sp. mexicana est une espèce annuelle avec des cotylédons simples tandis que Eschscholzia californica sp. californica est une espèce vivace avec des cotylédons bifides. Leurs fleurs sont, généralement, de couleur orange ou de couleur jaune ou bicolores. Aujourd’hui, il en existe de nombreuses variétés horticoles de diverses couleurs.

En 1903, le Coquelicot de Californie devint la fleur officielle de l’Etat de Californie. Le “Californian poppy” est, également appelé, “la copa de oro” – la coupe d’or.

Selon l’ouvrage “Chumash Ethnobotany” (2007) en page 86 : « Après la mort, lorsque l’âme voyage vers Shimilaqsha, la Terre des Défunts, elle doit passer par un endroit où deux corbeaux lui ôtent les yeux d’un coup de bec. De nombreux Coquelicots de Californie y croissent de chaque côté du canyon. L’âme rapidement étend ses bras de chaque côté pour y cueillir deux de ces Coquelicots afin de les déposer dans ses orbites oculaires. Elle est, ainsi, capable, de suite, de voir de nouveau. Lorsque l’âme atteint finalement Shimilaqsha, il lui est donné des yeux de nacre bleue d’ormeau. »

Le Coquelicot de Californie était utilisé, médicinalement, par les Peuples Costanoan,  Chumash, Cahuilla, Luiseno, Maidu, Majuna, Mendocino, Neeshenam, Nisenan, Yuki, Tutulabal, O’odham et Pomo pour soigner les états de faiblesse, les maux de dents, les maux de tête, les troubles de l’estomac, les plaies purulentes, pour éliminer les poux, pour faire dormir les enfants – et pour stopper le lait maternel.

Eschscholzia californica
Coquelicot de Californie / Eschscholzia californica

Le Peuple Pomo l’appelait “si’dohe’q’ale” – signifiant “la plante qui chasse le lait”. Les femmes Cahuilla utilisaient son pollen comme cosmétique facial. Le Peuple Luiseno en confectionnait une pâte à mâcher – avec la sève d’Asclepias eriocarpa. Certains peuples consommaient les parties aériennes en les bouillant ou en les cuisant sur des pierres chaudes. Ils en fumaient, parfois, les feuilles et les fleurs. Selon l’ouvrage, de 2003, “The Ethnobotany of the California Indians” – en page 257.

Une autre espèce, Eschscholzia parishii, était utilisée par le Peuple Kawaiisu pour soigner la syphilis, la gonorrhée et autres troubles vénériens.

Des investigations pharmacologiques récentes ont mis en exergue ses propriétés sédatives [8], anxiolytiques [7], analgésiques, anti-histaminiques, anti-spasmodiques, anti-dépressantes, anti-inflammatoires, vulnéraires, diurétiques, diaphorétiques, hypnotiques, relaxantes, anti-nociceptives, fongicides, utéro-stimulatrices.

Chez le Peuple Chumash du sud de la Californie, Eschscholzia californica fait partie de la guirlande de plantes médicinales accompagnant les femmes dans leur sexualité et dans leur vie reproductive. Cette espèce médicinale est utilisée pour la dysménorrhée, le syndrome pré-menstruel, les menstrues excessives, les infections urinaires, les maladies vénériennes, la lactation, les soins aux enfants, l’accouchement, l’hygiène féminine, la contraception, l’avortement et la fertilité. Ces plantes médicinales maîtresses sont: Eschscholzia californica, Artemisia douglasiana, Paeonia californica, Trichostema lanatum, Salvia apiana, Ephedra viridis, Leymus condensatus, Vitis californica, Rosa californica, Scirpus acutus, Anemopsis californica et Phoradendron macrophyllum. [3]

Le Coquelicot de Californie peut être, ainsi, prescrit pour soigner: le stress, l’anxiété, les insomnies, la dépression, l’agitation, les tensions musculaires, l’asthme, la toux spasmodique, l’énurésie, les palpitations cardiaques, l’hypertension sanguine, les troubles de la mémoire, les syndromes de sevrage d’addictions, les névralgies, les migraines, les maux de dents, les douleurs arthritiques, la sciatique, les maux d’oreilles, les coliques abdominales, les douleurs menstruelles et les douleurs induites par la sclérose en plaques.

Coquelicot de Californie / Eschscholzia californica
Coquelicot de Californie / Eschscholzia californica

Le Coquelicot de Californie était inclus dans le catalogue pharmaceutique de Parke-Davis, aux USA, en 1890, et il y était décrit comme « un excellent soporifique et analgésique – totalement inoffensif ». Son efficacité était comparée à celle de la morphine – mais sans les effets secondaires telles que la constipation et l’addiction.

Diverses études, dont une étude Suisse et Tchèque de 2015, ont analysé et identifié la majorité des alcaloïdes présents dans Eschscholzia californica : berbérine, sanguinarine, protopine, californidine, eschscholtzine, scoulérine, isoboldine, corydine, caryachine, chélérythrine, (S)-réticuline, alpha-allocrytopine, N-méthyl-lauroténanine, O-méthylcaryachine, norargémonine, cryptopine, caryachine, macarpine, allocryptopine, etc. [1]

Les racines d’Eschscholzia californica contiennent plus d’alcaloïdes dans leurs racines (environ 1,6 %) que dans leurs parties aériennes.

Eschscholzia californica contient, en effet, un certain nombre d’alcaloïdes de l’isoquinoléine :

  • La californidine, l’eschscholtzine et la protopine dont l’activité hypnotique et sédative est similaire à celle de la morphine – sans, néanmoins, les risques de désorientation mentale et d’addiction. [5] De plus, la protopine, ainsi que l’allocryptopine, possèdent une activité anti-histamine, anti-cholinergique, cardio-protectrice, hépato-protectrice, anti-bactérienne, anti-parasitaire, anti-spasmodique, anti-thrombotique, fongicide, anti-inflammatoire, thymoleptique et GABAergique. [25]

Le Coquelicot de Californie permet de soulager les symptomes de sevrage des opioïdes ainsi que les syndromes de stress post-traumatique.

  • La berbérine qui possède des propriétés anti-inflammatoires, anti-oxydantes, neuro-protectrices, cardio-protectrices – et, en particulier, réductrices des inflammations endothéliales.
  • L’hunnémanine et la norsanguinarine dont les activités fongicides ont été validées à des doses de 1000 ppm. L’hunnémanine a été validée active à 100% à l’encontre des fungi suivants: Alternaria brassicae, Helminthosporium pennisetti et Fusarium oxysporum f. sp. lini. La norsanguinarine a été validée active à 100% à l’encontre des fungi suivants: Alternaria brassicicola et Curvularia  maculans. [6]
  • La caryachine qui possède un potentiel dans le traitement de l’arythmie cardiaque.

Les alcaloïdes de la benzophénanthridine possèdent de nombreuses propriétés thérapeutiques : anthelmintiques, anti-oxydantes, anti-cancers, analgésiques, anti-inflammatoires, fongicides et anti-bactériennes. [20]

  • La chélidonine (un alcaloïde de la benzophénanthridine) qui possède une activité inhibitrice d’acétylcholinestérase et de butyrylcholinestérase. Elle peut, également, induire l’apoptosis de certaines souches cancérigènes.
  • La chélérythrine (un alcaloïde de la benzophénanthridine) qui possède une activité inhibitrice de la protéine kinase C ainsi qu’une activité anti-cancer (cancer, reins, poumons).  [13]  [14]  [15]  Elle possède, également, une activité anti-bactérienne à l’encontre de divers pathogènes telles que les souches de Staphylococcus aureus résistantes aux antibiotiques.
  • La sanguinarine (un alcaloïde de la benzophénanthridine) qui possède une activité anti-microbienne, cytotoxique et anti-leucémique.

Une étude de 2012 a identifié les alcaloïdes présents dans trois espèces d’Argemone et  quatre espèces d’Eschscholzia. L’alcaloïde prédominant dans Eschscholzia douglasii et dans Eschscholzia glauca était l’eschscholtzine – 85 % et 53 % respectivement. [2]

Il semble important de signaler, de nouveau, que toutes les analyses effectuées, quant à la composition en alcaloïdes des espèces d’Eschscholzia, à savoir leur présence et leur pourcentage, dépendent des écotypes et de leur origine géographique. [4]

Eschscholzia californica contient un certain nombre de caroténoïdes. Ce sont: la néoxanthine, la violoxanthine, la lutéoxanthine, l’auroxanthine, la lutéine, la zéaxanthine, la mutatoxanthine, le rétro-carotène-triol, l’eschscholtzxanthine et le ζ-carotène.

Le Coquelicot de Californie contient des flavonoïdes – la rutine, la quercétine et  l’isorhamnétine – qui réduisent les inflammations et harmonisent la circulation sanguine.

Une étude Chilienne, de 2019, a analysé du pollen d’abeille butiné sur Eschscholzia californica. Il possédait une très forte proportion de quercétine (305 mg/100 g) et se caractérisait par une activité anti-bactérienne prononcée – en particulier à l’encontre de Streptococcus pyrogenes. [43]

Le Coquelicot de Californie peut se consommer en infusion (de 7 à 10 mn) à raison d’une ou deux cuillères à café de ses parties aériennes séchées par tasse. Il est conseillé de boire 2 à 3 tasses quotidiennement pour des situations de stress ou de douleurs. On peut, également, en confectionner une teinture-mère alcoolique et la posologie est alors de 10 à 20 gouttes pour chaque prise.

Aux USA, The Healing Sanctuary propose un remède dénommé “PhytoCalm” qui est un complexe préparé à partir du Coquelicot de Californie (Eschscholzia californica), de la Mélisse (Melissa officinalis) et de l’Agripaume (Leonurus cardiaca) – avec du magnésium. Ce complexe est destiné à calmer le système nerveux, soulager les stress et les anxiétés, améliorer le sommeil et soulager les maux de tête et les douleurs menstruelles.

Le Coquelicot de Californie est déconseillé d’usage aux femmes enceintes et aux femmes allaitantes – sans un accompagnement thérapeutique adéquat. Il est, également, déconseillé pour tous les patients utilisant (et s’empoisonnant avec) des remèdes allopathiques tels que des inhibiteurs de la monoamine oxydase, des opiacées, des tranquillisants, des antidépresseurs tricycliques, des barbituriques tel que le Pentobarbital, etc.

Le Coquelicot de Californie est une espèce très résistante à la sécheresse. Sa culture est aisée mais il est conseillé de semer les graines directement en terre car les jeunes plantules ne supportent pas bien la transplantation – comme de nombreuses plantes de la Famille des Papavéracées. Soit il est vivace, soit il se resème très aisément – soit les deux – et lorsqu’il est adopté/adapté dans un jardin, c’est toujours pour la Vie.

Coquelicot de Californie / Eschscholzia californica
Coquelicot de Californie / Eschscholzia californica

Pavot d’Islande / Papaver nudicaule

Cette espèce est originaire des régions nordiques de l’Europe et de l’Amérique, des montagnes de l’Asie centrale et des zones tempérées de Chine. C’est une espèce vivace mais de courte vie. Les fleurs de l’espèce sauvage sont de couleur blanche ou jaune. Il en existe, aujourd’hui, de nombreux cultivars horticoles de toutes couleurs : rouge, orange, saumon, rose, crème. Cette espèce de Pavot est idéale pour les bouquets fleuris car la floraison dure plusieurs jours.

Le second terme du binôme, “nudicaule”, signifie “à tiges nues”. D’un point de vue taxonomique, Papaver nudicaule et Papaver miyabeanum sont des synonymes. Papaver nudicaule fait partie de la section “Meconella” au sein du genre Papaver.

Papaver nudicaule contient un certain nombre d’alcaloïdes de l’isoquinoléine: la pseudoprotopine, l’allocryptopine, la chélidonine, l’amurine, l’amurensine, l’amurensinine, l’amuronine, l’O-méthylthalisopavine, la flavinantine, la réticuline, l’armepavine, la coclaurine, la muramine, la rotundine, etc. [19]

Une étude pharmacologique récente, de 2019, a validé les propriétés anti-inflammatoires de Papaver nudicaule. [16]

Les diverses couleurs des pétales de Papaver nudicaule sont induites par la présence de caroténoïdes ainsi que de flavonoïdes tels que la gossypétine, la pélargonidine, le kaempferol – tout autant que par la présence de nudicaulines, qui sont des alcaloïdes dérivés de flavonoïde. [26] Les nudicaulines sont appelées des flavo-alcaloïdes ou alcaloïdes flavonoïdes.

La gossypétine possède une très forte activité anti-bactérienne ainsi qu’une activité anti-athérosclérotique, anti-carcinogénique et anti-oxydante. La gossypétine entre dans la composition de cosmétiques protégeant l’épiderme à l’encontre du vieillissement ou des effets nocifs des rayons ultraviolets. [12] Elle a fait l’objet d’une demande de brevet, à cet effet, en 2016. [9]

Ses propriétés anti-cancer ont été validées à l’encontre du cancer de la prostate [11], de l’oesophage [18], de la peau [17]. On retrouve, également, ce flavonoïde dans l’Oseille de Guinée (Hibiscus sabdariffa).

Selon le botaniste et biologiste Christopher Jeffree, de l’Université d’Edinburgh en Ecosse : « Une étude récente, de 2020, [28]  [29] par Devlin et Sperry, décrit les recherches antérieures concernant le développement des couleurs dans les fleurs de Pavots. Les pigments jaunes ont été identifiés, tout d’abord, en 1884 dans des extraits alcooliques de pétales de Papaver alpinum. Depuis lors, et durant plus d’un siècle, la structure et les propriétés des pigments jaunes des pavots – tel que le Pavot d’Islande, Papaver nudicaule – constituèrent un sujet de curiosité puisqu’ils ne semblaient pas pas être élucidés en fonction des stéréotypes prévalant eu égard aux pigments végétaux. En 1939, il fut rapporté qu’à la fois Papaver nudicaule et le Pavot Gallois, Papaver cambricum, possédaient le même type de pigment jaune – nommé par  Sir Robert Robinson “nudicaulines”. Bien qu’il eût postulé que ces pigments étaient corrélés aux anthocyanines, le doute persista quant à leur structure intime. Par exemple, il fut découvert que le traitement des pigments, avec de l’acide nitrique, libérait de l’azote – une observation apparemment en contradiction avec la conclusion selon laquelle les nudicaulines seraient des anthocyanines puisque ces dernières ne contiennent pas d’azote… Ultérieurement, un autre phytochimiste légendaire, J.B. Harborne, élimina la possibilité que les nudicaulines puissent être des anthocyanines, ou des caroténoïdes, parce qu’elles possèdent un différent spectre d’absorption des UV.

Devlin et Sperry, en 2020, rapportent que dans Papaver nudicaule, les pétales en développement passent par une séquence de métamorphoses de couleurs en commençant par le blanc et puis par le rouge dans les boutons floraux et puis par l’orange et finalement par le jaune lorsque la fleur s’épanouit. Il a été démontré que cette transformation de la couleur est due, tout d’abord, à l’accumulation des glycosides rouges de la pélargodinine dans les pétales du bouton floral en développement. Lorsque la fleur s’épanouit, la pélargodinine disparait rapidement pour être remplacée par des nudicaulines – de sorte que les pétales passent du rouge à l’orange pour finir par le jaune vif. Une séquence similaire se manifeste dans le cas du Pavot Gallois, Papaver cambricum. Cette transformation de la couleur est induite par une complexion des pélargodinines avec un indole libre – un composé azoté bicyclique que Papaver nudicaule produit en excès à partir de l’acide aminé aromatique tryptophane. La forme acétylée de l’indole, l’acide indole-3-acétique est le régulateur de croissance végétale dénommé auxine.

… Ces pigments sont des glycosides, à savoir qu’ils possèdent des molécules de sucre attachées qui diffèrent entre Papaver nudicaule et Papaver cambricum. Néanmoins, il est vraisemblable que – tout comme pour les variations de couleur jaune, orange et rouge de Papaver nudicaule – les formes oranges et rouges de Papaver cambricum, prévalentes dans les jardins Britanniques, ne synthétisent pas assez d’indole pour convertir les pélargonidines rouges en nudicaulines jaunes du type sauvage. » Sur le blog de la Société Botanique d’Ecosse. Traduction de Xochi.

Pavot Gallois / Papaver cambricum / Meconopsis cambrica

Cette espèce est originaire de l’Europe de l’ouest – des Iles Britanniques à la Péninsule Ibérique. C’est une plante d’environ 60 cm de hauteur avec des fleurs, généralement, de couleur jaune – ou de couleur orange et orange/rouge pour certaines souches cultivées dans les jardins.

La destinée taxonomique de cette espèce a virevolté au fil des derniers siècles car elle fut identifiée, tout d’abord, comme Papaver erraticum Pyrenaicum par Caspar Bauhin en 1620. Ensuite, en 1732, le botaniste Allemand, Jacob Dillenius, la nomma Papaver cambricum – et Carl von Linné en conserva ce nom.

Le second terme du binôme “cambricum” est une latinisation du terme “Cymru” qui désigne le Pays de Galles en Gallois.  En 2006, le Pavot Gallois a été adopté comme symbole par le parti politique indépendantiste Plaid Cymru.

C’est en 1814 que le botaniste Français, Louis Guillaume Alexandre Viguier, l’intégra dans un nouveau genre qu’il nomma Meconopsis – du Grec “Mecon” et “opsis” signifiant “similaire à un coquelicot”- dans sa thèse intitulée “Histoire naturelle, médicale et économique des pavots et des argémones”. La raison en fut, à l’époque, que Papaver cambricum possède un stigmate porté par un court style alors que toutes les autres espèces de Papaver possèdent des stigmates sessiles – à savoir sans style.

Aujourd’hui, le problème ne se pose plus de son identité réelle car, ainsi que mentionné en début d’essai, le genre Meconopsis a été assimilé au genre Papaver par les taxonomistes et phylogénéticiens de l’Angiosperm Phylogeny Group.

Selon le phylogénéticien Francisco J. Valtueña, ce serait durant le Miocène, il y a 12,8 millions d’années, qu’une divergence se serait manifestée entre Papaver cambricum et Papaver stricto sensu et ce serait encore plus tôt, il y a environ 16,6 millions d’années que les Meconopsis Tibétains auraient divergé de la section Meconella du genre Papaver. [38]  [41] Tout cela est amplement fascinant – du point de vue de l’Evolution Gaïenne en termes d’Emergence – mais ne serait-ce pas un épiphénomène, aujourd’hui, eu égard à la destruction systématique des Peuples, et de la Biosphère, par une poignée de psychopathes déments et criminels ?

Le Pavot Gallois ne contient pas d’opium, dans son latex jaune pâle et aqueux, mais il contient d’autres alcaloïdes dont le plus prépondérant est la magnoflorine.

La magnoflorine est un alcaloïde de benzylisoquinoline qui possède des propriétés fongicides, sédatives et anti-inflammatoires. Ce composé se retrouve, également, dans les genres Magnolia et Aristolochia ainsi que dans certains genres de la Famille des Renonculacées – tels qu’Adonis, Caltha, Clematis, Eranthis et Helleborus.

Le Pavot Gallois contient, également, d’autres alcaloïdes : protopine, mécambrine, pronuciférine, Nméthylcrotonosine, flavinantine, amurine, mécambridine, mécambroline, réticuline, roemarine, corytubérine, palmatine, coptisine, berbérine et sanguinarine. Une étude, de 2019, a mis en exergue son activité cytotoxique à l’encontre des cancers du sein, de l’hypopharinx et du carcinome spinocellulaire. [21]

Les espèces considérées auparavant comme des espèces de Meconopsis ont été utilisées, depuis des milliers d’années, par la Médecine Traditionnelle Tibétaine – ou par les médecines traditionnelles qui l’ont précédée au Tibet, au Ladakh et dans le nord de l’Inde. Les Meconopsis sont réputés pour éliminer la chaleur, réduire les enflements et soulager les douleurs. Ils sont, ainsi, prescrits pour traiter les syndromes de chaleur, la pneumonie, l’hépatite et les douleurs articulaires.

Les principales espèces utilisées médicinalement, par la Médecine Tibétaine, sont (selon leur ancienne dénomination) Meconopsis horridula, Meconopsis paniculata, Meconopsis aculeata, Meconopsis quintuplinervia, Meconopsis simplicifolia, Meconopsis napaulensis, Meconopsis superba, Meconopsis discigera, Meconopsis integrifolia, Meconopsis punicea, Meconopsis impedita.

Des investigations pharmacologiques récentes ont mis en exergue leurs propriétés analgésiques, anti-microbiennes, anti-tumorales, hépato-protectrices, anti-oxydantes, anti-tussives, anti-inflammatoires, etc.

Meconopsis simplicifolia est une espèce possédant une très forte activité anti-malariale. [30] Quant à Meconopsis horridula, il possède une activité médicinale à l’encontre du cancer du foie ainsi qu’une forte activité cardio-protectrice. [42]  [47] Quant à Meconopsis quintuplinervia, il est souvent prescrit pour soigner les pneumonies, les tumeurs et les hépatites. [33]  [44]  [48] Quant à Meconopsis integrifolia, il est prescrit pour soigner les leucémies et les cancers. [36]

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Pavot d’Orient / Papaver orientale

Le Pavot d’Orient est originaire du Caucase – incluant la région nord-est de la Turquie et la région nord-ouest de l’Iran. C’est une plante vivace d’environ 1 mètre de hauteur et les fleurs du type sauvage sont de couleur rouge.

Papaver orientale, Papaver bracteatum et Papaver setiferum font partie de la section Oxytona, du genre Papaver – qui ne contient que ces trois espèces. Ce sont des espèces fortement allogames. Selon certains botanistes, Papaver orientale n’existerait pas dans la Nature sauvage et serait, en fait, une création humaine issue d’hybridations inter-spécifiques entre Papaver bracteatum et Papaver pseudo-orientale (Papaver setiferum).

C’est en 2011 que Papaver pseudo-orientale a été renommé Papaver setiferum car le terme Papaver pseudo-orientale était un homonyme décrivant un hybride inter-spécifique, entre Papaver orientale et Papaver lateritium, créé, en 1889, par le pharmacien et botaniste français, Edmond-Gustave Camus (1852-1915). Papaver setiferum se différencie des deux autres de par l’absence de bractées en-dessous de la fleur.

Le Pavot d’Orient s’appelle, également, le “Pavot de Tournefort” car il fut découvert par Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708) et introduit dans le Jardin du Roi, à Paris, dès 1702. [68]

Il en existe de nombreux cultivars horticoles: “Beauty of Livermere”, “Allegro”, “Pizzicato”, “Brilliant”, “Perry’s White”, “Picotee”… La variété “Princesse Victoria Louise” possède des fleurs dont l’amplitude est de 15 à 20 cm de diamètre. En fait, ce sont, sans doute, près d’une centaine de variétés horticoles qui seraient issus d’hybridations inter-spécifiques entre Papaver orientale, Papaver pseudo-orientale (Papaver setiferum) et Papaver bracteatum – cette dernière espèce fut introduite dans les jardins botaniques de Berlin, de Moscou et de Chelsea vers 1800.

La nature des alcaloïdes présents dans ces cultivars de Pavots d’Orient dépend, donc, de leurs parents respectifs. Ainsi, une étude Irlandaise, de 1981, a analysé une douzaine de variétés horticoles de Pavots d’Orient et a identifié la présence de thébaïne dans 7 d’entre eux – dont la variété “Goliath” qui en possédait 3 % dans ses capsules de graines. [64]

Une étude Turque, de 2011, a analysé 53 écotypes appartenant à la section Oxytona du genre Papaver – à savoir Papaver orientale, Papaver bracteatum et Papaver setiferum. La thébaïne était présente dans 21 de ces accessions avec un taux allant de simples traces à 2,5 %. [79]

Le Pavot d’Orient contient un certain nombre d’alcaloïdes dont : morphine, thébaine, isothébaine, alpinigénine, protopine, glaucidine, oripavine, mécambridine, orientalidine, salutaridine.

Un écotype de Papaver orientale, analysé en 1975, contenait, dans son latex, 20 % d’oripavine et 9 % de thébaine. [75] Cinq écotypes Turcs, analysés en 1981, se caractérisaient par une prépondérance d’oripavine dans le latex de quatre d’entre eux – le latex du cinquième se caractérisant par une prépondérance de mécambridine. [59]

L’oripavine possède une activité sédative comparable à celle de la morphine. C’est un métabolite majeur de la thébaïne.

Le Pavot d’Orient est une plante strictement allogame.

Papaver pseudocanescens

Cette espèce est originaire de Sibérie et du nord-est du Kazakhstan. Ses fleurs sont de couleur jaune ou orange.

Papaver pseudocanescens contient un certain nombre d’alcaloïdes dont : la rhoeadine, la mécambridine, la protopine, l’amurensine, l’alborine, des papaverubines, l’O-méthyl-armepavine, la flavinantine, le mécambridine méthohydroxide. [27]

Une étude, de 2012, a mis en exergue son activité à l’encontre de la poliomyélite et des rhinites. [40]