Sommaire
Mes Souhaits aux Parfums de Basilics!
Au sujet de mes deux plantes hybrides spontanées au pollen orange
Mes Observations portant sur quelques Gammes de Basilics
Mes Souhaits aux Parfums de Basilics!
Caveat. Ce “Premier Rapport”, constitue la continuation de l’exposé de mes “Projets Basilics” – à savoir, mon travail d’écriture extensive, de monographies médicinales, depuis 2022, et mes divers jardins expérimentaux en 2017, 2018 et 2022… Sans évoquer la confection de Teintures-Mères! J’ai la passion des Basilics depuis nos jardins de production de semences, de St-Menoux, dès 1993, en passant par nos jardins de production de semences, avec Annadana, à Auroville, dans le Tamil Nadu, en Inde, en 2000/2002.
Avant de présenter un premier bilan, et les objectifs, de mon projet “Basilics 2025”, je souhaite, aujourd’hui:
1. Faire prendre conscience à tout un chacun – et à tout être humain, en fait, s’enquérant de prendre en mains, vertes, le fonctionnement harmonieux de son corps physique et psychique – que les Plantes Médicinales constituent le Futur Primitif de la Santé Humaine (et Animale dans un sens large) et que l’Archétype botanique “Basilic/Tulsi/Ocimum” en fait partie…
… et, qui plus est, que le “Basilic” constitue l’une des Plantes Médicinales Maîtresses – sous tous aspects et espèces – au bénéfice de la Médecine Familiale… tout comme il constitue la première plante aromatique cultivée, et commercialisée, dans de très nombreux pays du monde. C’est ainsi qu’il est qualifié de “Royal”.
“Tulsi Tulana Nasti Ataeva Tulasi”. “Tulsi est Incomparable”… dans le sens qu’elle ne puisse, à rien d’autre, être comparée. De par cet attribut, elle constitue une manifestation de la Mère Céleste en Terre. Dans le mythos de l’Hindouisme, Tulasi est un avatar de Lakshmi, la compagne de Vishnu.
2. Régénérer la gamme de Basilics, Tulsis et autres Ocimum, de l’Association Kokopelli sur le plan variétal et spécifique – ainsi que je m’en exprime plus avant. Aujourd’hui, sur la planète, c’est Kokopelli, en France, qui possède la plus belle gamme diversifiée de Basilics en semences bios.
Ce n’est pas une rumeur mais un fait accompli – et, même, un exploit sous beaucoup d’aspects!
J’ai introduit une partie de la collection de Basilics, de Kokopelli, avec le premier catalogue de Terre de Semences, en 1994, qui présentait 12 Basilics dont Ocimum kilimandscharicum, Ocimum campechianum et la Tulsi tempérée présentée, alors, comme “Basilic Sacré” et, par erreur, comme un Ocimum tenuiflorum.
Pour rappel, c’est cette année-là que Michel Chauvet, le directeur du Bureau des Ressources Génétiques, m’a poliment conseillé d’abandonner ma Quête de Biodiversité alimentaire – et de m’occuper de mes petits oignons – parce que les jardiniers avaient, “déjà”, dix variétés de tomates rouges, non hybrides, autorisées par le Catalogue Officiel du GNIS! Aujourd’hui, ce sont des centaines de variétés de tomates qui sont disponibles – de toutes les couleurs de l’Arc-en-Ciel.
Ainsi, la totalité des références de “Basilics et Tulsis”, de Kokopelli, sont de mon fait et j’en ai introduit certaines, au titre de la “diversité”, sans que je ne connaisse réellement, sur le terrain, leur valeur, et nécessité… et, qui plus est, l’authenticité de leur existence dans le cas des doublons et autres dénominations commerciales fantaisistes. Il n’est que de comparer les dénominations des Basilics des gammes de Kokopelli, de Richter Seeds, de Baumaux, de Ducrettet, etc, pour prendre conscience que la Diversité des Basilics est, également, pléthorique en ce qui concerne les “appellations d’origine incontrôlée”!
Je souhaite, ainsi, l’épurer tout en la diversifiant encore plus – par exemple, en y intégrant des écotypes, géographiquement certifiées, issues d’un Peuple et d’un Terroir spécifiques – et, également, tout en la caractérisant, plus essentiellement, à des fins de médecine familiale.
En 2017, au Costa-Rica, et en 2018, en Oregon, j’ai cultivé un certain nombre de Basilics dont une vingtaine de références du semencier Canadien, Richter Seeds, ainsi que des écotypes des espèces Ocimum tenuiflorum, Ocimum gratissimum et Ocimum selloi/carnosum. En Oregon, nous vivions près d’une rivière, dans l’Applegate, mais avec des températures dépassant les 40°C en été.
En 2022, en Espagne, dans notre jardin de Casa Kalika, j’ai cultivé une trentaine de types de Basilics – dont une partie des références Kokopelli – également dans un biotope relativement désertique… et très chaleureux, atmosphériquement!
Cette année, c’est la première fois que j’ai l’occasion de cultiver, en même temps, la totalité de la gamme de Basilics de Kokopelli – du moins celle disponible, en décembre 2024, en boutique. Ainsi, je puis, déjà, en tirer les premières conclusions – surtout au niveau des variétés de l’espèce Ocimum basilicum dont la plupart étaient, déjà, fort bien développées à la mi-juin… de par notre positionnement géographique.
3. Mettre en exergue le fait que l’Association Kokopelli commercialise des semences bios de variétés résistantes au Mildiou du Basilic – même si, parfois, ce n’est que relativement, en fonction des souches de Peronospora belbahrii.
Il serait fort intéressant de lancer une enquête sur la prévalence éventuelle de Mildiou dans les jardins familiaux de France.
Je rappelle que la gamme de Kokopelli inclut trois variétés d’Ocimum basilicum à promouvoir eu égard à cette pathologie: “Dévotion”, “Obsession” et “Mrihani”. Les deux premières sont des obtentions récentes de l’Université Rutgers, aux USA, tandis que “Mrihani” constitue le seul écotype (originaire de Zanzibar) d’Ocimum basilicum, au monde, qui soit à 100% résistant au Mildiou. Malheureusement, son aspect foliaire n’est pas commun et, surtout, son chémotype majeur est l’Estragol – et non pas le Linalol ou l’Eugénol plus prisés par les consommateurs.
Des maraichers bios d’Ariège, et sûrement de partout ailleurs, en France, continuent de perdre leurs variétés conventionnelles de Basilics (de type Génois) dès le mois de juin, sous les attaques du Mildiou – sans jamais, même, avoir cultivé et évalué les variétés “Dévotion” et “Obsession”.
C’est comme s’il existait, en France, un voile sur la réalité du mildiou destructeur de l’espèce Ocimum basilicum. Chez les professionnels, et les inter-professions, nous sommes, quelque peu, confrontés à la loi du silence – et aux voeux pieux!
Il serait fort intéressant, également, de mettre en place une étude portant sur la faisabilité de la culture des espèces plus tropicales de Basilics, en fonction des régions de France, dans la mesure où toutes les espèces majeures de Basilics – à l’exception d’Ocimum basilicum – sont ou totalement résistantes, ou très résistantes, au Mildiou. Ce, dans le but d’accroître l’accès à des Plantes Médicinales Maîtresses au bénéfice de la Pharmacie Familiale.
Il existe, également, une sélection “Opalescent” – de Frank Morton de Wild Garden Seeds en Oregon – que l’Association Kokopelli commercialise. Aujourd’hui, Frank Morton en est à sa sélection F6 de ce croisement impliquant les écotypes “Mrihani” et “Dark Opal” – afin de tenter d’y intégrer la résistance totale de “Mrihani” au Mildiou.
Il serait, ainsi, intéressant que les maraichers bios évaluent, in vivo, cette nouvelle sélection, “Opalescent” – tout en sachant qu’il serait souhaitable, également, de sélectionner sur un chémotype Linalol plutôt qu’Estragol.
4. Vaincre la torpeur, le mépris, les forces de l’inertie, et les inepties, qui sévissent, présentement, dans une partie de la sphère de recherches portant sur le genre Ocimum – et, par ricochet, chez tous les semenciers du monde.
Un jour, peut-être, je publierai mes échanges écrits, très désopilants, et affligeants, avec une “généticienne” de l’Ethiopie, par exemple, ou bien avec le petit monde des “botanistes” du nord de l’Inde… au sujet de mes découvertes portant sur l’existence, en tant qu’espèce, et sur l’origine Ethiopienne, de la Tulsi tempérée, le Besobila, Ocimum bisabolenum.

Au sujet de mes deux plantes hybrides spontanées au pollen orange
Au sujet de mes deux plantes hybrides spontanées, au pollen orange, impliquant Ocimum basilicum et, vraisemblablement, Ocimum kilimandscharicum, de par la couleur du pollen, de par la résistance au froid, de par la morphologie florale et, surtout, de par l’amplitude énorme de la plante – car, dans les régions au climat tempéré/sub-tropical, les plantes d’Ocimum kilimandscharicum peuvent atteindre plus de deux mètres de hauteur.

Un Cadeau de la Terre-Mère! D’autant plus qu’une partie du transfert génétique pourrait impliquer une résistance au Mildiou du Basilic, Peronospora belbahrii.
La première plante énorme – de plus d’un mètre d’amplitude – n’a pas supporté son extraction, à l’automne 2024, d’une allée très tassée du jardin… où elle avait poussé, un jour, spontanément. Nous avons réussi, cependant, à sauver une bouture – s’étoffant au fil des mois – qui, comme la plante-mère, possède des branches avec des fleurs blanches et des branches avec des fleurs mauves – une rareté…
… et un autre Cadeau de la Terre-Mère!

La seconde plante spontanée – que j’avais transplantée, jeune, en pot durant l’été – a passé l’hiver sur un balcon sous toit, mais très peu protégé des vents. Elle a, donc, résisté à -7°C, environ, et, surtout, à une phase de 4 jours de brouillards givrants – destructeurs des tissus foliaires. Cette plante, aujourd’hui, en début juillet, fait plus d’1 mètre de diamètre – avec un parfum exquis….
… qui rappelle celui des variétés “Cannelle” et “Réglisse”! Il est fort possible, donc, que ce croisement spontané, de grande amplitude, possède un chémotype prédominant en Cinnamate de Méthyle. A suivre… car il serait fort enthousiasmant d’introduire – par bouturage – un Basilic Cannelle vivace, de grande amplitude, résistant au froid… et, peut-être, même, résistant au Mildiou!
Les conditions hivernales atmosphériques furent telles qu’aucune de mes plantes d’Ocimum bisabolenum n’a résisté – au contraire des hivers précédents tout aussi froids… mais sans brouillards givrants. Par contre, mon unique plante d’Ocimum kilimandsharicum a résisté durant tout l’hiver.
Nous vivons à 550 mètres d’altitude, en Espagne, avec une vue splendide mais, en contre-partie, avec des vents violents qui atteignent, souvent, les 60/70 km/heure – mais, surtout, qui peuvent durer des jours… ou des semaines.
Pour situer une partie de nos conditions “biosphériques” très spéciales: cette année, j’ai semé des pommes de terre en début janvier – contre tous avis des paysans locaux qui le font vers la mi-mars – et, début mai, j’ai récolté près de 50 kgs de pommes de terre nouvelles, et délicieuses, qui ont passé au travers des gelées.
Plus de 80 accessions de Basilics, Tulsis, et autres Ocimum, dans notre jardin, de Casa Kalika, en 2025
Au printemps, nous avons installé des mini-serres murales et j’ai semé plus de 80 types de Basilics – espèces et variétés – en alvéoles. A savoir:
– la collection de Kokopelli – disponible en décembre 2024.
– 26 accessions du GRIN /USDA.
– des variétés provenant de chez Richter Seeds au Canada.
– mes propres productions de 2022 impliquant la variété “Dévotion”, relativement résistante au mildiou, l’écotype Turque, “Esfahan”, d’Ocimum americanum var. pilosum, et mes diverses souches d’Ocimum bisabolenum – celle de Kokopelli, “Spice” (de Richter au Canada) et l’écotype “PI 652059” (du GRIN/USDA).

A la fin juin, j’ai semé quelques autres références de Kokopelli – dont deux souches d’Ocimum tenuiflorum, de type “Krishna” (donc, normalement violets car Krishna est bleu), ainsi que l’énigmatique Basilic de Nouvelle-Guinée – que je souhaite évaluer. Ainsi que la souche “Anis” de Richter Seeds au Canada. Ainsi que différents lots de “Kapura” – dont l’un de 2017.
J’ai ensuite transplanté ce qui avait germé en petits godets, et subséquemment, en pots d’1 litre (ou plus) ou, directement, dans le jardin.
Certaines accessions, dont du GRIN, n’ont pas du tout germé.
J’ai, même, fait l’effort – vu les circonstances affligeantes passées – de commander 4 sachets de semences de Basilics pour 30 euros avec le port… chez Baumaux. Pour Ocimum selloi (2 sachets), aucune graine n’a germé. Pour le Basilic “Girofle”, rien n’a germé. Pour le Basilic “Thym”, quelques graines ont germé avec un très faible développement – et les plantules ont été compostées. J’ai, d’ailleurs, signalé, à la société Baumaux, que son Basilic “Thym” n’est pas un Ocimum basilicum mais – au vu du calibre des graines – un Ocimum gratissimum au chémotype Thymol… ce qui est commun.
Objectifs de “Basilics 2025”
Pour le solstice d’été, nous avions 244 plantes de Basilics croissant dans le jardin et 89 plantes de Basilics croissant dans des pots en plastique (d’1 litre à 8 litres). A cette date, les plantes d’Ocimum bisabolenum, plantés à 35 cm d’écart, avaient quasiment, déjà, recouvert l’intégralité de leur planche – et les laitues qui y étaient intercalées, s’en retrouvaient submergées… ce qu’elles apprécient avec 36/37°C de température…. à l’ombre.
Je souhaite préciser que les objectifs de “Basilics 2025” sont:
1. Rendre hommage à la Beauté, et à la Diversité, des Ocimum et les photographier toujours plus – au cas où, un jour, nous publierions un ouvrage sur les espèces principales dans le genre Ocimum … au sujet desquels j’ai, déjà, rédigé une pléthore de monographies.
Au sujet de la lisibilité de mes monographies – par exemple, celles concernant le monde des Ocimum – je comprends, aisément, que leur lecture ne soit pas accessible à tout un chacun. Ainsi que je m’en suis exprimé, souvent, je n’écris pas pour un public pré-déterminé… j’écris pour ceux qui peuvent me lire – tout simplement. En espérant que certains lecteurs puissent en faire des synthèses plus aisées… pour ceux qui peuvent les lire.
L’essentiel, en vérité, est de se focaliser, d’aller droit sur la cible – à l’image de l’abeille qui afleurit sur une inflorescence de Besobila afin d’en savourer les nectars et pollens. C’est ainsi que j’identifie mes monographies avec les “nectars et pollens” que d’aucuns puissent savourer – si tant est qu’ils en éprouvent l’attrait et le désir.

2. Etablir une évaluation agronomique (amplitude, hauteur, couleur des fleurs, etc) de toutes ces espèces et variétés d’Ocimum en parallèle – non officiel et, juste, pour le Plaisir – du travail effectué par le directeur de l’Institut Botanique de Karlsruhe, Peter Nick, en Allemagne : à savoir, la création d’une carte génétique de 120 accessions d’Ocimum (dont celles de Kokopelli et du GRIN que j’ai sélectionnées) ainsi que l’analyse de leurs huiles essentielles.
Je rappelle, pour la petite histoire, que je me suis lié d’échanges scientifiques, et botaniques, avec Peter Nick – qui connaissait l’Association Kokopelli de longue date de par son passage en vélo dans une ferme-accueil du Doubs – lorsque je lui ai commenté certaines des conclusions de son étude scientifique, publiée, sur la nature, très diverse, des produits proposés comme “Tulsi d’Inde, Ocimum tenuiflorum” – et commercialisés au Royaume-Uni.
A savoir qu’aucun paysan sensé Britannique ne va prendre le risque – (plus d’une fois, du moins!) de cultiver – Ocimum tenuiflorum une espèce tropicale. Je rappelle que la situation est la même en Amérique du nord, et dans le reste de l’Europe: c’est la Tulsi dite tempérée, Ocimum bisabolenum, qui y est communément cultivée, et commercialisée, en lieu de la Tulsi d’Inde, Ocimum tenuiflorum. Cela fait 10 ans que j’ai sonné l’alerte – mais sans résultats chez les semenciers d’Europe et d’Amérique du nord… dont la plupart sont très attachés à leurs vieilles rengaines.
3. Produire, sous tentes-moustiquaire (à savoir, en autogamie stricte et sans insectes pollinisateurs) des semences pures des variétés, ou espèces, potentiellement à introduire – ou à régénérer.

4. Travailler sur des croisements impliquant la variété résistante, relativement, au Mildiou, “Dévotion” – dont j’ai récolté beaucoup de semences, durant l’été 2022, alors qu’elle a poussé au milieu d’une trentaine d’autres Ocimum (espèces et variétés). L’objectif étant d’étudier des dizaines de plantes afin de découvrir des croisements intéressants et, peut-être, également, avec la résistance au mildiou de la plante-mère.
Par exemple, j’ai, actuellement, une magnifique plante de “Dévotion x X” avec de très grandes feuilles violettes – que je vais cultiver sous tente-moustiquaire afin d’en produire des semences… et, peut-être, même, de les semer, en seconde campagne plus automnale, afin de scanner la génération suivante.
Il est important de préciser que les projets de recherches, et d’obtentions, portant sur les Basilics ont, très souvent, pour source la collection de semences du GRIN/USDA. Par exemple, la variété récente Brésilienne, “Maria Bonita”, (de type Linalol), est issue de l’écotype Ethiopien, PI 197442 – que j’ai cultivé en 2022 – dont le chémotype est Linalol/Géranial/Eucalyptol.

5. Présenter une nouvelle “souche” génétique d’Ocimum bisabolenum qui soit, en fait, un pool génétique à partir de 5 écotypes différents. Pourquoi? Parce qu’en fonction des écotypes Ethiopiens, le ratio de Bisabolène, dans l’huile essentielle, peut varier de 10 à 49%. Et c’est le Bisabolène qui nous intéresse car ce terpène est très spécifique à cette espèce dans le monde des Ocimum – du moins dans le spectre des espèces majeures d’Ocimum d’un point de vue ethnobotanique ou commercial.
La souche de “Tulsi tempérée”, Ocimum bisabolenum, que j’ai introduite en France, et en Europe, avec le 1er catalogue de Terre de Semences, en 1994, était celle d’Abundant Life Seed Foundation. J’ai contacté son créateur, Forest Shomer, qui, après près d’un demi-siècle, ne pouvait pas se souvenir de sa provenance!
La souche présente de Kokopelli est vraisemblablement celle de Frank Morton, en Oregon (Wild Garden Seeds) qui la cultive, depuis les années 80, avec comme source Abundant Life Seed Foundation.
Et, de toutes manières, c’est l’une des 7 souches, du GRIN/USDA, qui circulent, abondamment, aux USA, depuis l’année 1953: PI 652056, PI 652059, PI 414201, PI 414202, PI 414203, PI 414204 et PI 414205.
6. Mélanger tous ces Basilics dans le jardin afin de susciter, de la part de la Terre-Mère, d’autres cadeaux de croisements spontanés – et, surtout, “fertiles” car les deux plantes présentes (Ocimum basilicum x Ocimum kilimandsharicum) sont stériles… à ce jour. Cette année, je vais même jusqu’à planter ensemble, dans le même pot, un Basilic “Cannelle”, ou “Réglisse”, par exemple, avec un Ocimum kilimandscharicum afin de chahuter avec la destinée! Pourquoi? parce qu’il semble que mes deux premiers croisements spontanés impliquaient le “Cinnamate de Méthyl” chez Ocimum basilicum.
Je rappelle que les croisements intra-spécifiques existent chez les Ocimum mais que les croisements inter-spécifiques y sont très rares. La preuve par l’incapacité des chercheurs à transférer la résistance au mildiou, de diverses espèces d’Ocimum, à des variétés alimentaires d’Ocimum basilicum – toutes hautement susceptibles.
7. Corriger les erreurs éventuelles de déterminations d’espèces botaniques qui persistent dans la gamme de Kokopelli – ainsi que dans celle du GRIN/USDA.
En effet, de par ma découverte de l’origine géographique, et de la nature d’espèce, de la Tulsi tempérée, la Tulsi d’Ethiopie – que j’ai nommé Ocimum bisabolenum – j’ai pu mettre fin à un chaos botanique qui perdurait depuis 1953, aux USA, lorsque 5 écotypes en furent introduits dans la banque de semences, de la Division du Tabac, à Ames dans l’Iowa. 1953 est, symboliquement, l’année de ma naissance et il s’agit d’un clin d’oeil de la Destinée… ou de l’Archétype Basilic.
Nonobstant, il prévaut, actuellement, encore, un énorme chaos botanique dans la sphère intégrale des Ocimum (en particulier chez les semenciers) auquel j’ai tenté de remédier, en partie, avec mes diverses monographies – en particulier celles sur Ocimum bisabolenum (en Français, Anglais et Espagnol) et celle sur Ocimum americanum.
C’est ainsi que j’ai mis en exergue que près d’une centaine d’études publiées, sur les Basilics, depuis un quart de siècle, devraient être corrigées, ou carrément rétractées. [1] Bien évidemment, cette perspective n’a pas été chaudement accueillie, par leurs auteurs, dont la quasi-totalité ne m’ont jamais répondu – préférant pratiquer la politique de la tête d’autruche dans le sable. De plus, je ne possède pas de PhD conféré par la loterie universitaire néo-darwiniste: je ne suis, ainsi, qu’un manant et un gueux – dans le petit monde de la botanique normalisée et diplomée d’Etat.
Aujourd’hui, encore, si je puis me répéter, la banque de semences des USA (le GRIN/USDA) présente 7 écotypes d’Ocimum bisabolenum comme étant des Ocimum tenuiflorum – alors que les fleurs sont mauves avec du pollen orange selon leurs propres photographies… et que la forte prévalence du Bisabolène, dans l’huile essentielle, est mise en exergue dans leurs observations! J’ai cultivé 3 de ces écotypes, dans mon jardin, afin de faire valoir que les preuves ne sont pas que virtuelles sur le Toile: PI 652059, PI 652056 et PI 414205.
Je viens, d’ailleurs, de valider, dans le Réel de mon jardin, que la référence PI 652052, supposément un Ocimum americanum, selon le GRIN/USDA, est effectivement un Ocimum kilimandscharicum – ainsi que, selon leurs photos, je l’avais indiqué à l’Institut Botanique de Karlsruhe. Malheureusement, une seule graine a germé et j’ai placée la seule plante viable, en tente-moustiquaire d’isolement, afin d’en produire des graines. Nonobstant, c’est un grand plaisir de rencontrer un écotype d’Ocimum kilimandscharicum dont le chémotype diffère du chémotype commun au Camphre prédominant. L’une des analyses de l’huile essentielle, de PI 652052, a donné, en effet: Estragol 31%, Camphre 12%, Eucalyptol 11%, Eugénol 9%.
8. Tenter d’établir un “bréviaire botanique”, avec photographies, permettant de déterminer l’espèce botanique d’Ocimum – au premier coup d’oeil ou coup de coeur – grâce à des caractères “déterminants”: la couleur du pollen; la hauteur de la plante; le positionnement de la plante, et des feuilles, dans l’espace; la forme des feuilles; la longueur du pédoncule de la fleur, etc.
La couleur des fleurs ne constitue pas un caractère déterminant primaire car il en existe une grande diversité intra-spécifique… du moins chez toutes les principales espèces alimentaires et médicinales. Par contre, elle constitue un caractère déterminant secondaire car certaines variétés, ou écotypes, d’Ocimum basilicum, et d’Ocimum americanum, possèdent des fleurs d’une couleur particulière.

9. Corriger les erreurs éventuelles, de description botanique, dans mes monographies portant sur les Ocimum, de l’été 2022. En effet, dans notre jardin de type désertique, et récent – élaboré en sur-élevé, avec des murets de brique – dont la biomasse est élaborée à partir de terre locale (pauvre), de fumier et de vermicompost, la prospérité des plantes peut varier, énormément, en fonction de la fertilité du sol et de son emplacement.
Par exemple, en 2022, dans ma monographie portant sur Ocimum americanum, je n’ai pas correctement décrit l’écotype de Basilic Citron, “Kali”, en le qualifiant de port bas… car les plantes atteignent 50 cm de hauteur. C’est, manifestement, un Ocimum americanum var. pilosum – et non pas un Ocimum americanum var. americanum comme je l’avais supposé.
C’est ainsi que, cette année, j’ai décidé de cultiver certaines plantes, d’écotypes, variétés ou espèces de Basilics que je souhaitais évaluer – et photographier avec plus d’aise – dans des pots de 30/35 cm, et dotés de bacs, avec un médium de culture et un arrosage (à volonté) identiques.
Cela me permet par exemple, de mettre, côte à côte, les Basilics Citron “Lime Thai”, “Kali” et “Mrs Burns” – qui font, environ, 50/60 cm de hauteur – afin de mettre en exergue leur très grande similarité d’un point de vue phénotypique. En effet, leurs différences de coloration de feuilles, ou de fleurs, sont ténues – et, de plus, nécessiteraient d’être validées, in campo, avec de très nombreux spécimen.
Il n’est que l’analyse de leur chémotype en huile essentielle qui puisse les différencier, authentiquement.
10. Etablir un tableau très précis des chémotypes des huiles essentielles pour chaque écotype, ou variété, de Basilic de la gamme Kokopelli: à savoir, une description de leurs quelques composants principaux – car il en existe des dizaines de mineurs, parfois. Cela à des fins médicinales, entre autres – car même les Basilics, dits alimentaires, le sont extrêmement.
Lorsque, en 1986, nous avons créé le “Laboratoire Elixirs Floraux DEVA” – avec Sofy, ma compagne, et notre ami Philippe Deroide – Pierre Franchomme, un pionnier des huiles essentielles, avait déjà créé son “Laboratoire Pranarome”. C’est ce chercheur enthousiaste qui, le premier, a introduit, sur le marché, des huiles essentielles bios avec des chémotypes bien spécifiés pour chaque produit. A des fins médicinales.
Par exemple, si des variétés violettes très proches – telles que “Rubin”, “Osmin”, “Dark Opal” et “Rosie” – sont conservées dans une même gamme, il est, alors, intéressant de bien souligner leurs différences éventuelles en ce qui concerne leurs composants essentiels – si tant est qu’elles existent.
Il ne s’agit pas, forcément, de présenter des pourcentages précis dans la mesure où ils peuvent varier, considérablement, en fonction des années et et des régions de culture, à savoir en fonction des conditions atmosphériques, des conditions culturales, de la période de récolte, etc.
Il suffit de présenter leur chémotype majeur. Par exemple, l’écotype d’Ocimum bisabolenum, PI 652056, a pour chémotype – par ordre d’importance: Bisabolène, Anéthole, Eucalyptol et Eugénol.
Mes Observations portant sur quelques Gammes de Basilics
Mes Observations portant sur quelques Gammes de Basilics, s’appliquent, bien évidemment, à une pléthore d’autres semenciers car il sévit, dans le monde des Basilics, depuis le milieu du siècle passé, un énorme chaos tout autant botanique et taxonomique… qu’identitaire – de par des dénominations fantaisistes, des prétendues sélections et des pseudo-obtentions nouvelles.
1. Au sujet de la capacité germinative des Basilics
J’ai mentionné dans mon ouvrage, “Semences de Kokopelli” – qui n’a pas été modifié depuis 2011 – que la durée germinative moyenne du Basilic était de 8 années. Aujourd’hui, je serai beaucoup plus prudent: tout dépend des espèces, tout d’abord, et, ensuite, de la qualité des semences… et de leur conservation.
Cette année, mes semences de Basilics, de 2022, germent impeccablement.
Cette année, j’ai obtenu de belles plantes d’Ocimum kilimandscharicum à partir de semences de 8 années – que Maryse a produites en 2017 – avec 91% de germination au test de juillet 2024.
“Malawi Camphor”, de 2018, n’a que peu de capacité germinative – avec 75% en avril 2023 – mais les quelques plantes que j’en ai obtenues sont très belles.
Le 28 juin, j’ai retrouvé le sachet “Anis” de Richter, dans mes tiroirs, et j’en ai semé le reste des semences – datant de 2015 ou 2016 – en espérant un peu de germination. Vers le 5 juillet, des centaines de semences avaient germé!
Par ailleurs, je serai d’autant plus prudent en ce qui concerne les semences des espèces d’Ocimum provenant d’Asie, d’Afrique, et d’Amérique Latine, car les informations réelles et sourcées, concernant leur durée germinative moyenne, sont très rares – pour ne pas dire inexistantes.
2. Au sujet de la viabilité des semences de Basilics
Pour certaines variétés, les semences germent mais produisent des plantules chétives qui ne prospèrent pas. Il s’agit d’un point, hyper-important, pour tout semencier: il faut surveiller la capacité de germination des semences mais, aussi, leur viabilité… car ce n’est pas parce qu’une semence germe qu’elle est viable – à savoir capable de produire une plante robuste. Je l’ai remarqué chez divers semenciers.
Ainsi, pour une plante aussi importante que le Basilic, il est surement sage, pour tous les semenciers, d’installer une mini-serre de tests au printemps. Je rappelle que le Basilic constitue la plante condimentaire la plus cultivée, dans le monde Occidental – d’où le drame du Mildiou qui sévit actuellement… et contre lequel les maraichers bios ne peuvent rien faire… si ce n’est du préventif ou des ventilateurs hi-tech lorsque les quelques variétés “résistantes” ne fonctionnent plus…. où ne sont pas connues.
A priori, dans des conditions expérimentales de culture identiques, des plantules non viables, ou très chétives, peuvent être générées par une semence trop vieille (qui n’a plus la Force) ou par une semence qui a été produite dans des conditions marginales, eu égard à ses requêtes génétiques (qui n’a, donc, jamais eu la Force).
Par exemple, j’ai eu des plantes chétives avec “Mrihani” (2017), “Kivumbasi Lime” (2018), “Vana” (2020), “Rama” (2020), etc, et il s’agit, vraisemblablement, de l’ancienneté des semences.
Mais j’ai aussi eu certaines plantes chétives avec la “Tulsi Verte de Thaïlande”, qui est de 2022 – alors qu’un autre Ocimum tenuiflorum, du Gujarat (GRIN/PI 288779) s’avère normalement développé et trois fois plus grand pour une même date de semis. De même, un Basilic dit “Africain”, de 2022, a produit des plantules restant à 1 cm de hauteur. Ce manque de viabilité peut provenir d’un manque de chaleur sur le lieu de la production de la semence.
Aujourd’hui, au vu des fluctuations atmosphériques – dont des refroidissements – il est plus que prudent de produire des semences d’Ocimum tenuiflorum et d’Ocimum gratissimum en serre… ou dans les régions les plus chaudes de France.
3. Les premières plantes à fleurir, le 28 mai, furent celles d’Ocimum bisabolenum et, une semaine plus tard, celles du Basilic “Citron à petites feuilles”. Les premières plantes à produire de la semence mûre, vers le 20 juin, furent celles d’Ocimum bisabolenum.

4. Cristation/fasciation chez Ocimum bisabolenum. J’ai découvert une nouvelle caractéristique strictement propre à Ocimum bisabolenum… du moins pour ce que je connaisse – à savoir, beaucoup! – des espèces principales de Basilics. En effet, certaines plantes, de divers écotypes d’Ocimum bisabolenum, ont une tige caractérisée par une cristation/fasciation qui peut atteindre 5 cm de longueur – avec près de 9 mm de largeur. Ensuite, cette tige principale, en fasciation, se divise en deux ou trois ramifications.

5. Au sujet des variétés de l’espèce Ocimum basilicum – à savoir la plus utilisée, cultivée et commercialisée
Pour rappel: ce sont des variétés à haut ratio de Linalol qui constituent la plus grande part du marché du Basilic dit alimentaire. Par exemple, en fonction des analyses, et des conditions de culture, les variétés “Grec” (“Greco a Palla”), ou “Vert de Gènes”, peuvent en contenir jusqu’à 75%.
Caveat. Ces deux dénominations, et tant d’autres, peuvent, souvent, caractériser différents écotypes, sélections, etc, aux chémotypes différents. Ainsi, une étude, de 2004, donne pour “Greco a Palla” un chémotype Eugénol à 30% et Linalol à 24%. [17] Par exemple, certains “Vert de Gènes” peuvent contenir beaucoup d’Estragol.
– Au sujet des variétés à feuillage violet “Rubin”, “Osmin”, “Rosie” et “Purple Delight”. Je ne vois aucune différence, cette année, entre les trois premières variétés sur le plan de la coloration.
Nonobstant, il faudrait créer une parcelle ad hoc, avec de nombreux spécimen, afin d’évaluer la permanence de la coloration violette au fil de la saison et, surtout, sa résistance aux grandes chaleurs. Dans des environnements chauds, et très peu arrosés, il est clair que toutes les variétés de Basilics Violets repartent vers des colorations vertes… ou s’étiolent très rapidement
Je n’ai pas pu évaluer la variété “Dark Opal”, en comparaison, mais, selon les photos présentées sur le site de Kokopelli, elle semble quasiment identique.
J’ai cultivé, à plusieurs reprises, la variété de Richter Seeds, “Purple Delight”, et je n’ai vu aucune différence avec les autres sur le plan de la coloration.
En fait, il existe sur le marché des semences, une pléthore de Basilics de couleur pourpre, rouge-violet, violacé, avec des dénominations diverses et variées – contrôlées et incontrôlées: “Pourpre”, “Red Genovese”, “Grenat”, “Prospera Rouge”, “Rosalie”, “Purple Petra”, “Amethyst”, “Purple Ball”, “Deep Purple”, etc, etc.
Les principaux composés antioxydants des Basilic Violets sont les acides: caféique, vanillique et rosmarinique, la quercétine, la rutine, l’apigénine, l’acide chlorogénique et l’acide p-hydroxybenzoïque.
Les principaux composants du chémotype des Basilics Violets sont: Eucalyptol, Linalol, Estragol, Eugenol, Cinnamate de méthylle, trans-αBergamotène.
Le chémotype de l’huile essentielle des deux variétés, “Rubin” et “Osmin”, est très proche avec, environ, 60 à 65% de Linalol… qui est très prédominant. Ces deux variétés diffèrent, ensuite, quant à la présence d’autres composants: Eucalyptol, Eugénol, Bergamotène, Germacrène, Bourbonène”.
Selon une analyse, de 2017, [10] il y avait 71% d’Eugénol pour Rubin. Selon une étude récente, de 2025, [14] le chémotype était Estragol, Linalol, Eucalyptol et α-Pinène.
Quant à “Dark Opal”, son chémotype, selon une analyse de 2012, possédait environ 40% de Linalol avec 20% de Bergamotène et 6% d’Eucalyptol. Une autre étude, de 2004, lui attribua un chémotype Linalol (55%) et Eucalyptol (18%). [17]
La même analyse, de 2012, caractérisait “‘Purple Ruffles” – une autre variété violette issue d’un croisement entre “Dark Opal” et “Green Ruffles” – avec 32% de Linalol, 16% d’Estragol, 10% d’Eucalyptol et 10% de Bergamotène. Une autre étude Brésilienne, de 2004, attribuait un chémotype Cannelle (Cinnamate de méthyle et Linalol) à cette variété. Une autre étude, de 2004, lui attribuait un chémotype Estragol à 55%, suivi de Linalol (19%) et Eucalyptol (11%).
Quant au Basilic violet de la région d’Arapgir, en Turquie réputé pour être la base d’un pesto violet au fromage, son chémotype est Cinnamate de Méthyle (avec environ 45%), Linalol et Eucalyptol – selon une étude de 2022 qui a étudié le taux de ces composants en fonction de la qualité des sols agricoles. [9] Le pesto violet d’Arapgir est, donc, un pesto Cannelle.
– Au sujet des variétés, de type Linalol, “Grand Vert”, “A Feuilles Moyennes”, “Dolly”, “Elidia”, “Eleonora”, etc. Elles ne représentent aucun intérêt – d’autant plus que certaines ont pu être résistantes au mildiou… mais ne le sont plus aujourd’hui.
Une référence traditionnelle, de type “Vert de Gènes”, suffit, largement, pour un Basilic alimentaire, de type Linalol, et à feuilles moyennes – mais ne possédant aucune résistance au Mildiou.
– Au sujet de la variété “Latino/Vert Fin Compact”. Elle semble totalement similaire à la variété “Grec” mais sans son développement incroyable – du moins, dans mon jardin. La variété “Grec” est parfois nommée “Greco a Palla”
Il existe un écotype de type “Vert Fin”, mais non compact – et de chémotype Linalol/Géraniol – en provenance de Çanakkale en Turquie.

27 Juin 2025. Cette plante, de la variété “Grec”, fait 40 cm d’amplitude sans l’amorce d’une fleur émergeant – alors que d’autres écotypes, ou variétés, ont commencé à fleurir dès la fin mai. C’est une belle réussite, au bénéfice des jardiniers, pour l’Archétype Basilic! Prenez-en de la graine… qui, un jour, cependant, va se manifester.
– Au sujet des variétés “Siam Queen Thai”, “Thaïlandais à petites feuilles” et “Thaïlandais à Tiges Rouges”… Je ne vois pas, vraiment, de différence entre ces variétés – si ce n’est de légères différences de coloration des fleurs – avec un chémotype proche, du moins au nez. Je n’ai pas pu évaluer “Thaïlandais à grandes feuilles”, en épuisé, chez Kokopelli. D’ailleurs, le “Thaïlandais à petites feuilles” possède de “grandes” feuilles de 6/7 cm… du moins, selon mon propre feuillomètre.
En attente, également, des résultats des analyses de leur huile essentielle, et de leur “carte génétique”. Une étude, de 2012, pour “Siam Queen”, donnait 84% d’Estragol et 4,5% de Bergamotène.
– Au sujet des variétés “Anis”, “Réglisse”, “Cannelle” et “Aromatto”. Je dois enquêter sur toutes ces variétés… et ce d’autant plus que mon attribution erronée d’Ocimum americanum, pour “Anis”, de la gamme de Kokopelli, a été extrapolée à partir d’une souche provenant du semencier Richter Seeds – que j’ai cultivée en 2022.
Le 28 juin, j’ai retrouvé le sachet “Anis” de Richter, dans mes tiroirs, et j’en ai semé le reste des semences – datant de 2015 ou 2016 – en espérant un peu de germination. Vers le 5 juillet, des centaines de semences avaient germé!
D’un point de vue phénotypique, il n’existe pas vraiment de différence entre les variétés “Anis”, “Réglisse” et “Cannelle”, de chez Kokopelli, et, parfois, très peu de différence, également, avec certains écotypes de type “Thai” – de par le fait qu’ils font tous partie du même groupe “Thyrsiflorum”.
En fait, selon une étude récente de 2023, les variétés “Anis”, “Réglisse” et “Fahéj illatú” (“arôme de Cannelle” en Turc) possèdent toutes les trois un chémotype “Cannelle”/“Linalol” – avec plus de 50% de Cinnamate de Méthyle pour la variété “Réglisse”. La variété dite “Anis” a moins de Cinnamate de Méthyle mais beaucoup plus d’Estragol (25%).
Dans la gamme de Kokopelli, la variété “Aromatto” est, également, un chémotype “Cannelle”.
Qui plus est, sur la Toile, il existe au moins trois types de Basilics dénommés “Anis” – en fonction des semenciers. Un premier du type “Anis” présentement commercialisé par Kokopelli. Un second du type “Queen of Sheba”, une prétendue nouvelle introduction du Hollandais Sahin en 2001, qui est, manifestement, un écotype d’Érythrée et d’Ethiopie – tel que le PI 197442 connu sous les noms “Ajuban” ou “Ashkuti”. Un troisième, même, qui est un écotype d’Ocimum americanum – car il existe des écotypes de cette espèce, par exemple en Inde, avec près de 80% de Cinnamate de Méthyle dans leur huile essentielle.

Quant à celui de Richter Seeds, il présente des feuilles allongées et épaisses, avec des nervures violettes, ainsi que des fleurs très violettes – selon mes photos de 2022.
Selon une étude de 2019, une variété, dénommée “Anis”, possédait un chémotype “Estragol” (81%) et Eucalyptol (8%). [17]
Il est clair que des mêmes dénominations, pour des écotypes totalement différents, ne font qu’aggraver le chaos botanique entourant les Basilics depuis des dizaines d’années. Il en est de même avec de multiples dénominations – souvent fantaisistes – pour un même et unique écotype.
Il existe une foultitude d’autres variétés – ou dénominations commerciales, pour être plus précis – de Basilics de type Cinnamate de méthyle: “Purple Virgin”, “Purple Lovingly”, “Sweet Castle”, “Purple Long Legged”…
6. Au sujet du compagnonnage impliquant les Tomates et les Basilics dans le jardin potager
J’ai parsemé des Basilics dans la totalité de notre grand jardin, cette année – dont les Tomates. Ma conclusion, à la fin juin, est la suivante. Dans un biotope relativement désertique tel que le nôtre (en 2024, 95 mm d’eau entre début janvier et fin septembre), une nappe phréatique très peu généreuse à 125 mètres de profondeur, et de nombreuses journées à 36°C, déjà, au mois de juin, le compagnonnage Tomates/Basilics est, forcément, au bénéfice des Tomates – au titre des insectes harmonisateurs – car les Basilics se font littéralement “pomper” l’eau… et, ensuite, la lumière.
Il est facile d’imaginer que, du point de vue de la production de bio-masse, il n’existe pas de compétition possible entre les Basilics et les Tomates gourmandes en tout. En effet, le système racinaire des Tomates monopolise l’eau et, ensuite, leur canopée occulte la lumière – invalidant les chances des Basilics de se développer harmonieusement.
Ci-dessus, photo d’une plante chétive, de 20 cm de hauteur, de Mammoth – avec de très petites feuilles – entre deux Tomates. Ci-dessous, photo d’une plante de Mammoth, normalement développée, en pot, avec des feuilles de 20 cm de longueur – incluant un pétiole de 3 cm.
Traditionnellement – et nous l’avons abondamment pratiqué, dès 1993, avec le Jardin Botanique de la Mhotte dans l’Allier – les Tagètes font partie de ce compagnonnage Tomates/Basilics. Dans notre jardin, nous n’en manquons point car nous sommes perpétuellement envahis par des Tagètes nématocides (Tagetes minuta) – dont le système racinaire est particulièrement robuste – que nous devons contrôler.
7. Au sujet des températures dépassant les 35°C
Devant notre cabane, aucune de mes plantes de Basilics, en grands pots, ne souffrent de l’intensité solaire et de la température élevée. Pourquoi? Parce qu’elles ont de l’eau à volonté dans leurs bacs. Il en va autrement, dans le jardin, avec des plantes en pleine terre… Ainsi, dans les mêmes conditions, et en fonction des variétés, certaines plantes – telles que celles de type violet – plissent leur feuilles au maximum, ou les laissent pendre, alors que d’autres n’ont pas enclenché un quelconque processus foliaire leur permettant de minimiser l’évaporation.
Pour l’instant, j’ai noté la très grande résistance, à la chaleur, des variétés suivantes de l’espèce Ocimum basilicum: “Grec”, “Queen of Sheba”, “Napoletano”, “Mammoth”, “Laitue”, “Obsession”, “White Spires” – ainsi que la variété violette, en cours de sélection, “Opalescent”… peut-être en raison de sa descendance de l’écotype tropical, “Mrihani”, de Zanzibar.

Quant aux espèces Ocimum tenuiflorum, Ocimum gratissimum, Ocimum campechianum, Ocimum selloi/carnosum et Ocimum kilimandscharicum, leurs écotypes, de par leur origines géographiques, sont tous, naturellement, très résistants à la chaleur – ainsi que certains écotypes d’Ocimum americanum tel que “Malawi Camphor” et “Kivumbasi Lime”.
Quant à l’espèce Ocimum bisabolenum, elle est peu résistante à la chaleur étant tempérée, par nature, car originaire des hauts-plateaux de l’Ethiopie – jusqu’à 2800 mètres d’altitude. Donc, lorsque la température frise les 40°C, à l’ombre, elle se replie les feuilles au soleil.
8. Au sujet des écotypes, et variétés, d’Ocimum americanum
En ce qui concerne les Basilics Citron, “Lime Thai”, “Kali” et “Mrs Burns”. Placés côte à côte, ils se caractérisent par une très grande similarité d’un point de vue phénotypique. Ils font, environ, de 50 à 60 cm de hauteur à la fin juin.
Leurs différences de coloration de feuilles, ou de fleurs, sont ténues – un vert plus franc et un soupçon de mauve dans les sommités fleuries chez “Mrs Burns” – et, de plus, nécessiteraient d’être validées, in campo, avec de très nombreux spécimen. Le Basilic “Mrs Burns” est réputé atteindre 90 cm dans l’ouvrage “Basil”, de DeBaggio et Belsinger, en 1996.
Ainsi que je l’ai, déjà, évoqué, les plantes de l’écotype “Kali”, en sus de leur 60 cm de hauteur, pour le moment, possèdent des fleurs d’amplitude moyenne. Il s’agit, donc, manifestement, d’un Ocimum americanum var. pilosum – et non pas d’un Ocimum americanum var. americanum comme je l’avais supposé – d’autant plus que ce Basilic Citron est, strictement, originaire d’Inde et d’Asie du sud-est.
La variété récente, de Basilic Citron, “Sweet Dani”, semble un peu moins développée que les deux précédentes, en termes de bio-masse.
Il n’est, ainsi, que le chémotype de leur huile essentielle qui puisse différencier ces diverses variétés d’Ocimum americanum var. pilosum:
Je n’ai pas trouvé d’informations sur le chémotype de l’écotype “Kali” – en attente d’analyses. D’ailleurs, cet Ocimum americanum var. pilosum est très peu présenté en tant que tel sur la Toile. La plupart des écotypes de Basilic Citron, aux USA, datent de l’introduction, vers 1940, par le ministère de l’agriculture US, de souches Thaïlandaises – parfois commercialisées sous le nom de “Maenglak Thai”.
“Sweet Dani”. Le chémotype de son huile essentielle est Citral à 83/86%. De plus, cette obtention récente possède un ratio plus élevé d’huile essentielle que les autres variétés de Basilic Citron – donc encore plus de Citral.
“Mrs Burns”. Le chémotype de son huile essentielle est Estragol, Citral et Linalol avec, même, des soupçons de Bisabolène selon une étude. Selon une autre étude, il est Citral à 50% et Linalol à 39% – sans Estragol. [17]
Cet écotype fut cultivé par une personne, Mrs Clifton, du Nouveau-Mexique, depuis les années 1920. Il fut introduit, dans le commerce, par l’un des administrateurs du réseau Native Seeds. Le Basilic citron est très commun dans la partie occidentale de la Chine et il est fort probable qu’il soit arrivé aux USA, au 19 ème siècle, avec les ouvriers Chinois lors de l’effervescence ferroviaire vers l’ouest.
“Lime Thai” – ou “Maenglak Thai”. Le chémotype de son huile essentielle est Citral, β-Caryophyllène, Linalol, et Bergamotène.
Quant à l’écotype de Basilic Citron originaire d’Esfahan, en Iran – un lieu récemment mis en exergue de par le bombardement de son site de recherches nucléaires, c’est un Ocimum americanum var. pilosum citronné avec des plantes de très grande amplitude. Le chémotype principal de son huile essentielle est Citral, Estragol, Linalol et Bergamotène.
Cet écotype Iranien est encore plus développé, en termes de bio-masse, que les variété “Mrs Burns”, “Kali” et “Lime Thai”: à la fin juin, les plantes de cet écotype “Esfahan” font, déjà, 80 cm de hauteur. Il est magnifique car il possède des fleurs blanches avec deux phénotypes: l’un avec sommités fleuries violacées (de par la couleur violette des calices) et l’autre aux sommités fleuries non violacées.
En ce qui concerne la sous-espèce, Ocimum americanum var. americanum. Tout d’abord, au sujet de l’écotype “Kivumbasi Lime”, originaire de l’ile de Zanzibar. Ne l’ayant jamais cultivé moi-même, je l’ai attribué à Ocimum americanum var. pilosum. C’est une erreur de ma part: il s’agit d’un Ocimum americanum var. americanum.
Ensuite, au sujet du “Pool génétique de Zambie” de Kokopelli. J’en ai, déjà, deux plants magnifiques, en tente-moustiquaire d’isolement, et je viens de resemer une plaque – et de repiquer une dizaine de plantules – à partir d’un sachet entier de vieilles semences. En effet, je souhaite localiser les plantes – de ce Pool génétique de 4 écotypes Zambiens – qui possèdent un chémotype Eucalyptol plutôt qu’un chémotype Camphre. A des fins médicinales.
En effet, un chémotype Eucalyptol d’Ocimum americanum var. americanum étofferait la gamme de Kokopelli pour cette sous-espèce: en sus de “Kivumbasi Lime”, avec un chémotype Citral, et de “Malawi Camphor”, avec un chémotype Camphre – et, peut-être, et à vérifier, d’un chémotype Menthol, pour la référence dénommée “Africain”, sans origine géographique plus précise.

9. Au sujet des écotypes, et variétés, d’Ocimum tenuiflorum
Au sujet de la “Tulsi Verte de Thaïlande”. Elle a commencé à fleurir, à 25 cm de hauteur, à la fin juin. A noter que ses feuilles sont légèrement différentes, des autres écotypes d’Ocimum tenuiflorum, car leur plissement laisse penser qu’elles ne sont pas du tout dentelées… alors qu’elles le sont.
Je n’ai rien obtenu à partir des semences, de 2020, de l’écotype dénommé Rama.
Fin juin, j’ai semé deux souches violettes, “Krishna” – qui germent très bien – afin d’évaluer quelle est la problématique au niveau de leur coloration.
Je viens de retrouver les photographies, de notre fille Laetitia, de nos cultures expérimentales de Basilics, au Costa-Rica, durant l’été 2017: effectivement, il existait une référence “Krishna” avec des tiges rouges mais des feuilles complètement vertes.
J’ai positionné, dans mes tentes-moustiquaire d’isolement – afin d’en produire des semences pures – des plantes de deux autres écotypes, verts, d’Ocimum tenuiflorum: l’un en provenance du Gujarat (PI 288779) et l’autre en provenance de Cuba (PI 652057).
La Tulsi du Gujarat possède un chémotype Eugenol, Élémène et Caryophyllène – selon une très ancienne analyse de son huile essentielle. Quant à la Tulsi de Cuba, elle possède un chémotype β-Caryophyllène.
10. Au sujet des croisements spontanés impliquant Ocimum basilicum et “Kapura”, Ocimum kilimandscharicum
J’ai semé, cette année, des semences de “Kapura”, issues de mon jardin de Basilics, très diversifiés, de 2022, ainsi que des semences provenant d’une plante apparue, spontanément, durant l’été 2024, ainsi que celles produites par Maryse en 2017.
En Inde, Ocimum kilimandscharicum a pris son nom “Kāpūra”, du terme pour “Camphre” en Marathi. Mais rien n’est simple dans ce gigantesque pays. “Kapura” est, également, le terme pour l’espèce Camphora officinarum, en Kannada et en Marathi; ainsi que le terme pour Limnophila indica en Odia; ainsi que le terme pour les espèces Cinnamomum camphora et Ehretia laevis en Inde.
De plus, chez les Païens Tantriques du Shaktisme, en Inde, Kāpura est l’un des 16 Siddhas, l’un des 16 “Instructeurs” – et “Libérateurs”…

J’ai une vingtaine de “Kapura”, présentement, en culture, en pots ou dans le jardin. Et j’ai, déjà, découvert plusieurs plantes “anormales” avec des fleurs et des feuilles différentes. Ces plantes paraissent stériles, au premier abord, car les fleurs sont très rapidement déhiscentes – quelques heures après l’anthèse.
Par exemple, deux de ces “Kapura” anormales, très peu camphrées au premier abord, possèdent des fleurs avec des anthères de couleur blanc/gris ainsi que du pollen de couleur blanc/gris et des étamines relativement courtes – au lieu d’anthères de couleur orange, et de pollen de couleur orange, et de très longues étamines. Pour mémoire, j’ai évoqué, en 2022, l’existence d’un écotype d’Ocimum kilimandscharicum à pollen gris – dont je n’ai jamais pu valider la source.
Ces plantes, possédant un port très ample, pourraient, ainsi, passer pour un Ocimum kilimandscharicum normal si ce n’est le fait que sur certaines branches, la floraison est intégrale avec une couronne de 6 fleurs épanouies en même temps (à savoir un pseudo-verticille composé de 2 cymes de 3 fleurs) – ce qui n’arrive jamais chez cette espèce. Je vais les transplanter dans de plus grands pots et voir si elles passent l’hiver sur notre balcon venté.

Quant aux deux autres “Kapura” anormales, leurs jeunes feuilles sont très fripées et leurs fleurs ont une coloration légèrement mauve avec, cependant, du pollen orange.
Il faut préciser, avant tout, que l’espèce Ocimum kilimandscharicum est très peu commune, dans les jardins, et très peu investiguée par les chercheurs… car la recherche, cela coûte cher. Par exemple, une requête sur le site web de Pubmed présente 1500 références pour Ocimum basilicum, 847 pour Ocimum tenuiflorum et 47 pour Ocimum kilimandscharicum! C’est dire que les processus de reproduction, caractérisant Ocimum kilimandscharicum, n’ont pas vraiment été élucidés.
Ainsi, il semble avéré qu’Ocimum kilimandscharicum puisse se croiser spontanément, et souvent… à moins que la Terre-Mère ait décidé, spontanément, de me conférer des cadeaux botaniques récurrents!
Je suspecte, également, que ces nouvelles plantes hybridées d’Ocimum kilimandscharicum, puissent provenir d’un croisement spontané lors de la saison 2017, chez Maryse, productrice de Kokopelli, qui en produisit 337 grammes de semences ainsi que près d’un kilo de l’écotype d’Ocimum basilicum, “Mrihani” – à savoir une ample opportunité de croisements impliquant ces deux espèces de par le très grand nombre de plantes porte-graines… et l’attrait irrésistible pour les pollinisateurs de toutes sphères.
Cette proximité, chez Maryse, entre “Mrihani” et notre écotype camphré d’Ocimum kilimandscharicum – peut-être fatale sur le plan de la pureté des semences – que je viens de découvrir dans la base Filemaker, est un clin d’oeil de la Destinée!
En effet, il y a peu, j’ai évoqué avec le directeur de l’Institut Botanique de Karlsruhe, Peter Nick, l’hypothèse qu’un écotype de l’Afrique de l’est, du Basilic du Kilimandjaro, Ocimum kilimandscharicum, ait pu se croiser avec l’écotype local de Zanzibar d’Ocimum basilicum – dénommée “Mrihani”… du terme Arable “Reihan” pour Basilic. De ce croisement spontané proviendrait sa résistance intégrale, et unique au monde, au Mildiou du Basilic.
Cette hypothèse est intéressante dans la mesure où Zanzibar se situe, dans l’Océan Indien, quasiment en face du Kilimandjaro en Tanzanie. D’ailleurs, comble de coïncidences, le Mildiou du Basilic, Peronospora belbahrii, est, également, originaire de la zone de Tanzanie et de l’Ouganda – en 1932.
Certains généticiens évoquent les récepteurs immunitaires des plantes – les protéines de répétition riche en leucine NLR – ou des kinases multifonctionnelles de type récepteur, afin d’expliciter cette résistance exceptionnelle à Peronospora belbahrii… mais cela n’indique en aucune manière la source du transfert génétique ou de l’émergence évolutive.
En conclusion, au niveau de l’intégration des gènes de résistance au Mildiou du Basilic, dans les variétés alimentaires de Basilic, la piste Ocimum kilimandscharicum X Ocimum basilicum pourrait s’avérer fertile. Et ce, d’autant plus si des écotypes moins “camphrés”, d’Ocimum kilimandscharicum, sont disponibles – car les consommateurs ne raffolent pas de Camphre dans leur assiette.
Manifestement, Ocimum kilimandscharicum aime conter fleurette! Et au vu de mon premier croisement spontané, avec Ocimum basilicum, produisant des branches avec des fleurs blanches et des branches avec des fleurs mauves, il est certain que cette espèce se comporte avec espièglerie – eu égard aux affirmations normalisées.
Il est certain que les semences d’Ocimum kilimandscharicum doivent être produites à l’écart de toute variété d’Ocimum basilicum – et, en toute prudence, à l’écart de toute autre espèce d’Ocimum.
… et à l’écart des abeilles transportant, éventuellement, des pollens de Basilic provenant des jardins environnants… car les Abeilles (domestiques et sauvages) ainsi que les Bourdons raffolent, et se régalent, du pollen royal de Basilic.
En autre conclusion, si Ocimum kilimandscharicum se croise spontanément avec Ocimum basilicum, et vice-versa, il est fort possible qu’Ocimum kilimandscharicum puisse se croiser avec d’autres espèces d’Ocimum – et vice-versa.
En espérant, un jour de bonne étoile, que la Tulsi d’Ethiopie, le Besobila, Ocimum bisabolenum, puisse, également, s’éprendre de conter fleurette afin de disséminer son Bisabolène… et sa résistance au Froid, et au Mildiou, dans la Biosphère des Basilics!
A ce sujet, mes divers courriers, de l’automne 2024, à destination de l’ITEIPMAI et de son directeur, Denis Bellenot, son restés à ce jour sans réponses. J’y narrais mes découvertes et proposait, même, des boutures de mes croisements spontanés… au nom de la Recherche et du Mutualisme.
Peut-être les chercheurs de l’ITEIPMAI sont-ils fâchés? Il est vrai que dans mon essai, de 2017, “Tulsis et autres Vérités Basilico-moléculaires pour se libérer de la Terreur Pharmacratique”, j’avais quelque peu ironisé sur le fait que « les chercheurs du projet Milarom, de l’ITEIPMAI, ont découvert 12 sources de gènes de résistance au mildiou du basilic mais ils ne savent pas d’où ces sources proviennent car toutes les cultures expérimentales originelles ont été réalisées en pollinisation ouverte. »
Lors de mes divers courriers, j’ai, même, proposé, à cet administrateur du “Conservatoire National des Plantes à Parfum, Médicinales, Aromatiques et Industrielles”, de Milly la Forêt, l’usage convivial de mes photographies, en haute définition, pour une future édition de leur excellent ouvrage de 286 pages, “La diversité du genre Ocimum dans les collections du CNPMAI”.
D’ailleurs, dans ce document très détaillé, le Conservatoire de Milly la Forêt présente l’écotype d’Ocimum bisabolenum – dit “Spice” ou “Blue Spice” – avec ses anthères orangées et une image rigoureusement correcte. Rien qu’avec le dessin du calice, il est clair qu’Ocimum bisabolenum est une espèce à part entière.
Avec ces joyeuses nouvelles – sur le plan de l’innovation variétale – impliquant Ocimum kilimandscharicum, je vais clore ce “Premier Rapport” portant sur mon projet “Basilics 2025”, et je vous en souhaite une bonne lecture et compréhension.
“Yanmoole sarva tirthaani yannagre sarva Devata Yanmadhye sarva Vedascha Tulasi taam Namamyaham”.
“Je m’incline devant la Tulsi aux racines de laquelle siègent tous les lieux saints, au sommet de laquelle résident toutes les divinités et au milieu de laquelle se trouvent tous les Vedas”.
Xochi. Le 12 juillet 2025