Le Souci, Calendula officinalis, fait partie du genre Calendula qui comprend, selon le Jardin Botanique de Kew, une douzaine d’espèces validées. L’espèce Calendula officinalis est originaire du pourtour Méditerranéen mais elle s’est, aujourd’hui, naturalisée dans de nombreuses régions du monde.
Le terme “Calendula” est issu du terme Latin “Calendae” signifiant le premier jour du mois. “Calendae” est issu de la racine Latine “calo” signifiant “convoquer, assembler, appeler, proclamer”. Quant au terme commun “Souci” désignant cette espèce, il provient de “solsequia” signifiant “qui suit le soleil”.
C’est l’un des “Safrans des pauvres” – car le Curcuma en est un autre. Ses fleurs et ses feuilles sont comestibles. Elles peuvent être utilisées dans les salades, les quiches, les omelettes ou les crèmes anglaises. Les pétales séchés possèdent un parfum plus prononcé et sont utilisés, de préférence, dans les soupes, les pâtisseries, les boissons, etc. Un colorant est extrait des pétales afin de colorer des fromages, du beurre, des soupes, des boissons, etc.
Les autres espèces de Calendula connues pour leurs propriétés thérapeutiques sont : Calendula arvensis, Calendula persica, Calendula stellata, Calendula suffruticosa, Calendula alata.
Une très antique tradition d’utilisation ethno-médicinale
Le Calendula possède une longue tradition d’utilisation ethno-médicinale qui en fait, assurément, une Plante Médicinale Maîtresse. Il a été utilisé pour traiter les troubles menstruels, la jaunisse, la conjonctivite, les ulcères, les blessures, les problèmes dermatologiques, etc.
Selon Hildegarde de Bingen (1098-1179). Dans “Le livre des subtilités des créatures divines. Physique. Les plantes, les éléments, les pierres et les métaux”. Traduit du latin par Pierre Monat. Editions Jérôme Million. Grenoble 2002, pages 127-128. [62]
« Le Calendula est froid, humide, il a beaucoup de verdeur, et il est efficace contre le poison. Si on a absorbé du poison, faire cuire du calendula dans de l’eau, rejeter l’eau et placer le résidu, chaud, sur l’estomac : le poison perd ainsi sa vigueur et se trouve rejeté. Il faut ensuite faire chauffer du bon vin, y ajouter une bonne quantité de calendula, faire à nouveau chauffer, et, puisqu’on a bu du poison, boire ce vin tiède : on rejettera ainsi le poison par le nez, sous forme d’écume.
Et si des bœufs ou des moutons ont mangé quelque chose de mauvais qui les fait brusquement enfler, il faut piler du calendula, en exprimer le suc et leur mettre ce suc dans la bouche avec un peu d’eau, pour qu’ils l’avalent, et ils seront guéris. Si un bœuf ou un mouton tousse, il faut lui mettre du suc de calendula dans les narines, sans ajouter d’eau, et bien vite, il rejettera les humeurs mauvaises et sera guéri.
Si quelqu’un a la gale sur la tête, qu’il coupe ce qui est mou dans un morceau de lard, qu’il le rejette, et qu’il prenne la partie dure qui est juste à côté : qu’il l’écrase dans un mortier avec du calendula et s’en frotte la tête, souvent : ainsi, les croûtes tomberont et sa tête sera saine. »
Le Calendula est mentionné dans le Traité Médicinal Celtique du 14ème siècle “Meddygion Myddvai” – qui présente 138 espèces médicinales. [49]. Il y est présenté comme anti-pyrétique.
Selon le Traité Médical de 1898, King’s American Dispensatory, l’usage du Calendula est le suivant : « Par voie locale, sur les plaies et les blessures pour prévenir la suppuration et favoriser une guérison rapide. En interne, pour favoriser l’action locale, et en cas de suppuration chronique, d’engorgement capillaire, de varices, d’anciens ulcères, de congestion splénique et hépatique. » [45]
Aujourd’hui, le Calendula constitue l’une des plantes médicinales traditionnelles les plus utilisées en Bulgarie, en Roumanie et dans les pays de l’Europe de l’Est – en particulier sur le plan des problèmes dermatologiques et du traitement des blessures. Selon diverses études : “An ethnobotanical study on current status of some medicinal plants used in Bulgaria” (2015) [44]; “Traditional and ethnobotanical dermatology practices in Romania and other Eastern European countries” (2018) [57]; “Traditional wound-healing plants used in the Balkan region” (2018) [58].
Dans les traditions ethnobotaniques de l’Europe de l’Est, les espèces vulnéraires et régénératrices de l’épiderme sont, en sus du Calendula, les suivantes : Plantago major, Plantago lanceolata, Hypericum perforatum, Achillea millefolium, Brassica oleracea, Sambucus nigra, Tussilago farfara, Prunus domestica, Matricaria chamomilla, Arctium lappa, Symphytum officinale, Melilotus officinalis, Juglans regia, Chelidonium majus.
En Grande-Bretagne, la décoction des fleurs était utilisée comme puissant tonique pour traiter la rougeole et la variole tandis qu’un jus extrait de ses fleurs soigne la jaunisse, la constipation et l’aménorrhée. Les feuilles, en infusion, sont utilisées pour traiter les veines variqueuses.
En Inde, les florets sont utilisés pour traiter les blessures, les herpès, les ulcères, les lésions de l’épiderme, les brulures, les cicatrices – et comme purificateur du sang.
En Irak, le Calendula est, traditionnellement, utilisé à l’encontre de la rougeole, de la jaunisse, de la constipation et des inflammations.
Dans les médecines Ayurvédique et Unani, de l’Inde, Calendula officinalis a été utilisé pour ses propriétés vulnéraires, anti-spasmodiques, anti-épileptiques, anti-pyrétiques, anti-inflammatoires et anti-microbiennes.
Le Calendula : une Plante médicinale Maîtresse pour tous les soins de l’épiderme
Le Calendula est très réputé pour ses capacités de traiter les blessures. Une étude très récente, d’octobre 2021, intitulée “Treatment of acute wounds in hand with Calendula officinalis L. : A randomized trial” [21] porte sur l’épithélisation beaucoup plus rapide des plaies.
En Inde, le Calendula est utilisé pour traiter les hémorroïdes.
Une étude, de 2020, a validé l’utilisation d’une pommade au Calendula, chez les femmes ayant subi une épisiotomie, diminuant la douleur et favorisant la cicatrisation. [13]
Aujourd’hui, il existe, au moins, deux cents formulations de pommades, de baumes, de shampoings et de lotions à base de Calendula – ou contenant du Calendula.
Sur le plan de la régénération de l’épiderme, l’huile florale de Calendula possède une action thérapeutique avérée à l’encontre des dermatites irritatives et allergiques, du vitiligo, de la rosacée, du mélasma, du psoriasis et des toxicités cutanées induites par les traitements anti-cancer.
Une étude, de 2012, a mis en valeur son très haut niveau de protection de l’épiderme à l’encontre des rayons solaires. [51]
Une étude, publiée en octobre 2020, et intitulée “Effectiveness of skin protectors and calendula officinalis for prevention and treatment of radiodermatitis : an integrative review” a mis en exergue les capacités thérapeutiques du Calendula en prévention, et traitement, de la radiodermatite. [1]
Lors de cette étude, le Calendula s’est avéré plus efficace que le remède allopathique Trolamine mais moins efficace que le baume de la Médecine Traditionnelle Chinoise dénommé “Ching Wan Hun”. Ce baume Chinois est composé des espèces suivantes : Lobelia chinensis, Commiphora myrrha, Angelica sinensis, Dryobalanops aromatica, Sanguisorba officinalis, Chaenomeles sinensis, Carthamis tinctoria, Boswellia serrata.
D’autres études se sont conclues en validant, également, ses capacités thérapeutiques à l’encontre de la radiodermatite. [16] [17] [18] Il existe une préparation médicinale, testée à l’encontre de la radiodermatite, qui, en sus du Calendula, contient du Plantain lancéolé (Plantago lanceolata), de la Mauve royale (Malva arborea), du Lamier blanc (Lamium album) et de la Camomille (Matricaria recutita). [56]
Diverses études ont mis en évidence les propriétés adoucissantes du Calendula pour soigner les mamelons crevassés pendant l’allaitement.
L’une de ces études concernait une crème très efficace composée de Calendula officinalis et de Mimosa tenuiflora – une espèce très prisée pour ses capacités de régénération de l’épiderme.
Le Calendula est, également, un remède homéopathique. Ainsi, une étude de 2012 a mis en exergue les capacités vulnéraires d’un complexe composé de Calendula 4X, Symphytum officinale 6x, Hypericum perforatum 4x et Arnica montana 4x. [2]
Dans les Médecines Traditionnelles du sous-continent Indien – tels que Ayurveda, Unani, Siddha, Indigène – le Calendula est une plante médicinale extrêmement appréciée pour tous les soins de régénération qu’elle peut conférer à l’épiderme.
Ainsi que le met en exergue un article récent, d’octobre 2021, “Ethnodermatological use of medicinal plants in India : From ayurvedic formulations to clinical perspectives – A review”, le Calendula entre dans la composition d’un grand nombre de baumes et pommades pour la régénération de l’épiderme. [61]
Il y existe, par exemple, un baume pour l’acné composé de : Helianthus annuus, Azadirachta indica (Neem), Aloe vera, Vitellaria paradoxa (Karité), Triticum aestivum, Prunus dulcis, Ocimum basilicum, Syzygium aromaticum, Lavandula angustifolia, Symphytum officinale (Consoude), Cinnamomum verum, Garcinia indica, Simmondsia chinensis (Jojoba), Vitis vinifera, Curcuma longa, Camellia sinensis.
Dans les plantes polyphénoliques appliquées en cosmétologie, et en dermatologie, comme ayant des propriétés anti-inflammatoires, antivieillissement, blanchiment de la peau et antimicrobiennes – ainsi que des effets semblables à ceux des œstrogènes, on trouve cette séquence suivante dans les Médecines Traditionnelles de l’Inde : Soja (Glycine max), Souci (Calendula officinalis), Thé vert (Camellia sinensis), Curcuma (Curcuma longa), Réglisse (Glycyrriza), Camomille commune (Matricaria chamomilla), Grenadier (Punica granatum) et Vitis vinifera.
En médecine vétérinaire. Une étude de 2019 a mis en valeur la capacité thérapeutique d’un complexe de plantes médicinales – Calendula officinalis, Hypericum perforatum, Matricaria chamomilla et Salvia officinalis – afin de traiter, chez les chiens, les otites, les plaies, la dermatite atopique et la pyodermite. [32]
On peut confectionner une infusion de Calendula – à usage de compresses, de potions à gargarismes et de solutions ophtalmiques – pour traiter les conjonctivites, les pharyngites, les stomatites aphteuses, les gingivites, les érythèmes fessiers et autres inflammations de l’épiderme et des muqueuses.
Propriétés Anti-Microbiennes du Calendula
L’activité antibactérienne du Calendula a été validée à l’encontre de : Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Bacillus cereus, Bacillus subtilis, Bacilluspumilis, Salmonella typhimurium, Proteus vulgaris, Enterococcus faecali, Enterobacter cloacae, Enterobacter aerogenes, Agrobacterium tumefaciens, Kocuria rhizophila, Klebsiella aerogenes, Pseudomonas aeruginosa, Pseudomonas syringae, Salmonella typhi, Shigella dysenteriae, Shigella flexneri, Shigella sonnei, Veilonella parvula, Vibrio cholerae, Caphocytophaga gingivalis, Eikenella corrodens, Furobacterium nucleatum, Porphyromonas gingivalis, Prevotella intermedia, Burkholderia glathei, Actinomyces odontolyticus, Micrococcus luteus, Peptostreptococcus micros, Streptococcus mutans. [7] [8] [9] [10] [12]
L’activité antifongique du Calendula a été validée à l’encontre de : Candida albicans, Candida krusei, Candida glabrata, Candida parapsilosis, Candida tropicalis, Candida dubliniensis, Candida guilliermondii, Aspergillus flavus, Aspergillus fumigatus, Aspergillus niger, Exophialadermatitidis, Rhodotorula glutinis, Rhizopus japonicus, Malassezia pachydermatis, Sporothrix schenckii, Geotrichum candidum, Malassezia furfures, Trichophyton rubrum, Trichophyton mentagrophytes, Microsporum canis, Microsporum gypseum, Rhodotorella sp. [8] [41] [42] [55]
Le Calendula est actif à l’encontre des parasites du genre Leishmania [6] – par exemple Leishmania donovani qui est un parasite responsable de la leishmaniose viscérale [3] [4] – ainsi que du genre Trypanosoma. [22] L’activité antiparasitaire du Calendula a été, également, validée à l’encontre de Trichomonas vaginalis – un parasite, sexuellement transmissible, responsable de la trichomonose urogénitale.
Une étude, de 2014, a validé l’activité anti-leishmanienne d’un complexe composé de fleurs de Calendula officinalis, de feuilles de Salvia officinalis et de semences de Datura stramonium. [5]
Une étude, de 2017, intitulée “Comparing the effects of Calendula officinalis and clotrimazole on vaginal Candidiasis : A randomized controlled trial” a prouvé qu’une crème vaginale au Calendula était plus efficace, en particulier sur le long terme, que le Clotrimazole à l’encontre de la candidose vaginale. [35]
D’ailleurs, d’autres études ont, également, validé les capacités thérapeutiques de Salvia officinalis et d’Anethum graveolens, en comparaison avec le Clotrimazole, à l’encontre de la candidose vaginale.
Une étude, de 2018, intitulée “The effect of Calendula officinalis versus metronidazole on bacterial vaginosis in women : A double-blind randomized controlled trial” a mis en évidence les propriétés thérapeutiques du Calendula à l’encontre de la vaginite bactérienne. [11]
Autres Propriétés Thérapeutiques du Calendula
Des investigations pharmacologiques modernes [65] ont mis en exergue ses propriétés digestives [24], anti-inflammatoires [23] [38] [43], anti-oxydantes [25] [26], anti-gingivite [37], anti-plaques, angiogéniques [54], vasculo-régénératrices, analgésiques, antimicrobiennes, immunomodulatrices, cytotoxiques [46], hépato-régénératrices [66], cardiotoniques, neuro-protectrices [50], antidiabétiques, spasmolytiques, vulnéraires, hypolipémiques, utéro-toniques, diaphorétiques, diurétiques, anthelminthiques, antiseptiques, cholagogues, hémostatiques, lymphatiques, vaso-dilatatrices, anti-tumorales, sédatives, hypotensives [64].
Dans les dossiers de l’Agence Européenne pour le Médicament, il existe un fichier de 6 pages présentant des études scientifiques concernant les propriétés thérapeutiques de Calendula officinalis. [63]
Une étude, de 2001, a mis en valeur l’efficacité thérapeutique du Calendula à l’encontre des otites chez les enfants et les adolescents. [15]
En fait, le remède était composé, en sus du Calendula, de Millepertuis (Hypericum perforatum), de Molène (Verbascum thapsus), d’Ail (Allium sativum) … sur une base d’huile d’olive.
Une étude, publiée en août 2021, a mis en valeur les capacités de fortification de la fertilité mâle de trois plantes médicinales – Calendula officinalis, Apium graveolens (Céleri) et Levisticum officinale (Livèche) – [34] tout en précisant que pour le Calendula, les effets variaient drastiquement en fonction des dosages.
En effet, des études antérieures ont, même, évoqué sa capacité de restreindre la fertilité mâle et, en particulier, une étude [29], portant sur des rats, dont les conclusions sont les suivantes. Le Calendula induit une diminution significative du poids des testicules, de l’épididyme, de la vésicule séminale et de la prostate. Une réduction liée à la dose du nombre de spermatozoïdes testiculaires, du nombre de spermatozoïdes épididymaires ainsi que de leur motilité était également évidente. La testostérone sérique a également diminué après le traitement.
Il semblerait qu’un certain nombre d’études aient également mis en exergue ses capacités de fortifier la fertilité féminine. [28]
Le Calendula a souvent été utilisé pour stimuler les menstrues, pour traiter les dysménorrhées et pour soulager les douleurs menstruelles. Il n’est donc pas avisé d’en consommer durant la grossesse.
Il en est de même en médecine vétérinaire. Une étude de 2021 – impliquant 350 Cailles du Japon, Coturnix japonica – a mis en valeur que l’ajout de fleurs de Calendula, et d’extraits de Calendula, dans leur alimentation améliorait leur capacité de reproduction. Le Calendula améliorait, également, leur niveau d’antioxydants, leur santé sanguine, leur capacité digestive et leur résistance antimicrobienne. Par exemple, les cailles alimentées de la sorte étaient beaucoup moins impactées par les populations d’Escherichia coli et de Salmonella. [40]
L’émergence de la fausse pandémie a, également, mis le Calendula au rang des thérapies potentielles pour soigner le CoqueVide – à savoir pour soigner l’empoisonnement au graphène.
C’est ce que propose l’étude, d’octobre 2021, intitulée “In-Silico approach for identification of effective and stable inhibitors for COVID-19 main protease (M pro) from flavonoid based phytochemical constituents of Calendula officinalis”. [30] Cette étude évoque, ainsi, la rutine/quercétine comme principe actif – qui fait partie intégrante du protocole pour éliminer la couronne nécro-moléculaire de graphène.
Une étude de 2015 a validé son usage – en synergie avec le Millepertuis et la Sauge officinale – à l’encontre des troubles cardio-vasculaires induits par l’obésité. “Phytochemical characterization and effect of Calendula officinalis, Hypericum perforatum, and Salvia officinalis infusions on obesity-associated cardiovascular risk”. [73] L’objectif de cette étude était de caractériser le profil phytochimique et d’évaluer l’effet de Hypericum perforatum, Salvia officinalis et Calendula officinalis sur le risque cardiovasculaire développé chez des rats obèses soumis à un régime alimentaire. Toutes les infusions ont diminué le poids corporel et la masse grasse abdominale et ont réduit les taux sériques de triglycérides, de cholestérol total, de lipoprotéines de basse densité et de protéine C-réactive. L’effet anti-obésogène et hypolipidémique de Calendula officinalis et d’Hypericum perforatum étaient associés à l’inhibition de la digestion et de l’absorption des triglycérides.
Composants Essentiels du Calendula
Son huile florale contient plusieurs composés bioactifs, notamment des terpénoïdes (lupéol) et des terpènes (principalement du bisabolol, du faradiol, du chamazulène, de l’arnidiol et des esters), des caroténoïdes (principalement à structure rubixanthine et lycopène, néoxanthine, lutéoxanthine, flavoxanthine, lycopène, anthroxanthine et lutéine), des flavonoïdes (quercétine, isoquercétine, isorhamnétine, kaempférol, narcissine, rutinoside) et des acides gras polyinsaturés (acide calendique, acide oléique, acide linoléique, acide palmitique, acide n-hexadécanoïque).
Le taux de flavonoïdes dépend des variétés, des populations ou des écotypes. Ainsi, une étude de 2011 a mis en valeur une variation de 1 à 3 en fonction de 20 variétés horticoles analysées – à savoir de 0,21 à 0,68%. La variété au taux le plus élevé était la variété “Kablouna”. [47] Une autre étude, de 2016, analysant 8 variétés ou écotypes croissant en Estonie, a mis en valeur un taux de flavonoïdes allant de 0,8% à 1,7%. La variété au taux le plus élevé était la variété “Radio” – avec, également, le taux le plus élevé de caroténoïdes, 2,5%. [39]
Sur certains cultivars, le taux de caroténoïdes peut atteindre 3,5%. Selon une étude de 2002, les principaux caroténoïdes, de la population étudiée, des pétales et du pollen étaient la flavoxanthine et l’auroxanthine tandis que les principaux caroténoïdes des feuilles et des tiges étaient la lutéine et le β-carotène. Il s’avère que les caroténoïdes des fleurs varient, quant à leur composition, en fonction de la couleur de leurs pétales – à savoir jaune, orange… sans évoquer rose et crème.
Kokopelli propose, d’ailleurs, une gamme de 16 variétés de Calendula officinalis – en semences bios. [60]
Le Calendula contient, également, du β-sitostérol et des coumarines : de la scopolétine, de l’ombelliférone, de l’esculétine.
Ses acides aminés majeurs sont : alanine, arginine, acide aspartique, histidine, acide glutamique, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, proline, sérine, tyrosine, valine.
L’huile essentielle du Calendula contient : a-cadinole, y-cadinène, viridiflorol, t-cadinole, 8-cadinole, y-muurolène, limonène, α-pinène, β-pinène, α-thujène, sabinène, p-cymène, α-humulène, α-yanglène, germacrène D, géraniol, α-terpinéol, ocimène, trans-β-ocimène et nérolidol.
L’huile essentielle du Calendula varie extrêmement, quant à ses composants, en fonction des écotypes ou des variétés. Une étude de 2012 (“Biology of Calendula officinalis : Focus on Pharmacology, Biological Activities and Agronomic Practices”) a décliné les dizaines de monoterpènes et de sesquiterpènes qui la composent – ainsi que ses divers caroténoïdes. [48]
Le Calendula possède des propriétés thérapeutiques à l’encontre du cancer
Diverses études ont mis en lumière les capacités anti-cancer du Calendula. Ainsi, une étude de 2018 intitulée “Calendula officinalis : Potential Roles in Cancer Treatment and Palliative Care” [19] porte sur le fait que cette espèce médicinale non seulement peut être utilisée afin de soulager les effets secondaires de la radiothérapie mais, également, pour traiter les cancers, en premier lieu.
Selon le résumé présenté pour cette recherche. Cette revue se concentre sur les propriétés antitumorales de Calendula officinalis, ses effets biologiques et moléculaires sur les cellules tumorales et les modèles animaux, ainsi que sur son rôle dans les soins palliatifs du cancer. Une revue systématique des études décrivant le rôle cytotoxique de Calendula officinalis et son rôle thérapeutique sur les cellules cancéreuses a été réalisée en utilisant la base de données PubMed. Bien que les extraits de Calendula officinalis aient une activité cytotoxique sur différentes lignées cellulaires cancéreuses, un haut degré de variation entre les études a été observé, en fonction de l’organe végétal soumis à l’extraction, de la méthode d’extraction et des lignées cellulaires cancéreuses utilisées pour chaque étude. Néanmoins, son activité cytotoxique est liée à quelques composés bioactifs, présentant des rôles multiples tant dans l’activation des protéines proapoptotiques que dans la diminution de l’expression des protéines qui inhibent la mort cellulaire. De plus, en raison de ses effets anti-génotoxiques/protecteurs, ainsi que de ses effets antitumoraux et antimétastatiques prouvés dans des modèles animaux, Calendula officinalis pourrait présenter des implications futures importantes dans le développement de nouvelles stratégies de traitement du cancer, alors que jusqu’à présent il a été utilisé surtout pour diminuer les effets secondaires de la radiothérapie.
Une étude de 2018 a validé son usage à l’encontre du mélanome. “Antimelanogenic and Antimigration Properties of the Ethyl Acetate Fraction of Calendula officinalis Flowers on Melanoma Cells”. [75] L’objectif de cette recherche était d’étudier les activités antimélanogènes et antimigratoires de la fraction acétate d’éthyle des fleurs de Calendula officinalis, ainsi que d’en élucider le mécanisme potentiel. Les résultats obtenus ont montré que les fleurs de Calendula officinalis diminuent nettement la production de mélanine induite par la mélanostimuline et la capacité de migration cellulaire des cellules de mélanome de manière dose-dépendante.
Une étude de 2017, “Characterization of Biologically Active Substances from Calendula officinalis” [59], a mis en évidence son action anti-cancer à l’encontre des cancers du foie, des reins.
Lors de cette étude, il a été prouvé que ce sont les feuilles et les tiges qui étaient, thérapeutiquement, les plus actives.
Une étude de 2009, “Phytochemical Constituents and Pharmacological Activities of Calendula officinalis Linn (Asteraceae): A Review” [77], a mis en évidence son action anti-cancer à l’encontre de la leucémie et des cancers du sein, des reins, du colon, des ovaires et du carcinome ascitique d’Ehrlich.
Une étude de 2006, “A new extract of the plant Calendula officinalis produces a dual in vitro effect : cytotoxic anti-tumor activity and lymphocyte activation” [52], a mis en évidence son action anti-cancer à l’encontre de nombreux types de cancers : mélanome, leucémie, prostate, estomac, seins, pancréas, poumons, etc.
Selon l’article, de 2020, “Botanicals from the Himalayas with anticancer potential : an emphasis on the Kashmir Himalayas” [53]: « Le Calendula est riche en glycosides de flavonol, en caroténoïdes, en saponines ; en oligoglycosides triterpéniques, en glycosides triterpéniques de type oléane et en un glucoside sesquiterpénique. Jiménez-Medina et al. (2006) ont signalé qu’un extrait aqueux utilisant l’extrait de Calendula activé par laser (LACE) inhibe la prolifération des cellules tumorales d’une grande variété de cellules cancéreuses à la fois in vivo et in vitro. La raison possible de l’activité anticancéreuse dans les lignées cellulaires, pour un arrêt du cycle cellulaire en phase G0/G1 et l’activation de l’apoptose induite par la Caspase-3, semble être due à cet extrait végétal. L’administration orale de cet extrait a, également, inhibé la croissance de cellules de mélanome Ando-2 injectées par voie intrapéritonéale chez des souris nude. Selon Ukiya et al. (2006), deux glycosides triterpéniques extraits de ses fleurs montrent des effets cytotoxiques puissants contre le cancer du côlon, la leucémie et les cellules de mélanome avec une anti-inflammation simultanée dans l’inflammation induite par le 2-O-tétradécanoylphorbol-13-acétate (TPA). »
Influences Magiques du Calendula
Quant à ses influences magiques, le Calendula est supposé repousser les mauvaises énergies, les mauvais esprits… et, peut-être même, les mauvaises personnes.
Des guirlandes de Calendula étaient, parfois, accrochées aux poignées de porte pour protéger la famille à l’intérieur ou éparpillées sous le lit pour se protéger des intrus durant la nuit.
De par le nombre important d’injectés CoqueVide qui disséminent de très mauvaises énergies graphénisées dans leur entourage, il serait sage de cultiver des Calendulas dans tous les jardins, les terrains vagues, le long des voies de chemin de fer, sur les balcons…
Selon l’antique sorcellerie, les fleurs de Calendula entrent, également, dans la composition de baumes et filtres d’amour et elles peuvent, aussi, être insérées dans l’oreiller nocturne afin de générer des rêves prémonitoires.
Danger : Calendula et Nano-particules Métalliques de Graphène, de Titane, etc
Il faut, bien évidemment, veiller à ce qui se trame dans les laboratoires… qui ont parfois des idées bien bizarres en ce qui concerne la thérapie. Ainsi, une étude de février 2022, intitulée “Chronic wound healing by controlled release of chitosan hydrogels loaded with silver nanoparticles and calendula extract” [27], porte sur une thérapie mélangeant des extraits de Calendula avec des nano-particules d’argent et un hydrogel à base de chitosan. Une autre étude, de septembre 2021, intitulée “Antibacterial Activity of Biosynthesized Selenium Nanoparticles Using Extracts of Calendula officinalis against Potentially Clinical Bacterial Strains” [36] porte sur une thérapie mélangeant des extraits de Calendula avec des nano-particules de sélénium.
Il existe, même, une étude, de septembre 2021, intitulée “Titanium dioxide nanoparticle is involved in mitigating NaCl-induced Calendula officinalis L. by activation of antioxidant defense system and accumulation of osmolytes”, qui propose d’avoir recours à des nano-particules de dioxyde de titane afin d’améliorer la croissance du Calendula dans des sols trop salinifiés. [33]
Il en existe une autre qui promeut l’usage de nano-tubes de graphène à multiples parois afin de favoriser la croissance du Calendula dans des sols très contaminés par le plomb et le cadmium. [31]
Autres espèces de Calendulas thérapeutiques
Calendula arvensis. C’est le Souci des Champs. Cette espèce a été utilisée comme désinfectant, antispasmodique et diurétique. Dans la médecine traditionnelle Italienne, la plante est utilisée pour ses qualités anti-inflammatoires, anticancéreuses et antipyrétiques. En Espagne, les feuilles sont considérées comme sudorifiques. Traditionnellement, elle est utilisée comme emménagogue, diaphorétique et sédatif. Elle est connue pour ses propriétés cicatrisantes : les feuilles écrasées sont appliquées sur les plaies. La décoction des sommités fleuries est utilisée pour traiter les brûlures.
Des études pharmacologiques modernes ont mis en exergue son activité hémolytique [76], anti-inflammatoire, anti-mutagénique [69], anti-oxydante, antibactérienne, antifongique, cytotoxique [68], anti-angiogénique [70].
Une étude, de 2019, a mis en exergue les propriétés anti-cancer de Calendula arvensis – en particulier à l’encontre des cancers du sein. [20]
Calendula arvensis est actif à l’encontre de Staphylococcus aureus, Enterococcus faecalis, Candida tropicalis, Candida famata.
Traditionnellement, une huile de Calendula arvensis et d’Hypericum perforatum permet de soigner les blessures.
Calendula alata. Cette espèce a été utilisée pour éliminer les calculs biliaires et rénaux. C’est également une plante qui a été étudiée pour la phytoremédiation des sols très pollués. [71]
Calendula persica. Cette espèce a été utilisée en décoction pour l’élimination des calculs rénaux. [67] Selon le blog de Pankaj Oudhia, elle entre, en Inde, dans la composition de formulation anti-cancers.
Calendula suffruticosa. Cette espèce est active à l’encontre de Pseudomonas syringae, Pseudomonas fluorescens, Xanthomonas campestris, Agrobacterium tumefaciens.