Projet de loi Egalim : lettre ouverte à Monsieur Burgaud, directeur des Relations Extérieures du GNIS

Cher Monsieur BURGAUD,

C’est avec l’estomac noué par le malaise que j’écris ces quelques lignes. Noué par le malaise, car, voyez-vous (et cela même si l’institution que vous représentez est l’ennemie avérée, et à peine dissimulée, de toute forme de liberté végétale) j’ai de la peine en regardant la vidéo publiée par le GNIS (https://twitter.com/gnis/status/1044518519822602240) dans laquelle vous essayez, maladroitement, de défendre l’indéfendable. Cela ressemble fort au dernier coup de bluff d’un joueur de poker en fin de carrière… Réellement, cela ne doit pas être facile, car c’est souvent vous, au sein du GNIS, que l’on envoie au casse-pipe.

Sur le fond, il ne me semble pas avoir lu dans l’article “14 quater A” qu’il soit question d’éliminer toute réglementation concernant la qualité, germinative ou sanitaire, des semences libres et reproductibles. D’ailleurs, pourriez-vous donc nous expliquer, peut-être dans une autre vidéo, par quel miracle de la Sainte Industrie, l’inscription à un quelconque catalogue garantirait ces critères qualitatifs ? Et puis, soyons raisonnables, quel distributeur de semences aurait intérêt à commercialiser des semences qui ne répondent pas à la description, qui n’offrent pas un taux de germination satisfaisant ou qui transportent telle ou telle maladie ? Pensez-vous sérieusement que Kokopelli, après près de 20 ans (un peu plus avec Terre de Semences avant elle), s’est bâti une réputation internationale en distribuant des semences malades qui ne germent pas et qui offrent des plants non “conformes” à la description ?

Nous n’avons pas attendu le GNIS pour sauver les jardins, M. Burgaud, nous avons lutté contre le GNIS, et contre l’industrie qu’il représente, pour le faire. Et nous lutterons encore et encore. De toute évidence, votre institution s’enlise, dans le même bourbier fatal que l’agriculture aux injonctions périmées qu’elle défend. Il est sûrement temps de prendre votre retraite, car votre institution est obsolète, et d’aller jardiner pour vos petits enfants. Je suggère un jardin potager bio, issu de variétés Kokopelli (que je m’engage ici à vous fournir gratuitement) ! Il en va de leur santé, comme de celle de tous nos enfants !

Cet après-midi, nous comptons sur l’adoption de cet article par l’Assemblée, et ce n’est qu’un premier pas vers la fin du règne totalitaire de l’agro-industire. Eh oui, Kokopelli c’est toujours le poil à gratter qui se glisse là où cela chatouille le plus, mais contrairement aux débuts de cette lutte engagée contre le GNIS il y a plus de 20 ans, nous ne sommes plus tout seuls !

Sauvons les jardins, demandons la dissolution du GNIS !

Bien cordialement.

Ananda Guillet, Président de Kokopelli

Libérez les semences !