En 2023, pas moins de 500 parrains et marraines ont agi à nos côtés en multipliant les semences de 21 variétés libres de plantes médicinales, aromatiques, céréalières, mellifères ou d’engrais verts. Ci-dessous, quelques-uns de ces jardiniers solidaires nous partagent les joies comme les difficultés de la multiplication de graines.
Leurs récoltes — complétées des semences potagères issues de notre réseau de producteurs professionnels et de manuels de culture — prendront leur envol vers les communautés rurales, aux quatre coins du monde, soutenues par notre campagne Semences Sans Frontières. Un grand merci à tous les participants de la saison 2023 !
Pour s’engager à nos côtés et ainsi rendre les semences libres et reproductibles, accessibles à tout un chacun — le formulaire d’inscription à la saison 2024 sera disponible ici jusqu’au 28 février 2024. Au plaisir de vous accompagner !
Zoé a récolté 1054 g de Pois gourmand à rames “Golden Sweet” dans son jardin à Meymac (19)
« J’ai beaucoup aimé semer les graines et observer la vie de la plante jusqu’au bout, découvrir ses jolies fleurs de différents violets et en récolter les belles graines à la fin. J’expliquais aux visiteurs de mon jardin la démarche de cette culture: qu’ils s’agissait bien de pois gourmands qui se consomment normalement avec la gousse, mais que ceux-là allaient grossir jusqu’à maturité dans le cadre du parrainage pour Semences Sans Frontières. Quoi de mieux que de partir de la graine pour aller jusqu’à la graine suivante ? En plus, on peut en garder quelques-unes pour continuer à les reproduire d’année en année ! »
Marie-Emilie a cultivé l’Amarante “Kahulu” dans son potager à Villemagne (11)
« Grâce à cette expérience, j’ai découvert une variété de plantes — qui suscitait l’intérêt de tous de par son côté ornemental et rare — et ses vertus. Pouvoir en multiplier les semences afin de contribuer aux besoins des populations par un système différent de ce que nous connaissons m’a procuré beaucoup de satisfaction. Le repiquage ayant été fait stratégiquement, les amarantes m’ont été utiles pour protéger les légumes, se trouvant à leurs pieds, des fortes chaleurs. À ceux qui ont une passion pour le jardin et comprennent l’intérêt des semences dans la chaîne alimentaire, qui aiment les nouvelles expériences et veulent aider les populations à sortir des griffes des multinationales agroalimentaires boursières…rejoignez ce parrainage ! »
Roland a multiplié la Sauge officinale dans son jardin à Plachy-Buyon (80)
« En 2022, je me suis engagé une deuxième fois dans le parrainage en cultivant la sauge. Il a fallu attendre la seconde année de culture pour obtenir la floraison de cette vivace. Par rapport à l’expérience de l’année précédente (en 2021 j’ai parrainé le Cosmos “Redcrest”), deux difficultés supplémentaires se sont présentées : la nécessité de prolonger d’une année la surface consacrée à cette culture et les très longues heures passées à la récolte et au tri. En effet, j’en suis venu à la nécessité d’un pinçage manuel, fleur après fleur, pour être sûr de récupérer toutes les graines viables. Mais ces complications n’ont en rien entaché mes motivations et la satisfaction éprouvée au moment du pesage final de ma récolte de 280 grammes, puis de son envoi au service Solidarité. Dans le jardinage, on apprécie la récolte des fruits et des légumes pour consommer plus sainement. Mais ce qui peut être encore plus motivant, c’est la récolte des semences, une étape souvent perdu de vue par les jardiniers d’aujourd’hui qui rachètent chaque année de nouvelles graines. Or, les récolter soi-même est une étape riche d’enseignement sur la générosité de la nature. Dès lors, pourquoi ne pas accompagner un peu plus cette générosité en les transmettant gratuitement à celles et ceux qui n’ont pas les mêmes facilités d’accès ou mêmes moyens financiers pour acheter des semences indispensables à leur quotidien ?! »
Laurent a cultivé le tagète nématocide à Pontcharra (38)
« La météo n’a pas facilité la pousse des semis en pleine terre et les limaces en ont bien profité. Je devais donc me battre afin que ces dernières n’aient pas le dernier mot en que les semis puissent arriver à terme sans trop de dégât. J’ai fait connaitre à d’autres jardiniers-ères les tagètes nématocides et leurs propriétés avec les utilisations qui en découlent. Ils ont compris tout l’intérêt de cette plante et les avantages qu’ils peuvent en tirer au jardin. Je leur ai parlé également des qualités personnelles nécessaires pour mener à bien un parrainage: être patient et sérieux, ne pas prendre cela à la légère. Puis, rester attentif, vigilant, ne pas se décourager, et voir le côté positif même si c’est difficile. Il y a toujours une raison, et un mal peut être un bien ! J’ai aimé contribuer à la préservation des graines libres. L’idée du parrainage n’est pas de faire une production pour une production, c’et bien plus que cela ! C’est un lien à travers des échanges tant avec l’équipe du service Solidarité de Kokopelli qu’avec d’autres jardiniers-ères. C’est aussi, le respect du vivant, la hauteur de mes tagètes le démontre, j’ai d’ailleurs été le premier à être très surpris. La surprise a été totale quand j’ai appris que la floraison est en octobre. Néanmoins, il n’y a pas eu de déception, mais juste l’impatience de voir ces tagètes fleurir. Aujourd’hui, c’est le cas, nous sommes tous ravis d’en voir le résultat, la récolte sera belle ! »
Richard a cultivé le tagète nématocide à Seix (09)
« Je me suis engagé dans l’aventure du parrainage pour partager, donner de mon temps, permettre à d’autres d’avoir la même chose gratuitement, découvrir, embellir, enrichir…
C’était une très bonne expérience pour moi, j’ai beaucoup aimé l’accompagnement et la disponibilité de l’équipe de Solidarité, et le fait d’apprendre, de découvrir, de récolter pour partager avec celles et ceux qui n’ont pas et de voir la diversité augmenter sur mon petit bout de terrain. En résumé, … plutôt une expérience enrichissante en bien des points ! »
Pascal a récolté des semences de Tournesol “Helena” à Camps-la-Source (83)
« Le désir d’aider des populations qui ont besoin de graines, du terrain disponible chez ma maman près d’Avignon et la volonté d’y consacrer un peu de temps étaient les principales motivations pour m’engager dans l’aventure du parrainage.
La germination n’a pas été homogène, une partie des graines n’a pas germé, des plants étaient robustes, d’autres plus chétifs, et ceux-ci ont souffert du Mistral qui a plié les grandes tiges. Mais, globalement, c’était une bonne expérience. C’est valorisant de participer à une noble aventure et gratifiant de trier et d’expédier un colis de graines, même s’il était modeste…:) Les oiseaux sont venus se servir, et j’avoue que l’image de leur agilité était magnifique !
À ceux qui hésitent de se lancer, sachez qu’en tant que parrain on n’est pas tout seul, l’équipe du service Solidarité de Kokopelli est toujours là en cas de doute, et arriver jusqu’à la récolte est un vrai bonheur ! »
Marie et Philippe ont récolté 2,5 kg de semences de Sarrasin à Frise (80)
« Cela fait plusieurs années que nous participons au parrainage et c’est toujours un bonheur de découvrir les nouvelles plantes et un apprentissage enrichissant de les cultiver: à chaque fois c’est une sacrée leçon d’humilité et parfois il faut remettre en question ce que l’on croit savoir. Nous sommes toujours partants, avec plaisir, pour une nouvelle saison de parrainage. »
David a multiplié la Bourrache à fleurs bleues dans son jardin à Senantes (28)
« En 2022, j’ai parrainé du soja edamame. La récolte a été catastrophique et j’ai juste eu de quoi conserver des graines pour une autre année. Cette année je n’ai pas eu de souci particulier, la bourrache semble simple à faire pousser, elle s’est d’ailleurs beaucoup déjà auto semée grâce au redoux d’automne ! J’adore les fiches de culture fournies par Kokopelli : si on est curieux, on apprend en détail le cycle complet d’une culture qui nous fait sortir de notre zone de confort. Le parrainage et parfait pour ceux qui aiment jardiner et souhaitent approfondir leurs connaissances. De plus, on peut contribuer avec juste 1 m2 ! Ça m’a suffit pour générer plus de 4000 graines de bourraches ! J’en ai parlé autour de moi et j’ai fait goûter à des voisins les fleurs de bourrache. Je leur donnerai quelques graines l’année prochaine :). Je suis étonné qu’un nouveau cycle de semis spontanés redémarre déjà depuis 1 mois, j’ai à nouveau des plants de 20 cm de diamètre ! »
Clémentine a cultivé la Quinoa “Oro de Valle” dans son jardin à Longuevilliers (78)
« Je suis enseignante et maman, et mon obsession est de rendre autonome mes élèves et mes enfants. La lutte que mène Kokopelli pour permettre aux populations de se réapproprier leur agriculture mais également leur santé m’apparaît primordiale. Je m’efforce de faire découvrir Kokopelli et ses combats à un maximum de gens, mais je voulais m’engager encore davantage aux côtés de l’association : j’ai donc sauté le pas et décidé de tenter l’expérience du parrainage en postulant à la saison 2023 de Semences sans Frontières.
Ma première difficulté a été de surmonter la crainte de ne pas réussir à mener à terme ma culture, puisque j’ai très peu d’expérience pratique du jardinage et que le programme est ambitieux pour un débutant car il consiste à faire faire à la plante un cycle complet (de la graine à la graine). Mais les équipes de Kokopelli ont été un soutien précieux tout au long du parcours, notamment lorsqu’est survenue notre plus grande déconvenue : la dévastation des planches de quinoa par les pies. J’avoue avoir eu les larmes aux yeux en réalisant qu’un tiers des jeunes plants fraîchement repiqués en pleine terre avaient été arrachés ou sectionnés. Système D oblige, j’ai comblé les trous autant que possible avec les plants surnuméraires qui étaient restés dans la serre, et j’ai installé en toute hâte des arceaux et des bâches transparentes (attachées avec des pinces à linge !) pour créer une protection contre les oiseaux sans compromettre la croissance des plants. Le stratagème a fonctionné, malheureusement les plants repiqués après l’attaque n’ont jamais atteint la maturité des autres plants. Cette expérience a été très enrichissante. J’ai apprécié découvrir cette plante (le quinoa est une plante que je connais mal et que je ne consomme presque pas), c’est une plante magnifique avec des belles inflorescences en grappe.
J’ai également compris quelles contraintes pesaient sur l’agriculteur semencier : contraintes de temps d’abord, puisqu’il ne faut pas rater la période du semis sous peine que les plants n’arrivent pas à maturité, ni la période de la récolte avant les pluies automnales ; contraintes liées à la faune (les oiseaux dans notre cas), aux caprices de la météo ; contraintes enfin liées à l’extraction des semences, un travail qui requiert patience, minutie et ingéniosité. En résumé, cette aventure a été source de quelques angoisses, mais le résultat obtenu est si gratifiant qu’il compense largement ces quelques tracas.
Pour finir, je veux dire que les moments que j’ai passés avec mes sœurs jumelles Colyne et Charlotte à repiquer un à un, et délicatement, les jeunes plantules ont été de précieux moments de partage. Toute notre famille a suivi avec enthousiasme les progrès du quinoa tout au long de la saison, et nous sommes fiers et heureux d’avoir été au bout de cette aventure ensemble. À ceux qui hésiteraient à se lancer je dirais : Faites-le, car si vous réussissez, vous aurez la fierté et la joie indicible de savoir que vous aurez contribué à rendre leur autonomie à ceux qui luttent pour se la réapproprier.
Peut-être vos graines donneront-elles de beaux plants à l’autre bout du monde, relançant ainsi une dynamique salutaire pour les hommes comme pour la Terre. »
Daniel a parrainé le Cresson alénois à Basse-Goulaine (44)
« Je connais Kokopelli depuis de nombreuses années et j’ai toujours partagé les combats de l’association pour libérer les semences. Quand j’ai découvert la possibilité d’un parrainage, et puisque j’avais du temps à y consacrer et que cela pouvait aider de par le monde, je me suis lancé.
C’est une expérience des plus formatrice qui soit; une plante inconnue pour mon entourage et moi, sa culture à suivre régulièrement, et son utilisation qui m’a ravi ( on sent en bouche le cresson de rivière): voilà une activité au risque zéro même si cela échoue. Aucun risque financier, du plaisir d’apprendre, et la certitude d’être aidé en cas de doute.
J’ai trouvé les tiges après récolte très belles, comme cirées, bien rigides, propices à la composition florale de bouquets séchés. »
Camille a récolté près de 2 kg de semences de Sorgho “Black Amber Cane” dans son jardin à Villefranche-sur-Saône (69)
« Grâce à mon intérêt pour l’autonomie, les semences et mes recherches, j’étais déjà consciente que l’autonomie alimentaire de nombreuses communautés dans le monde était en péril du fait de l’absence d’une autonomie semencière. Je savais que beaucoup de peuples avaient perdu leurs semences reproductibles et les savoir associés. En plus de cela, je voulais engranger de nouvelles connaissances de culture, de nouvelles expériences et découvrir une variété que je n’aurais peut-être pas cultivée par moi-même. Étant personnellement déjà passionnée par la semence, convaincue de l’importance de la diversité variétale et fascinée par l’abondance naturelle des processus, j’étais vraiment intéressée par cette aventure du parrainage.
J’ai rencontré très peu de difficultés. J’ai été plutôt surprise de la résilience du sorgho. Je l’ai cultivé sur un terrain que je venais d’acquérir. L’état du sol et les conditions de culture m’étaient donc relativement inconnus. La seule chose que je savais c’était que la terre était très lourde, une terre parfaite pour la poterie mais pas pour les cultures ! Il y avait aussi une forte prédation des limaces… J’avais déjà fait les frais de celles-ci sur mes semis de quinoa et d’amarante…le sorgho lui, leur a résisté ! Le semis a très bien levé. C’était très réjouissant.
Je ne savais cependant pas s’il allait pouvoir s’implanter correctement au vu de la nature du sol. Le sorgho a majestueusement poussé, avec vigueur et beauté, à plus de deux mètres de haut. Il a produit de belles panicules, saines et riches. Il a poussé avec très peu de soin et d’eau. Il s’est plu en plein soleil. Pour semer l’ail et l’échalote à l’automne, j’ai arraché les plants et j’ai donc pu observer le système racinaire de ces plantes. J’ai été époustouflée par la profondeur et la vigueur des racines. Je comprends que le sorgo soit utilisé comme engrais vert permettant d’améliorer la structure et la vie du sol. Il a été capable de produire des racines à plusieurs dizaines de centimètres de profondeur dans ce sol si compact. J’ai observé de nombreux filaments de mycélium autour des pieds, dans le sol. Les vers de terre, étaient aussi très nombreux lors de l’arrachage. Ce trésor de biomasse va me servir à enrichir le sol dans des lasagnes.
Le seul léger souci fut la résistance au vent et à la tempête. Les cannes se sont légèrement couchées lors d’une grosse tempête. J’ai mis des tuteurs et des ficelles pour les aider à se redresser. Je ne sais pas si mes ficelles leur ont permis de se redresser mais ils se sont redressés sans mal après coup. Donc encore une fois, très bonne résilience. Je craignais les oiseaux pouvant manger les grains en train de mûrir sur les plantes mais encore une fois, pas de perte observée !
Cette expérience m’a vraiment plu ! C’était simple, enrichissant et émerveillant de vivre l’expérience de la culture du sorgho, de la graine à la graine. Cela me donne envie de continuer à cultiver plus des plantes à grains et à apprendre de nouvelles manières de les consommer et de les mettre en valeur. Cela me motive d’autant plus à partager l’importance de la diversité variétale et alimentaire.
J’ai montré cette plante et décrit cette variété à plusieurs amis et personnes de ma famille. Beaucoup ont été impressionné-es par la vigueur et la beauté de cette plante. De nombreuses personnes ont voulu en savoir plus sur l’usage qu’on peut en faire. Certains de mes amis ont participé à la culture de la plante : du semis, jusqu’à la récolte et le tri du grain. Nous allons ensemble, dans les années à venir, expérimenter pour intégrer cette nouvelle variété à nos quotidiens.
Pour parrainer Je pense qu’il faut de la curiosité pour le vivant, aimer l’expérimentation et la découverte de nouveaux savoir-faire vivriers. Il faut aussi un minimum d’attention et de temps pour surveiller la culture. Il faut certainement aussi de bonnes capacités d’observation pour vérifier que chaque étape de culture se déroule bien pour que la plante puisse produire des semences de qualité. Avoir une capacité à s’émerveiller est un point fort car c’est ce qui alimente la capacité d’attention et de soin selon moi. Il faut être résilient vis à vis des aléas de la culture et trouver des solutions adaptées.
Si tu connaîs les objectifs du parrainage, la mission de Kokopelli et l’enjeu autour de la diversité alimentaire et variétale: inscrit-toi au parrainage et tu vas voir quel plaisir on a à voir grandir, à partir d’une si petite graine, de si grandes et belles plantes. C’est si agréable de voir l’abondance en action. Puis, apporter de la sécurité alimentaire et de l’abondance potentielle à plusieurs communautés grâce aux semences libres et reproductibles que l’on multiplie, c’est un grand profit pour un jardinier amateur.
Cultiver une plus grande diversité variétale, c’est aussi stimuler le lien entre les êtres humains. Ce sorgho a été cultivé sur une parcelle faisant partie de jardins familiaux où elle a suscité des réactions variées : étonnement, admiration, interrogation. Sa forme faisant d’abord penser à du maïs a rapidement créé du lien social puisque un éclatement des panicules (sorho de type à balais) a pu être observé. Cultiver une plus grande diversité variétale, c’est aussi stimuler le lien entre les êtres humains. »
Elodie a multiplié la Nigelle de Damas “en mélange de couleurs” à Venthon (73)
« La souveraineté alimentaire mondiale est un enjeu majeur dans le monde, aujourd’hui et pour les années à venir. Si nous souhaitons que chacun puisse se nourrir dignement, il est indispensable de soutenir l’agriculture paysanne et de prendre soin de notre terre et de la diversité qu’elle abrite. Mais ce n’est pas facile de s’engager et de se dégager du temps pour agir et promouvoir ses valeurs dans un monde où il est de plus en plus difficile de s’arrêter, de prendre le temps. Participer à Semences sans frontières m’a permis de concilier engagement et vie familiale, sans empiéter sur le temps consacré aux miens. Je pouvais ainsi intégrer le suivi des semis et plantes à celui de mon potager et intervenir quand cela était le moment pour moi, en fonction de mes contraintes professionnelles, familiales, associatives… Et cela à travers une activité très plaisante : le jardinage.
Quelle joie de recevoir des semences de Nigelles de Damas à multiplier ! En plus de réaliser un acte militant, j’allais voir mon jardin s’orner de jolies fleurs bleues et blanches ! Le plus difficile a été d’attendre que la terre se réchauffe suffisamment pour semer, j’avais trop hâte de commencer l’aventure ! J’ai dû ensuite dompter ma terre argileuse pour qu’elle laisse germer les délicates pousses de Nigelles. Au final, elles n’ont demandé que peu d’entretien. Pourtant, de la rigueur est nécessaire pour mener à bien les cultures et surtout de l’indulgence avec soi-même, la nature nous réservant toujours son lot d’aléas !
Pour ceux qui hésitent à participer : L’aventure du parrainage est à la portée de tous les amoureux du jardinage et c’est une expérience riche ! L’équipe de Kokopelli est, par ailleurs, toujours prête a répondre à nos questions, avec chaque fois son lot d’encouragements. Encore merci à eux ! »
Clara a accueilli l’Aneth “Greensleeves” à Bailly-en-Rivière (76)
« Je suis étudiante en école d’ingénieur agronome, avec un caractère très sensible à l’environnement, le respect des plantes et des animaux, j’envisage promouvoir la transition agroécologique dans les systèmes agricoles durables et innovants. J’adapte, et guide mes parents pour une meilleure gestion de notre potager, nos plantes, la santé de nos animaux. Ce parrainage est pour moi l’occasion concrète d’avoir une action “humanitaire” à mon échelle et de participer d’ores-et-déjà à la transition écologique de l’agriculture.
Les difficultés que nous avons pu noter sont dues au caractère aléatoire du climat, qui a retardé le travail du sol, son réchauffement, et de ce fait, l’implantation des pousses. Par ailleurs, avec des températures assez froides, nos semences ont eu quelques soucis de germination et nous avons dû procéder à un second round. Après, le suivi de la culture et la récolte se sont très bien déroulés.
J’adore m’engager et aller jusqu’au bout d’un projet. J’aime aller dans le jardin et constater comment les plantes poussent ; et c’est encore plus gratifiant de voir évoluer une plante qui est destinée à aider des populations vivant dans la difficulté ou la restriction des moyens agricoles. Par ailleurs, je n’avais jamais fait pousser de l’aneth, à la maison ; du coup, c’était intéressant de voir cette espèce végétale passer de la graine à la fleur. Une très belle plante, qui ressemble et sent comme le fenouil – c’est très agréable au jardin. Je l’ai intégrée dans des plats, que j’ai pu partager avec ma famille.
De l’envie, de la croyance en les pouvoirs de la nature, de la persévérance et de l’engagement, de l’ambition et une petite dose d’empathie sont nécessaire pour mener à bien le parrainage de semences. L’amour à la nature et son intérêt pour le jardinage – à toute échelle – est pertinent. C’est une expérience enrichissante, et quand on commence une première fois, on a des difficultés à stopper ! »
Le Sorgho “Black Amber Cane” a été multiplié par les membres de l’association ELLSA dans le cadre du projet Intégraterre à Achères (78)
« Notre association a comme raison d’être de favoriser les liens entre les Hommes et leur environnement autour d’une alimentation durable. Avec notre projet Intégraterre, nous sensibilisons à la biodiversité en transformant une friche en ferme urbaine.
Participer à une action de solidarité internationale en multipliant des semences pour Semences Sans Frontières est donc tout à fait en cohérence avec nos activités.
Nous recevons tout au long de l’année du public très divers : des scolaires, du grand public, des collaborateurs d’entreprise dans le cadre de journées d’action solidaire. Ils ont donc tous été informés de l’opération Semences Sans Frontières que nous menions et ont reçu des explications sur le Sorgho, cultivé cette année.
Le parrainage a été mené collectivement sur Intégraterre. Cette expérience a permis à de nombreuses personnes de prendre part à une ou plusieurs opérations sur plusieurs mois : les lycéens ont préparé la zone de culture et semé les graines, les bénévoles et permanents de l’association ont assuré l’entretien, l’arrosage, la récolte des graines, leur séchage et leur tri. Il a surtout fallu beaucoup de patience et de minutie pour mener à bien cette dernière étape qui a mobilisé le plus de monde !
La fiche de culture fournie par Kokopelli permet de mener à bien chacune des étapes et d’acquérir des connaissances sur la variété qui nous est confiée. »
Le Soja “Shirofumi” et le Tagete nématocide ont été multipliés par l’association Les Cèdres à Entraigues-sur-la-Sorgue (84)
« Depuis de nombreuses années, nous soutenons Semences Sans Frontières, c’est ensemble avec les jeunes que nous mettons tout en place : du semis à la récolte. Les ados débordent d’idées et d’ingénierie. C’est un programme altruiste et éducatif.
Ce projet nous tient à cœur car comme dirait Manon 15 ans « c’est un plaisir d’aider les autres » ou encore Benjamin 14 ans « chaque variété nous demande d’innover, de trouver des techniques de récolte et de tri, c’est super enrichissant ».
Le Parrainage, c’est aussi découvrir de nouvelles variétés que nous apprenons à connaître et que nous adoptons dans notre potager par la suite.
Le soja était pour nous une revanche car en 2022 la canicule a eu raison de notre plantation, nous sommes fiers cette année d’avoir récolté le soja et de le renvoyer à Kokopelli pour de nouvelles aventures.
Pour les tagètes, il nous a fallu beaucoup de patience une fois les plants en place. Leentje, du service Solidarité, qui s’occupe de nous conseiller a été d’un vrai réconfort en nous préconisant de patienter et que la floraison serait tardive.
Il est important pour les éducateurs de transmettre aux jeunes les rudiments de l’agriculture tel que semer, faire grandir, récolter et savourer. Nous sommes heureux chaque année de faire une place dans notre serre et notre potager pour cette campagne de solidarité. Nous prenons soin des jeunes adolescents qui nous sont confiés, ils prennent soin des plantes que Kokopelli leur confie, Semences Sans Frontières prend soin de distribuer les graines à des gens qui en ont besoin. Le cercle vertueux est ainsi infini. »