Les armoises pour guérir la malaria : de la Médecine Traditionnelle Eurasienne aux découvertes de Pamela Weathers
Dans ce second dossier sur la Malaria (retrouvez le premier dossier sur le site personnel de Xochi : ici), et sur les qualités médicinales antipaludiques des espèces du genre Artemisia, je présente tout d’abord l’utilisation médicinale plurimillénaire de ces Armoises dans les Médecines Traditionnelles Européenne et Chinoise. Je présente, ensuite, les découvertes de Pamela Weathers ainsi que trois annexes dont l’une est une traduction partielle d’une publication de cette biologiste, datant de 2014.
Pamela Weathers – qui est professeur de biologie et de biotechnologie – travaille dans son laboratoire, au Worcester Polytechnic Institute dans le Massachusetts, sur la malaria et Artemisia annua depuis plus de 25 années. Elle a publié de très nombreuses études… Dont aucune n’a eu le moindre écho communiqué par la presse ou par la communauté scientifique Française travaillant sur la malaria. Pourquoi ? Parce que Pamela Weathers affirme que l’on peut soigner la malaria avec de simples remèdes sous forme de tablettes de feuilles séchées et comprimées de variétés d’Artemisia annua à haute teneur en artémisinine. Il semble très patent que l’Industrie Pharmacratique et l’Industrie de la Recherche Française (financée par les fonds publics) n’ont que faire des découvertes de Pamela Weathers. Ces découvertes ne sont, d’ailleurs, que des redécouvertes ou des confirmations des propriétés médicinales des multiples espèces au sein du genre Artemisia – qui sont des Plantes Médicinales Maîtresses que les tradipraticiens connaissent depuis des millénaires, tout autant pour la malaria, que pour le cancer ou l’avortement.
Pamela Weathers est ostracisée en France parce que ses travaux prouvent que la malaria peut être soignée par des plantes médicinales, et dans ce cas précis par l’espèce Artemisia annua, qui peuvent être cultivées dans tous les jardins de l’Afrique et qui peuvent être processées, localement, par les populations – en toute autonomie.
L’autonomie alimentaire – par la production de nourriture saine et des semences afférentes – et l’autonomie médicinale – par la production de plantes médicinales et de semences afférentes – sont deux concepts qui sont, inéluctablement, combattus par tous les vecteurs mafieux du Terrorisme Alimentaire et Pharmacratique : les multinationales, la presse à la botte, une grande partie de la communauté scientifique et les valets d’Etat corrompus.
Pamela Weathers confirme, par ses travaux pratiques et cliniques, les conclusions de Karen P. Day – la Doyenne des Sciences de l’Université de Melbourne en Australie – que j’ai déclinées dans mon premier dossier sur la malaria. Cette chercheuse s’appuie sur l’analyse génomique du parasite pour prouver comment la diversité génétique du Plasmodium lui permet de contourner les résistances du système immunitaire et d’induire une infection chronique. Ses conclusions majeures sont, premièrement, qu’il existe vraisemblablement des centaines, sinon des milliers, de souches de Plasmodium et, secondement, que la vingtaine de vaccins – dans les tuyaux – sont tous, d’ores et déjà, voués à un échec patent. Elle affirme, catégoriquement, qu’il faut repenser fondamentalement la théorie du contrôle de la malaria.
A savoir que tout ce qui s’est fait avec les armoises – en termes de synthétisation, d’extraction et de chimérisation – depuis les années 1970, pour lutter contre la malaria ainsi que tout ce que la Mafia Pharmacratique nous promet – en nuances diverses et variées de chimérisation de type soft – comme étant dans leurs tuyaux d’innovation, dessert strictement la même destinée : les tuyaux d’échappement vers les oubliettes de l’histoire de la démence humaine, pour leurs inventions génocidaires, et les Tribunaux, pour les inventeurs criminels, afin que leurs méfaits ne sombrent pas dans les oubliettes de l’Histoire.
Les seules recensions rédigées, sur les recherches de Pamela Weathers, l’ont été par Pierre Lutgen dans son blog personnel sur le site internet de Malariaworld.org. Pierre Lutgen est le fondateur de l’Association IFBV-BELHERB qui oeuvre à la protection à l’encontre des maladies tropicales depuis plus d’une dizaine d’années en promouvant l’usage des plantes médicinales. Son association oeuvre, en Afrique, en partenariat avec l’Association La Maison de l’Artemisia animée par Lucile Cornet-Vernet. [37] Tous deux sont des intervenants majeurs dans le documentaire récemment présenté, en décembre 2017, par le réalisateur Bernard Crutzen, avec le chanteur Stromae et Juliette Binoche : Malaria Business. [34] Ce film accusateur ne va pas être très apprécié par l’Industrie du vaccin chimérique. Dans ses articles, Pierre Lutgen qualifie, d’ailleurs, l’OMS de “Vatican de la Malaria” alors que je le qualifie de “Organisation des Menteurs de la Santé”. La chasse aux prédateurs pharmacratiques est résolument ouverte.
Les Armoises dans la Médecine Européenne Traditionnelle
Dans l’ouvrage “Diagnoses in Assyrian and Babylonian Medical Analyses”, il est stipulé que l’Armoise était utilisée, en application externe, par les Assyriens pour soigner diverses pathologies. Il s’agissait probablement d’Artemisia judaica et d’Artemisia absynthium. Dans l’ouvrage “Ancient Egyptian Medicine : The Papyrus Ebers”, les auteurs écrivent que le “Papyrus Ebers” évoque des prescriptions d’Armoise, en Egypte, en tant que tonique, pour chasser les vers, pour guérir les blessures, pour les problèmes de digestion, pour les maux de tête, pour les hémorragies, pour l’arthrite, etc.
Le pharmacien Grec du premier siècle EC, Dioscorides, évoque, pour la sphère gynécologique, les qualités médicinales, et abortives de plusieurs espèces d’Artemisia : Artemisia absynthium, Artemisia abrotanum, Artemisia campestris et Artemisia arborescens : « Lorsqu’en décoction, ces espèces sont adéquates pour utiliser en bains de siège pour stimuler les règles, pour les suites de l’accouchement, pour les embryons et les foetus, pour les inflammations et occlusions utérines, pour dissoudre les calculs rénaux et pour la rétention urinaire. L’application libéralle de la plante, sur la partie inférieure de l’abdomen, permet de déclencher les règles. Ses jus, triturés avec de la myrrhe et appliqués localement, favorisent l’expulsion d’autant de choses de l’utérus que les bains de siège. Une infusion de trois drachmes de feuilles peut être également prescrite pour favoriser ce type d’expulsion ».
Le médecin Grec Soranus conseillait un bain de siège avec des armoises (Artemisia absynthium, Artemisia abrotanum et Artemisia vulgaris) pendant 2 ou 3 jours pour induire un avortement.
Pline transféra une pléthore d’informations concernant les espèces d’Artemisia, y compris la confection d’un vin médicinal à partir d’Artemisia pontica – à raison de 500 grammes de matière sèche pour 20 litres de vin.
Pour Emilius Macer, Artemisia absynthium constituait son “herbarum matrum”, sa plante mère, sa plante première, avec en seconde position, Artemisia abrotanum. Les grands médecins Juifs et Arabes vantèrent tout autant les propriétés des diverses espèces d’Armoises – tels qu’Al-Kindī, Maimonides, Ibn Sīnā, Constantin l’Africain… Hildegarde de Bingen considérait l’absinthe comme la plante maîtresse, pour les femmes, à l’encontre de tous leurs épuisements : « est principalis magistra ad omnes languores ». Au 16ème siècle, les écrivains et botanistes Hieronymus Bock, Otto Brunfels et Leonhart Fuchs l’appelaient également la “Mère de toutes les plantes”.
John Riddle explique dans ses divers ouvrages (Eve’s Herbs) que les Artemisias ont été utilisées pour l’avortement de l’antiquité à nos jours même si certains auteurs classiques n’ont pas voulu le reconnaître et surtout même si la littérature moderne n’en souffle mot. Il existe d’ailleurs, souvent, une correspondance entre les propriétés anthelmintiques et les propriétés abortives d’une plante.
L’Artemisia maritima/Artemisia cina s’appelle “l’Armoise barbotine”, la “Sémentine” et “Semenzina” en Italien pour petite semence. Le terme Sémentines s’applique également aux célébrations des semences ou Paganalia – un festival pour honorer la Terre Mère et protéger ses semences. Elle est également appelée la “Santonine” et la “Santonique” – les Santons étaient un peuple Celte. C’est du nom de ce peuple Gaulois qu’est issu le terme Santonine – qui est également l’un des composants majeurs de certaines espèces d’Armoises. La santonine est réputée être très abortive ainsi que le précise l’ouvrage “Meyler’s Side Effects of Drugs” (page 730).
Une autre appellation de cette plante est “Semen contra”, supposément une contraction de “Semen contra vermes”, la “semence contre les vers”. L’appellation “Semen contra” est également donnée à l’Epazote, Dysphania ambrosioides (anciennement Chenopodium ambrosioides), une plante très efficace, également, à l’encontre des vers et de la malaria. Cependant, le terme “semen” en latin est tout autant nominatif qu’accusatif. Ainsi, il se pourrait fort bien que l’expression “Semen contra” ne soit strictement pas une contraction, de l’expression ci-dessus, mais qu’elle signifie, purement et simplement, “contre la semence” – de par ses propriétés extrêmement abortives. Et l’Epazote, dans tous les Amériques Latines, est tout autant réputée pour ses propriétés vermifuges qu’abortives. La définition pour “Semen contra” dans certains ouvrages est un mélange de capitules de nombreuses espèces d’Artemisias. Au milieu du 19ème siècle, il existait commercialement, par exemple, du Semen contra d’Aleppo et du Semen contra de Barbarie.
En 1649, Nicholas Culpepper, dans son ouvrage “Pharmacopoeia Londinensi”, affirme que l’Artemisia abrotanum, en sus de ses qualités médicinales à l’encontre des poisons, des insectes, des vers, etc, est également un aphrodisiaque.
Culpepper était déjà, en son temps, un Kokopelli des plantes médicinales. Il refusait le monopole croissant des pharmaciens, les “Apothicaires” – un nom signifiant ceux qui stockent – dont l’obsession n’était pas tant de soigner que d’amasser des gains. A cette époque, déjà, les pharmaciens concoctaient des complexes secrets alors que le contre-mouvement de Culpepper avait pour objectif de développer l’usage familial des simples médicinales provenant de la nature ou des jardins.
De 1844 à 1847, l’armée Française prescrivait de l’absinthe à ses troupes lors de la colonisation de l’Algérie – afin de lutter contre la malaria.
Les Armoises dans la Médecine Traditionnelle Chinoise
En Chine, il existe près de 200 espèces d’Artemisia et plus d’une soixantaine sont utilisées dans la Médecine Chinoise Traditionnelle. Un certain nombre d’autres espèces sont utilisées comme cholérétiques, diurétiques et anti-inflammatoires dans le traitement des hépatites. C’est le cas d’Artemisia scoparia et d’Artemisia capillaris – toutes deux dénommées Yin Chen ainsi que des Artemisia anethifolia, Artemisia anethoides et Artemisia demissa. Plus d’une dizaine d’espèces d’Artemisia sont utilisées pour les problèmes gynécologiques tels que l’aménorrhée, les règles douloureuses et les saignements prolongés. Les feuilles d’une dizaine d’espèces sont utilisées pour la confection des moxas. Un moxa d’Armoise est utilisé, par exemple, sur le point d’acupuncture 67 V (Zhi Yin) afin de faciliter le repositionnement du bébé avant la naissance. [1] [2] Dans la littérature de la Médecine Chinoise Traditionnelle, “Qing Hào” (Hao verte) fait référence à Artemisia apiacea tandis que “Ashuàng Huà Hào” fait référence à Artemisia annua.
C’est dans le traité “The Yellow Emperor’s Classic of Medicine”, ou “Neijing” – attribué à l’Empereur Huang Di qui vécut vers 2700 avant EC – que l’on trouve les premières références à des herbes non nommées pour soigner, avec l’acupuncture, les 12 formes de malaria décrites. En -122 avant EC, Liu An rédigea un traité pharmaceutique dans lequel il nomma une armoise “An Lu Zi”, qui serait, selon le traducteur, Artemisia keiskeana.
La première référence à “Qing Hao” se trouve dans le Manuscrit en soie dénommé “Wu Shi Er Bin Fang” – le Manuscrit des Prescriptions pour 52 pathologies – datant de -168 avant EC et découvert à Mawangdui, dans des tombes de la dynastie Han : son usage y était indiqué pour les hémorroïdes. Ensuite, l’ouvrage “Shen Nong’s Herbal Classic” (“Shen Nong Ben Cao Jing”) l’appela “Cao Hao” et aussi “Qing Hao”. En 340 EC, Qing Hao est référencée, pour la première fois, comme traitement des fièvres dans le traité médical “Zhou Hou Bei Ji Fang” – le Traité des Prescriptions pour les urgences. Suite à cette référence médicale, diverses préparations furent concoctées : des pilules de Qing Hao, une décoction de Qing Hao, de la rosée de Qing Hao, de la poudre de Qing Hao, une liqueur de Qing Hao et du vin Qing Hao. La décoction de Qing Hao fut mentionnée dans l’ouvrage “General Medical Collection of Royal Benevolence” (“Sheng Ji Zong Lu”, traduit également comme “General Records of Holy Universal Relief”) qui fut rédigé durant la Dynastie Song (960-1279). Les pilules de “Jie Nue Qing Hao” furent mentionnées dans l’ouvrage “Danxi’s Mastery of Medicine” (“Dan Xi Xin Fa”) qui fut rédigé durant la Dynastie Yuan Dynasty (1271-1368). La poudre de Qing Hao et les pilules de “Qu Nue Shen Ying” furent mentionnées dans l’ouvrage “Prescriptions for Universal Relief” (“Pu Ji Fang”) qui fut rédigé durant la Dynastie Ming (1368-1644).
De plus, Qing Hao fut prescrit pour traiter les très fortes fièvres de la malaria dans l’ouvrage “Compendium of Materia Medica” (“Ben Cao Gang Mu”) rédigé par Shizhen Li (1518-1593) durant la Dynastie the Ming. Il fut également prescrit pour soigner la dysenterie chronique, et une forme de malaria dénommée “Shaoyang-Nue”, dans les ouvrages “Essentials of Materia Medica” (“Ben Cao Bei Yao”) rédigé en 1596 par Li Shi-Zhen (qui, en se fondant sur les anciens textes et sur ses propres expériences, affirma que cette espèce soignait la malaria avec fièvres et frissons) et “Detailed Analysis of Epidemic Febrile Disease” (“Wen Bing Tiao Bian”) durant la Dynastie Qing (1644-1911).
En 1964 – suite à la requête expresse des leaders des forces armées Nord-Vietnamiennes – Mao Tse Toung mis en place, en Chine, un projet de développement de thérapies antipaludiques et c’est dès 1967 qu’un groupe de plus de 500 scientifiques, nommé ensuite le Projet 523, fut missionné afin de trouver urgemment des remèdes pour combattre ce fléau très mortel pour l’humanité. Le 21 janvier 1969, l’Institut de Materia Medica Chinoise, de l’Académie des Sciences Médicales Chinoises, fut officiellement sollicité pour participer à cette quête. L’équipe dirigée par Youyou Tu expérimenta, alors, avec des extraits de plus de 200 complexes et 380 plantes médicinales. C’est selon ce qu’en dit son propre ouvrage publié, à l’automne 2017, car la plupart des autres sources ou discours de la chercheuse mentionnent plus de 2000 préparations ou complexes de remèdes, passées au crible, dont 640 complexes auraient été sélectionnés et dont 200 auraient été testés sur des rats.
Youyou Tu explique, dans son ouvrage, que son équipe travaillait avec un chémotype d’Artemisia annuade la province de Beijing contenant très peu d’artémisinine et qu’aucune activité ne fut décelée à l’encontre du parasite Plasmodium berghei sur des rats. Ce n’est que lorsque ses collègues lui amenèrent un chémotype d’Artemisia annua, en provenance de la province de Sichuan, qu’elle put obtenir des résultats satisfaisants. Et c’est surtout lorsqu’elle découvrit, en 1971, en lisant le traité médical “Zhou Hou Bei Ji Fang” (datant de 340 EC), pourquoi ses méthodes d’extraction, à haute température, ne fonctionnaient pas. L’auteur de ce traité, Ge Hong, recommande, en effet, d’en faire une infusion froide, de presser la plante pour en extraire le jus et de le boire pour faire tomber les fièvres. C’est en octobre 1971 que son équipe réussit à obtenir un extrait d’Artemisia annua capable d’éradiquer 100% des parasites de la malaria. Youyou Tu identifia, en 1978, la structure chimique d’une substance active, dans ses extraits d’Artemisia annua, qui fut nommée artémisinine.
En Chine, entre 1994 et 2004, ce sont 800 articles qui ont été publiés en Chine au sujet d’Artemisia annua, de l’artémisinine et de ses dérivés. Mais beaucoup de choses restent à découvrir tant sur cette molécule et ses dérivés que sur la plante entière. Par exemple et ceci récemment, plusieurs études ont montré que la prise d’artémisinine pure était environ 50 fois moins biodisponible et 5 fois moins efficace que lors de l’ingestion de feuilles d’armoise annuelle séchées. Cette propriété n’est pas encore bien comprise et les différents mécanismes d’assimilation de cette molécule en fonction des méthodes d’ingestions (infusion, mastication de feuille, prise de médicament purifié) sont étudiés par de nombreux laboratoires. D’autres études mettent aussi en avant la synergie de divers flavonoïdes de la plante avec l’artémisinine dans le traitement de la malaria.
Les Armoises pour guérir la Malaria
Si la plus ancienne référence, dans la Médecine Traditionnelle Chinoise, quant à l’usage de “Qing Hao”, Artemisia apiacea, pour le traitement des fièvres remonte à 340 EC, il semblerait donc que nous ayons des traces écrites plus antiques encore dans la tradition médicale Européenne. En effet, vers 50 EC, le médecin Latin Aulus Cornelius Celsus prescrivait les armoises, pour un grand nombre de pathologies, mais il prescrivait déjà Artemisia abrotanum pour certaines formes de malaria.
La malaria est induite par cinq espèces de Plasmodium : Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium malariae, Plasmodium ovale et Plasmodium knowlesi qui sont transmis par les moustiques femelles du genre Anopheles. C’est un genre contenant environ 450 espèces dont 60 constituent potentiellement des vecteurs des Plasmodium. Ce sont des centaines de millions de personnes qui souffrent de cette maladie et le nombre de décès, annuellement, est d’un demi-million à un million de personnes, en prédominance des enfants.
D’autres espèces d’Artemisias possèdent des propriétés antipaludiques sans contenir de l’artémisinine, telles que Artemisia absinthium, Artemisia afra et Artemisia abrotanum. Cette activité est due à un complexe mélange de flavonoïdes et de sesquiterpènes plutôt qu’à un unique composé tel que l’artémisinine. Il en est de même avec Artemisia apiacea – qui contient beaucoup d’α-amyrine et de β-amyrine, la première étant plus antiplasmodique que la seconde.
L’artémisinine est une lactone sesquiterpénique. Les sesquiterpénoïdes, et plus particulièrement, les lactones sesquiterpéniques de la Famille des Astéracées, dont fait partie le genre Artemisia, sont essentiels pour une nutrition équilibrée et pour lutter contre les pathologies cardio-vasculaires et le cancer. L’analyse des pharmacopées traditionnelles populaires – populaires dans le sens d’issues des connaissances multimillénaires des Peuples – met en exergue que les lactones sesquiterpéniques ont été utilisées, en tant qu’ingrédient majeurs de thérapies naturelles, pour les grippes et fièvres, pour les brûlures, pour les diarrhées et pour les dégénérescences neuronales. Des recherches récentes, par Merfort en 2001 [6], par Zhang en 2005 [4] et par Ganthous en 2010 [5], ont mis en valeur leur activité anti-inflammatoire et anti-cancéreuse.
En Hollande, un cultivar d’Artemisa annua, nommé Artemis, a été sélectionné pour sa haute teneur en artémisinine (0,5 à 0,75%). Deux essais cliniques ont été réalisés au Congo, impliquant des patients infectés par la malaria, avec des infusions d’Artemisa annua fraîche. Dans le premier essai clinique, au bout de 5 jours de traitement, 92% des patients avaient éliminé le parasite et 77% ne souffraient plus de symptômes. La dose totale d’artémisinine ingérée quotidiennement était d’environ 60 mg, bien en-dessous des doses prescrites d’artémisinine purifiée (de 500 à 1000 mg par jour pendant 3 à 5 jours). Dans le second essai clinique, les patients étaient divisés en trois groupes : un groupe avec quotidiennement 5 grammes de plante fraîche dans un litre d’eau en 4 doses, un groupe avec quotidiennement 10 grammes de plante fraîche dans un litre d’eau en 4 doses et le dernier groupe avec un traitement de quinine pendant 7 jours. Cet écotype d’Artemisia annua contenait 1,4% d’artémisinine – ce qui correspondait à une dose quotidienne de 47 mg et de 94 mg respectivement pour les deux premiers groupes.
Il fut conclu de ces recherches que l’activation de mini-doses d’artémisinine fraîche est sans doute due à la présence des flavonoïdes dans cette espèce. C’est ce qu’ont prouvé d’autres études in vitro. Au bout d’une semaine, le ratio de guérison était de 77% pour le dosage faible et 70% pour le dosage fort ainsi que 91% pour la quinine. Au bout de 35 jours, le ratio de guérison était de 34% pour le dosage faible et 30% pour le dosage fort ainsi que 79% pour la quinine. Il fut également conclu que l’Artemisia annua est très efficace pour un soulagement immédiat mais non point pour prévenir une recrudescence.
Pierre Lutgen et Lucile Cornet-Vernet ont également communiqué sur les résultats spectaculaires obtenus, avec Artemisia annua et Artemisia afra par Jerome Munyangi et Michel Idumbo en RDC, dans la province de Maniema, impliquant un millier de patients – avec une absence totale de gamétocytes au bout d’une semaine. Des résultats tout aussi spectaculaires furent obtenus au Bénin. [35] [36]
Les découvertes de Pamela Weathers du Worcester Polytechnic Institute
Une étude publiée en avril 2017 [8] [9] par une équipe internationale menée par Pamela Weathers [14] a triomphalement annoncé la guérison de 18 patients soignés avec des tablettes de plantes sèches d’Artemisia annua – correspondant à une dose quotidienne de 50 mg d’artémisinine. Ces 18 patients Congolais ne pouvaient plus être soignés par la médecine conventionnelle de par la résistance de leur souche de Plasmodium aux remèdes ACT ou à l’artésunate. Une traduction française de ce rapport est disponible sur le blog de Pierre Lutgen. [32] [33]
C’est la première fois qu’est publié un tel succès avec des feuilles séchées d’Artemisia annua. Pamela Weathers, en 2011, avait déjà publié une étude dans la revue Photochemistry Reviews prouvant que des feuilles sèches d’Artemisia annua délivraient 40 fois plus d’artémisinine dans le sang que tout remède d’artémisinine obtenu à partir d’une extraction chimique de la plante. Dans une étude de 2015, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, son équipe prouva que des feuilles sèches d’Artemisia annua guérissaient des rats infectés par des souches de Plasmodium résistantes à l’artémisinine de synthèse. [13]
Pamella Weathers conclut, de toutes ces découvertes et succès, [12] que c’est le vaste spectre de composés dans les feuilles sèches d’Artemisia annua, dont certains sont connus pour leur activité antipaludique, qui, premièrement, dynamisent l’absorption de l’artémisinine par le flux sanguin et, secondement, amplifie son activité antipaludique.
« Nous avons beaucoup travaillé pour comprendre la biochimie de ces composés – qui incluent un certain nombre de flavonoïdes et de terpènes – afin de mieux comprendre le rôle qu’ils jouent dans l’activité pharmacologique des feuilles séchées. Plus nous apprenons, plus nous sommes enthousiasmés quant au potentiel des feuilles séchées d’être le remède de choix pour combattre la malaria sur toute la planète. Artemisia annua est réputée pour son efficacité à l’encontre d’un vaste éventail d’autres pathologies, incluant d’autres maladies tropicales et certains cancers ; c’est pour cela que nous oeuvrons déjà, au sein de notre laboratoire, à l’investigation de l’efficacité des feuilles séchées à l’encontre d’autres pathologies ».
Pamella Weathers a publié, le 10 janvier 2018, une nouvelle étude afin de mettre en lumière les processus par lesquelles les feuilles séchées d’Artemisia annua potentialise la biodisponibilté orale de l’artémisinine. [11] Elle a, également, publié une étude sur les variations, en concentration d’artémisinine et d’autres métabolites, lors des différentes phases de croissance de la plante.
« Les feuilles sèches d’Artemisia Annua sont prometteuses en tant que thérapeutique antipaludique durable et peu coûteuse, et plus particulièrement quant à leur recours dans les pays en développement. En sus de ce puissant terpène, l’artémisinine, la plante produit une grande diversité d’autres petites molécules qui semblent participer au processus de guérison. Cependant, on ne connaît que peu de choses quant à la production ontogénique et phénologique d’artémisinine dans la plante et d’une pléthore d’autres métabolites secondaires essentiels. A partir d’un clone d’Artemisia annua, appelé SAM, produisant de l’artémisinine de façon consistante, nous avons extrait et analysé (par chromatographie en phase gazeuse et par spectrométrie de masse) 22 métabolites différents – incluant des terpènes, des flavonoïdes, une coumarine et deux acides phénoliques – dans leurs variations en fonction du développement des feuilles et de la phase de croissance de la plante, en partant de la phase végétative jusqu’à la phase finale de floraison et de fructification. Au fil du développement des feuilles, la quantité maximale de la plupart des métabolites se trouvait dans le méristème caulinaire apical. L’artémisinine, quant à elle, était à son maximum lors de la phase de maturité des feuilles. Les tissus apicaux et les tissus foliaires (à savoir, les bourgeons, les fleurs) variaient quant à leur contenu en métabolites en fonction de la phase de croissance : l’artémisinine et les autres métabolites secondaires essentiels étaient à leur maximum de concentration durant la phase d’émergence du bouton floral. Ces résultats indiquèrent que c’est durant cette phase florale que cette souche particulière d’Artemisia annua est la plus concentrée en artémisinine et en d’autres composés thérapeutiques pour le traitement de la malaria ». [16]
Pamella Weathers a, également, accompagné dans son laboratoire une étude, de 2015, portant sur l’influence des champignons mycorhiziens sur la production de biomasse, d’artémisinine et d’autres flavonoïdes dans Artemisia annua. [17] L’espèce Rhizophagus irregularis (communément utilisée comme inoculant en agriculture) fut utilisée durant la croissance de deux souches d’Artemisia – cultivées à partir de boutures ou de cultures de tissus – le clone dénommé SAM et le cultivar dénommé Glandless. Les résultats conclurent que seul le cultivar Glandless s’était laissé colonisé par Rhizophagus irregularis, que les plantes issues de culture de tissus produisaient beaucoup moins d’artémisinine.
Pamella Weathers et Towler, en 2014, ont également mis en exergue que l’Artemisia annua contenait au moins neuf flavonoïdes possédant une activité antipaludique, dont la quercétine (voir le tableau ci-dessous dans l’Annexe 1). [17] Il est à noter, d’ailleurs, que deux de ces composants – le Chrysoplénol-D et la Chrysoplénétine – potentialisent la berbérine à l’encontre de Staphylococcus aureus.
Annexe 1 : Variations dans les composants essentiels de plantes d’Artemisia annua,reproduites végétativement, durant la préparation de tablettes de feuilles compressées pour un usage thérapeutique potentiel. Introduction.
Pamella Weathers et Melissa Owler. Worcester Polytechnic Institute
La Malaria affecte presque 3 milliards d’êtres humains et en entraîne la mort d’un million, tous les ans, particulièrement en Afrique et ce sont surtout des enfants. [18] L’artémisinine, extraite d’Artemisia annua, est prescrite de concert avec les autres remèdes antipaludiques (ACT ou Thérapie combinée à base d’artémisinine) en tant que traitement privilégié mais, cependant, coûteux et en stocks insuffisants [19]. Nous, et d’autres, avons proposé une consommation plus directe de cette plante soit en infusion [20] [21] [22] [23] soit en mastication des feuilles [24] [25] Ces approches sont similaires à celles de la Médecine Traditionnelle Chinoise depuis plus de 2000 années, témoignent d’une efficacité thérapeutique, coûtent moins cher et peuvent être produites et distribuées localement. Nus avons, récemment, mis en exergue qu’en contraste à la consommation orale de la substance pure, la présence de matériau végétal amplifia, de façon conséquente, l’émergence de l’artémisinine dans le sérum de souris en bonne santé et de souris infectées par le Plasmodium chabaudi. (Voir Weathers in Artemisia annua – Pharmacology and Biotechnology. Springer. 2014. Chapter 4). Un rapport de l’OMS, de 2012, [26] insista, parmi d’autres choses, sur le besoin d’examiner la stabilité de la production et l’efficacité thérapeutique de la plante d’Artemisia annua en tant que remède antipaludique.
On a déjà recueilli beaucoup d’informations quant aux modalités de variations de l’artémisinine lorsque les feuilles de l’Artemisia annua sont séchées avant l’extraction [27] mais c’est le rapport de Simmonet et al. (Artemisia annua harvest and post-harvest treatments) qui est le plus conséquent. Au fil du processus de séchage des feuilles, les niveaux d’acide artémisinique ne semblent pas changer, celui de l’artémisinine s’accroît et celui de l’acide dihydroartémisinique descend. [27] L’acide dihydroartémisinique est un précurseur direct de l’artémisinine et la transformation d’acide dihydroartémisinique en artémisinine suggéra qu’il existait une activité biochimique durant la dessication des feuilles, probablement due à l’accumulation de radicaux libres augmentant en nombre durant un stress hydrique. La réaction de transformation de l’acide dihydroartémisinique en artémisinine implique, vraisemblablement, une production de radicaux libres. [28] Les conditions et les méthodologies de séchage modulent, clairement, l’interprétation des données et Simonnet et al. (en 2010) ont démontré que la température et l’humidité influaient, de façon critique, sur la stabilisation de l’artémisinine présente et sur le stockage des feuilles sur le long terme. Ainsi, par exemple, le séchage des feuilles à 40°C générait des pertes d’artémisinine sous les deux heures. À 30°C et 10/30% d’humidité relative, le niveau d’artémisinine restait stable, dans les feuilles séchées, durant une année; cependant, lorsque l’humidité relative était de 85%, même à 20°C, le contenu en artémisinine déclinait au bout d’un stockage de 6 mois.
Comme les feuilles d’Artemisia annua contiennent de nombreux autres composants [31] – par exemple, des flavonoïdes et d’autres terpènes, etc, (voir tableau ci-dessous) qui semblent en impacter soit l’efficacité thérapeutique soit la biodisponibilité – il a été suggéré que ce complexe endogène, au sein de la plante, peut conférer sa propre thérapie combinée et nous l’avons nommé “pACT” – Thérapie combinée à base d’artémisinine de plante. [24] Bien que l’artémisinine ne soit pas particulièrement affectée, la capacité antioxydante en équivalent Trolox diminua dans les feuilles séchées au soleil ou séchées à l’ombre en comparaison des feuilles lyophilisées. [27] Les flavonoïdes sont des antioxydants importants et beaucoup possèdent, également, une faible activité antipaludique; cependant, à notre connaissance, les variations quant aux flavonoïdes individuels produits dans Artemisia annua, durant le séchage, n’ont pas encore été mesurées. Récemment, Suberu et al. (2013) ont mis en valeur que plusieurs autres composés artémisiniques – à savoir, l’acide dihydroartémisinique, l’acide artémisinique et l’artéannuine B – possèdent, également, une faible activité antiplasmodique en synergie potentielle avec l’artémisinine. Certains des monoterpènes les plus volatiles – à savoir l’α-pinène et le 1,8-cinéole – possèdent également une faible activité antipaludique [29] mais leur concentration décline lorsque les feuilles sont séchées à une température supérieure à 20-25°C alors que le camphre et le bornéol sont stables à 65°C. [30] Bien que le camphre puisse constituer plus de 30% de l’huile essentielle des feuilles d’Artemisia annua, aucune activité antiplasmodique semble avoir été, à ce jour, associé avec ce composé ou avec le bornéol. La concentration totale en huile essentielle chez Artemisia annua diminua au fil de l’accroissement des températures de séchage, par tranche de 10°C, jusqu’à 65°C.
Afin de mesurer les réponses biologiques, il est important d’utiliser des analyses afférentes à des poids frais afin de déterminer des résultats en temps réel; cependant, pour une utilisation thérapeutique contrôlée, de la biomasse séchée est utilisée et doit, souvent, être réduite en poudre afin d’être compressée en comprimés ou introduites dans des gélules. Il est préférable de confectionner des comprimés de feuilles séchées d’Artemisia annua parce qu’une étude récente de digestion simulée de pACT (Thérapie combinée à base d’artémisinine de plante), encapsulée dans des gélules de cellulose ou de gélatine, a mis en exergue plus de 50% de perte de son artémisinine recouvrée à partir de la phase liquide d’un digestat intestinal. [25] Nous allons donc décrire, dans cette étude, comment les composants des feuilles d’une souche très productive d’Artemisia annua se métamorphosent après avoir été séchées, réduites en poudre et ensuite comprimées en tablettes.
Tableau de composés avec une activité antipaludique
(a) : Respectivement actifs à l’encontre de Plasmodium falciparum, in vitro, sensible à la chloroquine (HB3) et résistant à la chloroquine (Dd2).
(b) : Respectivement actifs à l’encontre de Plasmodium falciparum, in vitro, sensible à la chloroquine (3D7) et résistant à la chloroquine (7G8).
(c) : Toxicité selon van Zyl et al. (2006) : nérolidole, 5.5 μM; 1,8 cinéole, 69,1μM; α-pinène, 172,2μM ; quecétine non toxique jusque 2 grammes/kilo in vivo (Utesch et al., 2008) ; voir Radulović et al. (2013) pour les toxicités des HE d’Artemisia annua.
nd : non déterminée
Annexe 2 : Les Huiles Essentielles des Artemisia
La concentration et la composition des huiles essentielles varient en fonction de nombreux paramètres. Ainsi une étude a été réalisée sur Artemisia nilagirica, dans l’Himachal Pradesh en Inde, a mis en exergue que pour la même espèce, la composition variait en fonction de l’altitude. A des altitudes basses, moyennes et élevées, le composant majeur de l’huile essentielle était respectivement l’oxyde de caryophyllène oxide (28,6%), le bornéol (35,8%) et le camphre (46,9%).
Une autre étude réalisée sur Artemisia annua, dans l’Uttarakhand en Inde, a mis en valeur la présence de 81 composants dont la concentration variait en fonction du stade de développement de la plante : camphre (de 22,8 à 42,6%); 1,8-cinéole (3,7 à 8,4%) ; linalool (0,1 à 11,9%); β-caryophyllène (2 à 9,2%); (E)-β-farnèse (1,3 à 8,5%) ; germacrène D (0,5 à 7,3%) et 1-épi-cubénol (0,7 à 5,2%).
Voici quelques exemples ci-dessous de la très grande diversité quant à la composition de l’huile essentielle de divers chémotypes d’Artemisia annua :
Une analyse d’un chémotype d’Artemisia annua, par Bhakuni et al. en 2002, a mis en valeur 28 monoterpènes, 30 sesquiterpènes, 12 triterpénoides et stéroides, 36 flavonoides, 7 coumarines.
Une analyse d’un chémotype d’Artemisia annua, en Bulgarie, en 2010, a mis en valeur 19 monoterpènes et 17 sesquiterpènes. Les principaux sesquiterpènes, constituant 68% de l’huile essentitelle, étaient: -caryophillène (24,73%), α-cuvébène (13,53%), α-copaène (7,42%) et α-sélinène (8,21%).
Une analyse d’un chémotype d’Artemisia annua, en Iran, a mis en valeur la présence de 24 monoterpènes constituant 84% de l’huile essentielle. Les principaux composants étaient : camphre (48,00%), 1,8-cinéole (9,39%), camphène (6,98%) spathulénol (4,69 %) et artemisia kétone (2,68%).
Une analyse d’un chémotype d’Artemisia annua, provenant de Marseilles, en 2002, a mis en valeur la présence de: camphre (44%), germacrène D (16%), trans-pinocarvéol (11%), β-sélinène (9%), β-caryophyllène (8.9%) et artemisia ketone (3%).
Les analyses de deux chémotypes d’Artemisia annua, provenant d’Inde, de Lucknow et du Cachemire, contenaient: artemisia kétone (58,8%), 1,8-cinéole [eucalyptol] (10,2%) et camphre (15.8%) pour la première et artemisia kétone (52,3%), 1,8-cinéole (13,1%) et camphre (15,5%) pour la seconde.
Annexe 3 : Activités insecticides ou antiparasitaires d’une trentaine d’espèces d’Artemisia
En 2012, Maria José Abad et al. ont passé en revue les analyses récentes des huiles essentielles d’une trentaine d’espèces d’Artemisias [10] mettant en exergue leur activité insecticide ou antiparasitaire :
Artemisia abrotanum : Aedes aegypti
Artemisia absinthium : Fusarium oxyosporum, Aspergillus niger, Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Trypanosoma brucei.
Artemisia abyssinica : Trypanosoma brucei, Leishmania spp
Artemisia afra : Trypanosoma brucei
Artemisia annua : Trypanosoma brucei, Tribolium castaneum
Artemisia arborescent : Lysteria monocytogenes, Herpes simplex virus
Artemisia argyi : Botrytis cinerea
Artemisia aucheri : Rhizoctonia solani
Artemisia biennis : Trichophyton rubrum, Microsporum canis
Artemisia douglasiana : Pseudomonas aeruginosa, Rhizoctonia solani, Sclerotium minor, Verticillium albo-atrum, Bacillus cereus.
Artemisia cana : Fonsecaea pedrosol, Trichophyton rubrum
Artemisia distans : Staphylococcus aureus, Candida albicans
Artemisia dracunculus : Aspergillus niger, Fusarium acuminatum, Acinetobacter baumanii, Proteus vulgaris, Pseudomonas aeruginosa.
Artemisia fragans : Lysteria monocytogenes
Artemisia frigida : Trichophyton rubrum, Microsporum canis
Artemisia lavandulaefolia : Sitophilus zeamais
Artemisia longifolia : Microsporum canis, Microsporum gypseum
Artemisia ludoviciana : Trichophyton rubrum, Microsporum canis
Artemisia mongolica : Sitophilus zeamais
Artemisia princeps : Sitophilus zeamais, Candida albicans
Artemisia santonicum : Alternaria alternata, Sclerotium minor, Brevibacillus brevis, Acinetobacter baumanii, Bacillus megaterium
Artemisia scoparia : Callosobruchus maculates, Sitophilus zeamais
Artemisia sieberi : Fusarium moniliforme, Tribolium castaneum
Artemisia sieversiana : Sitophilus zeamais
Artemisia spicigera : Sclerotium minor, Aspergillus niger, Rhizoctonia solani, Brevibacterium casei, Micrococcus lylae