L’Association Kokopelli vient de publier une analyse encore plus complète des Catalogues Nationaux du GNIS, en particulier en ce qui concerne les espèces de grande culture (Maïs, Orge, Soja, Tournesol, Blé et Colza) afin de mettre en valeur que seules quelques multinationales des nécro-technologies contrôlent la quasi-totalité des variétés (ou clones) inscrites dans ces catalogues. (1) Le quatrième semencier du monde, Limagrain, est en première position, dans les Catalogues Français, pour la plupart des espèces potagères et pour quelques espèces de grande culture, dont le maïs et l’orge. Ce sont, ainsi, quatre groupes qui contrôlent 60% des 1425 variétés F1 de maïs – enregistrées dans le catalogue du GNIS – dont Limagrain, Monsanto et Syngenta. Alors que nous commencions à faire circuler cette analyse, Vandana Shiva nous fit parvenir l’alerte sonnée par certaines alliances Africaines qui s’insurgent contre une nouvelle vague de rachat de semenciers Africains par les-dites multinationales, à savoir Limagrain, Monsanto, Syngenta et DuPont (Pioneer Hi-Bred).
Avant de passer en revue les derniers épisodes de cette nouvelle offensive à l’encontre de l’autonomie Africaine, il nous parait important de bien souligner que les multinationales de la semence et de l’agrochimie n’ont pas attendu de racheter les semenciers industriels Africains pour envahir le continent avec leurs technologies biocidaires. Rappelons qu’en 2004, par exemple, au Sénégal, alors que l’Association Kokopelli oeuvrait depuis plusieurs années afin de disséminer des semences de Vie et que nous tentions de briser les inerties locales (et les routines bien confortables de certaines ONGs) afin d’installer une banque de semences dans la région de Guédé, près du Fleuve Sénégal, nous avons été les témoins de la distribution de sacs de semences de maïs, par le gouvernement, qui ne portaient aucune mention d’origine, aucun nom de variété… Ces maïs croissaient fort bien mais sans produire d’épis! Il s’avéra que les paysans Sénégalais étaient vraisemblablement les cobayes, à leur insu, d’expérimentations avec des variétés de maïs transgéniques de Monsanto – variétés qualifiées subséquemment de thermo-réactives par des groupes de paysans de l’Inde qui en furent également les victimes.
Monsanto sévit en Afrique du sud depuis 1968, avec 19 herbicides homologués, et il y introduisit son Roundup vers 1975. Il est relativement facile de retracer son histoire car Monsanto n’a pas changé de nom: cette multinationale assume, sans vergogne et sans états d’âme, son image dévastée par une pléthore de scandales au fil des années: agent orange au Vietnam, hormone bovine, procès à l’encontre des paysans US, effets dévastateurs du glyphosate, corruption des hommes politiques, etc. D’autres multinationales sont plus enclines à pratiquer l’art du rideau de fumée et il est parfois difficile de s’y retrouver dans le labyrinthe des changements de dénomination, dans les fusions, dans les prises d’actions minoritaires et majoritaires, dans les partenariats… C’est le cas de Syngenta, créée en 2001, mais qui sévit, aussi depuis 1968, en Afrique du sud par exemple, avec l’un des herbicides les plus mutagènes de la planète, l’atrazine, commercialisée par Geigy, par Ciba-Geigy, par Novartis…
“Novartis”, le nouvel art en latin, à savoir, dans le cas des multinationales de la mort, l’art de mentir, de bluffer, de menacer, de corrompre, de s’affubler de logos pompeux “sciences de la vie” tout en détruisant la biosphère, tout en envoyant ses milices assassiner les paysans en Paraguay, par exemple.
Syngenta initie, ainsi, sa dynamique de rachats semencière en Afrique par une offensive en justice pour lutte contre les monopoles! On croit rêver. En effet, en 2012, Syngenta attaque devant les tribunaux (3) (au titre de la lutte anti-trust!!) pour empêcher DuPont (Pioneer Hi-Bred) d’acquérir Pannar Seed, en Afrique du sud, au prétexte que Monsanto et DuPont seront dans une situation de monopole dans ce pays – qui constitue, en fait, la source principale du business de Syngenta sur le continent Africain. Syngenta est débouté et décide de reporter ses ambitions d’envahissement de l’Afrique, un peu plus au nord, à savoir sur le Ghana, la Tanzanie, la Mozambique, la Côte d’Ivoire…
En 2012, Syngenta déclare que le marché Africain des semences, estimé à 1,5 milliard de dollars (3% du marché mondial des semences) va doubler et que le marché Africain des herbicides et autres biocides, estimé à 1 milliard de dollars (2% du marché mondial) va quadrupler dans les 10 années à venir.
En 2013, Syngenta annonce «qu’elle va acquérir MRI Seed Zambia Ltd et MRI Agro Ltd (MRI), un des leaders du développement, de la production et de la distribution de semences de maïs blanc en Zambie. Les perspectives de croissance du marché de maïs blanc sont considérables et ces cultures sont essentielles au devenir de la sécurité alimentaire de l’Afrique.» (2) Le rachat de cette compagnie semencière de Zambie est finalisé en fin d’année 2013 et il est accompagné de la litanie habituelle, de type Orwellien, des multinationales des nécro-technologies, à savoir: renforcement de la sécurité alimentaire, prospérité des petits paysans, développement durable, solutions intégrées, développement des communautés rurales, productivité accrue de 50% et plus, préservation des potentiels des sols, etc. Et sur le plan du business pur et dur, Syngenta déclare s’engager à créer un marché de l’ordre d’un milliard de dollars d’ici 2022, en Afrique, en y investissant 500 millions de dollars. On ne sait d’ailleurs pas quel type de variétés hybrides F1 de maïs distribue actuellement MRI Seed Zambia car leur site internet est en reconstruction. Il n’existe pareillement aucune information sur MRI Agro si ce n’est le fait qu’ils sont en partenariat avec USAID (le fer de lance des multinationales), ce qui est toujours une mauvaise nouvelle pour l’autonomie des peuples.
Ce rachat constitue une belle aubaine pour Syngenta car MRI est réputé posséder l’une des plus belles collections de ressources génétiques “maïs”, en Afrique, avec des variétés adaptées à des milieux tempérés, sub-tropicaux et tropicaux. Gageons qu’une partie de cette collection de maïs Africains est, aujourd’hui, bien au froid dans la morgue de Svalbard en Norvège. Les multinationales des nécro-technologies sont très friandes de ce biopiratage à grande échelle. On se rappelle que le même Syngenta tente de s’approprier, en 2002, de l’immense collection de riz de l’Université Agricole Indira Gandhi à Raipur en Inde, créée par le très respecté Professeur Richcharia: 19 000 variétés de riz traditionnels.
C’est donc en 2013 également, en juillet, que Pioneer Hi-Bred finalise son rachat de la société semencière d’Afrique du sud, Pannar Seed, après avoir convaincu les tribunaux d’Afrique du sud de sa bonne foi et de ses objectifs humanitaires. C’est selon un document interne de ces tribunaux (4) et selon les termes de Pioneer «un mouvement stratégique préventif à l’encontre de la compétition». De la compétition humanitaire, s’entend, au service de la prospérité de l’Afrique! En effet, si l’on en croit le site internet de Pioneer Hi-Bred, leur présence en Afrique n’est motivée que par le souci de bien-être des communautés rurales, le développement durable, l’éducation des jeunes, l’amélioration de la nutrition des populations…(19). Extrêmement pathétique. L’art du rideau de fumée, une nouvelle fois.
Qui est Pannar Seed (5): une entreprise créée en Afrique du sud en 1958 et qui a commencé à créer ses propres hybrides F1 de maïs dès les années 1960. Pannar se considère comme un membre important et respecté de l’industrie semencière internationale. Pannar possède plusieurs filiales dont Kombat (Afrique du sud. Agrochimiques), Pidelta (Afrique du Sud. Production de semences hybrides F1), Starke Ayres (Afrique du sud. Semences de légumes et de fleurs), Kay Star Seed/King Seed (South Dakota aux USA. Racheté en 2001) et Pau Seeds (USA. Semences de maïs. Racheté à Bayer en 2005).
Pannar Seed est considérée comme l’entreprise semencière la plus importante en Afrique avec une présence déclarée dans une vingtaine de pays du continent. Tout comme le semencier MRI, c’est une belle aubaine sur le plan du biopiratage car ce rachat confère à Pioneer Hi-Bred la main-mise sur l’une des plus vastes collections en ressources génétiques “maïs” d’Afrique – l’héritage peut-être de milliers d’années de sélections paysannes car il est quasiment certain que le maïs, en Afrique, ne date pas de Christophe Colomb.
Si l’on en juge par les photos de leur site internet, Pannar Seed pratique l’intégration raciale selon un mode que d’aucuns considéreraient quelque peu vieillot: à savoir les blancs dans les équipes de direction, et les équipes commerciales bien sûr, et les noirs dans les champs. Pas une once d’exclusivité, non plus, dans leur alliances transgéniques: Pannar Seed distibue des maïs chimériques intégrant tout autant les “événements de transformation” de Monsanto (Technologies YieldGard et Roundup Ready) que ceux de Syngenta (Technologies Agrisure de lutte contre la pyrale et de tolérance au glyphosate) ou que ceux, encore, de Pioneer (Technologies BioGene). L’universalisme génétique de Pannar va même jusqu’à intégrer la technologie Clearfield de BASF dans les variétés de tournesols hybrides F1 qu’ils créent et commercialisent en Europe et en Amérique Latine.
Rappelons que la technologie Clearfield de BASF consiste à pouvoir inonder les champs de tournesols libéralement avec l’herbicide Pulsar, l’imazamox, (appartenant à BASF) sans que les tournesols en soient quelque peu génés quant à leur croissance. La dissémination, en toute impunité, de ce type de variétés résistantes aux herbicides, à d’autres espèces agricoles, (par le biais de la mutagenèse) a pour conséquences une augmentation considérable des quantités d’herbicides utilisées dans les champs et surtout l’émergence de plus de 400 espèces d’adventices, sur la planète, devenues totalement résistantes aux herbicides. D’ailleurs, cette semaine-même, la Weed Science Society of America (9) vient de publier un nouveau rapport pour récuser deux mythes concernant les “super-weeds”, ces adventices qui ont la capacité de métaboliser sans soucis tous les herbicides du monde. Selon eux, tout d’abord, s’il est vrai que le transfert de gènes existe entre les plantes cultivées et les adventices, la résistance de ces dernières relèverait surtout de la très mauvaise habitude des agriculteurs de n’utiliser qu’un seul type d’herbicide. La Weed Science Society of America prône donc un universalisme herbicidaire et conseille aux agriculteurs de concocter des coktails d’herbicides dont le marché abonde grâce à la diligence de Monsanto, de Syngenta, de DuPont, de Bayer, de BASF… Secondement, selon eux, les “super-adventices” n’existeraient pas: ce sont simplement des adventices résistantes aux herbicides mais qui ne sont pas plus agressives que leurs cousines non résistantes, en l’absence d’herbicides. Très intéressant mais on ne voit pas quelle différence cela fait pour les agriculteurs qui sont souvent (depuis 10 ans) obligés d’abandonner leurs cultures de soja ou de maïs à la voracité de ces adventices évolutives. Il n’est pas précisé, sur leur site, quelle est la source de leurs financements.
Et pour en finir avec l’universalisme biocidaire de Pannar, la société distribue également des variétés de blés dont les semences sont directement enrobées des fongicides de Bayer et des semences de soja Roundup Ready de l’incontournable Monsanto. Pannar Seed est, en effet, une entreprise semencière bien respectable de l’industrie semencière internationale!
Quid, d’ailleurs, des malfaisances semencières, en Afrique, du n°1 des nécro-technologies? Monsanto est un pionnier des «mouvements stratégiques préventifs à l’encontre de la compétition» sur ce continent. C’est, en effet, en 1998 et en 2000, que Monsanto a acheté deux des plus grandes compagnies semencières d’Afrique du Sud, Carnia et Sensako (en licenciant (8), par la même occasion, 25% de leurs employés au titre de la restructuration et consolidation). En 1970, Sensako fut la première entreprise semencière d’Afrique à mettre en place un programme de développement de variétés de blés hybrides F1. En 1980, Sensako établit un partenariat avec la société Dekalb (qui est rachetée par Monsanto en 1998 pour 2,3 milliards de dollars) et le premier blé hybride F1, SNK 108, est proposé en Afrique du sud en 1982. Durant les années suivantes, Sensako continue ses programmes de recherche en blés hybrides en utilisant des agents d’hybridation, produits par Schell, et fournis par l’entreprise semencière Nickerson (rachetée par Limagrain en 1990). Parallèlement à ces recherches, l’entreprise agro-alimentaire Cargill propose, vers la fin des années 1980, trois variétés de blés hybrides – Carina, Caritha et Carrol – créées par la société semencière d’Afrique du sud, Carnia, que Cargill rachète d’ailleurs à Omnia (société de fertilisants de synthèse en Afrique du sud) en 1997 et qui tombe dans l’escarcelle de Monsanto, en 1998, lorsque ce dernier rachète le secteur semences de Cargill.
Ces transactions permettent, à l’époque, à Monsanto (déjà très présent depuis 1968 en Afrique du sud) de s’accaparer d’une partie importante du marché des semences de maïs et de blés du pays (et de continuer à obliger les paysans à utiliser son Roundup alors que le glyphosate est tombé dans le domaine public). En 2004, le marché des semences de maïs y représente déjà 160 millions de dollars et en 2013, 350 millions de dollars – pour les seuls maïs F1. Cette même année 2004, le Catalogue National d’Afrique du sud présente plus de 400 variétés hybrides F1 (et transgéniques pour la grande majorité) de maïs jaunes ou blancs commercialisés par 18 compagnies dont 4 seulement en contrôlent la quasi-totalité: Pannar (40%), Monsanto (23%), Pioneer Hi-Bred (18%) et Syngenta (16%). Quant aux variétés de blés hybrides F1 de la liste, Monsanto en contrôle alors 48%.
Quinze années plus tard, Monsanto vient de récidiver dans le secteur semences Africain par le biais de son partenaire Indien Mahyco (dont il possède 26% du capital). En effet, le semencier Mahyco vient de racheter au semencier Africain, SeedCo, une grande partie des actions qu’il possède dans Quton – l’unique compagnie semencière Africaine de coton qui est basée au Zimbabwe. Cette transaction manque, en fait, quelque peu de clarté car le directeur de SeedCo, Morgan Nzwere, évoque un rachat de 43 à 49% des actions pour un montant d’environ 10 millions de dollars tandis que l’Agence Ecofin mentionne un rachat de 60% des actions de Quton. Mahyco n’a pas encore issu de communiqué de presse en Inde concernant ce rachat qui aurait dû être finalisé d’ici la fin septembre 2014. Morgan Nzwere aurait affirmé que «Le business des semences cotonnières est actuellement un véritable cauchemar, à l’instar de l’industrie cotonnière en générale. Aussi désirons-nous nous en désengager de façon significative.»
En Inde, Monsanto et Mahyco ont créé une joint venture à 50/50, Mahyco-Monsanto Biotech (MMB), dont l’objectif déclaré est de sous-traiter les technologies transgéniques Bollgard et Bollgard II à 28 compagnies semencières de l’Inde afin qu’elles intègrent elles-mêmes ces technologies au génome des 300 variétés hybrides F1 de coton qu’elles commercialisent dans le pays. Ainsi que l’évoque Million Belay (7), le coordinateur de l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (AFSA), ce n’est sûrement pas fortuit que Mahyco/Monsanto jette son dévolu sur l’unique société semencière Africaine productrice de semences de coton. De plus, toujours selon Million Belay, Quton serait l’unique société semencière Africaine proposant des variétés de coton non-hybrides, à savoir en pollinisation ouverte. Nous n’avons pas pu vérifier cette information car il n’existe pas, sur internet, de présentation officielle des semences distribuées par Quton. Le site officiel de SeedCo, très étrangement, ne présente aucune information sur la page consacrée à sa filiale Quton (18). Les seules informations disponibles sur la toile mentionnent le fait que Quton a reçu des prix d’excellence de par l’introduction de nouvelles variétés de coton transgéniques intégrant des résistances aux herbicides et aux insectes.
Rappelons que les variétés de coton transgénique de Monsanto sont un désastre avéré en Inde, qu’elles ont provoqué le suicide d’un nombre incroyablement élevé de paysans et qu’elles ont éliminé des terroirs de l’Inde toutes les variétés traditionnelles paysannes en pollinisation ouverte. Le rachat partiel de Quton par Mahyco/Monsanto est bien sûr la porte ouverte à un tel processus d’érosion génétique en Afrique sans parler du fait que Mahyco/Monsanto peut maintenant s’accaparer des variétés traditionnelles de coton sélectionnées par la paysannerie Africaine. Et par là-même, empêcher que ces variétés en pollinisation ouverte trouve le chemin de l’Inde afin que Mahyco/Monsanto puisse conserver son hégémonie 100% F1 (et transgénique de préférence) sur le sous-continent. De plus, Mahyco ne fait pas l’unanimité en Inde et commence à se confronter avec un certain nombre de difficultés. Ce n’est, donc, sûrement pas une coincidence si la directrice de Mahyco, Usha Barwale Zehr, vient d’être récemment nommée (6) au conseil d’administration de l’AGRA (l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique), un gang criminel mené par Kofi Annan et composé des pires psychopathes de la mafia de la pétro-pharma-agrochimie, dont l’objectif est de piller l’Afrique de ses richesses et de mettre en place un eugénisme discret mais toujours plus performant. La mort de 36 000 personnes, tous les jours, par affamement, accompagnée de quelques larmes de crocodiles de la FAO, n’est-elle pas une forme d’eugénisme discret mais performant alors que tous les ans 1700 milliards de dollars sont dépensés pour les armements dans le monde entier?
Et toujours dans le même registre du positionnement de l’Inde dans les affaires semencières de l’Afrique, ce n’est sûrement pas une coincidence, non plus, si un partenariat a été signé récemment, en novembre 2012, entre Krishidhan Seeds (23), Arcadia Biosciences, ICRISAT en Inde et USAID (24) afin de développer de nouvelles variétés transgéniques de millet pour l’Afrique.
Qu’en est-il maintenant de la position, en Afrique, du quatrième larron du Gang des quatre premières multinationales de la semence, à savoir Limagrain? En 1999, alors que Monsanto initie la dynamique de rachat des plus grands semenciers de l’Afrique, Limagrain s’installe discrètement en Afrique du sud par le biais de trois de ses filiales, Harris Moran (USA, rachetée en 1997 à Rhône-Poulenc), Clauze (rachetée en 1997) et Tézier (rachetée en 1979) en formant CHMT Seeds. Il semble ensuite que Limagrain se préoccupe avant tout de consolider son programme de rachat (initié en 1975 avec le rachat de Vilmorin) de dizaines de sociétés semencières et agro-alimentaires dans les autres continents du monde (France, USA, Japon, Belgique, Hollande, Israël, Brésil, Chine, Australie, Chili, …) car il faut attendre l’année 2013 pour que Limagrain reparte à la chasse aux semences sur le continent Africain. C’est en effet cette année-là que Limagrain acquiert la compagnie semencière Africaine, Link Seed, à hauteur de 80% de son capital. Cette compagnie d’Afrique du sud ne commercialise que des variétés hybrides F1 de maïs, et des variétés de soja, intégrant toutes les technologies chimériques de Monsanto: Roundup Ready and YieldGard.
«Avec cette opération Vilmorin & Cie renforce la mondialisation de son activité en semences de maïs et poursuit son implantation stratégique sur le marché africain… Cette prise de participation majoritaire, à hauteur de 80 % du capital de la société, permet à Vilmorin & Cie de s’implanter durablement sur un marché d’avenir où les semences génétiquement modifiées sont déjà très largement adoptées par les agriculteurs.»
En 2013, également, Limagrain acquiert 15% de SeedCo, une compagnie semencière basée au Zimbabwe. Cette compagnie vient juste de déclarer (17) que Limagrain va investir une seconde tranche de 28 millions de dollars, d’ici la fin de l’année 2014, montant ainsi son acquisition de SeedCo à 28% et peut-être même à 32% selon des nouvelles fraîches. (31). SeedCo existe depuis 1983. Elle achète Sementes de Moçambique (Semoc) en Mozambique en 1997 mais cette compagnie semencière, depuis lors, a été reprise dans son entièreté par l’Etat de Mozambique. En 2001, SeedCo crée une joint venture en Afrique du sud, Syngenta Seed Co, avec Syngenta Seed. SeedCo achète ensuite Quton, la compagnie de semences de coton, en 2006. SeedCo est présente dans 15 pays d’Afrique et commercialise des semences de maïs, de blé, de sorgho, d’arachides et de soja. Il est à noter que ses variétés de maïs, si elles ont toutes hybrides F1, ne sont cependant pas chimériques. Il est à noter également que toutes les autres variétés de blé, de sorgho, d’arachide et de soja semblent être à pollinisation ouverte et non chimériques.
Tout cela nous prouve que les ambitions de Limagrain en Afrique vont bien au-delà de la commercialisation de petites fleurs et de tomates. Dans ma traduction du communiqué de l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique, je me suis permis de commenter qu’il n’est pas exact d’affirmer que «Par conséquent, cela signifie que trois des plus importantes multinationales des biotechnologies, Monsanto, Dupont et Syngenta ont fermement pris pied sur le continent Africain afin de pouvoir influer sur les marchés de deux parmi les trois plus importantes espèces modifiées génétiquement, globalement parlant: le maïs et le coton» (13).
Amis Africains, prenez-garde, votre industrie semencière “hi-tech” (et “nécro-tech”, en très grande partie) est assiégée par le cartel des quatre plus importantes multinationales des nécro-technologies: Monsanto, DuPont, Syngenta et Limagrain. Ce n’est pas de très bon augure pour la survie des variétés paysannes traditionnelles de l’Afrique et pour le développement de techniques agro-écologiques respectant l’intégralité de la biosphère. On se rappelera que, de nombreuses années en arrière, Monsanto avait déclaré qu’un jour toutes les variétés traditionnelles de maïs de l’Afrique seraient contaminées par les chimères génétiques…
La multinationale Limagrain (qui continue de s’auto-identifier comme une “coopérative”, n’est-ce pas émouvant?) est l’un des promoteurs les plus importants des chimères génétiques (par exemple, création de variétés potagères chimériques en Amérique Latine depuis 1985) et l’un des leaders incontestés sur le marché mondial des semences de maïs, donc de maïs chimérique. L’attaque de Limagrain sur le secteur semencier industriel Africain du maïs est dans la logique inexorable de ces prédateurs. Il n’est que de décliner ses différentes acquisitions, dans ce secteur maïs, depuis 2009, en Asie, aux USA et en Amérique Latine:
– En novembre 2009 : Prise de participation au capital d’Arcadia Biosciences (7,25%), basée à Davis en Californie. Cette société est spécialisée dans la création de chimères génétiques résistantes à la sécheresse. Arcadia Biosciences vient de signer, en janvier 2014, un accord de partenariat (10) avec Genective S.A (une joint-venture créée en 2013 par Limagrain et KWS, le cinquième semencier mondial) afin de développer de nouveaux hybrides F1 de maïs en y incorporant sa technologie chimérique WUE (Water Use Efficiency). Limagrain a, de plus, signé un accord de partenariat avec Arcadia, en 2011, pour développer de nouvelles variétés de blés résistantes à la sécheresse et gérant mieux l’azote. Des variétés transgéniques? C’est ainsi que le présente l’article de la France Agricole (22).
Nous voyons donc, d’ailleurs, se profiler une triangulation très intéressante entre Limagrain, Arcadia Biosciences (détenue en partie par Limagrain) et Mahyco/Monsanto. Sur le continent Africain, nous venons de le mentionner, SeedCo vient d’être pris en pinces, par Limagrain, d’un côté, et par Mahyco, de l’autre. Alors qu’en Inde, Mahyco vient de mettre en place, très récemment (11), un nouveau partenariat avec Arcadia Biosciences (12) pour développer des variétés chimériques de riz résistantes à la sécheresse. (16)
– En juin 2009 : rachat du programme d’obtention de variétés de maïs de Don Mario en Argentine suivi en janvier 2010 de la création d’une joint-venture avec cette compagnie. (30)
– En fin 2009 : Acquisition de Dahlco, aux USA, spécialisée dans la distribution de maïs, de soja et de luzerne.
– En mai 2010 : Acquisition de Mesa Maize aux USA. «Vilmorin & Cie renforce sa position concurrentielle sur le marché du maïs doux américain par l’acquisition de Mesa Maize. Cette opération permet à Clause de disposer de ressources génétiques bien adaptées à la demande des consommateurs et d’un positionnement global sur le marché du maïs doux.»
– En février 2011 : Acquisition des actifs maïs de Sementes Guerra basée à Pato Branco dans l’Etat du Parana au Brésil. «Programmes de sélection et ressources génétiques, outils de production et réseau de commercialisation constituent les principaux atouts qui permettent ainsi à Vilmorin & Cie de se déployer sur ce nouveau territoire.»
– En août 2011 : Acquisition des activités maïs de Brasmilho basée à Goianésia dans l’Etat du Goiás au Brésil. «Brasmilho dispose de ressources génétiques de qualité…»
– En février 2012 : Acquisition du fonds génétique de Genetica Agricola dans l’Etat du Mato Grosso au Brésil. «Ce programme de sélection, implanté dans le deuxième Etat producteur de maïs au Brésil, et dont les superficies progressent régulièrement, dispose d’un matériel génétique de qualité très bien adapté aux conditions de culture spécifiques de ces nouveaux territoires».
– En mai 2012 : Projet de création d’une joint venture avec Anhui Hengji Seeds. «Dans le cadre de sa stratégie internationale dans le maïs, le quatrième semencier mondial a conclu un accord visant à créer une joint-venture de recherche, de production et de commercialisation de semences en Chine avec la société Anhui Hengji Seeds, a indiqué Vilmorin dans un communiqué. Si Pékin donne son feu vert, Vilmorin détiendra 45% des parts de la nouvelle entité.»
– En février 2013 : Acquisition des fonds génétiques Genessed et KSP au Brésil. «Vilmorin & Cie poursuit l’enrichissement de son portefeuille de ressources génétiques avec l’acquisition de 2 nouveaux fonds génétiques de grande qualité: Geneseed, situé à l’est du Brésil dans l’Etat de Minas Gerais, et KSP au sud dans l’Etat du Parana. Ces ressources génétiques contribueront à la création de nouveaux produits.»
– En mars 2013 : Prise de contrôle intégral de Bisco Bio Sciences en Inde. «Elle vise à accélérer le déploiement des activités de Vilmorin & Cie sur le marché des grandes cultures en Inde, caractérisé par un taux de croissance élevé et des perspectives de développement extrêmement dynamiques. Basée à Hyderabad, Etat d’Andhra Pradesh, Bisco est un des tout premiers acteurs indiens en semences de maïs. Son portefeuille de produits couvre également des espèces importantes localement, telles que le millet, le sorgho et le riz.»
– En février 2014 : Prise de contrôle intégral de la société Seed Asia, spécialisée en maïs tropical hybride, à Bangkok en Thaïlande.
– En décembre 2014 : acquisition de DNA Melhoramento Vegetal au Brésil (lien) possédant un très gros fonds génétique.
On remarquera que dans tous ces rachats de semenciers, revient sans cesse la notion de contrôle et d’accaparement de ressources génétiques, de collections, de fonds génétiques (les citations sont extraites du site de Vilmorin/Limagrain). C’est le nerf de la Guerre des Semences: à savoir, le biopiratage, le recel des ressources génétiques développées par la paysannerie au fil des nombreux millénaires.
Et pour conclure avec cette pléthore de rachats de sociétés semencières par Limagrain, signalons le rachat, en novembre 2013, d’Eureka Seeds (Californie. USA), spécialisée dans la production de semences de tournesol; en octobre 2013 de Shamrock (Californie. USA), spécialisée dans la production de semences potagères; en octobre 2012, de Campbell’s Seeds (Californie. USA) spécialisée dans la production de semences potagères; en octobre 2012, de Century Seeds, en Inde, spécialisée dans la production de semences potagères.
Il faut également préciser que Limagrain crée, en 2000, avec l’Allemand KWS, le cinquième semencier mondial, une compagnie semencière aux USA (joint venture à 50/50), AgReliant, qui se dédie à la création et à la commercialisation de variétés chimériques de maïs et qui occupe la troisième place sur le marché des semences de maïs transgéniques aux USA.
Limagrain récidive de nouveau avec KWS (14), en juin 2013, en créant Genective S.A, une joint-venture à 50/50, dont l’objectif est de développer, faire approuver et commercialiser de nouvelles variétés de maïs génétiquement modifiés. Limagrain et KWS précisent que les traits chimériques qu’ils souhaitent incorporer à ces nouvelles variétés de maïs concernent la résistance à la sécheresse, la résistance aux herbicides, la résistance aux insectes et une meilleure gestion de l’azote. «L’objectif est de disposer d’une technologie propriétaire (traits OGM) pour le développement de variétés de maïs génétiquement modifiées. KWS et Limagrain travaillent déjà ensemble depuis plus de dix ans avec beaucoup de succès au sein d’AgReliant, notre joint-venture 50/50 pour la sélection, la production et la commercialisation du maïs en Amérique du Nord. La création de cette nouvelle JV s’appuie sur la confiance existant entre les partenaires, avec l’ambition ensemble de renforcer leur capacité à rester indépendants à long terme.»(15)
La conclusion que nous tirons de ce bilan désastreux est la suivante. Il est clair, bien évidemment, que le rachat de tous ces semenciers industriels Africains favorise les processus de concentration semencière sous le contrôle de quelques multinationales des nécro-technologies dont une dizaine, sur toute la planète, rappelons-le, contrôlent les 3/4 des semences commercialisées; Monsanto étant au premier rang.
Mais, avec une telle panoplie, présentée par ces semenciers industriels Africains, de semences transgéniques (coton, maïs, soja), de variétés hybrides (blés et maïs) et de techniques culturales – indissociables de ce type de semences – prônant l’usage libéral des biocides et autres fertilisants de synthèse, que Pannar Seed, Quton, SeedCo, MRI Seed, Carnia et Sensako restent indépendantes ou qu’elles soient dans le giron de Pioneer Hi-Bred, de Monsanto, de Limagrain et de Syngenta, on ne voit pas trop, franchement, quelle grande différence cela fait pour la souveraineté alimentaire, la protection de la biodiversité cultivée paysanne et le développement de l’agro-écologie en Afrique.
Alors que nous sommes confrontés à l’ultime épisode de l’offensive des multinationales à l’assaut des semenciers industriels Africains, la question fondamentale est maintenant de savoir comment les organisations paysannes et les communautés rurales de l’Afrique vont pouvoir protéger ce qu’il leur reste des variétés authentiquement paysannes Africaines.
Et comment ils vont pouvoir se protéger également d’AGRA (l’un des principaux vecteurs de l’invasion actuelle de l’Afrique par les chimères génétiques), de l’UPOV et autres ARIPO (28) (Organisation Régionale Africaine de la Propriété Intellectuelle), des Fondations (Gates, Rockefeller, Ford, Pioneer, Syngenta…), des organisations internationales (ONU, FMI, Banque Mondiale…), des institutions agricoles (CGIAR, IRRI, CIMMYT,…), de REDD (20) (Réduction des émissions dues la déforestation et de la dégradation des forêts), des nouvelles Alliances entre Arcadia Biosciences, USAID et CIMMYT (21), et bien sûr des multinationales spécialisées dans les vaccins (Sanofi-Aventis, Novartis, Merck, GlaxoSmithKline…).
Puis-je renvoyer les lecteurs intéressés à l’un des quatre articles (25) que je rédigeai en septembre/octobre 2009, dans le but déclaré de dénoncer l’arnaque du réchauffement climatique anthropique. C’est un article de 29 pages, dense et renvoyant à pas moins de 218 liens et notes: Effets de “Serres” et Révolution Verte Eugénique. Et je concède qu’il faut sans doute être très courageux pour lire un tel pavé dans la mare du conformisme “humanitaire” – qui ne veut que du bien à notre chère Afrique, n’est ce pas? – et pour digérer un tel catalogue de catastrophes annoncées sur le continent Africain.
“Effets de Serres” est une allusion directe aux mécanismes de prédation qui ont été mis en place, depuis de nombreux siècles, à l’encontre de l’Afrique et des Peuples Africains. “Révolution Verte Eugénique” résume en quelques mots ce dont je suis convaincu depuis plus de 20 années: à savoir que cette nouvelle pseudo Révolution Verte est l’ultime épisode d’une guerre déclarée aux Peuples Africains. La destruction des agricultures vivrières, les monocultures imposées, la destruction de la biodiversité locale, la destruction des grandes forêts primaires, l’empoisonnement par les pesticides et autres biocides, les campagnes de vaccination, le sida, le virus ébola, la malaria, le non accès à l’eau potable, les guerres civiles armées par les industries Occidentales de l’armement, la malnutrition, la mort par affamement, etc, constituent les outils et vecteurs privilégiés partageant du même objectif: vider l’Afrique de ses populations.
L’Afrique constitue le dernier front des globalistes criminels qui ont déclaré la guerre à la Vie et nous sommes témoins, ces dernières années, d’une accélération exponentielle des processus de prédation au détriment des populations de ce continent. Des processus de prédation qui sont confortés par une militarisation généralisée dans certains pays de l’Afrique (par les USA, par la France), une militarisation d’autant plus aisée que l’un des derniers remparts de l’autonomie Africaine a été détruit, par l’Alliance Occidentale, lors de la “libération” de la Libye en 2011, avec des dommages collatéraux qui ne sont jamais évoqués par la presse à la botte des criminels de guerre: à savoir le génocide de 150 000 civils Libyens sous les bombes à uranium appauvri “made in France”, un état de chaos généralisé à tout le pays, la confiscation des 1800 tonnes d’or appartenant à la Libye, le contrôle de leur pétrole, etc. Les petits caniches Français, de tous bords politiques, à la solde de l’Impérialisme, voulaient, en 2011, une guerre en Afrique pour se refaire la main; ils sont en train d’en préparer de nouvelles.
A l’image des deux guerres mondiales, fomentées par les multinationales Occidentales de la finance et de l’armement, afin de détruire les paysanneries de l’Europe de l’ouest et d’imposer en 1947 une agriculture de guerre hypermécanisée (par le biais du plan Marshall), les multinationales de l’alimentaire, de l’agro-pétrochimie et des semences n’ont besoin que d’une poignée d’esclaves, mal nourris de préférence pour les empêcher de réfléchir et de se révolter – en sus de l’artillerie lourde de la mécanisation agricole – pour transformer les terres Africaines en immenses greniers à nourriture et à nécro-carburants pour les estomacs humains et animaux des nations riches ainsi que pour les réservoirs des véhicules motorisés de ces mêmes nations. Il en est de même, d’ailleurs, pour les multinationales de l’industrie qui, elles aussi, n’ont besoin que d’une poignée d’esclaves et d’énormes machines pour extraire, des sols Africains, l’or, le diamant, le nickel, l’uranium, le gaz… et le pétrole dont l’Afrique abonde, à l’est, au centre, à l’ouest (26). Et, à ce sujet brûlant, nous ne pouvons que conseiller la lecture du dernier article de William Engdahl (27) “Ebola : une nouvelle guerre US pour le pétrole ?”.
Amis Africains, prenez garde aux campagnes de vaccination “pétrolébola” qui sont en train d’être organisées, en Afrique de l’ouest, par la même mafia qui a créé ex nihilo, en 2009, la pandémie de la grippe H1N1, qui a organisé avec l’OMS des campagnes de vaccination avec des vaccins anti-tétanos contenant des hormones destinées à stériliser les femmes, etc, etc, ad nauseam. (Note 1). Et aux âmes effarouchées par de telles informations, je poserais la question suivante: pourquoi les programmes de génocides, sous le couvert de “campagnes de vaccination”, seraient-ils plus choquants que l’outil géopolitique de la faim utilisé, tous les jours de l’année, pour dépeupler la planète de plus de 30 000 êtres humains?
Face à cette offensive généralisée des psychopathes déments et criminels à l’encontre de l’Afrique, nous ne pouvons qu’espérer qu’un jour étoilé, peut-être demain, les Tribus Africaines du Futur se mettent en chemin et fassent résonner les Tambours de Gaïa, notre Terre-Mère. A l’assaut des citadelles de l’Empire.
Dominique Guillet. Président-fondateur de Kokopelli. Le 12 octobre 2014.
Note 1 : Dans “Semences de destruction”, ouvrage de William Engdahl. «La Fondation Rockefeller est l’un des soutiens financiers d’un programme de l’OMS en “santé de la reproduction” qui a développé un vaccin contre le tétanos qui contiendrait des hormones cachées de contrôle de naissance. Selon un rapport du Global Vaccine Institute, l’OMS a mis en place des campagnes de vaccination massives au Nicaragua, au Mexique et aux Philippines depuis le début des années 1990. Le Comité Pro Vida de Mexico, une organisation catholique, a testé de nombreuses fioles du vaccin et a découvert qu’elles contenaient une Gonadotrophine chorionique humaine (hCG), une hormone naturelle nécessaire au maintien d’une grossesse. Lorsque cette hormone est associée avec un vecteur de toxoïde tétanique, elle stimule une formation d’anticorps contre la hCG, ce qui interrompt la grossesse humaine. Des rapports similaires de vaccins truffés d’hormones hCG ont été reçus des Philippines et du Nicaragua.
Cette organisation a mis en valeur plusieurs autres phénomènes troublants concernant les programmes de vaccination de l’OMS. Le vaccin anti-tétanique n’était donné qu’à des femmes âgées de 15 à 45 ans, mais ni à des hommes ni à des enfants. La présence de hCG est la preuve irréfutable d’une contamination du vaccin. Elle ne fait sinon aucun sens. Avec le soutien financier de la Fondation Rockefeller, de la Banque Mondiale, du Population Council, de la Fondation Ford, parmi d’autres, l’OMS a oeuvré durant 20 ans pour développer un vaccin anti-fertilité en utilisant la hCG avec le tétanos, et d’autres vaccins, selon des articles scientifiques publiés sur ces campagnes de l’OMS. Tout cela a été certifié par l’OMS et par d’autres, dont la revue médicale Britannique respectée , le Lancet, le 11 juin 1988: “Essais cliniques d’un vaccin de contrôle des naissances de l’OMS”.
Jusqu’en 1993, l’OMS a dépensé un total de 365 millions de dollars sur de telles recherches en “santé de la reproduction” dont la recherche sur l’intégration de hCG au vaccin anti-tétanique. L’OMS n’a pas pu répondre aux questions concernant la présence d’éléments anti-hCG chez les femmes vaccinées. Leur réponse discrète a été que cette présence était “non significative”. Le vaccin était fabriqué par les Laboratoires Connaught (Rhone-Poulenc) au Canada et les Laboratoires Intervex et CSL en Australie.
Depuis les années 1920, la Fondation Rockefeller est l’un des principaux sponsors des programmes mondiaux de réduction de la population. Si les rapports concernant les vaccins de contrôle des naissances sont véridiques, il n’est pas difficile de soupçonner que la Fondation Rockefeller fait partie de ceux qui ont programmé d’utiliser la technologie des semences génétiquement modifiées comme un moyen potentiel de contrôler la population mondiale par l’entremise du contrôle futur des ressources alimentaires».