“Basilics 2025” – Second Rapport

Sommaire

Au sujet de la problématique de l’instabilité de la couleur violette chez Ocimum basilicum 

Au sujet de la problématique de l’activation de la couleur violette chez Ocimum tenuiflorum 

Dans les Basilics, est-ce du Linalol, ou d’un autre cocktail de Terpènes, dont raffolent certaines espèces de Fourmis coupeuses de calices fructifères?

Cette contribution écrite, en particulier, en ce qui concerne les deux premières sections, a été impulsée par des questions, et commentaires, récents, émanant de Noelle Fuller, aux USA, et de Conrad Richters (le fondateur de Richters Seeds) au Canada, au sujet de la problématique de la stabilité de la couleur violette chez Ocimum basilicum et Ocimum tenuiflorum. C’est un sujet que j’ai commencé à approfondir dès ce printemps 2025 et voici donc quelques unes de mes observations glanées depuis lors.

Selon Conrad: «L’intensité lumineuse, la température et les carences en micronutriments sont connues pour affecter la couleur des Basilics violets [Ocimum basilicum], et ces effets sont connus pour être modulés par des gènes régulateurs. Il semble que l’expression des gènes anthocyaniques soit modifiée par ces facteurs environnementaux, et il semble que ces changements puissent être transmis aux générations suivantes même si les gènes eux-mêmes sont toujours présents. Je ne serais pas surpris si la situation était similaire pour la Tulsi Krishna, ce qui pourrait expliquer notre frustration mutuelle à l’égard de cette Tulsi»

Basilic Violet “Red Genovese” de chez Richters Seeds, au Canada

Selon Noelle: «Il semble que tout ce qui soit vendu sous le nom de Tulsi Krishna soit désormais une sorte d’hybride. De plus, lors de la culture des graines, j’ai constaté des différences d’apparence entre les plantes. Je me demande donc si la génétique est stable… Si vous avez des informations à ce sujet, je serais ravi de les connaître, car mes recherches m’ont amené à préférer le phénotype Krishna et je ne trouve plus ces graines en Amérique du Nord»

Petite plante d’Ocimum tenuiflorum, de type “Krishna”, aux feuilles violettes, avec une Amaranthe “Tête d’Eléphant”.

Au sujet de la problématique de l’instabilité de la couleur violette chez Ocimum basilicum

Cette année, j’ai cultivé, en pots et en pleine terre, les variétés suivantes de Basilic commercialisé comme “violets”: “Purple Rubin”, “Osmin”, “Rosie”, “Opalescent”, “Aromatto”, en sus de l’écotype bicolore Turc du GRIN/USDA “PI 172997”, et de deux spécimens quasi-violets de la variété récente, et verte, de Rutgers, résistante au mildiou, “Dévotion”, croisée avec un Basilic violet “X”, en 2022.

Les conditions de température qui sont les nôtres, cette année, dans notre région quasi-désertique de l’Espagne sont les suivantes: jusqu’à 36°C durant une période de juin et, ensuite, jusqu’à 41°C en août – températures chutant de 15°C au 21 août. Cet été 2025, aucune variété de Basilic violet, ou bicolore, n’est restée violette. Elles ont verdi, toutes, inexorablement – y compris les nervures des feuilles pour certaines. Il s’agit d’un verdissement sombre mais d’un verdissement, nonobstant.

Basilic Violet “Purple Delight”

Pour rappel, je n’ai vu aucune différence, cette année, entre les variétés “Purple Rubin”, “Osmin”, “Rosie” (et, également, “Purple Delight” en 2022)  sur le plan de leur coloration violette. Du moins, en tout début de culture, car des plantes de 30/40 cm commençaient à perdre de la couleur violette, dans leurs feuilles plus âgées, dès le début du mois de juin – du moins, en cette année 2025.

Feuille d’un Basilic Violet, “Osmin”, avec une moitié verte et une moitié violette séparée par la nervure centrale. 

A contrario, je n’ai pas observé une dégradation aussi extrême de la couleur violette, des Basilics, durant l’été 2022, car mes photographies, de fin juillet 2022, mettent en exergue une belle coloration pour la variété “Purple Delight” (Richters Seeds), un peu moins pour la variété “Osmin” (Kokopelli), avec, par contre, un verdissement total pour la variété “Red Genovese” (Richters Seeds). Je présume que l’été, en 2022, fut beaucoup moins chaud.

Basilic Violet “Purple Delight”, fin juillet 2024

Il semblerait, donc, à priori, que dans des conditions de luminosité solaire identiques, ce soient, principalement, des excès de température qui induisent chez les Basilics, dits violets, la désactivation de leurs anthocyanines et, donc, la perte de leur couleur rouge-violet.

Basilic Violet “Purple Rubin”, le 6 juin 2025
Fort Verdissement des feuilles violettes vers la fin juin

Ce sont les anthocyanines qui confèrent, aux Basilics, leurs couleurs rouge, violet et mauve.  Pour rappel. Il existe six principaux types d’anthocyanidines: les delphinidines, les cyanidines, les pétunidines, les pélargonidines, les péonidines et les malvidines. Ces composés induisent la pigmentation rouge et violette des feuilles, des sommités fleuries et autres organes de reproduction, ainsi que des graines.

Selon une étude, de 1998, ce sont 14 anthocyanines différentes qui y ont été isolées, dont 11 pigments à base de cyanidine et 3 pigments à base de péonidine. LIEN

La question se pose de savoir pourquoi, au fil de l’intensité croissante de la chaleur, et peut-être de la lumière, les anthocyanines des feuilles violettes sont détruites au contraire de celles des sommités fleuries. S’agit-il d’anthocyanines différentes? C’est ce que semblent affirmer les deux études suivantes.

Ainsi, selon une étude, de 2019, «L’étude a révélé que les feuilles violettes contiennent principalement des anthocyanines hautement acylées, tandis que les fleurs violettes accumulent des anthocyanines à faible degré de décoration» . LIEN

De plus, selon une étude, de 2020, «L’analyse a révélé une composition différente dans les fleurs intactes (figure 3b). Les anthocyanines A et B n’ont pas été détectées, et les anthocyanines C et D n’étaient que des composés mineurs. Cela semblait être partiellement compensé par l’accumulation d’anthocyanines faiblement acylées (c’est-à-dire la cyanidine-3-Glc-5-(6-Mal)Glc et la cyanidine malonyl-glucoside). De plus, on a observé une concentration plus élevée de dérivés de cyanidine à faible poids moléculaire ainsi que de dérivés de quercétine, dont certains s’accumulaient également dans les fleurs blanches». LIEN

Sommité fleurie de l’obtention récente, “Cardinal”, de Basilic de type Ethiopien
Réactivation des anthocyanines – et, donc, de la coloration violette – chez le Basilic Violet “Osmin”, fin août 2025

Vers le 30 août, j’ai pu observer que des plantes verdies des variétés “Osmin”, “Purple Rubin” (totalement dénudée de calices fructifères par les fourmis) et “Aromatto”, viennent de recommencer à lancer de jeunes feuilles bien violettes. 

Réactivation des anthocyanines – et, donc, de la coloration violette – chez le Basilic Violet “Osmin”, fin août 2025

Par contre, une très belle plante de la variété “Purple Rubin” est restée complètement verdie alors qu’elle est, presque, totalement cachée sous des Mirabilis jalapa très prospères – à savoir, privée de luminosité solaire directe. 

Réactivation partielle, sur certaines feuilles, des anthocyanines – et, donc, de la coloration violette – chez le Basilic Violet “Purple Rubin”, fin août 2025

Conclusion. Les Basilics Violets, ou panachés de violets, sont enclins – plus ou moins rapidement en fonction des variétés – à verdir, quasiment totalement, lorsque la température, durant l’été, est trop excessive pour la stabilité de leurs anthocyanines. Par contre, ils reprennent de la couleur violette, à l’approche de l’automne, dès que la température baisse drastiquement – tout en requérant une luminosité solaire directe (UV) indispensable à la réactivation de ces anthocyanines.  

Réactivation des anthocyanines – et, donc, de la coloration violette – chez le Basilic Violet “Purple Rubin”, fin août 2025

Au sujet de la problématique de l’activation de la couleur violette chez Ocimum tenuiflorum

Cette année, j’ai cultivé, en pots et en pleine terre, les écotypes suivants d’Ocimum tenuiflorum – antérieurement dénommé Ocimum sanctum: “Tulsi Verte de Thaïlande” (Kokopelli), deux accessions de “Krishna” (Kokopelli), un écotype de Cuba (GRIN/USDA. PI 652057) et un écotype du Gujarat en Inde (GRIN/USDA. PI 288779). 

Certaines études mentionnent des écotypes d’Ocimum tenuiflorum dits “intermédiaires”. S’agit-il de croisements intra-spécifiques entre les types verts et violets? Certains écotypes “intermédiaires” se seraient-ils stabilisés au fil des siècles?

Tout d’abord, rappelons que selon la littérature scientifique ad hoc, les écotypes verts, dénommés “Rama”, et les écotypes violets, dénommés “Krishna”, d’Ocimum tenuiflorum, constituent deux entités génétiques différentes – ainsi que le mettent en exergue les quelques études suivantes. 

1. “The complete chloroplast genome of Ocimum tenuiflorum L. subtype Krishna Tulsi and its phylogenetic analysis”. 2021. LIEN. Selon cette étude:

« Le génome cp mesure 151 758 pb de longueur, incluant une grande région de copie simple (LSC) de 82 794 pb, une petite région de copie simple (SSC) de 17 592 pb, et une paire de régions répétées inversées (IR) de 25 686 pb. Le génome cp de Krishna Tulsi encode 129 gènes, dont 90 codant pour des protéines, 31 pour des ARN de transfert (tRNA), et huit pour des ARN ribosomiques (rRNA). »

2. “The complete chloroplast genome of Ocimum tenuiflorum L. subtype Rama Tulsi and its phylogenetic analysis”. LIEN. 2021. Selon cette étude:

« La longueur du génome chloroplastique circulaire complet était de 151 722 pb. Il comprend une région de répétition inversée (IR) avec une longueur de répétition de 25 677 pb, une grande région à copie unique (LSC) de 82 781 pb et une petite région à copie unique (SSC) de 17 587 pb. Le génome chloroplastique contient 134 gènes, y compris 88 gènes de codage protéique, 38 gènes d’ARN de transfert et huit gènes d’ARN ribosomique. »

3. “Molecular differentiation of the green and purple Tulsi (Ocimum tenuiflorum L.) and its application in authentication of market samples”. 2024. LIEN. Selon cette étude de chercheurs de Chennai, dans le Tamil Nadu, en Inde, la Tulsi verte a été identifiée par deux fragments (539 pb et 258 pb), et la Tulsi violette a été reconnue par un seul fragment (797 pb).

Jeune plante d’Ocimum tenuiflorum, de type “Krishna”, sous tente, voilée de moustiquaire, ombragée

Tout cela étant posé, ma principale découverte, de cet été 2025, concernant le type “Krishna” d’Ocimum tenuiflorum, porte sur l’activation de sa couleur violette par la lumière solaire directe – du moins, par certains spectres telle que la lumière ultra-violette. 

En effet, cette année, j’ai cultivé mes centaines de Basilics en godets dans des serres murales abritées sous un toit de plaques de policarbonates transparents. Y compris, vers la fin juin – et d’autant plus en raison, alors, de fortes températures – les deux types de “Krishna” que je venais de recevoir de Kokopelli. Et comme les plantules étaient vertes – à 10 cm – j’ai informé le secteur semences qu’effectivement, l’une des productrices de semences avaient donné l’alerte, à juste titre, au niveau de la couleur non adéquate. 

J’ai, donc, composté les plantules, des 2 types de “Krishna”, à l’exception de quelques unes, par pure curiosité quant à leur destinée, que j’ai repiquées en pots ou dans le jardin, vers la fin juillet – en compagnie de Côtes de Blette que je venais, également, de repiquer.

Et j’ai découvert que toutes les plantes de “Krishna” rougissaient en plein soleil à l’exception de deux plantes restées vertes: l’une, de 25 cm, alors que son pot était à l’ombre de deux énormes plantes porte-graines de Basilics, des variétés “Grec” et “Floral White Spire”, et l’autre, de 35 cm, croissant sous la tente voilée de moustiquaire en partie ombragée par des oliviers.  

Jeune plante d’Ocimum tenuiflorum, de type “Krishna”, en cours de se laisser “anthocyaniser” les feuilles par la lumière solaire directe

Cinq jours environ après les avoir exposées au soleil direct, les feuilles de la plante “Krishna”, en pollinisation ouverte, commencèrent à prendre des colorations violettes. 

En conclusion: c’est la lumière solaire directe, en particulier ses ultra-violets, qui active la couleur violette, et donc les anthocyanines, chez les écotypes “Krishna” d’Ocimum tenuiflorum – y compris leurs types dits “intermédiaires”.

Dans les Basilics, est-ce du Linalol, ou d’un autre cocktail de Terpènes, dont raffolent certaines espèces de Fourmis coupeuses de calices fructifères?

En septembre 2022, dans ma monographie “Les Qualités Extrêmement Médicinales de la Tulsi, Ocimum americanum”, (LIEN) j’écrivais que:

« Et pour finir sur une note naturaliste! Il n’est pas que l’industrie de la parfumerie qui soit obsédée par le linalol: les fourmis, également. En effet, durant tout cet été 2022, j’ai du lutter contre des colonnes de fourmis qui déchiquetaient, systématiquement, les tiges florales – avant maturité totale des semences – uniquement des variétés d’Ocimum basilicum possédant un chémotype “Linalol”. Ces colonnes de fourmis ne laissaient, une fois leur butin sécurisé dans les fourmilières, que des tiges florales strictement nues. Jamais ne s’en prirent-elles aux écotypes d’Ocimum possédant un chémotype “Citral”, “Camphre”, “Bisabolène”, “Cannelle” ou “Anis”. Le Linalol, seul, les motivait. Le Linalol est réputé, entre autres activités médicinales, pour ses propriétés acaricides, bactéricides et fongicides». 

Et je posais, alors, la question suivante: « Peut-être le Linalol, dans la fourmilière, est-il l’équivalent de la Propolis dans les ruches d’abeilles?» 

Tiges dénudées, par les Fourmis, de calices fructifères chez le Basilic “Obsession” – au chémotype Linalol

Cet été 2025, de nouveau, les fourmis ont commencé à déchiqueter les tiges florales des Basilics – quoi que plus tardivement et depuis la mi-août, seulement. 

Je les ai observées et photographiées: elles coupent, de leurs mâchoires, les calices fructifères – aux semences matures ou immatures. Ensuite, soit elles les transportent jusqu’en bas de la plante, soit elles les lâchent afin que d’autres fourmis prennent la relève. 

En cette fin août, dans notre jardin, les Fourmis “philocimum” se sont très motivées pour les Basilics suivants: Ocimum campechianum et, chez Ocimum basilicum, “Devotion”, “Obsession”, “Vert de Gènes a feuilles moyennes”, “PI 175793”, “PI 190100”, “White Spires”, “Osmin”, et “Purple Rubin” – mais ce n’est que le début de leur saison de récolte…

… et, au fil des jours, les fourmis se sont, ensuite, emparées de deux plantes de “Siam Queen” mais, en n’en dénudant les tiges florales qu’à 40%… et en disparaissant du jour au lendemain…

… tandis que d’autres s’attaquaient à des plantes de l’écotype “PI 211586”.

Tiges en cours de dénudement, par les Fourmis, de calices fructifères chez le Basilic “Obsession” – au chémotype Linalol

Aujourd’hui, je pose donc la question de déterminer quelle est la substance, ou le cocktail de substances, de leur huile essentielle, à savoir le dénominateur commun à tous ces Basilics, pour que les fourmis en raffolent tant. Est-ce le Linalol?

D’autant plus qu’il “tourne” sur la Toile l’information selon laquelle, les Basilics – ainsi que les Lavandes – seraient des répulsifs pour les insectes … dont, particulièrement, les fourmis. Et ce, en raison de la présence de Linalol. Sans plaisanter? D’autant plus qu’il existe des blogs, justement, qui expliquent comment se débarrasser des fourmis sur les Basilics! 

Il est très compréhensible, d’ailleurs, que le Basilic soit associé au Linalol car la grande majorité des variétés de Basilic imposées, aux masses populaires, par l’Industrie alimentaire, possèdent un chémotype prédominant au Linalol – parfois jusqu’à 75% dans leur huile essentielle.

Nonobstant, aujourd’hui, au vu de mon expérience jardinière, il ne me semble pas avisé d’affirmer que le “Basilic” constitue, intrinsèquement, un répulsif pour les fourmis… de par le nombre d’espèces, de variétés, et d’écotypes, qui caractérisent le genre Ocimum, et de par l’extrême diversité des chémotypes de leurs huiles essentielles.

Afin, donc, afin de déterminer la substance, de leur huile essentielle, commune à tous ces Basilics hachés menu par les fourmis récolteuses, je suis allé en quête des analyses ad hoc – lorsqu’elles existent.

“Dévotion”. Cette nouvelle obtention est présentée, par l’université Rutgers, comme un type “Italien classique” – donc avec un chémotype Linalol.

“Obsession”. Cette nouvelle obtention est présentée, par l’université Rutgers, comme un type “Italien classique” – donc avec un chémotype Linalol.

“Vert de Gènes a feuilles moyennes”. Cette variété est caractérisée par un chémotype Linalol.

PI 175793”. Originaire de Çanakkale, en Turquie, cet écotype est caractérisé par un chémotype Linalol – parfois, à hauteur de 70%.

PI 190100”. Originaire d’Iran. En fonction des analyses, cet écotype est caractérisé par un taux de Linalol d’environ 10% et un taux d’Estragol variant de 10% à 65%.

Je suspecte que “PI 190100” soit, en réalité, d’un Ocimum americanum var. pilosum d’autant plus qu’une étude le caractérise – dans une analyse de prétendues accessions d’Ocimum basilicum – comme possédant la plus forte teneur en Citral et l’activité antioxydante la plus élevée. En effet, son huile essentielle possède jusqu’à 26% de Citral et jusqu’à 12% de β-Citral. LIEN. Avec un tel tiers de Citral, ou plus, il s’agit, résolument, d’un Basilic dit “citron”.

“Osmin”. Cette variété violette est caractérisée par un chémotype Linalol – parfois, à hauteur de 65%. LIEN. 

“Purple Rubin”. Cette variété violette est caractérisée par un chémotype Linalol – parfois, à hauteur de 60/65%.

“Floral Spires White”. Cette variété, dite ornementale, est présentée – à tort – sur une pléthore de sites marchands, comme une variété proche d’un type Thaïlandais avec un parfum anisé – donc, à priori, avec un chémotype Estragol. 

“Floral Spires White”

Je l’ai introduite, en 2014, chez Kokopelli – avec une telle caractérisation que j’ai copiée de la Toile – et c’est la première fois que je la cultive personnellement, cette année. En réalité, son port n’a rien à voir avec celui des types Thaïlandais – à savoir, Ocimum basilicum sp. thyrsiflorum

En effet, les plantes, de “Floral Spires White”, se caractérisent, strictement, par un port très compact, et arrondi, rappelant le dome de la variété “Grec”, parfois nommée “Greco a Palla”. “Floral Spires White” atteint, en effet, 55 cm de diamètre et 35 cm de hauteur tandis que “Grec” atteint 45 cm de diamètre et 30 cm de hauteur. 

“Floral Spires White” en cours de production de semences et de jaunissement

De plus, comme certains écotypes de type Grec ou Anatolien, le feuillage de “Floral Spires White” – avec des feuilles de 5 cm de longueur, maximum, dont 1 cm de pétiole – a tendance à jaunir avec la sénescence, et la maturité des semences, en synergie avec une forte intensité solaire… alors que des plantes plus ombragées gardent un feuillage vert.

PI 211586”. En fonction des analyses, cet écotype est donné avec un ratio de Linalol variant de 30% à 42% – ainsi que jusqu’à 36% de Méthyl Eugénol, 8 % de Citral et de forts ratios d’αtrans-bergamotène et d’épiα-cadinol. 

“Siam Queen”. Il est difficile de trouver des études (et je refuse de payer pour accéder au PDF d’articles scientifiques) portant sur le chémotype de cette (prétendue) obtention introduite en 1997 – tout autant, d’ailleurs, que sur le chémotype d’autres  variétés de type Thai, Ocimum basilicum var. thyrsiflorum. S’il est clair que certains écotypes Thaïlandais se caractérisent par un fort ratio d’Estragol, certaines études mentionnent également le Linalol comme composant majeur. LIENLIEN.  LIEN.

En conclusion, après enquête chémotypique, portant sur les Basilics privilégiés par les Fourmis “philocimum”, coupeuses de calices fructifères, il semble que la piste du Linalol, comme dénominateur commun, soit la plus plausible.