Et si la seule vue d’une simple fleur pouvait agir sur nos émotions et apporter chaleur et réconfort aussi bien au cœur qu’à l’esprit ? Ne mériterait-elle pas d’être cultivée dans tous les jardins ?
L’Association Kokopelli a justement choisi de mettre à l’honneur, pour l’édition 2025 de la campagne “Cultivons-Nous !”, cette fleur solaire aux couleurs chatoyantes : le Souci, Calendula officinalis.
Outre son allure d’astre lumineux et ses teintes chaudes, réputées expulser les mauvaises humeurs et favoriser la gaieté chez les populations du Moyen-Âge, cette fleur offre également un large panel d’utilisations — mellifère, comestible, tinctoriale — ainsi que d’incroyables vertus médicinales.
En effet, le calendula fait partie de ces plantes incontournables — et indispensables dans toutes les trousses à pharmacie — pour soulager et guérir de nombreux maux du quotidien. Cicatrisant et régénérant cutané sans égal, le calendula apaise et soigne une foule de problèmes courants.
Mieux connaitre
Le souci, originaire du pourtour méditerranéen, s’est naturalisé dans de très nombreuses régions du monde et se rencontre sous les noms de souci officinal, de souci des jardins ou encore de calendula.
Ses noms de souci et de calendula font référence à sa floraison. En effet le terme souci vient du latin “solsequia” signifiant “qui suit le soleil”, tandis que calendula renvoie au mot “calendae” désignant le premier jour de chaque mois dans le calendrier romain, en lien à sa floraison presque perpétuelle.
Cette petite plante de 30 à 60 cm de hauteur porte, au-dessus de ses tiges duveteuses et ramifiées dès la base, une multitude de fleurs aux teintes lumineuses allant du jaune pâle à l’orange intense. Cependant, ces fleurs sont en réalité des inflorescences — appelées capitules — constituées de multiples petites fleurs individuelles disposées en cercle rayonnant. Elles s’épanouissent au fur et à mesure de la saison, selon un ordre bien précis, de sorte que le souci fleurit presque toute l’année sous les climats doux et dénués de gelées.
Une fois bien épanouies, ces inflorescences attirent de nombreux insectes à l’origine de la pollinisation des fleurs. Ainsi, après fécondation, chaque capitule de souci offre trois types de graines :
- des semences allongées, arquées et pourvues de crochets recourbés ;
- des lisses et élargies par deux expansions ailées ;
- des petites, bien arrondies.
Si les premières s’accrochent aisément au pelage des animaux, les secondes quant à elle se dispersent facilement au moindre coup de vent. Enfin, les dernières — plus denses — tombent directement au pied de la plante mère.
De cette manière, à travers ces diverses morphologies, le souci met toutes les chances de son côté pour augmenter sa dissémination et donc son efficacité de dispersion.