Le genre Monarda, dans la Famille des Lamiacées, comprend une petite vingtaine d’espèces qui sont toutes originaires d’Amérique du nord. Sur le plan phylogénétique, ce genre est très proche des genres Blephilia, et Pycnanthemum.
Ce genre botanique fut nommé en honneur du botaniste (et négociant esclavagiste) Espagnol, Nicolás Bautista Monardes, qui écrivit un ouvrage, en 1574, décrivant les plantes de l’Amérique du nord.
Les Monardes sont des plantes vivaces très médicinales mais, de plus, elles font l’objet de très nombreuses sélections agronomiques depuis les années 1980. Ce sont en effet des dizaines de sélections ou d’hybrides interspécifiques – impliquant, principalement, Monarda fistulosa et Monarda didyma – qui ont été proposées par des obtenteurs principalement Européens, dont Allemands. Leurs coloris sont très divers : blanc, rose, rouge, lilas, violet…
La Royal Horticultural Society, du Royaume Uni, déclina, en 2009, une liste de 84 variétés de Monardes. Dès 1955, des variétés sélectionnées aux fleurs blanches furent introduites et dénommées “Snow White”, “Snow Maiden” et “Snow Queen”. Ces sélections blanches impliquaient, vraisemblablement, des croisements avec Monarda clinopodia, l’une des autres espèces utilisées, à moindre mesure, par les obtenteurs – en sus de Monarda bradburiana et de Monarda pringlei (ces dernières étant quasiment totalement résistantes au mildiou).
Une espèce Mexicaine, Monarda bartletti, est également impliquée dans certaines sélections horticoles. Ainsi, la variété “Peter’s Purple” est issue d’un croisement interspécifique entre Monarda bartletti et la sélection “Claire Grace” de l’espèce Monarda fistulosa. Il existe, également, des sélections de l’espèce Monarda austroappalachiana (par exemple, la variété “Snowbird”) et des sélections de l’espèce Monarda citriodora (par exemple, la variété “Bergamo” très résistante au mildiou).
Certaines de ces sélections sont beaucoup plus résistantes que d’autres à l’oïdium et, en particulier, les variétés “Claire Grace” (Monarda fistulosa), “Jacob Cline” (Monarda didyma), “Gardenview Scarlet” (hybride interspécifique), “Raspberry Wine” (Monarda didyma), “Violet Queen” (hybride interspécifique). “Jacob Cline”, “Gardenview Scarlet” et “Violet Queen” sont des variétés imposantes atteignant 1m40/1m50 de hauteur.
C’est en 1993 que la Royal Horticultural Society, attribua, pour la première fois, ses célèbres trophées à des variétés de Monarda, à savoir “Beauty of Cobham”, “Cambridge Scarlet” et “Croftway Pink” – mais ces trois variétés primées étaient très peu résistantes au mildiou.
“Marschall’s Delight” (Monarda fistulosa) fut l’une des premières variétés de Monardes résistantes au mildiou. Elle fut sélectionnée, en 1986, par la station expérimentale agricole de Morden dans le Manitoba au Canada. Cette station expérimentale, aujourd’hui fermée, s’est également fait connaître par l’introduction de trois variétés naines ou extra-naines de Monardes : “Grande Parade” (40/50 cm), “Petite Delight” (30/40 cm) et “Petite Wonder” (25 cm) – toutes trois résistantes au mildiou. “Marschall’s Delight” et “Petite Delight” sont issues d’une variété dénommée “Souris” obtenue par un croisement interspécifique entre Monarda fistulosa sp. menthaefolia et la variété “Cambridge Scarlet” (Monarda didyma). [14]
Le Jardin Botanique de Chicago a publié, en 1998, une liste d’une quarantaine de sélections modernes de Monarda [13] en déclinant leurs capacités de résistance au mildiou – qui constitue l’une des pathologies principales, de ce genre botanique, plus particulièrement vers la fin de l’été et le début de l’automne. Les variétés les plus résistantes au mildiou, durant leur période de quatre années d’observations et d’analyses, furent : “Colrain Red”, “Marshalls Delight”, “Purple Mildew Resistant”, “Raspberry Wine”, “Rose Queen”, “Rosy Purple”, “Violet Queen” et “Monarda fistulosa sp. albescens”.
A cette époque, le Jardin Botanique de Chicago sélectionna, également, 10 variétés pour leur résistance aux pathologies – mildiou et rouille (Puccinia mentha) – leur floraison, leur port et leur résistance au froid. Ce furent : “Blue Wreath”, “Falls of Hill’s Creek”, “Gardenview Scarlet”, “Marshalls Delight”, “Ohio Glow”, “Raspberry Wine”, “Rose Queen”, “Rosy-Purple” et “Violet Queen”.
Monarda fistulosa
Monarda fistulosa est une espèce vivace originaire de toute l’Amérique du nord. Elle se contente de sols pauvres et secs pour prospérer. Ses fleurs sont de couleur blanche, mauve, rose. Les plantes peuvent atteindre 1,50 m de hauteur.
Taxonomiquement, c’est une espèce très variable qui se caractérise par sept sous-espèces en fonction des écosystèmes : Monarda fistulosa ssp. menthaefolia, Monarda fistulosa ssp. fistulosa, Monarda fistulosa ssp. brevis, Monarda fistulosa ssp. longipetiolata, Monarda fistulosa ssp. maheuxii, Monarda fistulosa ssp. mollis et Monarda fistulosa ssp. rubra.
Monarda fistulosa a été utilisée traditionnellement (racines, feuilles et fleurs) par les Peuples Amérindiens suivants : Blackfoot, Cherokee, Chippewa, Choctaw, Crow, Dakota, Flathead, Iroquois, Koasati, Lakota, Menominee, Meskwaki, Montana, Navajo, Ojibwa, Omaha, Sioux, Winnebago, Apache, Isleta, Keres, Laguna, Pueblo, Tewa, Winnebago.
Ces divers Peuples Amérindiens ont eut recours à cette espèce extrêmement médicinale pour traiter la toux, les blessures, les problèmes cutanés, les infections des yeux, les troubles rénaux, les maux de gorge, les maux de tête, les coliques, les flatulences, les refroidissements, les fièvres, la rougeole, les troubles cardiaques, les troubles digestifs, les saignements de nez, les insomnies, les crises d’hystérie, les troubles respiratoires, les douleurs abdominales, la pneumonie, les hémorragies, les évanouissements, l’expulsion post-partum du placenta, les convulsions des enfants, les vers intestinaux, les brûlures, etc.
Les Peuples Amérindiens utilisaient, également, Monarda fistulosa pour aromatiser les viandes, les soupes et les boissons. Cette espèce était également utilisée en cérémonies, pour la chasse, comme parfum et comme conservateur pour la nourriture. Un certain nombre de mets traditionnels des Peuples Hopi et Navajo incluent, dans leur recette, la présence de Monarda fistulosa.
Une étude de 2018 intitulée “Nematotoxic activity of essential oils from Monarda species” a mis en exergue l’activité nématocide de deux écotypes Italiens de Monarda didyma et de Monarda fistulosa à l’encontre de deux espèces de nématodes parasites de plantes cultivées – Meloidogyne incognita et Pratylenchus vulnus. Les huiles essentielles de ces écotypes contenaient, principalement : carvacrol, γ-terpinène et thymol. [2]
Des investigations pharmacologiques du carvacrol ont mis en valeur ses propriétés anti-microbiennes, anti-mutagéniques, anti-spasmodiques, analgésiques, anti-inflammatoires, insecticides, anti-hépatotoxiques, anti-parasitaires, anti-tumorales, anti-génotoxiques, etc. [16]
Une étude de 1997 a mis en exergue la présence de thymol, thymoquinone et thymohydroquinone, dans l’huile essentielle d’un écotype de Monarda fistulosa, et leur activité anti-cancéreuse (prostate, sein, mélanome, ovaires) ainsi qu’insecticide – plus puissante que la roténone à l’encontre des larves du moustique de la fièvre jaune, Aedes aegypti. [5]
En Amérique du nord, des thérapeutes utilisent le miel de Monarde pour soigner les blessures et les brûlures. Monarda fistulosa est une espèce extrêmement mellifère et très appréciée d’une multitude d’abeilles, de bourdons, de papillons, d’autres insectes et de colibris.
Dans les années 1980/1990, une station expérimentale agricole du Canada, à Morden, a développé toute une gamme d’hybrides entre Monarda fistulosa ssp. menthaefolia et Monarda didyma. En effet, les Monardes, en fonction des espèces et des écotypes, constituent une source riche, de divers terpènes dans leurs huiles essentielles. Au bout d’une dizaine d’années de travail, ces agronomes ont sélectionné huit lignées très résistantes au froid, à la rouille et au mildiou. Certaines de ces sélections hybrides stériles se caractérisaient par 67 % de linalool, 73 % de carvacrol, 31 % de thymol, 22 % d’eucalyptol, tandis que la lignée Morden 3 contenait de 72 % à 93 % de géraniol. La lignée Morden 3 fut obtenue par un croisement entre un écotype de Monarda fistulosa ssp. menthaefolia riche naturellement en géraniol et la variété “Cambridge Scarlet” traitée à la colchicine. En 1993, ce furent 70 hectares, dans le sud Manitoba, qui furent plantées avec cette sélection Morden 3 à forte teneur en géraniol – car cette huile essentielle, au parfum de rose, est très prisée dans la cosmétique. [1] Ces sélections interspécifiques de Monarda peuvent produire de 4 à 5 tonnes de matière sèche et de 60 à 125 kg d’huile essentielle par hectare.
Le géraniol est un monoterpène très demandé dans la sphère des parfums et des cosmétiques. Il est, par exemple, présent dans une grande proportion des déodorants corporels. Il est extrait des roses et d’autres espèces telles que Valeriana officinalis, Cinnamomum tenuipilum, Perilla frutescens, Cymbopogon flexuosus, Pelargonium graveolens, etc.
Des investigations pharmacologiques du géraniol ont mis en valeur ses propriétés anti-oxydantes, anti-microbiennes, anti-mutagéniques, anti-inflammatoires, anti-tumorales, cardio-protectrices, hépato-protectrices, neuro-protectrices, anti-diabétiques, anthelmintiques, cytotoxiques, anti-cancéreuses (colon, foie, poumons, prostate, pancréas, peau), insecticides, etc. [17] [18]
Une étude de 2011, dans le Minnesota, a analysé les variations de ses composés, dans les huiles essentielles de ses feuilles, de ses fleurs fraiches et de ses fleurs sénescentes. L’écotype analysé contenait principalement dans ses feuilles : carvacrol (49,0 %), gamma-terpinène (14,7 %), thymol (10,3 %) et p-cymène (9,4 %) ; dans ses fleurs fraiches : carvacrol (49,3 %), p-cymène (22,1 %), gamma-terpinène (8,0 %) et 1-octéne-3-ol (6,1 %); dans ses fleurs sénescentes : p-cymène (37,3 %), thymoquinone (29,4 %), carvacrol (16,1 %) et thymol (4,9 %). [19]
Il est à noter, dans cette étude, la teneur élevée en thymoquinone de l’huile essentielle des fleurs sénescentes. Il existe, aux USA, une compagnie pharmaceutique qui a développé des extraits de Monarde contenant 10 % de thymoquinone. Ce composé est normalement extrait de l’huile des graines de Nigella sativa. La thymoquinone possède des propriétés anti-inflammatoires, anti-histaminiques, anti-microbiennes, anti-oxydantes, anti-cancéreuses, etc.
Une autre étude de 2006 a mis en valeur l’activité fongicide de Monarda didyma et de Monarda fistulosa à l’encontre de Botrytis cinerea – un champignon phytopathogène sévissant sur des cultures telles que la vigne, le tournesol, la tomate, la fraise, etc.
Une étude de 2010 a mis en exergue que l’huile essentielle de Monarde de chémotype thymol et de chémotype carvacrol induisait la survie, respectivement de 65 à 80 % et de 55 à 65 % de jeunes plantes de tomates infestées par le champignon Rhizoctonia solani.
Une étude de 2011 a mis en valeur l’activité anti-microbienne de Monarda fistulosa à l’encontre d’Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae et Candida albicans. [15]
Monarda fistulosa contient environ 2 300 graines au gramme. Il faut 1 kg de graines pour ensemencer un hectare. Les plantes séchées conservent leur arôme durant plusieurs années.
Monarda didyma
Monarda didyma est originaire de l’est de l’Amérique du Nord et du sud du Canada. Elle préfère prospérer dans des sols riches, frais et humides et à tendance à développer des pathologies foliaires dans des conditions trop sèches. Les plantes peuvent atteindre 1m50 de hauteur. Ses fleurs sont de couleur rouge vif.
Taxonomiquement, c’est une espèce très variable qui se caractérise par une dizaine de sous-espèces.
Monarda didyma a été utilisée traditionnellement par les Peuples Cherokee – selon l’ouvrage de 1975 “Cherokee Plants and Their Uses : a 400 Year History” – pour les troubles digestifs, les troubles cardiaques, les coliques, les flatulences, les maux de tête, les refroidissements, les saignements de nez, les fièvres, les insomnies, la rougeole ainsi que comme plante diurétique et abortive.
Monarda didyma est, également, utilisée pour aromatiser les mets et les boissons. C’est Peter Collinson, en Angleterre, qui introduisit, le premier, Monarda didyma dans ses jardins en 1745 – suite à l’envoi de graines collectées, par John Bartram, près d’Oswego dans l’état de New-York. C’est ainsi que cette espèce fut dénommée le Thé d’Oswego. Elle acquit sa popularité en Nouvelle-Angleterre, aux USA, suite à l’épisode du Boston Tea Party, en 1773, lorsque les colons l’utilisèrent comme substitut du thé importé de Chine.
Une étude, de 2019, a analysé les huiles essentielles d’écotypes de l’Inde, de Monarda didyma, en fonction des phases de la culture. Les principaux composés étaient linalool (de 47 à 62 %), γ-terpinène (15 à 24 %), thymol méthyl éther (4 à 10 %), p-cymène (2 à 6 %) et thymol (3 à 5 %). [3]
Monarda didyma se caractérise par ses propriétés carminatives, diurétiques, fébrifuges, expectorantes, stimulantes, anti-spasmodiques, anti-bactériennes et analgésiques.
Une étude, de 2017, a analysé les huiles essentielles d’écotypes de l’Italie, de Monarda didyma et de Monarda fistulosa. L’écotype de Monarda didyma contenait 62 % de thymol et 1 % d’α- et de β-phéllandrène tandis que l’écotype de Monarda fistulosa contenait 31 % de thymol et 16 % d’α- et de β-phéllandrène. Les deux espèces témoignaient d’une activité anti-microbienne à l’encontre de Escherichia coli, Erwinia amylovora et Candida albicans. [4]
Une autre étude, de 2017, a analysé les huiles essentielles d’écotypes de l’Italie, de Monarda didyma et de Monarda fistulosa. L’écotype de Monarda didyma contenait principalement 64 % de thymol, 11 % de p-cymène, 10 % de γ-terpinolène. L’écotype de Monarda fistulosa contenait principalement 32 % de thymol, 14 % d’α- phéllandrène et 18 % de β-phéllandrène, 13 % de p-cymène, 9 % de myrcène et 4 % de carvacrol. [22]
Une étude 2013 a mis en valeur l’activité fongicide de Monarda didyma à l’encontre de Rhizoctonia solani – champignon basidiomycète sévissant dans les cultures de pomme de terre, de carotte, de chicorée, de laitue, etc. Dans cette étude, l’écotype analysé contenait, principalement, dans son huile essentielle, du thymol à hauteur de 57,3 % dans les feuilles et de 51,7 % dans les fleurs. Les autres composés étaient : γ-terpinène, p-cymène δ-3-carène et myrcène.
L’huile essentielle de Monarda didyma peut également contenir, en fonction des divers écotypes: Δ 3-carène, α-copaène, α-pinène, α-humulène, camphène, germacrène D, linalool, limonène, myrcène, etc.
Monarda citriodora
Monarda citriodora est originaire de l’est de l’Amérique du Nord. Elle est naturalisée dans tout le Canada et au sud, jusqu’au Mexique. Ses fleurs sont de couleur rouge, rose ou lilas. Les plantes font environ 1 mètre de hauteur.
Taxonomiquement, c’est une espèce très variable qui se caractérise par trois sous-espèces : Monarda citriodora ssp. austromontana, Monarda citriodora ssp. citriodora et Monarda citriodora ssp. parva.
Traditionnellement, Monarda citriodora a été utilisée pour traiter les catarrhes, les refroidissements, les maux de tête, les troubles digestifs, les maux de dents, les fièvres, les flatulences, les maux de gorge, les nausées, les douleurs menstruelles, les insomnies. Elle est également utilisée en cataplasme pour soigner les infections et les éruptions cutanées.
Monarda citriodora est également utilisée pour aromatiser les viandes, les desserts, les thés, les vins, les liqueurs… Selon, l’ouvrage, de 1896, “A Contribution to Ethnobotany”, le Peuple Hopi l’utilisait culinairement, principalement, pour aromatiser les viandes de lièvres.
Selon le botaniste médical James Duke (1929-2017), Monarda citriodora possède des propriétés diaphorétiques, anti-rhumatismales, carminatives, sédatives, diurétiques, stimulantes, anti-bactériennes, anti-coagulantes, antiseptiques et toniques.
Une étude de 2009 de l’huile essentielle de l’un de ses écotypes a mis en valeur sa qualité thérapeutique à l’encontre de la séborrhée de par ses activités anti-bactériennes anti-inflammatoires et anti-mycosiques considérées comme supérieures à l’hydrocortisone. [6]
En fonction des écotypes divers et variés, l’huile essentielle de Monarda citriodora peut contenir les composés suivants: β-cymène, α-phéllandrène, 1,8-cinéole, thymol, carvacrol, p-cymène. Elle a été validée active à l’encontre de Escherichia coli, Bacillus subtilis et Staphylococcus albus. [8]
Une étude réalisée en Inde, en 2013, a mis en valeur, dans l’un de ses écotypes, les composés suivants dans son huile essentielle : thymol (82%), carvacrol (4,82 %), β-myrcène (3,45 %), terpinène-4-ol (2,78 %) et p-cymène (1,53 %). [20]
Une étude réalisée en Egypte, en 2017, a mis en valeur, dans plusieurs de ses écotypes, les composés suivants dans leurs huiles essentielles : thymol (32 à 64 %), carvacrol (7 à 30 %), p-cymène (1 à 18 %) et γ-terpinène (de 0,5 à 20 %). [21]
Une étude de 2017 a analysé une trentaine de ses endophytes fongiques et de leur activité à l’encontre de pathogènes des plantes cultivées : Sclerotinia sp., Colletotrichum capsici, Aspergillus flavus, Aspergillus fumigatus. [9] Une étude Italienne de 2019 a mis en valeur son activité à l’encontre d’une trentaine de bactéries et de fungi affectant les cultures agricoles. [12] Une autre étude de 2020 a analysé son activité préservatrice, antifongique et antiaflatoxigène, à l’encontre de champignons se développant dans des nourritures communes. [10]
Ses endophytes fongiques ont été validés, lors d’investigations pharmacologiques, pour leur activité anti-cancéreuse. [11]
Monarada punctata
Monarda punctata est une vivace originaire de l’est des USA et du nord-est du Mexique. Les plantes peuvent atteindre 1m20 de hauteur. Ses fleurs sont de couleurs variées : violet, lavande, jaune, vert, rose. Elle prospère dans les écosystèmes secs.
Monarda punctata a été utilisée traditionnellement par les Peuples Amérindiens Delaware, Meskwaki, Mohegan, Nanticoke, Navajo et Ojibwa. Elle était, alors, utilisée pour soigner les fièvres, les maux de tête, les catarrhes, les maux d’estomac, les refroidissements, la toux, les troubles digestifs, les nausées, les flatulences, la constipation, les troubles urinaires, les règles douloureuses, l’arthrite.
Une étude de 2014 a mis en exergue l’activité anti-microbienne d’un écotype de Monarda punctata. Son huile essentielle contenait principalement : thymol (75,2 %), p-cymène (6,7 %), limonène (5,4 %) et carvacrol (3,5 %). Elle était active à l’encontre de Streptococcus pyogenes, Staphylococcus aureus, Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Escherichia coli. [7]
Des investigations pharmacologiques du monoterpène thymol ont mis en valeur ses propriétés anti-microbiennes, anti-diarrhéiques, anti-cancéreuses, analgésiques, anti-inflammatoires, insecticides, anti-parasitaires, anti-tumorales, anti-oxydantes, anti-fongiques, anthelmintiques, anti-hypertensives, anti-cholinestérasiques, spermicides, anti-spasmodiques, anti-pyrétiques, hépato-protectrices, acaricides, anti-épileptiques, gastroprotectrices, anti-hyperglycémiques, anti-hyperlipidémiques.